Joséphine - You are mine

Fille d'un baron et dernière née, deux aînées à cette famille pour être surnommée "Les trois filles du baron De Cornois". Les louanges vont bon train et la famille est plutôt appréciée dans les cercles, n'hésitant pas à inviter Joséphine pour certaines célébrations ou simplement goûter. La famille est surtout connue pour la couleur des cheveux des filles qui tirent tous vers l'orange, leurs beautés étant chantées un peu partout, principalement l'aînée, qui se maria avec un marquis, permettant à la famille d'avoir une notoriété encore plus importante. La cadette quant à elle se marie à un vicomte et deviens la marraine de l'enfant de l'aînée. Quant à Joséphine, dès ses vingt et ans, la voilà mariée à un vicomte bien laid - ce qu'elle n'apprécie guère mais ne peut faire autrement ; il faut dire que voir son "mari" utiliser un mouchoir pour essuyer son front à chaque fois qu'il est gêné est assez horripilant. Sa famille ne l'aidant pas, ses soeurs la poussant à devenir mère alors qu'elle ne souhaitait que passer ses journées à l'Opéra. Fruit du destin ou pas ; mais il suffit de ne pas supporter un talon pour se faire mal à la cheville, glisser dans l'eau et ne pas pouvoir s'en sortir à cause des jupons bien trop lourd. Cela créer des bulles et ça voit la lumière.

Peut-être pensais-tu te mouvoir dans un paradis, mais te voilà dans une salle, dégoulinant et perdue ; jusqu'à ce qu'une personne avec une capuche se présente devant toi, ayant un recul instinctif face à ses godasses franchement moche ; ayant failli lui dire de vive voix mais n'ayant pas le temps. Un bureau, un écran, toi et de l'eau, et un monsieur qui te parle sans que tu ne piges un tiers mots de ce qu'il te dit. Les mains sur les hanches, un pied qui tape sur le sol et une envie furieuse de lui dire ses quatre vérités. Ne pas en avoir le temps.

Ce qui suivra ne sera pas écrit, car cela relève d'un traumatisme face à cet appartement qu'on t'attribua et qui te donna des envies de sauter par la fenêtre, littéralement - tout autant que l'ascenseur qui te donne des envies de faire ressortir tes repas. Non, tu devais fuir tout ça et trouver une autre bâtisse, si possible, un beau château ; sauf qu'il fallait travailler pour cela, que tu avais encore tant de mal à articuler certains mots "japonais", ne connaissant nullement ce peuple - en bref, tu pris le premier qui te passa sous la main : gardienne de prison. C'était assez tranquille, il te suffisait de marcher, à ton rythme (c'est-à-dire, très lentement) - de parler avec certains détenus en déplorant leurs éducations mauvaises et en goûtant les thés de ce monde-ci. Il fallait dire que le Japon avait quand même de sacrés bons thés qui te donnaient envie de macarons, de gâteau aux fraises et autre sucrerie bien précieuse.

Puis une simple sortie avec des formes blanches et tu te pensais bonne à partir à l'hôpital pour cause de folie passagère - quoi que ... un miroir et te voilà subjuguée par celui-ci en t'admirant de tous côtés. D'ailleurs, tu aperçus même à un moment une personne de l'autre côté qui hurla avant de partir, te permettant de continuer à t'admirer - ce que les gens sont sensibles, tu n'es pas si moche que ça, voyons. Mais par sécurité, tu fis un petit check up à l'infirmerie qui te félicitèrent - passant de lémure à Polteirgeistst ... Mot que tu n'arrives toujours pas à prononcer correctement aujourd'hui encore. D'ailleurs, on te demanda un peu quel était ton périsprit ... froncement de sourcils ? L'élément que tu avais vu entre les formes blanches. Ah, déjà, c'était plus compréhensible. Tu lâchas un petit "miroir" et personne n'en fut étonné, curieusement, pas même toi. Cela paraissait tellement logique au vu de ta personnalité, hum, haute en couleur, que ce périsprit soit à toi. D'ailleurs, on te conseilla de toujours faire en sorte de te regarder à l'intérieur dès que tu en croisais un que tu le fis sans même y penser, tellement cela était naturel.

Ta vie dans ce monde est centré autour de ta petite personne, autour de ta beauté naturelle - et de ces miroirs qui te poussent à prendre tes meilleures poses, en effrayant au passage quelques humains, sans que cela ne t'affecte d'aucune façon. D'ailleurs, tu laisses quelques messages avec ton rouge à lèvre sur certains miroirs ; certains films d'horreurs sont-ils liés à toi dans cet autre monde ?