Peek a Boo ! •• V.4.2
Peek aBoo !
Forum RPG paranormal • v.4.2 • Rp libre
Tout commence après la mort : découvrez un au-delà chatoyant où les rires remplacent la douleur.

Bienvenue

dans le Monde des Morts


Peek a Boo ! est un forum rpg dont la v4 a ouvert en février 2023. C'est un forum city paranormal où les personnages sont décédés ; après une vie pas très chouette, iels se sont vu offrir une nouvelle chance et évoluent désormais dans le Tokyo extravagant de l'au-delà.

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起死回生

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La Tantine
Le seul et l'unique
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La TantineLe seul et l'unique
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Constantine B. Carter
Constantine B. Carter

Infos complémentaires
Barre d'amusement:
Constantine B. Carter || Where are you goin', boy ? DODprFi4/100Constantine B. Carter || Where are you goin', boy ? 3k2uH8S  (4/100)
Présence: présent·e
Evolution : Constantine B. Carter || Where are you goin', boy ? ZShapbEConstantine B. Carter || Where are you goin', boy ? ZShapbEConstantine B. Carter || Where are you goin', boy ? ZShapbEConstantine B. Carter || Where are you goin', boy ? ZShapbEConstantine B. Carter || Where are you goin', boy ? ZShapbEConstantine B. Carter || Where are you goin', boy ? R6bYptr
Constantine B. Carter || Where are you goin', boy ? UUjFbdF
Constantine B. Carter || Where are you goin', boy ? AI2MsOw
Pronoms : Il/lui
Âge de la mort : 42
Âge post-mortem : 82
Appartement : Gulliver
Métier : Psychologue et Homme à tout faire
Avatar : John Constantine - Hellblazer
Epitaphes postées : 770
Øssements919
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évolution

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#1
Terminé09.07.23 20:49


Take it away, my head is my own hell.


identité


Nom : Carter
Prénom : Constantine Benjamin
Date de naissance : 01/11/1941
Date de mort : 24/12/1983
Nationalité : Franco-Américain
Langues parlées :
[100%] Anglais.
[10%] Japonais.
[95%] Français
[100%] Joual
Race : Lémures
Personnage de l'avatar : John Constantine - Hellblazer



description physique


Couleur de peau : Blanc
Couleur des cheveux : Blond cendré
Longueur des cheveux : Entre au niveau des oreilles et le bas du cou
Couleur des yeux : Yeux bleus-gris
Corpulence : Malgré son âge et ses 85kg, il est assez musclé
Taille : 1m92
Style vestimentaire : Trench-coat, jeans, vieux tee-shirts confortables c’est son mojo. Parfois il se fait des petits plaisirs et il va tenter le costard mais ça le fait vite chier
Habitudes : Il fume en permanence. Et lorsqu’il ne fume pas, il se ronge les ongles. Il se mord le coin de la lèvre lorsqu’il est très concentré, il fixe les gens sans cligner des yeux lorsqu’il les trouve un peu cons, il met toujours la manche droite de son manteau puis la gauche. Il se gratte la tête quand il est embarrassé ou qu’il doit réfléchir.
Autre : Il possède un petit tatouage de Baphomet sur ses cervicales et un tatouage de serpent sur son bras gauche. Il a fait le tatouage de Baphomet lorsqu'il a rejoint l’Église de Satan en 1979 parce qu'il trouvait le symbole très beau; le serpent quand à lui a une signification qu'il n'a jamais partagé avec personne. Ses oreilles sont couvertes de trous partiellement cicatrisés, vestiges de ses anciens piercings qu'il a eu la bonne idée de faire de manière très artisanale pendant ses premiers études à l'université. Il a aussi un trou dans la langue pour la même raison, mais ce dernier est difficilement visible -par contre il se sent. Il a aussi diverses cicatrices (allant de la coupure à la brûlure) un peu partout sur son corps notamment ses bras; l’armée n’a pas été tendre avec lui. Il est assez souvent mal rasé car c’est un énorme flemmard.



précisions


∞ Travail comme psychologue pour les autres fantômes depuis 1992, soit depuis 31 ans post-mortem
∞ Il lui arrive aussi de faire l’Homme à tout faire pendant ses congés, histoire de se faire quelques Ø en rab’
∞ C'est un fichu donneur universel, donc O-
∞ Il est allergique aux noix
∞ Il se définit comme bisexuel même s’il n’a jamais été attiré autrement que romantiquement par les femmes
∞ Il a la phobie des chevaux, des profondeurs des océans et il a très facilement le vertige
∞ Dans l’intimité c’est un gros soft boy “légèrement” maso
∞ Il lit de tout, tout le temps
∞ Depuis qu’il a découvert la K-Pop c’est un grand fan mais il l’assume moyen
∞ Il aime aussi beaucoup le classique, le rock, le métal, le punk et la pop française
∞ Il mangerait n’importe quoi, même des trucs périmés, SAUF les brocolis
∞ Il est (était ?) sataniste, encarté auparavant auprès de l’Église de Satan qu’il a abandonné au bout de quelques années. Mais maintenant il sent bien plus proche de l’idéologie du Temple Satanic par exemple; mais au fond la religion c'est moyen son délire
∞ Il n’a jamais voulu d’enfant par contre il les adore, il fait un très bon tonton ou nounou occasionnel
∞ Outre la cigarette, il combat une légère addiction à l’alcool; comprendre qu’il a tendance à se réfugier là dedans quand ça ne va pas
∞ Depuis sa mort cependant, il arrive à être beaucoup plus raisonnable et il remplace cette addiction par l’écriture
∞ Il ronfle. Beaucoup. Trop.
∞ Très calme et blagueur, ses accès de colère sont cependant assez impressionnantes à voir
∞ Se présente en il/lui par facilité et parce que ça lui convient, mais il est genderfluid
∞ Ses rares plaisirs en termes de mode c’est les robes non-genrées, les jupes pantalons et les kilts. Pourquoi ? Parce que c’est grave stylé
∞ Full anti-capitaliste et il aime pas les riches; même de son vivant il les aimait pas
∞ Sait manier un large panel d’arme blanches et d’arme à feu même s’il déteste ça
∞ N’a jamais eu de problèmes aux yeux
∞ Est très très facilement attiré par les hommes; cependant il considère comme enfant tout ce qui est en dessous des 30 ans (âge vivant pas post-mortem). Désolé les daddys lovers
∞ Fan d’animaux, particulièrement les cochons d’indes et les hamsters
∞ Aucune évolution malgré ses presque 40 ans post-mortem et ça lui convient

Caractère



Blagueur
Désorganisé
Très ouvert
Attentif
Dragueur
Impulsif
Trop empathique
Constantine, c’est le cliché du gars qui va blaguer H24, taper dans le dos des gens en riant toutes dents dehors, qui va écouter le premier venu qui lui pleure sur l’épaule parce que “ça va pas trop en ce moment”, qui va toujours dépanner si on lui demande de l’aide et qui, le soir, va s’enchaîner cigarettes sur cigarettes en regardant à travers la fenêtre d’un air mélancolique avant de s’endormir en pleurant silencieusement.

Vous l’avez compris; il ne va pas très bien.
Constantine a toujours été comme ça : les autres avant lui. Qui que ce soit d’ailleurs, la limite étant les personnes qu’il ne peut vraiment pas saquer ou, comme il les appelle affectueusement, “les gros connards”. Oh bien sûr, ça ne l’empêche pas d’être taquin avec les gens qu’il ne tolère que vaguement, d’être piquant et sarcastique quand il est agacé, mais c’est difficile pour lui de laisser les autres tomber. Quitte à mettre sa santé ou sa vie en danger.

Pourtant, c’est aussi le genre de personne qui, une fois mise en colère, ne vous lâchera plus. Bien évidemment les pulsions de haine ou les envies de meurtres ne lui sont pas étrangères; mais elles restent assez rares. Il lui en a fallu des années pour perdre son côté tête brûlée dès qu’il s’agit de mettre un coup à un con. Aujourd’hui il utilise la sagesse de son “grand” âge pour se venger sur le long terme. C’est bien plus rigolo comme ça aussi. Et comme c’est un accro à l’adrénaline, ça soulage un peu.

Bien évidemment, c’est un dragueur invétéré. Pas le genre d’homme insistant et lourd -si c’est non c’est non, mais clairement s’il y a une attirance mutuelle il ne court pas; il fonce. Ce n’est pas quelqu’un de très doué pour exprimer ses sentiments, alors quoi de mieux que des rapports très intimes pour les exprimer autrement ? Il réserve son cœur et ses “je t’aime” qu’à une poignée de personnes, là où son corps c’est open-bar. Et ça lui va, après tout c’est un adulte consentant, alors pourquoi se priver ?

Constantine, c’est aussi un mec très empathique. Si vous riez, il rit. Si vous pleurez, il va pleurer avec vous -ou pour vous. Son cœur est une éponge et c’est ce qui rend son boulot si difficile parfois. De plus, son visage est très expressif et il est donc assez facile de comprendre ou deviner ce qu’il ressent, parfois un simple coup d'œil vers lui suffit. C’est aussi un très grand fan de l’époque actuelle. Il aime voir comment les humains évoluent, il aime voir les “ptits mômes”, comme il dit, grandir et créer un tas de nouvelles choses. Pour lui, c’est la preuve que les générations à venir pourront peut-être réussir là où sa “génération de vieux schnocks” n’a pas réussi. Malgré son histoire, l’espoir n’est pas encore tout à fait mort chez lui.

Mais alors, s’il est si ouvert, sympa et “vivant”, qu'est ce qui ne va pas ?
Sa vie n’a pas été des plus simples. De fait, il souffre de TSPT (Trouble de stress post traumatique) complexe, de dépression et d’un TAG (trouble anxieux généralisé). C’est un éternel stressé, toujours un pied dans le vide et l’autre sur une toute petite corde glissante. Il est difficile pour lui de réellement se détendre, puisque ses nuits sont rythmées par ses cauchemars, ses crises de panique et les angoisses qu’il peut ressentir. Sa santé mentale a toujours été fragile et, de fait, il le cache. Par peur d’inquiéter ses proches et de se rendre vulnérable. Il ne se considère pas comme fort, mais il ne veut pas être vu comme faible. Ironiquement, cela ne s’applique qu’à lui; jamais il n’irait juger la force ou la faiblesse des autres.

