The whole me bein' a pirate thing's rough. For you son, not me.
identité
Nom : Wealdborn
Prénom : Officiellement Astard, mais vous feriez mieux de l'appeler Dismas ou Cap'n si vous ne voulez pas qu'il écrase son haleine avinée sur votre visage en hurlant.
Date de naissance : Aux alentours de fin Janvier 1552, on ne lui a jamais dit la date exacte en fait.
Date de mort : 30 juin 1596 (soit à 44 ans, avec maintenant 471 ans réels)
Nationalité : Anglais de naissance en soi, mais se considère plus Irlandais que les natifs.
Langues parlées :
[x] Gaéliques: Ça ne sert à rien, mais il sait parler les 3 langues gaéliques sans aucun problème. Il a honte d'avoir apris le mannois et l'écossais après sa mort alors il reste vague quand on lui demande quand il les a apprises.
[x] Anglais: Vous pouvez tenter de communiquer en anglais avec lui, son ancien accent irlandais, sa traînante lourde voix et ses expressions d'un temps révolu vous feront jurer qu'il vous parle dans une autre langue. Si vous n'êtes pas de base extrêmement confiant dans vos compétences en anglais, favorisez toutes les autres langues possibles.
[x] Espagnol et français: Il a appris les bases des deux langues de son vivant pour pouvoir communiquer avec des adversaires qui capituleraient. Le problème est cependant le même que pour le patois anglirlandais ignoble qu'il pense être une langue universelle, son accent est autant incompréhensible qu'insupportable. Vraiment, ne tentez pas les langues occidentales.
[x] Japonais: Ça, il a du l'apprendre après sa mort. D'une manière assez surprenante il n'a aucun accent notable, puis est raisonnablement poli et respectueux quand il parle japonais.
[x] Grec: Après sa mort également, il s'est épris de la culture grecque antique, à tel point qu'il en a lentement appris la langue à grand renforts de littérature.
Race : Nécromancien
Personnage de l'avatar : Gangplank - LoL
physique
Couleur de peau : Assez claire, un peu mat parce qu'il prend beaucoup le soleil, souvent couleur crasse mais surtout pas en public.
Couleur des cheveux : D'un marron assez clair, rien de plus classique.
Longueur des cheveux : Extrêmement courts, coupé à ras autrement plus souvent que sa barbe, à l'exception près qu'une petite crête lui tient à cœur pour prouver qu'il peut encore les faire pousser.
Couleur des yeux : D'un bleu-gris très clair un peu déconcertant. Malgré son attitude, il a un regard assez perçant.
Corpulence : Il n'est pas exactement un colosse, ni une force de la nature, mais la mer lui a donné des muscles fermes et épais en rongeant tout gras potentiel. Rien d’impressionnant, rien de démesuré, mais assez harmonieux dans l'ensemble. S'il n'avait pas sa barbe fournie, on lui donnerait dix ans de moins. Par moment, un peu de bedaine peut apparaître.
Taille : 1m78, un chouïa trop grand selon lui, mais de toute évidence il s'y est fait
Style vestimentaire : Des vieux manteaux en cuir et des vestes en tissu d'époque, il s'habille avec une classe indéniable, du moins tant que ses vêtements ne sont pas trempés et usés. Il ne faut surtout pas oublier un fier tricorne qu'il arbore en tout temps. Il peut aussi s'habiller en chemise à fleurs avec des colliers assortis quand il veut profiter du soleil, la chemise volontairement un peu courte laisse une fenêtre ouverte vers ses tablettes qui seraient séduisantes sans les deux disgracieuses cicatrices qui les bardent. Il les aura obtenues après sa mort, celles-là, dans quelques duels au sabres inutiles.
Habitudes : Planquer des bouteilles dans les revers de ses manteaux, et des agrumes.
