Respire un coup. Prend une grande gorgée de ton verre avec tout l'espoir du monde que le secret du courage est caché au fond.
Entre Jules qui a l'air gentille mais peut-être un peu difficile à approcher, et Alarick qui est... un poil excité, tu ne sais pas où te mettre.
Qu'est-ce que tu es censé faire de tes bras, de tes jambes ? En fait, tu ne te rappelles pas de la dernière fois que tu as dansé. Tu essaies ta méthode, celle que tu appliques pour absolument tout, qui est d'imiter ce qui se fait déjà. Tu commences par te balancer de droite à gauche, parce qu'il est assez difficile comme ça d'attraper le rythme pour toi, quand soudainement- Jules attrape tes mains bien trop rapidement pour que tu la voies arriver. Toi qui la prenait pour quelqu'un de plus prévisible que son frère.
- Pardon ! Je sais pas ce que je fais ! Tu t'écries en marchant sur le pied de quelqu'un, pas même certain que ce soit celui de la chimère.
Vous êtes bien trop entourés à ton goût, ce qui ne fait que te motiver davantage à rester concentré sur son visage. Elle a l'air de bien plus s'amuser que toi, au moins. En comparaison, tu te sens comme un enfant qui n'oserait pas dire à ses parents qu'il est fatigué et veut rentrer.
Tiens, Alarick vous a rejoints dans votre ronde, lui aussi. Tu ne peux t'empêcher de penser que vous devez avoir l'air fins, tous les trois. Tu aimerais que ça ne t'atteigne pas, tu aimerais n'en avoir rien à faire comme eux. Mais ce n'est pas dans ton sang. Tu fais quand même un effort : au lieu de regarder de tous les côtés à la recherche de personnes qui vous jugent, tu restes rivé sur tes deux acolytes, comme si les fixer te permettrait d'aspirer leur joie.
Ca fonctionne un peu. Enfin, ça te fait rougir quand Rick se met à expliquer à sa soeur combien tu comptes pour lui. Tellement qu'au lieu de lui rendre la pareille, tu te mets juste à bafouiller, ton cerveau réfléchissant à toute vitesse à un compliment qui aurait tout autant de valeur.
Rien ne vient. Et comme rien ne vient, tu paniques. Et comme tu paniques, tes deux pieds gauches te font défaut. Hop, c'est la chute. Tu te ramasses lamentablement contre la pauvre Jules.
- Aïe..., tu te masses l'arrière du crâne, incapable de relever les yeux pour affronter les milliers de regards sur toi.
Pardon, Rick, je voulais pas gâcher la soirée...Résumé
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PTDR IL EST TOMBÉ