Et puis, sa proximité avec le monde des morts n’a pas vraiment aidé. Plus que quiconque, il avait conscience que la Mort attend tout le monde au tournant, ce qui lui a donné l’impression que la vie n’était qu’une Épée de Damoclès facétieuse qui attend le bon moment pour tomber sur son crâne. Encore aujourd’hui même dans la mort c’est un fantôme qui doit gérer une phobie et une angoisse de la mort, lui qui, paradoxalement, la cherchait si désespérément. Alors il cache tout ça très loin au fond de son cœur, ne dévoilant le contenu de ce dernier qu’à de très rares élu.e.s. Il préfère utiliser le temps qu’il a devant lui pour aider les autres, profiter de sa vie -puis de sa mort autant que possible, car il sait que chaque soir, il se fait rattraper par ses démons intérieurs.


histoire - 1ère partie



TW : Dépression, anxiété, PTSD, homophobie et biphobie, mention et consommation de drogues, alcoolisme, racisme, traumas religieux, vomis, description de Guerre, grossièretés, violences physiques.

01-11-1941



Quand t’es né, la seule chose qu’on voyait c’était une grosse touffe de cheveux de la même couleur que le blé. T’as pleuré, beaucoup, un vrai torrent de larmes. Pas besoin de claques sur les fesses, clairement tu étais en vie. Et en bonne santé ; des poumons solides, une tête bien ronde et rapidement, de beaux yeux bleu-gris qui observent tout ce qui t’entoure. T’as peut-être gueulé et pleuré à pleins poumons, mais ça n’a pas dérangé tes parents. Ta mère t’a tenu au plus près de son cœur pendant de longues heures, elle te chantait des chansons de son pays le sourire aux lèvres. Ton père était fier d’avoir un beau blondinet comme toi ; bref un petit goût de bonheur. Un bonheur très attendu surtout en pleine période de guerre comme celle que connaissait le Monde avec des gens qui s’entretuent, ça donne envie de trouver le moindre truc qui peut rendre tout ça un peu plus supportable.

Tes parents, parlons-en : ta mère Lucianne Godard avait fui le Nord de la France en 1940 durant l’Exode lorsque les drapeaux rouges, blancs et noirs ont commencé à s’installer un peu trop confortablement. Elle avait de la chance, elle parlait peut-être anglais comme une vache espagnole mais elle était intelligente ; et belle comme un cœur. Elle a rencontré ton père, John Carter, alors qu’elle avait enfin trouvé refuge après sa traversée de la Virginie, tout près de la base militaire Fort Knox dans le Kentucky. Coup de foudre, elle tombe enceinte à peine quelques mois plus tard. Elle avait trouvé un petit job comme infirmière de guerre dans la base de John et, même si c’était très précipité, ils t’attendaient encore plus que le Messie.

“Tu t'appelleras Benjamin.”

06-06-1944



Tu approches des 3 ans. T’es vif, un peu trop vif même, mais tu es entouré d’amour et d’attention depuis ta naissance. Devenu la mascotte de la base, il y a toujours quelqu’un pour surveiller si tu dors bien, si tu respires convenablement, si tu ne t’es pas blessé en jouant dehors dans la boue. Mais tout n'est pas aussi simple ; ton père est parti depuis quelques temps. Après des réunions concernant des énièmes stratégies de combats que tu ne pourras pas comprendre, il se retrouve à partir en France et à débarquer sur les plages pour casser des tronches. Tu es loin de te douter que ton père y risque sa vie, que c’est aussi pour ça que ta mère pleure chaque soir en attendant désespérément le courrier. Toi, tout ce qui t’intéresse, c’est de manger, dormir, jouer dans la boue et sucer ton pouce. Et c’est tant mieux ; tu comprendras vite que la guerre, c’est pas pour les petits enfants innocents comme tu l’étais à l’époque.

04-05-1945



Encore une fois, ta mère pleure. Oh, pas à cause de ton père cette fois, non, c’est bien à cause de toi. Se traînant péniblement, elle te porte dans ses bras fragiles. Mais qu’est-ce qu’il s’est passé ? Personne ne sait vraiment. Quelques mois auparavant, alors que la Guerre semblait enfin approcher de sa fin, tu es tombé malade. Très, très malade. Aucun médecin ne savait dire ce qu’il t’arrivait, peut-être un mal encore jamais rencontré jusqu’à ce jour ? Ta température a dépassé les 40°c, tu vomis, tu trembles, le mal est partout dans tes veines et personne ne peut rien y faire. Mais ta mère veut y croire alors elle se met à prier. Chaque jour, chaque heure, chaque minute qui passe, elle prie, elle supplie, elle pleure à genoux sur le sol en bois dur. Elle te regarde mourir sans pouvoir rien y faire. Alors, elle finit par faire la seule chose qu’elle connaisse, elle, la fille d’un pasteur : t’emmener à Lourdes. La Guerre n’est pas finie mais elle profite d’un rapatriement de civils français qui partaient des États-Unis pour l’Europe et ainsi traverser la moitié du monde. Pour toi, pour te sauver. C’était un acte désespéré, rien ne disait que tu survivrais durant le trajet. Ou que ça marcherait.

Mais putain, ça a marché.

Elle t’y a emmené puis elle s’est posée directement à Lourdes avec toi ; elle voulait faire le chemin de Saint Jacques de Compostelle de Bordeaux jusqu’à Lourdes, mais tu étais bien trop fragile. Elle t’a porté à chaque pas et pourtant, ta mère était pas très musclée, ni très forte, mais il faut croire que l’amour d’une mère, ça soulève des montagnes ? Elle t’a baigné, elle t’a lavé comme si tu étais la plus belle et la plus fragile des statues. Puis elle a trouvé refuge dans une des Églises régionales qui avaient survécu aux bombardements. Et elle a prié, supplié, pleuré le Seigneur de t’épargner. Quelques jours plus tard, la fièvre est descendue. Tu as pu manger sans vomir, dormir sans avoir à surveiller le moindre souffle pour savoir si c’était le dernier. Tu as même fini par rire lorsque ta mère à lâcher ton plateau repas en te voyant te lever tout seul du lit.

Un putain de miracle.
Ou une simple coïncidence. Tu ne le sauras jamais.

24-12-1945



La Guerre est officiellement terminée.
Tu es rentré aux États-Unis avec ta mère et ton père qui avait survécu au Débarquement. Salement amoché, il se retrouve en retraite forcée. Mais ça lui importe peu, car il réussit rapidement à se reconvertir comme charpentier malgré son bras manquant. “On enterre pas John Carter comme ça”, tu entendras cette phrase à chaque fois que ton père parlera du Débarquement. Pourtant, il en parlera rarement en détail, probablement à cause du nombre de morts parmi sa troupe -notamment des amis proches.

Depuis votre retour ta mère est devenue croyante Catholique. Très croyante même. Le “miracle” que tu incarnes est devenu le symbole de sa nouvelle foi. Elle allait à chaque messe, chaque événement avec son église et sa paroisse. Il serait impensable pour elle de manquer un seul de ces événements Ô si important. De ton côté tu continues de grandir très vite, tu t’es remis totalement de cette maladie étrange qui t’avait frappé. Tu as tout juste 4 ans, tu commences à parler un mélange de français, d’anglais et d’accent de joual -un cadeau de ton grand-père paternel québécois. Tu es un enfant joyeux, sociable voir un petit peu trop au grand damne de tes parents. Il est difficile de te faire comprendre que tous les adultes ne sont pas dignes de confiance car pour toi le monde n’est qu’un vaste jeu coloré, peuplé de personnes toutes plus bienveillantes les unes que les autres. Étrangement malgré sa foi, ta mère ne t’emmène que rarement à l’Église. Peut-être parce que tu trouves ça tellement chiant que tu te mets à pleurer au bout de dix minutes ? Allez savoir.

Ce fameux soir de Noël 1945 dont tu n’as aucun souvenir, ta mère t’as porté, te serrant fort contre elle dans un câlin qui rayonnait d’amour et de bonheur.

“Maintenant, tu seras Constantine Benjamin Carter, mon ange, mon petit miracle à moi.”

Comme rebaptisé, tu porteras désormais le nom du 1er Saint qui lança une guerre au nom du Christ contre l’Empire Romain. C’était un symbole d’amour et de foi pour ta mère, qui deviendra rapidement une malédiction et un poids pour toi.

01-11-1950



Ça y est tu fêtes tes 9 ans. Depuis quelques mois, tu es en Grade 4 et tu commences à avoir tes propres cours et ton propre emploi du temps. Le pays se remet petit à petit de la Guerre, la vie change et l’éducation devient plus moderne. Tes parents ont fini par poser leurs valises à New York City, plus exactement à Manhattan. Ton père a eu la possibilité de reprendre des études, lui permettant de devenir un charpentier accompli et professeurs dans des écoles spécialisées à mi-temps. Ta mère aussi avait repris les études, de quoi obtenir un petit diplôme pour continuer d'exercer son métier d’infirmière en dehors de la base militaire. Globalement ta vie est plutôt tranquille, même si depuis que tu as atteint tes 8 ans, ta mère te traîne avec elle à l’Église. Ton père vous accompagne parfois et tu sais que c’est pour faire plaisir à sa femme.

Mais toi la religion, ça te parle pas. Ces histoires de damnations éternelles, de torture, de souffrance, ben ça te fait un peu flipper. Et si tu finis en Enfer pour avoir roter à table ? Pour avoir déposé une merde de chien devant chez le voisin -qui ne ramasse jamais derrière sa chienne ? Ça te travaille, puis ça t’agace, puis ça finit par te faire chier. En plus tu vois souvent du coin de l'œil des trucs un peu bizarres; des humains qui flottent, qui semblent plus tristes que les autres. Et parfois, quand tu les pointes du doigt pour les montrer à ta mère, elle te regarde avec un air inquiet. Alors tu as appris à ne plus en parler et à soit les ignorer soit à les observer de loin.

Concernant l’Église, tu traînes des pieds pour y aller mais tu n’as pas le choix, heureusement ta mère n’est pas allée jusqu’à t’enrôler comme enfant de chœur. En même temps tu chantes aussi bien qu’une patate, ça dissuade. Tu entends l’histoire du “miracle” au moins une fois par semaine au point de la connaître par cœur et pouvoir imiter ta mère dans son dos, ce qui fait beaucoup rire les enfants des autres familles qui viennent le dimanche.