Autre : Il a d'innombrables bijoux en or sous ses gants. Chacun à sa propre histoire, il raconte ces dernières à un public averti. Il garde en tout temps une épaisse barbe mais met un point d'honneur à raser sa moustache avec un vieux couteau.
précisions
POUVOIR :
Il peut cracher de l'éthanol pur. Un impressionnant jet profondément inutile. Le processus lui incendie la gorge et résulte souvent dans une infection insupportable, il préfère éviter de cracher de l'alcool. Il peut également éjecter le liquide par son nez en fermant la bouche mais il aime ENCORE MOINS le faire pour des raisons ineffables.
En vrac:
Très bon nageur. EXCELLENT nageur. Le type de gars qui te ferait le trajet Corée du Sud-Japon pour maintenir sa forme physique Il l'a fait deux fois d'ailleurs, mais la troisième on l'a retrouvé inconscient les poumons pleins d'eau sur une plage en Chine. Ses premiers mots à son réveil auraient selon la rumeur étés "J'AI PAS MANGÉ TON BRAS MENTEUSE".
Il a toujours deux oranges dans les poches basses de ses manteaux. Pas forcément les plus fraîches mais elles ont la couleur éponyme d'une orange.
Il organise des soirées barbecue sur son bateau, des fois. Un pas de travers qui ferait tomber la moitié d'une braise et il vous balancera par dessus bord, cependant. Il prend dans son inconscience tout de même le temps de tapir le pont d'un survêtement qui ne devrait pas être inflammable selon lui. Gardez quand même en tête qu'il l'a acheté avec cinq bouteilles vides derrière lui et qu'il ne sait pas lire ivre.
Mesdames les chimères, vous pouvez toujours crier droit dans ses oreilles, mais il deviendra encore plus incontrôlable, imprévisible et incohérent. Ce n'est très probablement souhaitable pour personne dans les environs.
Il s'est étonnamment très bien adapté aux technologies modernes, même si son bateau à voile tiendrait presque de l'objet de collection.
Son ratio de grammes d'éthanol/litre de sang dépasserait presque son QI si le scrumpy ne se vidait pas quand on le buvait.
Caractère
Par où commencer? Par le début certes, mais il n'y en a pas vraiment. Bon, le plus important. C'est quoi le plus important, pour lui?
C'est un pirate. Voilà, il n'aura de cesse de vous le répéter et hurler, donc ça rentrera forcément un jour. Quelque part, c'est pas tellement difficile à croire vu qu'il s'habille comme tel, et encore moins quand on le voit agir.
Comprenez bien: c'est pas un pirate de film qui met des cactus sous les pieds de vos lits par sadisme, ou celui des séries qui tient un code d'honneur incroyablement millimétré avec une rigueur digne des contes pour mioches. Non, c't'un pirate, "un vrai" comme il dit. Donc il est braillard, un peu sale sur lui, irrévérencieux, mais surtout, libre! Il y tient, à ça aussi. Et s'il répète souvent ces points-là, croyez bien qu'il les met en pratique. Quand Astard veut, Astard prend. Qu'importe les moyens, qu'importe la morale et les lois: il est LIBRE, vraiment.
Hélas, s'il est libre d'esprit, il est piégé d'addiction. Pour la bouteille, l'ivresse, le déni de sa réalité. Le bonhomme a souffert déjà de son vivant d'un sévère manque d'affection, puis de son mourant d'une grande solitude affective et sur des siècles entiers. Il a connu quelques histoires courtes, ayant seulement assez duré pour qu'il puisse les pleurer encore. Alors, quand vient la solitude, les temps morts, où il doit se replier sur lui-même: il doit les combler, fuir ses démons. Tant qu'il se tient sobre, il est caustique, amer, désillusionné, mais surtout, en colère permanente. Contre lui-même, déjà, et tous ceux qui viendraient lui faire des reproches, ou tous ceux qui voudraient l'aider, irascible à souhait.
