Les 2 pas dalmatiens et leurs propriétaires gênés
ft. @Alarick Blum le lousticD’un mouvement brusque l’inconnu se redresse avant de se jeter à ses côtés sans plus de cérémonie. Retenant un grognement au moment de se relever, Wynn se murmure à lui-même que
c’est pas trop tôt tout en se massant le cou d’une main, une main granuleuse des cailloux qui se sont collés à sa peau et qui, pour certain, s’y sont même accroché en laissant des marques de griffures. Il grimace, souffle et soupir longuement en fixant cette main qui commence à lui faire mal, à lui lancer et il sait déjà qu’il va devoir désinfecter en rentrant. Préférant le confort du déni, il se refuse à regarder l’état de ses bras, jambes et d’imaginer l’état de ses vêtements -mais ses lèvres qui se pincent et ses sourcils qui se froncent trahissent un agacement certain. Une envie de dire à l’inconnu qu’il aurait pu faire attention, tenir mieux son chien ou encore lui dire qu’il est un danger. Mais quelque chose dans le regard fuyant de ce dernier et sa manière presque obsessive d’essayer de réparer son erreur et de libérer leurs jambes bloque les mots dans la gorge de Wynn qui se contente de rester assis à même le sol, la paume de sa main abîmée masquant le bas de son visage alors qu’il retient sa tête.
Un coup d’œil suffit pour voir qu’il n’est pas en meilleur état mais ça n’affecte en rien Wynn qui se contente de l’écouter d’une oreille distraite, échappant aux yeux de l’inconnu qui de toute façon fixe plutôt la laisse qui les retient que le vampire. Ça l’arrange. Pas besoin de chercher une excuse pour ne pas avoir à le regarder -plus le temps passe plus ses justifications sont ignorées, balayées de la main face à des personnes toujours de plus en plus pressantes. Et ça le met mal à l’aise, suffisamment pour qu’il en devienne désagréable et repousse les autres. C’est pas comme s’il ne le faisait pas déjà de base inconsciemment ou non, mais chaque pression qu’il subit accentue son besoin de se distancer. Et cette interaction ne fait pas exception : chaque passage des doigts de l’inconnu sur la laisse et, inévitablement, sur sa jambe, lui donne des haut-le-cœur qu’il réprime en fermant les yeux. Il n’a pas envie de parler. Mais ça fait une bonne distraction.
« Chien. »Silence. Un long silence, si caractéristique de la part de Wynn.
« C’est un mâle. Rhys est un aimant à chien un peu trop énergique, peut-être que c’est la raison derrière son comportement. »Un nouveau soupir. L’inconnu parle beaucoup et il est déjà fatigué de l’écouter. Il pose ses yeux verdoyants sur Rhys qui est bien trop occupé à sympathiser avec l’autre chien et bien que la situation est
particulièrement désagréable quelque chose en lui trouve un peu d’apaisement à observer son fidèle compagnon en présence d’un autre chien. En plus il a l’air assez mignon ; un peu trop agité, mais mignon.
« Certains chiens sont plus réactifs que d’autre. J’ai aussi ma part de responsabilité, je n’ai pas fait attention en marchant. »Il ne s’excusera pas pour autant. Parfaitement ignorant des regards que lui jette l’inconnu, il ne s’attendait pas à croiser son regard en bougeant légèrement la tête. Il détourne les yeux instantanément, passant sa main encore intacte dans ses cheveux tout en observant le sol devant lui. Les secondes semblent durer des heures et il se sent de plus en plus mal à l’aise, au point de jouer avec ses doigts et de se mordre le bord de la lèvre. Il aimerait se libérer au plus vite mais la confusion liée à la chute est encore un peu présente. Juste ce qu’il faut pour qu’il se sente perdu et un peu démuni face à la situation.
« Au moins ces deux-là semblent passer un bon moment.
Oui. »Nouveau silence. L’inconnu appelle son chien -Zak, donc. Wynn n’a pas besoin d’observer la scène pour percevoir du coin de l’œil que le chien n’a pas grand-chose à faire des appels de son maître. Une fois, deux fois, suivi d’un mot d’excuse. Il en a mal au cœur, sans comprendre pourquoi, sans comprendre pourquoi ça le serre d’un coup. Irrité, un nouveau soupir sec s’échappe alors qu’il claque sa langue en pointant le sol à côté de lui.
« Rhys, dere 'ma ! »En quelques secondes, le jeune corgi vient s’asseoir là où le doigt de Wynn pointe, poussant son nouveau compagnon à le suivre et se rapprocher de lui et de l’inconnu. Une caresse sur la tête de son fidèle ami accompagné d’un
bon chien laisse apercevoir toute l’affection qui lui porte, montrant un visage de lui bien moins agacé et presque doux. Il observe Zak un instant avant d’inspirer, le pointer du doigt, tourner ses yeux vers l’inconnu et demander d’une voix un peu chevrotante.
« … Est-ce que je peux le caresser ? »Résumé
822 mots
Wynn au bout de sa vie, mais il a très envie de papouiller Zak et il essaye de prendre sur lui et vraiment courage Riri ........
ps : il dit en gallois l'équivalent de "Rhys viens ici" parce que évidemment qu'il a éduqué son chien en gallois