A l’école tu es ni bon ni mauvais, juste moyen. Tu étudies, tu fais tes devoirs, mais la passion n’est pas vraiment présente. Non, toi ce qui te fait rêver, c’est de pouvoir aider les autres. Tu veux faire comme ton père et sauver la veuve et l’orphelin, combattre les “méchants”, devenir quelqu’un de bien. Tu l’aimes ton père, même si parfois il se met à crier sans raison avant de pleurer et de trembler de la tête aux pieds. Tu sais pas trop pourquoi mais ta mère te dit d’être “gentil” et “patient” avec ton père car il a “vu beaucoup de choses”. Ça te gêne pas : pour ton père tu ferais n’importe quoi. Alors tu essayes de faire quelques efforts à l’école, tu te fais des potes avec qui tu pars jouer dans les arbres ou dans le parc pas loin de la maison et tu leur parles de tes rêves. Certains sont admiratifs, d'autres ont peur que tu meures comme certains membres de leur famille.

Mais toi, t’es persuadé d’être invincible, donc ça te fait pas peur.

29-06-1954



Tu as bientôt 13 ans. Le monde ne fait qu’évoluer, si vite que parfois ça te donne le vertige. Le pays finit par passer un arrêté historique : Brown v. Board of Education. Dorénavant, tes potes noirs et toi, vous pourrez aller à l’école ensemble et ça, ça te fait tellement plaisir. T’as jamais compris pourquoi vous étiez séparés, tu trouvais ça “méga bête”. En plus le meilleur ami de ton père, un ancien camarade de l’armée, il est noir et tu l’as toujours connu. Parfois, il venait chez toi et il te disait qu’il ne fallait jamais séparer les gens pour leur couleur de peau, leur ethnie ou leur race. Au début tu hochais la tête même si tu comprenais pas très bien puis en grandissant, tu as compris qu’il y a des gens qui haïssent d’autres personnes juste pour des différences futiles. Ça t’énerve, alors tu commences à t’intéresser à tout ça ; et même si tu n’as que 12 ans tu commences déjà à avoir cette petite boule de colère dans le ventre qui pousse à cause de l’injustice.

Parce que c’est exactement tout ce que tu veux combattre depuis que t’es gosse.

Du côté de ta famille, tes parents ne t’en parlent pas spécialement mais il laisse leur ami discuter avec toi et répondre à toutes tes questions, même les plus maladroites. Alors tu te dis qu’au fond, eux aussi ils doivent être furieux mais qu’ils ne savent pas comment l’exprimer. Avec les années, tu t’es rapproché de ta mère : même si son obsession avec la religion te fatigue parfois, tu sais au fond de toi qu’elle t’aime. Ton père a moins d’accès de colère depuis qu’il parle à un mec une fois par mois, même si parfois il se met à pleurer lorsque tu claques la porte du placard un peu violemment. Et à chaque fois, ça te fait comme un coup de couteau dans le cœur.

A l’école, tu commences à t’en sortir un peu mieux. Tu fais déjà plus d’1m70, alors tu te défonces en sport. Tu sais courir vite, sauter haut, un vrai petit acrobate. Tu te muscles aussi et bientôt, tu te retrouves à pouvoir porter ta mère plutôt que l'inverse. Ça te fait rire. Tu es aussi connu pour être le “clown” de la classe, toujours prêt à faire ou dire une bêtise pour faire rire les autres. Pourtant, les profs t’aiment bien, peut-être parce que tu fais tout ton possible pour ne jamais faire de blagues blessantes ?

22-12-1954



Il neige. Il fait froid. Tu marches pour rentrer chez toi après l’école quand tu vois un adolescent comme toi qui pleure en fouillant dans la neige. Alors tu vas le voir et tu remarques que c’est un des enfants des voisins. Tu lui demandes ce qui va pas et apparemment, il a perdu le cadeau qu’il voulait offrir à sa mère dans la neige. Tu relèves tes manches puis tu te mets à fouiller aussi pour l’aider. Sans un mot ton compagnon de fortune s'essuie le bout du nez puis reprend les recherches. Au bout d’une bonne demi-heure, tu sors d’un monticule de neige une petite boîte emballée dans un papier cadeau détrempé. Victorieux, tu pousses un cri de joie alors que tes phalanges sont rouge écarlate. L’adolescent se précipite vers toi et te prends dans ses bras en te remerciant encore et encore, répétant ses mots plus vite qu’un disque rayé. Tu lui tends le cadeau avec un grand sourire, ravi d’avoir pu l’aider. Il prend le cadeau avant de le mettre dans sa poche et, soudain, il te saisit les mains délicatement. Les siennes semblent plus chaudes que les tiennes alors que vous avez fouillé ensemble dans la neige. Il te regarde avec des yeux brillants de larmes, avant de se mettre sur la pointe des pieds et t’embrasser du bout des lèvres. Puis il relâche tes mains doucement, te fait un signe avant de repartir en courant.

Ce jour-là, tu es rentré avec les joues plus rouges qu’une tomate. Ton premier baiser aura éternellement le goût de la neige fondue.

Tu avais 13 ans quand tu as découvert que tu aimais aussi les garçons.

25-12-1957



“Tu me casses les couilles.”

Blam. Tu claques la porte d’entrée derrière toi avec toute la rage possible d’un ado de 16 ans. C’est le jour de Noël, mais tu as besoin de sortir de cette baraque et de partir. Loin. Tu n’en peux plus de l’amour étouffant de ta mère, des regards déçus de ton père avec ses yeux emplis de colère. Tu n’en peux plus d’entendre une énième fois l’histoire de ton putain de miracle et surtout tu n’en peux plus de voir les amis de ta mère boire ses paroles avant de te jeter quelques coups d’œil réprobateur. Tu as besoin de souffler, tu as besoin de taper dans un truc aussi. Alors plutôt que de lever les poings contre des innocents qui sont juste trop cons pour comprendre, tu préfères partir donner de grands coups de latte dans le restant d’un tronc d’arbre.

Une fois défoulé, tu te poses, passant ta main dans tes cheveux blonds. Tu sors un paquet de clopes bien amoché et à moitié écrasé de ta poche arrière. Si ton père te chopait encore avec tu te ferais encore casser la tronche mais tu t’en fous. Alors tu fumes, soufflant comme si le monde entier te pesait sur les épaules. 16 ans. Tu as grandi, tu atteins bientôt les 1m89, tu dépasses évidemment ta mère, qui a toujours été plutôt petite, mais tu commences aussi à dépasser beaucoup ton père. Et ça te fait bizarre. Tu as l’impression d’avoir un corps d’adulte bien trop grand pour toi, un corps que tu as encore du mal à comprendre d’ailleurs. Un corps qu’en ce jour tu maudis, parce qu’il fout la merde dans ta famille.

A moins que ce soit ta tête qui ait un problème.

A cette époque, tu es au lycée depuis un an. Grade 10. Tu as commencé à réfléchir à ton avenir et tu hésites. Être prof ça serait cool, mais ton tempérament ne passera jamais. T’as envisagé l’armée mais ta mère t'a supplié de ne jamais t'enrôler comme ton père, alors que lui avait l’air fier de t’entendre dire ça. Puis tu as eu comme un éclair de génie : tu seras psy. En grandissant, tu as vite compris que la personne que voyait ton père chaque mois était un psychiatre qui suivait quasiment que des anciens vétérans. Et toi, tu voulais être comme cette personne qui avait “sauvé” ton père, tu voulais en sauver d'autres. Alors c’était ton objectif : ton père était un peu déçu mais il te faisait confiance et ta mère était juste soulagée que “tu n’ailles pas te faire tuer”. Et pourtant, les choses entre vous trois s’étaient bien compliquées depuis quelque temps.

Après les événements de Noël de 1954, tu as commencé à réfléchir. Beaucoup. Tu t’es dit que tu t’étais trompé, qu’on peut pas aimer un mec quand on est aussi un homme. Sauf que tu t’es mis à penser quasiment qu’à ce garçon et plus ça allait plus tu avais juste envie de l’embrasser de nouveau. Les hormones ne t’ont clairement pas aidé à y voir plus clair. Dès que tu le croisais, tu rougissais jusqu’à la racine de ses cheveux, tu détournais le regard et le soir tu fixais ton plafond en te disant que t’étais bien con de pas aller lui parler. Rince and repeat. Même si tu n’avais que 16 ans, tu savais qu’il fallait pas en parler ; suffisait d’entendre ce que les autres mecs disaient pendant les pauses. C’était pas très beau à entendre et tu comprenais pas pourquoi ça te faisait si mal. Mais ça te démangeait de te vider le cœur, alors tu as fini par poser une question en feignant l’innocence auprès de ton père.

“‘Pa, tu sais si ça existe des hommes qui aiment d'autres hommes ?”

La claque que tu as reçu ce jour-là tu ne l’oublieras jamais. Tu as eu mal à la joue pendant des jours, mais le pire c’était le trou béant que tu avais dans la poitrine. Ton père t’aurait tiré dessus que tu l’aurais vécu tout pareil ; et la colère qui animait ses yeux te hantera pendant encore des années. Depuis, ta mère avait essayé de t’emmener encore plus souvent à l'Église mais tu résistais. Ton père a commencé à te dire de réfléchir à aller dans l’armée plutôt mais tu l’as ignoré. Dès que tu parlais d’un pote, tu sentais les regards sur toi, dans l’attente que tu lâches une phrase ou même un mot qu’il ne fallait pas. Alors tu t’es renfermé sur toi-même. T’as fermé ta gueule, tu répondais juste “oui”, “non”, “je sais pas” quand on te parlait. Tu te faisais engueuler mais ça te glissait dessus. Depuis cet événement, tu connaissais le revers de la main de ton père par cœur, au point de savoir combien de veines y’avait dessus. Ta mère venait te voir après coup en pleurant, en te suppliant de ne pas “devenir comme ça”. Une ambiance sympa quoi.

Pourtant ça restait tes parents. Alors c’était dur pour toi de gérer ton envie de leur hurler dessus, de t’enfuir et de les serrer contre toi en même temps. Ton grand-père maternel te qualifiait de “tchiot” et c’est ce que tu étais au fond. Tu finis ta cigarette, tu ranges le paquet de manière aussi discrète que possible. Tu avais hâte de partir voir ton grand-père paternel ; c’est qu’il te manquait le vieux. C’était le seul qui t’écoutait, répondait à tes questions sans violence. Le seul à te croire quand tu parlais des trucs bizarres que tu voyais ; le seul qui te traitait pas comme si tu étais un déchet finalement. Tu te relèves, ébouriffant tes cheveux d’une main avant de reprendre le chemin vers la maison, te préparant à la rouste que t’allais prendre.