Plutôt que de se reprendre en main, d'enfin chercher des solutions à ses problèmes existentiels, il fuit. En aventures grandioses, en rencontres incongrues, il lui faut toujours s'activer. Plus c'est stupide, plus c'est dangereux, plus il est partant. S'il n'est pas à l'origine d'un coup fourré, il voudra nécessairement en faire partie. C'est jamais vraiment méchant, mais il a un franc goût de la farce, qu'on rie de lui ou d'un autre. Pour s'amuser, rien n'est trop enfantin: bataille d'oranges, course de caisses à savon, tirer du pistolet en silex en l'air pour effrayer tout le monde.
Maintenant, il beugle, court, joue de la cornemuse dans les rues. C'est un spectacle ambulant, rayonnant de joie tant qu'il peut l'alimenter. Le luron fait énormément de bruit, en fait, et hurle de rire à la première occasion, aborde les passants sans honte ni gène. Une facade peut-être, mais impossiblement authentique. C'est qu'il est vraiment joyeux, tant qu'il pense à autre chose que lui-même: alors il pense aux autres. S'il leur porte légèrement atteinte aux autres (surtout à leurs biens) en abusant de son libre-arbitre, sachez qu'il aime vraiment son prochain. L'est philanthrope, vous y croyez? Non, vraiment, il adore tout le monde ou presque.
Surtout les enfants, d'ailleurs. Assez pour s'être proposé d'aider les refuges en tant que conte pour les distraire, pour les faire rêver un peu. C'est qu'avec son charisme naturel, et sa voix grave profonde, il peut faire vivre milles aventures à quiconque l'écoute. Et puis, ça lui permet aussi de prétendre gagner honnêtement sa vie. Parce que vous croyez que c'était le cas? Non, mais vraiment, c't'un pirate, quand même.
Il traffique, le loustic. Et de tout: potions, sel, drogues en tout genre, pas mal de bijoux. Tout ce qui passe à sa portée, il prend et revend, quitte à faire des allers-retours sur son navire. S'il peut paraître ostensiblement riche, le fait est qu'il est tout le temps fauché. Le crime ne paie pas, faut croire. Ou alors il n'a de cesse d'acheter des trucs inutiles et hors de prix. Chacun sa version, devinez la sienne.
Encore à ce jour, et à cause des conditions de sa naissance, il encaisse avec une grande amertume les insultes ou blagues visant les parents, particulièrement si on les accuse de prostitution. S'il n'est pas naturellement très violent, c'est suffisant pour lancer une rixe, et pas pour jouer. Puis même, de manière générale, lui évoquer toute idée de famille le gène assez pour qu'il clarifie qu'il ne souhaite pas en parler. Parfois, quand d'autres ont connu les mêmes absences, il peut se confier pour leur partager son expérience, son vécu.
Enfin, son rire. C'est pas juste un rire, c'est pas qu'il rigole un peu à des blagues, les siennes surtout. C'est à des intensités variables évidemment, mais il a un de ces rires de ventre gras et bruyant, rapide et puissant, qui fait trembler le sol et coupe la parole, ce type de vibrations qui t'empoigne les tripes et te fait te sentir minuscule. Il chasse l'air à la force de son hilarité, quand il se moque vous fait comprendre que vous n'êtes rien plus par ses gazouillements que par ses mots, et quand il vous rassure vous promet la joie rien qu'en riant franchement en levant les yeux vers le ciel. Il est tellement communicatif qu'il peut même vous faire le détester au premier regard si vous êtes dans une sale journée juste parce qu'il à l'air mille fois plus heureux que vous.
