Les grands esprits se rencontrent
ft. Warren le plus amèneHaha! Warren a aussi l'air frappé par le gigantisme de la pièce, les perspectives que ça ouvre. Époustouflé, fasciné, il laisse échapper des mots qui n'échappent pas à la lémure, elle ricane. D'un aveu farceur sur l'aspect inquiétant de la démesure des meubles, il en apprendrait un peu plus sur elle.
"Je sais, je sais, j'ai cet effet sur les gens."Elle savait ne pas être le sujet, jouait sur l'absurde pour le faire rire. Guettant sa réaction, surtout, se gaussant du décalé de sa remarque. Esperanza a une forme d'humour bien à elle, comprenez. Ses propres traits d'esprit ne l'amusent pas, ne l'amusent plus, elle a déjà répété les mêmes blagues des dizaines de fois auparavant. Ce qui change, c'est quiconque l'entend.
Et c'est peu dire qu'elle est enchantée par la surprise que lui a préparé le gentilhomme. Évidemment, les surprises sont les cadeaux les plus appréciés dans son esprit bohémien. Avant même de voir l'objet, elle affiche déjà un sourire radieux, l'un de ceux qu'elle ne simule pas. Le tableau en lui plaît sincèrement, elle surjoue peut-être sa réaction, cependant.
"Oh, Warren, vraiment! C'est magnifique, ça me rappelle mes nuits sur les plages de Dublin, la pénombre calme des nuits là-bas."Une histoire à raconter, certainement. Quoi qu'elle est vide de substance, de souvenirs, ce qu'elle aurait à dire tiendrait autant de la construction que du vécu. Son bras vient la rejoindre, elle l'accueuille volontiers, le trouve étrangement cavalier. Non pas que ça lui déplaise, c'est seulement inattendu. L'espagnole en vient à se demander s'il est simplement aussi direct qu'elle, parodie le grand charmeur de fiction, ou est seulement inconscient des signaux qu'il transmet. Dans le doute, elle joue, se fait bon public.
"Moi? Je suis une actrice, trésor. La plus belle chose que j'ai à montrer, c'est moi!"En un geste, elle se glisse sous sa main pour reprendre sa liberté, se donne une pose grandiloquente comme un paon montre ses plumes. S'il veut jouer aux double-sens, elle est déjà maître et depuis longtemps. Sa scène passée, elle reprend son air plus naturel, retrouve sa voix calme.
"Mais si tu veux profiter vraiment de l'appartement, le mieux c'est de se poser sur le canapé, je pense. D'ailleurs, café, thé, quelque chose?"La cuisine aussi est gigantesque, alors elle en retourne aux méthodes d'auparavant. Un feu contrôlé (oui, en intérieur), des ustensiles en ferraille pour chauffer l'eau, des feuilles et des graines écrasées au mortier. Une époque que Warren n'a pas connue, sûrement. Naturellement, les boissons devaient être servies avant de se lancer dans l'idée d'escalader le mobilier.
La loge de l'artiste, au sol, est certes décevante. Un enchevêtrement de carnets, d'instruments, et d'objets hétéroclites auxquels elle tient encore. Ç'aurait été une honte de l'inviter à y rester, elle y prend simplement le nécessaire à faire cuire son café, ce qu'il veut lui, préfère ne pas s'y attarder.
Résumé
Je sais pas j'ai pas compté
Du coup
Espe se demande si Wawa flirte ou fait semblant de flirter
mais apprécie le cadeau et lui propose un truc à boire