01-11-1959



Tu fêtes tes 18 ans.
Ta famille est réunie. Tu souris, même si tu as envie de pleurer. Ça fait maintenant un an que la relation avec tes parents s’est améliorée mais à quel prix ? Tu t’es mis à devenir très studieux, à sourire en permanence, faire des blagues innocentes pour faire rire ta mère, taper dans le dos de ton père qui tape le tien en retour avec un regard de fierté. À chaque fois tu meurs un peu plus en dedans mais qu’est-ce que tu peux faire de plus ? Tu as fait en sorte de bien calculer ce que tu dis, fais, histoire de les “rassurer”. Alors oui, ça te fait grave du mal, mais comme d’habitude le bonheur des autres passe avant le tien.

Alors tu encaisses. Tu trouves refuge dans la clope, l’alcool et les conneries que tu fais dans le dos de tes parents. Tu trouves refuge aussi chez ton grand-père, qui te laisse faire ta vie sans jamais te juger. Il te voit parfois tenir la main d’un garçon quand tu rentres et il t'accueille avec le sourire aux lèvres en te demandant si ta journée a été bonne. Il t’a déjà vu pleurer en secret un soir après la bière de trop à cause de ta première peine de cœur. Il est venu te prendre dans ses bras le lendemain matin et au fond tu savais qu’il savait. Et ça t’as fait du bien de te sentir aimé, soutenu et écouté. Tu lui as jamais dit, mais tu n’as pas eu besoin. Et d’ailleurs tu le vois dans ses yeux, au moment où tu vas souffler les bougies, tu vois la peine qu’il a pour toi. Et ça rend tous les mensonges que tu fais à tes parents encore plus difficiles à vivre.

Tu finis la soirée sur le porche de la maison, une bière à la main. “T’es un vrai mec maintenant tu peux boire avec nous” que disait ton père. Pourtant t’as pas vraiment la majorité ; faut croire qu’un bout de la culture française a fini par percer chez lui. Sauf que t’as pas vraiment envie de boire, tu le fais parce que sinon tu vas imploser et t’as pas envie d’infliger ça à ta mère, pas le jour où “son miracle” fête ses 18 ans. Un rire nerveux sort d’entre tes lèvres. Tu te demandes si c’était vraiment un miracle ou une putain de malédiction d’avoir survécu finalement; à quoi bon si c’est pour mentir pour protéger tes parents ? Pour rentrer dans le rang ? Pour rassurer les amies idiotes de ta mère ? Pour éviter le regard de colère de ton père ?

Tu craques. Tu t’assois sur les marches du porche la tête cachée entre tes bras et tu pleures. Tu pleures comme un enfant, comme l’enfant que tu étais la nuit précédente mais que tu n’es plus aujourd’hui d’après ton père : tu as grandi en une nuit et tu détestes cette sensation. Comme d’habitude, la seule personne qui te voit c’est ton grand-père Louis, qui s’assoit auprès de toi. Qui te prend dans ses bras. Qui te laisse tremper son épaule de larmes et de morves alors que tu retiens les sanglots pour ne pas alerter le reste de ta famille. C’est dur pour un gamin de porter le poids de la fierté de ses parents sur ses épaules et tu sais pas si tu tiendras encore longtemps. Et ton grand-père le sent aussi. Il te laisse pleurer sans rien dire, attendant patiemment que tu sois plus calme. Les larmes finissent par se tarir et c’est de sa voix douce qu’il te dira une phrase qui sauvera ta vie

“Est-ce que tu veux venir vivre à la maison bonhomme ?”

12-07-1963



Voilà trois ans que tu vis au Québec.
Tu es venu vivre chez ton grand-père quelques mois après avoir fêté tes 18 ans. Tes parents étaient un peu réticents, ta mère ne voulait pas que tu partes trop loin au cas où il t’arriverait quelque chose et tu as vite compris que ton père n’aimait pas l’idée de ne plus avoir le contrôle sur toi. En grandissant, c’est quelque chose qui t’as rapidement frappé ; ton père ne t’aimait pas toi, il aimait l’idée d’avoir un fils. Un fils qui rentre dans le rang, qui se marie, qui fait des gosses et qui nourrit sa famille. Ironique puisque ta mère n’avait jamais eu le rôle de la bonne petite mère au foyer, elle travaillait dur depuis toutes ses années auprès des autres. Encore aujourd’hui, tu ne sais pas si c’est une sorte de vengeance de sa part ou sa manière de s’assurer que tu ne finirais pas complètement gay. Sacrée blague.

Finalement ils ont accepté car ton grand-père a joué la seule carte qui ne pouvait être contrée : il est vieux, seul et il avait besoin de l’aide de quelqu’un de la famille pour gérer la maison. Alors que pourtant, du haut de ses bientôt 80 ans ton grand-père était parfaitement indépendant. Sa solitude ne datait pas d’hier, ayant perdu sa femme depuis plus de 18 ans, mais c’était une des rares corde sensible de ton père et Louis le savait parfaitement. Alors tu as fait tes bagages, tu as serré ta mère dans tes bras bien fort malgré ce qu’elle pouvait te faire vivre avec sa fichue religion traumatisante depuis des années et tu as fait une accolade plutôt froide à ton père. Et sans un regard en arrière, tu es parti pour le Québec.

Ton grand-père Louis vivait près de Montréal depuis plusieurs décennies, dans une petite maison assez ancienne que ton père avait rénovée quelques fois depuis qu’il était devenu charpentier. Mais cette maison tu l’adorais, de la plus belle des poutres au plus petit défaut qu’elle pouvait avoir, car elle dégageait beaucoup de chaleur humaine. Tu t’es senti chez toi très vite et le temps de pouvoir commencer le collège, tu t’es mis à aider le voisinage. Faire les courses, tondre le jardin, réparer un toit, promener les chiens … Tu ne refusais jamais rien. Louis te disait de ralentir et profiter de ton été avant de reprendre les cours mais tu adorais ça. Tu as même fait ami-ami avec la voisine de la maison d’en face qui te récompensait toujours avec des repas à se taper le fion au sol. Tu les partageais avec ton grand-père, puis ça te donnait envie d’essayer -mais t’étais pas très doué. Ton français a commencé à se teinter de l’accent québécois et ça faisait rire Louis. Tu parlais presque plus anglais et ça te manquait pas plus que ça ; tu avais la délicieuse impression de mettre encore plus de distance entre toi et ton père.

Bien sûr, tout n'était pas simple. Tu fumais toujours autant, tu avais du mal à réguler ta consommation d’alcool. Tu faisais encore quelques conneries : casser des trucs, protester et t’insurger contre l’injustice. Tu savais qu’en tant que mec blanc tu avais du taff’ à faire sur toi-même et bien que tu ne saisisses pas forcément tout tu y mettais beaucoup de cœur. Tu as rencontré celui qui est devenu ton partenaire à cette époque, alors que tu balançais des œufs sur la maison d’un connard raciste un peu trop complaisant avec le KKK. Vous vous êtes enfui très vite quand les flics ont débarqué, mais après ça vous vous êtes plus lâchés. Peu de temps avant ton entrée au collège, tu as calmé ta consommation d’alcool et de clopes parce que tu avais trouvé quelque chose d’encore meilleur : l’amour.

Puis t’es rentré à l’Université de Montréal. T’avais bossé comme un con pour te payer les trois années d’études et t’étais super fier. Ton partenaire, Noah, était en droit et toi en psychologie. Tu savais que t’avais trois ans à faire, puis encore quatre années derrière. Alors tu pouvais pas attendre plus longtemps avant de commencer tes études. Même si tu bossais dur, très dur, tu passais beaucoup de temps à admirer Noah; tu aimais le voir aussi engagé, aussi empli de cette envie de sauver les gens. Tu admirais sa force de caractère et sa capacité à te faire taire avec une facilité déconcertante. Tu aimais les longues discussions avec lui tard le soir, perchés sur le toit de la maison de ton grand-père. Tu aimais ses yeux marron noisette, ses lèvres douces, sa peau toujours légèrement plus chaude que la tienne. Tu aimais quand il te serrait contre lui sans rien dire, le silence n’étant interrompu que par le battement de vos cœurs.

C’était parfois difficile de vous cacher, alors tu traînais souvent avec lui à Craig Street, près du centre-ville de Montréal. A l'abri dans certains bars ou cafés, tu pouvais lui tenir la main sans inquiétude, l’embrasser tendrement, poser ta tête sur ton épaule tout en l’écoutant parler. Tu profitais aussi des moments où ton grand-père partait en vacances voir de la famille pour inviter Noah. Tu avais beau avancer dans la vingtaine, tes hormones te donnaient l’impression d’être redevenu un ado. Tu adorais entendre sa voix lors de vos étreintes, ça te faisait presque perdre la tête. Et lorsque tu croisais des voisins, il n’était pas difficile de le faire passer pour un “bon ami” qui t’aidait à garder et gérer la maison pendant l’absence de ton grand-père. Et quand ce dernier rentrait et voyait ton visage rayonnant de bonheur, il t'ébouriffait les cheveux avant d’aller préparer le repas le sourire aux lèvres.

Quoi de mieux que cette vie digne d’un happy ending ?
Pourtant parfois tu étais pris de moment de pure déprime. Tu n’arrivais plus à te lever du lit, tu faisais des cauchemars si atroces que tu en perdais ton souffle, tu pleurais par moment sans savoir d’où venait cette tristesse. Et puis les esprits et fantômes se faisaient de plus en plus présents ; maintenant tu les entendais aussi. Pas toujours, mais c’était déjà trop à ton goût. Des années que tu avais passé à les ignorer et faire comme si de rien n’était, mais ça devenait difficile quand ils se mettaient à parler par-dessus tes professeurs en plein cours. Ou tard le soir au moment de t’endormir. Tu avais fini par en parler à Noah au bout d’un an et demi de relation ; il semblait surpris mais prêt à te croire. Il n’était pas croyant, loin de là, mais il considérait qu’assumer ce qu’il pouvait se passer après la mort sans se remettre en question ça serait être très prétentieux. Tu l’as remercié d’être aussi compréhensif, il t’a répondu avec un simple baiser du bout des lèvres.