histoire
Astard Wealdborn, il a pas un nom commun. Son "prénom" qu'il déteste est en réalité une déformation du mot "bastard" que ses camarades avaient la flemme de prononcer correctement. En effet, le poupon pas encore barbu avait été abandonné à sa naissance par sa mère prostituée alors que son père, qu'il n'a jamais connu, était parti depuis belle lurette. Son nom de famille qui n'en est pas un vient de son origine, étant né dans le Low-weald en Angleterre, le samaritain esseulé qui l'a recueilli l'a par facilité nommé "le bâtard du low-weald", déformé pour des raisons évidentes en Astard Wealdborn. Son protecteur n'était pas malhonnête, et pas malveillant non plus. Hélas, il était assez honnête et franc pour nier toute paternité de sang. À ce jour, le nécromancien ne se rappelle plus tant de sa jeunesse, mais il devait certainement errer dans les rues pour tenter de nourrir, honnêtement ou non. Il se rappelle vivement d'un basculement cependant, le jour où il a quitté la terre.
Sa métamoprhose, parlons-en. Un bateau irlandais quittant la Norvège était venu faire escale à Hastings, et l'équipage trouvait en arrivant sur le port un bonhomme un peu braillard, irrévérencieux et méchant envers le monde. Il venait de toute évidence du bordel dans lequel les marins comptaient se ruer, et n'avait que peu d'avenir sur terre. L'ironie du sort voulut que le bateau s'appelle l' "Ugly Sirens' Brothel". Le Capitaine Dismas Gallagher, amusé par ce diable, et nostalgique de sa propre jeunesse, voyait là une personne digne d'être son suivant. Il a alors pris à son bord le petit Astard et ce dernier survit par miracle aux rudes conditions de la mer.
Penser que Dismas était un pirate est une grave erreur. Le bon cap'n était en réalité un corsaire, la différence profonde étant qu'il avait une lettre de course venant directement du roi d'Angleterre et d'Irlande Édouard VI. En somme, l'Ugly Sirens' Brothel était un navire modelé sur les galions espagnols, mais équipé et adapté autant que possible au combat, et mandaté par l'Irlande elle-même alors que le contexte politique tendu laissait présager d'une guerre. Il avait donc le droit et le devoir de piller des navires espagnols si la guerre venait à se déclarer, mais tant que la paix durerait, il occuperait une fonction banale de navire marchand. C'est donc là qu'a grandi Astard, de son plus jeune âge jusqu'à sa mort, apprenant très tôt à entretenir et diriger par mimétisme le navire. Le code de la piraterie n'existant pas encore, l'équipage buvait déjà plus qu'il ne mangeait, et Astard était dès son adolescence dépendant à l'alcool, à tel point que l'ivresse n'entravait même plus ses mouvements ni ses sens s'il se concentrait. La camaraderie était bien réelle, mais l'amour parental manquait cruellement au petit, et il refoulait sa tristesse à l'aide de railleries insipides. Il n'y a concrètement rien à relever sur les trente premières années de la vie d'Astard, il a juste subi mille et unes maladie et notamment le scorbut, alors que la vieille carcasse en bois se traînait de ports en ports à vendre des produits "exotiques" en Irlande faits par leur voisins européens. Un quotidien simple pour Astard, mer-marchand-port, Rapidement devenu mer-bordel-marchand-maison close-port après que l'âge l'ait accablé de sagesse. C'est donc en 1585 sa vie était violemment chamboulée.
