Peek a Boo ! est un forum rpg dont la v4 a ouvert en février 2023. C'est un forum city paranormal où les personnages sont décédés ; après une vie pas très chouette, iels se sont vu offrir une nouvelle chance et évoluent désormais dans le Tokyo extravagant de l'au-delà.
起死回生
G... Gabi…. Un murmure souffla derrière lui et lui réchauffa doucement la nuque. Gabriele !
La voix claqua à ses oreilles, le faisant sursauter.
— Allô Saturne, ici la Terre. Ça fait cinq minutes que j’ai perdu le contact.
— Ah. Désolé.
Gabriele sourit, reconnaissant qu’on l'avait sorti de son absence, et reprit l’installation de son télescope. Son ami laissa échapper un soupir en observant l’Italien mettre un œil derrière le petit viseur au-dessus du tube.
— Il faudrait vraiment que tu prennes de la potion pour éviter ça plutôt que de penser à faire à chaque fois mon plat préféré, le réprimenda-t-il. J’ai pas envie de me réveiller tout seul dans la tente demain et te voir dehors complètement agar avec des cernes de la profondeur de l’Enfer de Dante parce que t’as pas dormi à cause d’un périsprit, tu sais ?
Le Poltergeist redressa lentement la tête, visiblement piqué par le ton et le reproche.
Dans les derniers chants d’oiseaux, leurs regards échangèrent une bataille silencieuse. Sur le visage de son compagnon, Gabriele voyait de la frustration et dans ses yeux, une inquiétude indéchiffrable.
— Tu pinces les lèvres plus sur la gauche. Je vois bien que tu ne veux pas qu’on se fâche. Tu ne peux rien me cacher, je connais toutes tes mimiques, pensa-t-il.
— Je sais que tu n’aimes pas le conflit mais il va falloir un jour qu’on parle de ton incapacité à te faire passer avant les autres, sembla lui répondre l’autre.
Le silence pesa rapidement sur la gorge de Gabi, qui finalement abdiqua en déposant un baiser sur sa joue.
— C’est promis. (Il sourit.) Je l’ajouterai sur la liste des affaires obligatoires à prendre en camping, pour la prochaine fois. Mais après le télescope…
— Et moi ?
Gabriele leva avec une résignation amusée les yeux sur le ciel rouge-orangé.
— Et toi.
Qu’importe les fondations de ce petit conflit, aucun des deux hommes ne souhaitait voir leur nuit gâchée et, dans un accord silencieux, ils décidèrent de passer à autre chose.
Gabriele enfouit cette énième tension dans le fond de son cœur tandis qu’il terminait les derniers réglages du télescope. Songeur, il rejoignit l’autre spectre près de la tente où il le trouva en train de feuilleter son carnet de croquis d’un air surpris.
— Hey ! T’as pas demandé mon autorisation ! protesta Gabi en tentant de reprendre son bien qui disparut derrière une veste.
— Tut- tut- tut- ! Je viens de voir mes fesses sur une des pages, donc j’ai le droit de regarder.
L’Italien grommela en s’asseyant contre lui. Il avouait, il y avait peut-être quelques dessins de nus par-ci par-là. C’était un carnet vieux d’au moins cent ans qu’il n’avait jamais fini. Il en avait oublié la raison.
— C’est pour mes études d’anatomie. Et puis, c’est peut-être même pas tes fesses, qu’est-ce que t’en sais.
Son compagnon renifla dans un rire. Bien sûr qu’il ne le croyait pas. Gabriele était un piètre menteur et cela faisait des dizaines d’années qu’il n’avait pas fait d’anatomie à proprement parler. Il ne pouvait définitivement pas le fourvoyer.
— D’accord, marmonna-t-il. J’ai peut-être… parfois… un petit peu croqué quand tu dormais encore.
Ce n’est pas de ma faute si t’es un beau sujet d’étude.
Pendant un moment, un silence tranquille les enveloppa. Le Poltergeist posa sa joue sur cette épaule et observa distraitement ses dessins défiler alors qu’on avait ressorti le carnet. Les pages n’étaient pas que crayonnés d'études de corps. De temps à autre apparaissaient des croquis plus détaillés de plantes ou d’animaux aux côtés desquels, comme un réflexe, Gabriele avait ajouté quelques commentaires.
Bercé par le bruissement des feuilles, il ferma les yeux pour des minutes qui lui semblèrent trop courtes jusqu’à ce que du mouvement ne l'oblige à se redresser. Le spectre s’était arrêté sur l’une des pages, visiblement troublé.
Sur la feuille, le portrait d’une femme, à la sanguine, et quelques mots griffonnés. Réalisant la page sur laquelle il était, Gabriele, réveillé, lui prit soudainement le carnet des mains et se leva d’un bon, en le serrant contre lui.
— Stop ! C’est tout pour ce soir.
— Qui c’est ? Elle est jolie.
— Personne.
Il pouvait protester d’un “Gabi…” plaintif, Gabriele ne changerait pas d’avis. Il avait fait l’erreur d’oublier la raison de l'existence de ce carnet à moitié rempli et de ce dessin qu’il n’avait jamais pu se résoudre à arracher. Même poussière, elle revenait le hanter, lui qui était persuadé d’avoir réussi à avancer.
Il se mura dans le silence, les yeux rougissant à mesure que les secondes passèrent.
— Gab ?
S’il restait là, il éclaterait.
Sans dire un mot, il fuit vers la solitude près de son télescope aux pieds duquel il enfouit entre ses bras un visage déformé par le chagrin.Spoiler :Créatif ✧ Attentionné ✧ Fais passer les autres avant lui, surtout saon partenaire ✧ En oublie ses propres besoins ✧ Loyal ✧ Dévoué ✧ Sérieux dans ses engagements ✧ Très grand sens du devoir ✧ Organisé ✧ Humble ✧ Cultivé ✧ Idéaliste ✧ Réservé ✧ A du mal à exprimer ses sentiments devant les gens ✧ Cumule et peut exploser ✧ Plutôt gestes que paroles ✧ Très observateur ✧ A une très bonne mémoire des détails, surtout sur ses proches ✧ Sensible ✧ Eponge émotionnelle ✧ Très mal à l'aise et supporte mal les conflits et les confrontations ✧ A des difficultés à aller de l'avant.
Cassian C. Sanders, Lolly Hopkins et Constantine B. Carter aiment ce message
Friand de camping.
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<div><img src="https://i.ibb.co/tBFztDh/41ce24e230d10e70f8924faba0100d63.png" width="50"/><span>[b]Apollo Justice[/b] • Ace Attorney
@"Gabriele Salviani"</span></div>
Code:
[b]Télescope[/b] @"Gabriele Salviani"
Il ne laisse derrière lui aucun héritage scientifique.
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