Tu as continué tes études, slalomant entre ta dépression naissante, ta relation amoureuse, ta vie avec ton grand-père, tes cours et les fantômes. Et tes parents dans tout ça ? En trois ans, tu ne les avais vus qu'une poignée de fois. Ta mère commençait à prendre de l’âge et se déplacer n’était pas simple au vu de son emploi du temps. Ton père ne semblait juste pas intéressé de te voir ; c’était réciproque. Tu leur envoyais parfois une lettre, parfois tu les appelais, mais tu ne savais jamais trop quoi leur raconter puisque tu leur cachais la majorité de ta vie depuis si longtemps que les discussions restaient toujours très superficielles. Tant pis. Tu avais accepté qu’apparemment être bi c’est une excuse suffisante pour ne plus te porter le moindre amour. C’est dur, mais tu sais que tu te relèveras parce que tu es bien entouré.

Sauf que ça, ça ne dure jamais bien longtemps.
Tu as réussi à décrocher ton bacchelor degree en psychologie. Tu étais tellement heureux que tu en as pleuré. Vous fêtez ça à deux, toi et Noah, puis ton grand-père t’organise une petite fête dans ton dos avec l’homme de ta vie. Tu pleures comme rarement, serrant contre toi les deux personnes que tu aimes le plus au monde. Vous buvez, riez, tu finis complètement bourré dans ta chambre accoudé à ta fenêtre, clope au bec pendant que Noah dort paisiblement dans ton lit. Tu es tellement heureux que tu sais pas si un jour tu pourras l’être autant voir plus qu’à cet instant. Et la vie a décidé de te répondre, de la plus cruelle des manières.

Tu t’en souviens encore ; début juillet. Il faisait beau, tu étais occupé à passer la tondeuse chez le voisin d’à côté pour préparer son jardin à l’été qui arrivait. Tu avais prévu de prendre une année pour bosser, économiser et te lancer dans ton master. Noah avait à peu près le même programme que toi, une année sabbatique avant de reprendre ses études. Tu rentres chez toi, appelant ton grand-père qui devait être dans la cuisine. Pas de réponse. Tu avances dans la cuisine en commençant à raconter ta journée avant d’être arrêté violemment par la scène qui apparaissait sous tes yeux. Ton grand-père, par terre, comme une poupée désarticulée. Tu te précipites, tu analyses son pouls, tu essaies désespérément de trouver le moindre signe de vie. Tu paniques, tu sors en courant et en criant, les larmes inondant déjà ton visage. C’est le voisin de chez qui tu revenais qui appellera les secours. Crise cardiaque, foudroyante. Ton grand-père n’avait que 82 ans.

Tu as passé une semaine dans le flou. Est-ce que tu avais vu Noah ou l’avais-tu rêvé ? Combien de clopes tu avais fumé, combien de bouteilles tu avais descendu ? Plus rien ne semblait faire sens. La maison autrefois si chaleureuse te semblait froide, vide … Morte. C’est l’arrivée de tes parents qui t’as obligé à sortir de cette torpeur ; tu n’y avais pas pensé mais évidemment Louis était le père du tien. Ta mère t'a prise dans ses bras mais tu ne ressentais rien. Ni chaleur, ni amour. Une étreinte d’une tristesse monstrueuse. Ton père a simplement hoché de la tête en te voyant avant de détourner le regard. Tu avais déjà envie de leur hurler de partir, mais ça restait aussi la famille de Louis alors tu as pris sur toi. Les funérailles ont eu lieu le lendemain de leur arrivée : les voisins, les amis de ton grand-père, la famille et toi vous étiez réuni pour le pleurer. Tu eu l’impression de te faire ensevelir toi aussi lorsque le cercueil est descendu dans ce trou rectangulaire. Tu n’as pas réussi à dire un mot de la cérémonie, hormis un simple “Merci” en français quand tu as touché le cercueil. Son cercueil. Noah était à tes côtés, mais c’était difficile pour lui comme pour toi de pouvoir le laisser te réconforter en public.

Le soir de la cérémonie, tu voulais te coucher tôt. Tu avais besoin de temps, de te remettre, de penser à toi et à la suite. Mais tes parents en ont décidé autrement : ils voulaient te parler. Alors tu as repris le rôle du “bon fils”, tu t’es assis pour les écouter. Ta mère a commencé à parler de toi, de la religion, de Dieu, de l’Enfer. De ta rédemption, du fait de t’éloigner du péché. Tu avais déjà envie de crever et ça ne s’arrangeait pas. Chaque mot te donnait envie de lui hurler de la fermer, mais tu préférais te mordre les joues. Le petit garçon sage et obéissant envers ses parents avait repris le dessus. Puis ton père a soupiré avant de t’annoncer que tu allais rentrer chez eux. Que tu allais arrêter les études pour rentrer dans l’armée. Ce fût le premier moment pendant toute la conversation où tu as ouvert la bouche

“Tu te fous de ma gueule ?!”

Ton père s’est levé brusquement, puis a contourné la table pour venir te mettre une claque. Tu as été pris par surprise, à tel point que tu as fini par terre. Ton père en a profité pour te choper et te relever avant de t’en remettre une. Tu ne sentais même plus la douleur, par contre tu sentais la colère qui montait. Comment l’homme qui te laissait tomber si facilement osait essayer de prendre des décisions pour ta vie ? Tu as fini par le repousser, lui hurlant de te lâcher, que tu n’irais pas aux États-Unis, que tu préférerais crever que de mettre un orteil dans l’armée. Que ton père était un connard, un enfoiré incapable d’aimer son fils s’il n’était pas l’image parfaite qu’il s’en faisait. Après cette phrase, le silence s’installa. Seules les larmes de ta mère se faisaient entendre. Tu soupires, tu demandes à ton père qu’est-ce qu’il veut de toi à la fin ? Ton père ne te regarde même plus, il te tourne le dos. Alors tu insistes, qu’est-ce qu’il peut bien vouloir cette fois-ci ? Alors ton père se met à crier. Il te crie que ta mère est malade, qu’elle va mal, qu’ils n’ont plus beaucoup d’argent car elle ne peut plus travailler. Qu’il fait de son mieux, mais que c’est pas assez. Qu’il a besoin que son fils grandisse et remplisse son rôle plutôt que de faire des études idiotes et d’ouvrir les cuisses au premier venu. Qu’il a honte de toi et qu’il ne sait même plus comment te regarder sans dégoût.

Tes jambes t’abandonnent et tu tombes à genoux. Tu n’arrives plus à dire le moindre mot, tu n’arrives plus à penser. Tu viens d’enterrer ton grand-père et entendre que ta mère est la prochaine, même si vous n’avez plus une bonne relation, ça t’achève. Tu n’écoutes plus vraiment ton père, ce qu’il crie ou même dit. C’est le flou total dans ta tête. Tu n’as pas envie de céder mais en même temps; qu’est-ce que tu peux faire ? Tu te blâmes déjà pour la mort de ton grand-père et tu n’as pas envie de laisser ta mère mourir à petit feu sans même essayer d’aider. Alors tu craques. Tu te relèves, chancelant, et tu dis à ton père que tu es d’accord. Que tu vas rentrer, que tu vas rejoindre l’armée. Que tu gagneras de l’argent pour aider ta mère, que tu rentreras dans le rang. Mais tu y mets une condition : tu veux garder la maison de ton grand-père. Tu veux en hériter et pouvoir venir y vivre quand ça sera possible. Ton père accepte.

Le jour suivant, tu vois Noah. Tu lui expliques, les larmes aux yeux, que tu dois repartir. Que tu vas entrer dans l’armée. Noah veut casser la gueule de ton père et te supplie de ne pas partir. Mais tu lui dis la vérité sur ta mère, sur son état ; tu n’arrives pas à l’abandonner. Ça te tue un peu en dedans lorsque tu le dis mais c’est la vérité. Et Noah semble le comprendre. Et même si vous êtes en plein jour, il t'embrasse avec tout l’amour possible, te serrant fort contre lui. Tu lui fais promettre de ne pas t’attendre : tu veux qu’il soit heureux même si ce n’est pas avec toi. Tu veux le voir réussir et devenir le meilleur avocat du monde. Tu lui promets de lui écrire, qu’il sera ton correspondant n°1. Tu relâches ses mains avec la plus grande des difficultés et, après un dernier regard en arrière, tu repars.
Le lendemain tu seras dans le train direction Manhattan.

31-12-1968



C’est la veille du Nouvel An. Et ça fait bientôt 5 ans que tu es au Viêt Nam.
Après ton retour aux États-Unis, tu n’étais plus qu’une coquille vide. Tu as écouté ton père, tu t’es engagé, tu as suivi la formation et tu t’es retrouvé assez rapidement dans les effectifs des soldats qui participaient à la guerre. Tu avais rejoint l’armée de Terre, faute de savoir conduire un avion. Pendant 6 mois, tu avais subi un entraînement proche du lavage de cerveau ; mais au moins ça t’empêchait de réfléchir. Tu es devenu très musclé et avec ta taille impressionnante, tu ne te reconnaissais plus dans le miroir. Tes cheveux étaient coupés très court, te donnant un air bien plus sévère que tu ne l’étais en réalité.

Tu avais rejoint le 25ème régiment d’infanterie de l’US Army, qui avait déjà des troupes sur place lorsque tu es arrivé. Tu as eu l’impression de dissocier totalement pendant ton entraînement et d’être ramené brusquement à la réalité une fois arrivé à Saïgon. Tu as vu tous les soldats présents, l’état de la faune et la flore, l’état des habitations … Et tu as senti ton cœur tomber de ta poitrine. Toi qui avais idéalisé ton père et son passé de soldat, toi qui avais l’espoir de quand même trouver un peu de réconfort dans le fait de venir en aide aux autres … Tu te sentais si con. Con et stupide. Con et naïf. Il n’y avait rien à sauver, rien à aider : ce n’était que pure destruction et chaos partout où tu regardais. Tu détestais les armes et pourtant te voilà maintenant armé jusqu’aux dents.

Le reste de ton régiment était constitué de trois types de personnes : les mecs comme toi, qui ne savaient pas ce qu’ils fichaient ici ; des mecs assoiffés de sang et ronger par le patriotisme et des mecs entre les deux, pas très intéressés mais prêt à prendre tout ce qu’ils pouvaient pour leur profit personnel. Tu as réussi à te constituer un petit groupe de compagnons de fortune, ce qui t’as permis de souffler un peu. Au début, vous étiez là surtout pour protéger les plus hauts gradés des tentatives d’attentats et “protéger” la ville qui se serait très bien portée sans vous. Puis fin 1964, il y a eu l’attentat de Saïgon. Le FNL visait des hauts gradés mais aussi des soldats comme toi et l’attentat n’avait pas pu être évité. Tu n’as été que légèrement blessé puisque tu étais en poste de garde près de l’hôtel.