La guerre contre l'espagne venait d'être déclarée. Le conflit divisait grossièrement le reste de l'équipage qui avait survécu depuis l'arrivée du bâtard favori du capitaine, ou avait rejoint en cours de route le navire. Le Capitaine Dismas Gallagher, vieux de 68 ans, tenait encore debout pour le moment malgré sa santé se dégradant chaque année passante. Deux camps émergèrent, Dismas et les anciens qui refusaient d'honorer leur lettre de course en évitant les conflits, ceux que l'âge avait insufflés de sagesse et de raison. De l'autre côté, le reste du navire plus hétéroclite, plus patriotique, désirant plus que tout partir au coeur des hostilités pour honorer leur nation et inspirés par la fougue de la jeunesse. Deux mois après le début de la guerre, Astard défiait celui qui l'avait sauvé en duel pour prendre la direction du bateau avec l'approbation de ses camarades et les injonctions indignées de ses adversaires. Dismas, bien trop vieux, fut occis sous les yeux des ses plus vieux compagnons, avant qu'ils ne soient eux-même jetés sur la plage la plus proche. Ce meurtre barbare et inutile était tout ce dont notre héros pouvait rêver, ayant désormais à ses ordres un navire et un équipage fidèle. Il volait même à sa victime son nom pour devenir le Capitaine Dismas Astard Wealdborn, et partait chercher sang et gloire tandis que la lettre de marque se noyait tranquillement dans les profondeurs. Il n'avait plus besoin d'accords ou de papiers, il tracerait sa propre destinée, quitte à tâcher la carte de sang. Le nouveau Dismas, depuis sa renaissance, était un capitaine exemplaire sous tout aspect. Vivant dans et de la mer dès l'enfance, intelligent et malin, fort et puissant, brave et effrayant. Enfouissant sa solitude et dépression profonde sous un patriotisme infini, il fonçait toutes voiles dehors vers des groupes de bateaux espagnols sur leur propre territoire avec une témérité terrifiante à couteaux tirés, pour se ruer lui-même en première ligne sur les navire ennemis un sabre au poing, faisant cracher la poudre d'une platine à chenapan. Un comportement presque suicidaire, peut-être un peu teinté de haine de soi-même et d'envie de se perdre, quitte à noyer son propre équipage avec lui. Il n'en dépouilla pas de nombreux en réalité, des espagnols, 14 navires en deux années. Tuer ne lui plaisait pas particulièrement mais ne le dérangeait pas pour autant, et il préférait très largement voir les équipages apeurés déposer les armes face au monstre marin que son navire représentait. Ses pillages arrivaient à peine deux années plus tard aux oreilles du ministre en chef William Cecil, et ce dernier lui accordait une lettre de marque à son propre nom complet, pour l'encourager à continuer dans son activité. C'était futile, mais apprécié néanmoins. Gonflé de fierté mais toujours pas heureux pour autant, il reprenait la mer avec l'autorisation de la couronne pour repartir terroriser les marchands trop téméraires, vivant au jour le jour. Rien dans son avenir n'était certain à l'époque, mais c'était le prix de la liberté en somme. L'essence de la vie de marin, ça demeurait la possibilité de tout faire et d'être qui l'on veut. Capitaine comme matelot, chacun pouvait rester au port quand son dos lui criait de le faire, et en mer, tout le monde s'humiliait devant le besoin de solidarité.
Le 10 juin 1556, il entendait dans une taverne miteuse qu'une expédition se prépare à prendre la baie de Cadix. Ni une ni deux, il rassemblait son équipage pour partir le 13 en première ligne avec la flotte anglaise à Plymouth pour servir la reine, et le 30 il posait ses lourdes bottes sur le sol en territoire espagnol avec une bravoure impressionnante, mais une balle perdue des anciennes armes à feu mettait violemment fin à son héroïsme en éclatant le ventricule gauche de son cœur.
Il était déçu. Violemment déçu. Il pensait mourir couvert de gloire avec un nom prestigieux, mais devait se faire au triste fait qu'il était mort brutalement, bêtement, en étant personne. C'est comme ça que meurent les soldats et la chair à canon, instantanément pour être oubliés. Nul besoin d'expliciter qu'il prit très amèrement sa mort, et retrouvait le plus vite possible entre ses mains une bouteille pour s'oublier, lui ou sa nouvelle condition. Il était bon qu'à ça, de toute manière, qu'il se disait... Depuis, il sillonne les mers sur un navire qu'il a commandé, construit après le modèle de l'Ugly Sirens' brothel mais avec un taille bien réduite, pour être manœuvrable par un équipage certes réduit, composé en grande majorité d'ex-marins hardis, à l'aide de multiples cordages étranges, qu'il nommait en hommage le "Lonely Siren's Refuge". Il organise occasionnellement des évènements touristiques et autres croisières pour se tirer des pires situations financières, mais n'a vraiment pas le goût de partager son navire à des foules. Des amis, pourquoi pas, mais une masse informe d'inconnus? C'est précipiter sa ruine. Reste cependant que quelques colliers et bagues peuvent disparaître des cabines, parfois, mais qui oserait accuser le capitaine? Pas vous, et tant mieux.