C’est suite à ça que tu as été détaché plus au Sud et que l’Enfer a commencé. Tu étais rattaché à la base de Da Nang, dans une zone perpétuellement en conflit. Tu entendais les bombardements, tu voyais les gens mourir. Quand tu as entendu la nouvelle de l’opération Rolling Thunder, un frisson de dégoût et d’horreur t’as parcouru dans tout ton corps. Tu essayais d’éviter soigneusement de tuer qui que ce soit, faisant plutôt des tirs de sommation dans les airs pour faire peur. Mais il ne fallait pas se voiler la face : des gens tu en as tué. Tu as participé à une guerre terrible, injuste et cruelle. Tu ne supportais plus de voir ton visage et tes yeux de poisson mort. Quand tu n’étais pas sur le terrain, tu buvais et fumais comme si tu essayais de te tuer. Mais ton corps résistait et ça t'agaçais. Tu as eu envie de mourir tellement de fois, tu considérais réellement l’idée et puis tu te rappelais de ta mère. Elle qui mourrait à petit feu d’une maladie rare du sang, qui attendait chacune de tes permissions pour te serrer dans ses bras qui devenaient de plus en plus fins à chaque fois. Alors tu continuais, sans savoir si c’était de l’amour, de l’acharnement ou les deux.

Tu as fait partie des régiments engagés pour l’opération Search and Destroy. Quand la nouvelle est tombée, tu n’avais pas envie d’y croire. Aucun de tes camarades n'avaient vraiment envie d’y croire non plus. Les morts se sont enchaînés, les explosions aussi. Tu n’arrivais même plus à regarder ce qui devait être ton ennemi, surtout lorsque c’était un enfant qui te fixait avec un air horrifié. Alors c’était ça que tu avais idéalisé si longtemps ? C’était vraiment ça que tu avais accepté de faire pour sauver ta mère ? Plus le temps passait, plus tu te demandais si la vie de cette dernière valait plus que toutes ces vies arrachées et tout ce sang sur tes mains. Est-ce que la vie de ta mère a plus de valeur que ta santé mentale ? Que ton envie de vivre ? Mais maintenant tu étais dedans jusqu’au cou ; pas question de déserter ou de t’enfuir. Et tu savais que tu ne pouvais pas compter sur tes parents pour te protéger ou t'accueillir à bras ouverts.

T’as décidé de t’accrocher comme tu pouvais. Tu as essayé de faire attention aux civils, tu as essayé de faire de ton mieux pour ne pas sombrer et devenir une pure ordure. Tu voyais tes camarades perdre pied avec la réalité et couler. Tu as essayé de leur parler, utilisant ce que tu avais appris à l’époque où tout était plus facile. Mais rien ne marchait ; en même temps comment pouvais-tu réussir à leur faire comprendre quoi que ce soit alors que toi-même tu étais totalement perdu ? Et puis un jour, tu t’es levé et c’est comme si les dernières miettes de ce qui te restait de conscience étaient mortes. Le reste de cette période est assez flou : tu as préféré effacer de ta mémoire les horreurs que tu as vu. Et celles que tu as pu commettre. Tu te rappelles vaguement du Triangle de Fer, du premier affrontement frontal que tu as vécu. Tu as pris des coups, une ou deux balles …

Et putain tu as encore survécu.
Tu finiras par te dire que la Mort avec un grand “M” voulait pas de ton cul ; pourtant tu n’attendais que ça. Tu fonçais sans réfléchir, en faisant attention de ne pas mêler des camarades, tu te jetais littéralement au milieu des combats ou juste à côté des bombardements. Et toujours rien. Sur la fin de l’année 1967, tu t’es retrouvé de nouveau en poste à Saïgon et éloigné légèrement de la pire zone de conflit. Tu passais tes journées à patrouiller, boire, fumer, jouer et parfois voir à gauche à droite. Il faut croire que malgré son homophobie latente, l’armée ça attire pas que des mecs hét’.

D’ailleurs côté amour et autre joyeuseté de ce genre, tu avais gardé contact avec Noah pendant toute cette période. Tu lui écrivais dès que possible et tu gardais précieusement chaque réponse que tu recevais de sa part. Lorsque tu es revenu à Saïgon, c’était un peu le seul truc qui t’amenait un léger sourire triste sur le visage. Tu les relisais, imaginant sa voix qui te parlerait. Il te manquait mais tu savais que tu n’avais pas vraiment le droit d’exiger de sa part de t’attendre. Tu avais évité de fricoter, même pour la blague parce que ça te faisait te sentir un peu mal. Et puis tu as reçu une lettre qui t'as brisé le cœur et qui t’as fait plaisir pour lui. Il t’annonçait qu’il se mariait, avec sa meilleure amie ; un mariage purement pour les apparences le temps que le climat politique soit moins pesant. Et à côté de ça, il te parlait d’une personne qu’il avait rencontré, un gars qui avait l’air bien chouette, “le genre de mec que tu aurais adoré fréquenter” avait-il commenté. Ça t’a fait rire, avant de te faire pleurer. Même si ça faisait déjà plusieurs années tu l’aimais encore et au fond tu espérais encore un peu, un tout petit peu. Tu lui as répondu en lui souhaitant tout le bonheur possible et en lui disant que tu serais toujours là, comme ami. C’est après ça que tu as décidé que quitte à être seul en pleine guerre, autant en profiter.

Puis y’a eu Offensive du Tết. T’y est resté pendant un an, une des opérations les plus meurtrières auxquelles tu avais participé jusque-là. Puis ce fameux soir du Nouvel An, il y a eu une attaque massive. Tu t’es pris un explosif pile sous le nez et tu t’es envolé. Après ça, tu es resté endormi plusieurs semaines ; par miracle hormis des brûlures assez graves et pleines de coupures tu t’en étais sorti en un seul morceau. Mais ton état inquiétait les médecins car tu peinais à rester éveillé ; tu as donc été emmené aux États-Unis et suspendu pour inaptitude après une évaluation psychologique. Ta courte mais traumatisante carrière dans l’armée avait enfin pris fin.
Et étrangement, ce fût la seule période où les apparitions de fantômes se sont faites rare ; peut-être qu’à force de voir la mort en face chaque jour, tu n’as plus prêté attention aux esprits qui l'entouraient.

02-02-1969



Tu es enfin de retour chez toi.
N’ayant eu aucun contact avec tes parents depuis au moins deux ans, une partie de toi avait hâte de voir ta mère. Tu es arrivé un peu plus amocher que tu l’étais à ton départ mais tu souriais sincèrement à l’idée de revoir ta mère. Ton père … Disons que c’était une autre histoire. Mais une fois chez toi, tu as vite remarqué que c’était très calme. Aucun signe de ta mère ni de ton père. Tu t’es dit qu’elle était peut-être à l'hôpital ou chez des proches et que ton père travaillait encore. Alors tu t’es installé à la table du salon, un verre devant toi, une main dans la poche et l’autre qui tenait une clope. Tu as attendu des heures, profitant du silence de la maison. Ce silence qui t’a tant manqué pendant la Guerre ; tu n’aurais jamais cru que c’était aussi bruyant.

Tu entends le bruit de la clé et tu vois ton père entrer. Il semble très étonné de te voir et toi tu es étonné de voir à quel point il a vieilli. Il te semble bien plus petit qu’avant, plus chétif et plus fatigué. Tu le salue d’un geste de la tête, le visage totalement inexpressif. Sans même un bonjour ou un merde, il te demande ce que tu fiches là. Tu lui réponds que tu as été suspendu pour inaptitude après t’être pris une bombe dans le nez. Et tu lui demandes où est ta mère. Un long silence s’installe. Ça commence à t’agacer. Tu répètes ta question, un peu plus fort cette fois-ci. Ton père détourne le regard, posant son manteau sur une chaise près de l’entrée. Alors tu tapes du poing, faisant trembler le verre qui se renverse et roule le long de la table avant de tomber au sol, explosant en mille morceaux. Tu lui redemandes avec rage où est ta mère. Tu le vois légèrement trembler, de peur ou d’autre chose ça tu sais pas. Il finit par t’avouer que ta mère n’est pas là ou, plus exactement, qu’elle n’est plus là. Tu sens que la colère commence à obscurcir ton jugement lorsque tu te lèves et que tu marches pieds nus sur le verre brisé pour foncer sur ton père. Tu le saisis par le col et tu le soulèves en lui hurlant au visage de s’expliquer. Et contre toute attente, il fond en larmes. Tu le lâches, à la fois surpris et en colère de voir ton géniteur pleurer et trembler ainsi devant toi.

Il t’avoue tout avec une voix faible : ta mère est morte depuis bientôt un an. Elle n’a pas survécu à sa maladie, malgré des tentatives de traitements, les hospitalisations, la rééducation. Elle s’est endormie un soir, sans jamais se réveiller, dans son lit. Ton père te dit qu’elle avait l’air paisible mais tu ne l’écoutes déjà plus. Il se relève et se dirige vers toi comme pour te prendre dans ses bras et tu lui mets la plus grosse droite possible, directement dans sa tronche. Il titube avant de tomber pitoyablement sur le sol. Toi qui n'avais jamais osé ne serait-ce que lever le ton contre ton père, qui l’avait admiré et respecté pendant si longtemps, qui avait tout sacrifié pour ta famille tout ça pour ne même pas pouvoir dire au revoir à ta mère. Tellement de sacrifices pour que dalle et la colère n’arrivait plus à descendre. Il te regarde et subitement tu prends conscience ; tu n’es plus l’enfant ou l’ado qui recevait les coups sans pouvoir se défendre. Tu es devenu plus grand, plus fort et, à ton grand malheur, bien plus hargneux. Mais t’es pas comme ça dans le fond, alors tu soupires en reprenant tes affaires et tu repars. Ce soir-là tu dormiras dehors sous un pont en te demandant ce que t’allais faire de ta vie maintenant.


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Pronoms : Il/lui
Âge de la mort : 42
Âge post-mortem : 82
Appartement : Gulliver
Métier : Psychologue et Homme à tout faire
Avatar : John Constantine - Hellblazer
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#2
Terminé11.07.23 9:14


histoire - 2ème partie



TW : Dépression, anxiété, PTSD, homophobie et biphobie, mention et consommation de drogues, alcoolisme, racisme, traumas religieux, description de Guerre, grossièretés, violences physiques, violences domestiques, féminicides, suicide, description de suicide.

15-03-1971



Après ton retour aux États-Unis, tu as vivoté pendant quelques semaines. Tu as dormi dans la rue, chez des gens assez sympas pour avoir pitié de ta dégaine un peu amochée, tu as même dormi quelques jours chez un amant de passage. Puis tu t’es dit que tu pouvais pas rester dans cette situation ; même si tu avais plus vraiment envie d’être là tu t’es dit que tu pouvais encore être utile une dernière fois. Tu as fini par reprendre contact avec un ancien camarade soldat, qui pour le coup n’avait pas été aussi chanceux que toi et qui avait perdu un œil. Tu savais qu’il avait de la famille au Québec alors tu lui as demandé s’il ne connaissait pas un ami d’un ami d’un ami … Et c’est comme ça que tu t’es retrouvé à repartir pour le Québec pour devenir l’assistant d’un détective. Le gars était un peu bizarre mais ça te convenait très bien parce qu’il était pas trop regardant concernant ton C.V.

Après une grosse pression et des menaces pas bien joli-joli, tu as fini par récupérer ce que ton père t’avait promis : la maison de ton grand-père Louis. Il n’a même pas essayé de négocier plus que ça, il semblait bien trop heureux de se débarrasser de toi pour de bon. Il a signé les papiers, tu as récupéré les clés et tu as regardé ton père dans les yeux, espérant peut-être des excuses de sa part.

“Je veux plus jamais te revoir. Si on me demande, je dirais que mon fils est mort à la guerre ; je préfère ça que d’expliquer pourquoi tu me fais honte.”

Tu as soupiré et tu es reparti sans rien dire. Avant de décoller pour le Québec, tu es venu poser des fleurs sur la tombe de ta mère ; même si elle n’était déjà plus là depuis un moment, ça t’a apaisé de pouvoir lui dire au revoir. A cause d’elle, tu traînes un paquet de problèmes qui te pèsent sur les épaules un peu plus chaque jour mais malgré tout tu n’arrives pas à la détester. Tu n’étais pas sûr de revenir un jour alors tu as profité de passer la journée auprès d’elle dans le cimetière. Tu lui as parlé de ce que tu avais vécu, tu as pleuré et tu as ri aussi. Puis quand la nuit a pointé son nez, tu t’es relevé et d’une main tu as dépoussiéré la tombe de ta mère. Tu lui as fait tes adieux et tu es reparti, la tête plus légère mais le cœur plus lourd.

En arrivant de nouveau à Montréal, tu as eu un doute sur ce mec un peu bizarre qui acceptait de prendre une pauvre pomme comme toi. C’était louche. Vu que manifestement les fantômes t'aimaient bien tu avais même envisagé de faire carrière dans l’Église ; mais t’es clairement trop un gros queutard pour ça. Donc tu t’es présenté au taff, tu as rencontré ce détective. Il s’appelait Joshua et dès le début tu as été sur la défensive. Mais fallait te comprendre : on peut pas dire que la vie avait été sympa avec toi récemment. Pourtant ça l’a pas dérangé, il te posait jamais de questions ni sur ta vie, ton passé ou ce que tu avais fait pour en arriver là. Il te demandait juste de venir bosser sans être bourré et sans poser de questions. Rapidement tu as compris que c’était pas le genre de détective à travailler sur des affaires … “Simples”.

Disparitions, meurtres, filatures, mais aussi chantage et pressions. Tu l’as déjà vu un matin rencontrer une jeune fille qui cherchait un membre de sa famille disparue et lui tendre un mouchoir avec un air peiné et le soir tabassé un mec qui faisait ta taille mais deux fois ta corpulence dans une ruelle sombre. Et ton boulot dans tout ça ? Le suivre, prendre des notes, utiliser toutes les ressources que tu pouvais avoir, rassurer les gens qui venaient pour des affaires délicates … T’es rapidement devenu assez bon, tu savais où chercher toi qui avait passé beaucoup d’années à Montréal et ses alentours. Tes contacts avec l’armée t’aidaient parfois aussi, comme quoi risquer sa vie pour un pays pas ouf ça valait le coup non ?

Autant ton boulot ça allait, ta vie personnelle par contre c’était un immense bordel. Le boulot était un des seuls endroits et moment où tu n’étais pas soit complètement déchiré, bourré, défoncé. Tu sombrais plus vite que le Titanic, les excès étaient perpétuels et tu semblais t’en foutre royalement. Te mettre un panneau “La Faucheuse vient me chercher” aurait été plus simple mais t’es un grand dramatique au fond. Parfois tu te réveillais sans savoir où tu étais et pourtant tu réussissais toujours à venir bosser sans être en retard et en étant maître de toi-même. Joshua savait, mais il te disait rien : en même temps qu’est-ce qu’il pouvait dire à un homme qui se condamne lui-même à mort ?

L’avantage, c’est que tu as pu te créer un petit réseau d’infos et de potes. Tu t’es mis à fréquenter bien plus régulièrement la scène underground, les minorités -ce que le pays appellerait les “parias”. Tu t’y sentais bien, on ne jugeait ni ton passé ni ton présent, on t’empêchait pas de détruire ta vie. Et c’est tout ce que tu voulais ; plus de personnes moralisatrices qui essayent de te convaincre, parce qu’au mieux ça t’agace légèrement et au pire ça ne fait que te rendre encore plus triste. Évidemment que tu savais que tu choisissais une mort lente, douloureuse et triste que tu cachais derrière ton rire, tes blagues, les fêtes et les potes. Le soir, quand tout le monde dormait et que tu étais seul face à toi-même, tu prenais conscience de tout ça. Ce qui était anesthésié le jour et en soirée ne l’était plus une fois que le calme de la nuit tombait. Tu allais mal, tu le savais, mais tu n’avais aucune idée de comment t’aider toi-même. Tu as bien envisagé d’aller consulter mais, ironiquement, tu n’arrivais plus à accorder ta confiance et être ce que tu considérais comme vulnérable face à un parfait inconnu. Tu préférais abandonner ; c’était plus simple.

Tu as continué à militer aussi. Tu essayais de faire de ton mieux, à ton échelle, même si c’était pas toujours évident. Parfois tu te sentais illégitime, parfois non, parfois tu te rappelais de tout le sang que tu avais sur les mains et tu te demandais si tu étais vraiment si différent que ça d’un gouvernement qui laisse les gens mourir ? La plupart des gens de ton entourage, proche comme moins proche, savaient pour le Viêt Nam. Tu le cachais pas, de toute façon, ça finissait toujours par se savoir. Mais tu étais aussi très vocal sur le fait que tu es anti-guerre, que ça flinguait juste les gens de l’intérieur en plus de tuer pleins de personnes innocentes pour un but tellement flou et égoïste. T’as participé à des protestations, t’as dormi en taule mais Joshua venait toujours te chercher le lendemain. La corruption pouvait avoir du bon : tu arrivais toujours à t’en tirer pas trop mal. T’en profitais aussi pour faire sortir les copains, ce qui faisait soupirer Joshua mais il s’y pliait malgré tout. C’est à cette époque que tu as découvert qui tu étais, que tu as joué avec les codes, que tu t’es rendu compte que tu avais un gros soft spot pour le vernis entre-autre. Tu vieillissais et tu te laissais mourir mais malgré tout c’était aussi l’époque où tu t’aimais le plus, où tu te trouvais assez beau.

Bien sûr tu avais entendu parler de Stonewall. Tu n’y étais pas mais c’était un sujet qui était sur toutes les lèvres des gens autour de toi ; quelque chose changeait et tu trouvais ça bien. Encourageant, même si un peu terrifiant en même temps. Malgré ta situation amoureuse et sexuelle un peu chaotique, tu as fini par te caser. C’était début 1970, tu t’en souviens encore. Vous vous êtes rencontré un soir dans un bar queer, elle était gentille, drôle et vraiment très belle. Elle a eu le coup de foudre, toi aussi. Vous êtes sorti ensemble et pendant une bonne année, ton envie de te laisser mourir s’est calmée. Tu fumais moins, tu buvais moins et tu n’as pas touché à la moindre drogue. Tu as commencé à y voir plus clair, tu as même vu quelques fois un psy malgré tes réticences. Cette fille incroyable s’appelait Elisa et même si intimement vous étiez plus que platonique tu l’aimais sincèrement et elle aussi.

Elle a aussi été très compréhensive du fait que tu aimais les femmes, mais que tu n’avais pas vraiment d’attirance sexuelle pour elles. C’était comme ça, tu n’as jamais su pourquoi. Elle t’a accepté et elle te comprenait. A l’inverse, elle avait un soft spot pour les femmes et elle avait du mal avec les hommes -et difficile de lui en vouloir vu comment ça pouvait être facilement des sacs à merdes. Tu peux en parler en connaissance de cause. Vous vous êtes aimé d’un amour tendre, le genre d’amour qui a guéri certaines de tes blessures sans même essayer. Vous avez même vécu ensemble quelques mois, dans la maison de Louis qui était la tienne maintenant. Elle avait réussi à lui redonner de la chaleur, de la douceur. Tu te sentais enfin chez toi.

Et puis un matin elle s’est posée à table avec toi. Elle était douce mais honnête ; elle commençait à tomber amoureuse. D’une autre femme qu’elle avait rencontré un peu par hasard à son travail. C’était une fille très gentille, adorable. Tu l’avais vu et tu pouvais confirmer sans mal. Il ne s’était rien passé et quand bien même vous n’étiez ni un couple “classique” ni un couple exclusif car c’était quelque chose dont vous aviez convenu assez tôt dans votre relation. Cependant là, il s’agissait d’amour et elle refusait de faire quoi que ce soit avant de clarifier les choses. Est-ce que tu as eu mal ? Oui, plutôt. Après tout tu l’aimais donc difficile de feindre l'indifférence. Sauf que tu as vu ses yeux, son sourire et tu as compris qu’elle était sincèrement très amoureuse. Plus qu’elle ne l’était de toi et tu l’as accepté ; tu voulais la voir heureuse, épanouie avec celle qui faisait battre son cœur. Vous vous êtes séparé en toute amitié, elle est même restée vivre une semaine de plus après votre séparation le temps de trouver un endroit où loger. Le jour de son départ, t’as ramené ses cartons chez elle dans la vieille camionnette que Joshua t'a dégoté deux ans plus tôt. Sur le départ, elle t’a serré fort dans ses bras, se mettant sur la pointe des pieds pour réussir ne serait-ce qu’à atteindre la zone de ton torse. Ça t’a fait rire, elle aussi. Tu lui as caressé le dessus de la tête avant d’y déposer un baiser.