Un jour il est devenu nécromancien, assez tôt au final. Quelques semaines après avoir rassemblé les fonds pour acheter le navire, il sortait toutes voiles dehors pour retourner aux caraïbes prendre des vacances. Il ne les connaissait même pas encore à l'époque, mais il entendait déjà de son vivant que l'eau y était claire et chaude. Il ne lui en fallait pas plus. Une fois là-bas, il tombait déjà amoureux de l'eau transparente et sa flore. Sa flore surtout. Elle était belle cette algue. Un élan de l'esprit Depardieu le forçait à expérimenter, à savoir la découper, la cuire sur la plage et l'engloutir. Les visages des plaisanciers lui faisaient vite comprendre qu'une erreur avait peut-être été commise. À partir de là, son seul objectif était de vomir ce qu'il n'aurait pas du avaler. Des grands efforts saouls ont été déployés, et au final il réussit à gerber de l'alcool. Rassurez-vous l'algue morte et pourrissante a poursuivi son chemin intacte et ce sont les infirmières qui se sont occupées du pauvre cadavre inconscient, avec autant d'amertume de que fierté dans la caboche. Un cas clinique étonnant, personne n'aurait cru que cet homme inconscient aie pu survivre jusqu'à sa quarantaine dans le monde des mortels.
Au hasard des rencontres, il s'est découvert un talent de conteur et peut faire payer ses représentations. Il raconte surtout ses histoires dans le refuge pour amuser les petits, il ne sait pas réellement pourquoi mais les bambins heureux sont pour lui une fin en soi. Il a déjà pensé à en adopter bien sûr, il ressent pour une raison évidente une compassion sincère pour les orphelins, mais il s'est résigné à admettre qu'il est l'une des pires figures paternelles que l'on pourrait souhaiter pour un enfant. À tort, peut-être, mais l'angoisse de mal faire est trop poignante. Alors, il s'est résigné à se proposer comme aidant au moins, pour faire sa part de l'effort collectif.
Du reste, il s'est inventé alchimiste. Non, en fait, il est le génie derrière la brillantissime potion contre la gueule de bois, qui lui vaudrait des millions d'ossements de bénéfice s'il avait enfin décidé d'en vendre la recette. Pour le moment, quelques caisses et bouteilles circulent, mais qui sait d'où elle proviennent?
Dans le cadre de ses activités "professionnelles", il doit très souvent prendre contact avec des vampires pour se procurer du sel. D'ailleurs, il en a accumulé un stock impensable, mais n'en fait rien, sinon le revendre à très petites doses. L'idée lui est venue le jour où il a du payer une groupe entier de buveurs de sang pour lui ramener Betty, son canon préféré, dans l'au delà.
De nos jours, il erre. C'est le terme. À vivre chaque jour sans penser au lendemain, toujours en quête de l'amour éternel et fantasmé, ou de compagnons qui le suivront jusqu'à la fin. De petits minots à charrier, aussi, mais enfin c'est pas ce qui manque. Si vous voyez un pirate jouer de la cornemuse -fort- dans Tokyo, soyez sympas, payez-lui un verre.
derrière l'écran
Moi: Toujours le même, j'ai pas changé
Age : 22 ans.
Comment t'es arrivé sur PaB ? Bah par l'autocar. C'est une question con, ça.
Le smiley que tu préfères ici ? Tu voudrais être rajouté à un flood privé ? [x] Oui [ ] Non