“Prends soin de toi Elisa.

Toi aussi, Constantine.”

Vous êtes resté en contact. Tu as même été à son “mariage”, une fête en petit comité où elle et sa femme se sont jurées de rester ensemble pour le restant de leurs jours. Tu en as pleuré, tu leur as offert à chacune un beau bouquet de fleurs qu’elles ont gardé dans leur salon aussi longtemps que possible. Et elles t’avaient promis que le jour où elles auraient un enfant, tu en serais le parrain. T’as bien ris en disant que c’était la pire idée qu’elles pouvaient avoir.
Ta vie a continué son petit chemin. Tu as réussi à rester à peu près mesuré dans tes excès après ton histoire avec Elisa. Tu buvais moins, même si t’avais repris la clope à fond. Mais ça tu pouvais gérer, alors tu t’es dit qu’au fond t’avais fait pas mal de progrès. Preuve en est, Joshua soupirait moins qu’avant quand il te voyait arriver le matin.

02-09-1977



Déjà 35 ans, bientôt 36. T’es officiellement trentenaire, mais surtout tu es devenu officiellement psychologue clinicien.
Comment t’en es arrivé là ?

Déjà, tu as continué de bosser pour Joshua. Parfois il t’accordait le loisir de choisir une affaire ou de recevoir certain.e.s de vos client.e.s. Tu étais pas mauvais et même lui avait fini par le reconnaître. Par contre, il te disait toujours de “pas trop t’attacher” aux client.e.s. Il faisait ce métier depuis longtemps donc tu l’as écouté ; enfin t’as essayé. Pas facile de pas avoir d’empathie quand des gens te parlent de leurs problèmes les yeux pleins de larmes. C’est comme ça que vers Noël 1972, tu as eu une cliente qui marquera à jamais ta vie.

Elle avait l’air dans une vraie détresse. Même pas la vingtaine, un peu paumée, dans une relation abusive avec un mec pas trop recommandable. Elle voulait que quelqu’un lui fasse peur, ou mène une enquête sur lui pour trouver un truc qui le mettrait en prison un temps. Juste le temps qu’elle puisse s’éloigner et se mettre en sécurité. Ce genre de mec tu peux pas les voir en peinture et ça a fait monter ta colère d’entendre son histoire. Tu as accepté même si Joshua t’avait encore mis en garde en voyant la rage au fond de tes yeux. Et clairement t’aurais pas dû. T’as enquêté pendant quelques jours mais ce con là savait se faire discret. C’était une situation d'urgence donc t’es passé au plan B : tu l’as coincé et c’était pas beau à voir. Bien sûr rien d'irréversible, mais suffisant pour lui faire comprendre le message : qu’il parte loin et qu’il la laisse tranquille. Après tout tu avais eu l’autorisation de la petite, qu’est-ce qui aurait pu mal tourner ?

Ce que tu avais pas anticipé c’est que ce mec était vraiment une énorme raclure. T’étais peut-être loin d’être parfait mais jamais tu n’arriverais à la cheville de ce genre d’ordure. Tu as vu la jeune fille, elle t’a confirmé qu’il était parti sans demander son reste. Tu as été soulagé et tu lui as souhaité tout le bonheur possible.
Elle a été assassinée le lendemain. Un truc moche, vraiment moche. En voyant les news tu as vite compris que le gars n’était pas parti du tout ; il avait juste fait en sorte qu’elle baisse sa garde. Ça t’a tellement enragé que tu ne savais pas comment exprimer tout ça. Tu t’es senti subitement inutile en plus d’avoir ravivé tes PTSD. Joshua a essayé de t’aider, mais rien n’y faisait. Tu te sentais coupable, responsable, tu aurais dû l’aider plus, l’aider mieux, ne pas la laisser seule comme ça après.

T’as spiralé un temps. Ta dépression s’est aggravée, les crises de panique se faisaient de plus en plus fréquentes. Tu voyais aussi beaucoup plus de fantômes que d’habitude et étrangement ça te terrifiait, toi qui n'avais jamais eu peur jusque-là. Joshua t’a recommandé de raccrocher, de t’éloigner un temps du boulot et de réfléchir à ce que tu voulais faire. Ça t’a pris quelques mois, mais quand tu es sorti de ta spirale tu as compris que tu ne pouvais pas être utile aux gens comme détective. Tu en as parlé à Joshua qui t'a encouragé, lui qui d’habitude est très réservé, il t'a écouté et vous avez parlé longuement. Tu as quitté ton poste, tu as repris un petit job d’homme à tout faire jusqu’à septembre 1973 où tu es retourné à la fac.

Tu étais déterminé à devenir psychologue et pour une fois d’aider les gens comme tu l’avais toujours voulu. Pas d’armes, pas de violences. Tu étais fatigué de tout ça.

Ça t’as pris du temps, mais tu as réussi. Faut croire que malgré tout ce que tu as traversé, ta tête était encore en état de gérer l’université. Tu t’en es bien sorti, avec des notes assez bonnes d’ailleurs. Tu étais fier de toi, pour la première fois depuis assez longtemps. Tu avais réussi à passer quatre années sans excès hormis ton indécrottable amour pour la clope, tu buvais de manière responsable et hormis quelques usages de drogues douces de temps à autre tu étais sage. Mine de rien tu commençais à avoir l’âge d’être perçu comme un daron, il était temps que ta vie se range un peu non ? En sortant de l’université, fraîchement diplômé, tu savais que le plus simple c’était de rejoindre un cabinet déjà existant.

T’as cherché, postulé, fouillé un peu partout. Tu as fini par trouver une place dans un petit cabinet de quartier dans un endroit assez calme mais aussi pas très aisé. Et tant mieux ; t’avais pas vraiment envie d’entendre les problèmes des riches.

24-12-1983



Tu t’en souviens bien de cette date.
Tu es psy depuis quoi maintenant, 5-6 ans ? T’as fini par faire ta petite vie à Montréal. Tu es resté dans le même cabinet pendant toutes ces années. L’avantage c’est que tu étais à ton compte, tu pouvais donc venir en aide à celles et ceux qui n’avaient pas grand-chose. La moitié de tes patient.e.s c’était des gens en dessous du seuil de pauvreté, que tu recevais pratiquement gratuitement. Tu préférais galérer en fin de mois et pouvoir aider le plus possible que d’avoir les poches pleines. Tu te faisais un peu d’argent en rab’ en utilisant ton expérience d’homme à tout faire, ça te suffisait pour vivre. Après tout t’avais la maison de Louis pour vivre, tu commençais à être entouré d’ami.e.s de confiance et t’étais pas vraiment dur à satisfaire. De la bonne bouffe pas cher, des clopes et t’étais bien.

Du coup tu dépannais dès que tu pouvais. De fait, tu étais très apprécié même si c’était pas ton but ; tu recevais tout le monde sans distinction. Parfois tu sortais un peu de ton rôle de psy pour aider ce gamin qui osait pas aller à la pharmacie, emmener un couple d’ado qui avait besoin d’un conseil médical dans une clinique affiliée à la FQPN … Basiquement tu étais ce psy-tonton vers qui se tourner lorsqu’on avait pas de famille, pas de proches, pas d’ami.e.s. Et ça te fais grave plaisir de pouvoir être une personne de confiance et d’aider comme tu l’entends.

Bien sûr, tu étais toujours en dépression et sujet à une forte anxiété. Les souvenirs de la Guerre ne t'aident pas à dormir sereinement mais tu gères, notamment grâce aux antidépresseurs que tu avais fini par accepter de prendre sur conseil d’un collègue. Tu avais fini par trouver un rythme, fragile, mais un rythme quand même. Tu aimais encore sortir dans les bars, faire la fête, voir tes ami.e.s, tu étais un peu le blagueur dragueur vers qui aller quand ça ne va pas. Et tu sais pas si c’était ton charisme naturel où ton air de daddy mais tu avais un certain succès ; c’était loin de te déplaire. Quand ça n’allait pas, quand tu ne voulais pas dormir seul, tu trouvais des bras pour te tenir et te câliner toute la nuit. Quand tu avais besoin d’évacuer, tu réussissais toujours à trouver un mec légèrement sadique -mais gentil- qui savait te satisfaire. Cependant tu savais séparer parfaitement le perso du pro ; pas de relation avec des clients. Et tu mettais un gros stop quand des plus jeunes, que tu voyais comme des gamins, avaient un crush sur toi. T’as une morale quand même.

Et puis tu as eu une étrange sensation de déjà-vu. Parmi tes patient.e.s, il y avait une jeune fille. Fraîchement majeure, mal dans sa peau, pas à l’aise avec sa sexualité et sa famille n’aidait clairement pas. Elle était venue te voir début 1983 parce qu’elle n’avait pas une thune mais qu’elle avait besoin de parler -de façon urgente. Depuis tu la voyais une à deux fois par mois, parfois plus parfois moins. Parfois elle venait sans prévenir et à d'autres moments elle ne se présentait pas au rendez-vous. Tu ne lui as jamais rien dit car tu savais très bien que sa vie était suffisamment chaotique comme ça donc pas besoin d’en rajouter. Petit à petit elle t’a fait confiance et elle s’est confiée. Tu as essayé de l’aider au mieux. Peut-être que tu prenais ça très à cœur car elle te faisait penser un peu à Elisa mais aussi à ta mère ; cette petite était très croyante et le conflit qu’elle ressentait en elle entre sa foi et son lesbianisme était difficile. Tu as essayé de lui faire comprendre que ce n’était pas incompatible alors que toi-même tu n’étais pas vraiment catholique, voir même l’inverse : tu avais rejoint l'Église de Satan depuis quelques années parce que tu aimais bien leur idée progressiste.

Mais c’était dur pour elle. Très dur. Peut-être trop dur. Et comment lui en vouloir alors que toi-même tu avais traversé des périodes similaires ? Tu espérais que grâce à toi et la thérapie ça l’aiderait à sortir la tête de l’eau. Malheureusement ce fût la première et dernière fois que tu comprendras que parfois, même avec toute la bonne volonté du monde, la vie est cruelle et injuste. Tu l’as appris la veille du réveillon de Noël. Une fille, en larmes, est venue te voir alors que tu fermais la porte du cabinet. Elle tremblait de froid, tu lui as prêté ton manteau et tu lui as demandé si elle cherchait quelqu’un ou si elle avait besoin d’aide. D’une voix tremblante elle t’as répondu qu’elle cherchait Constantine, tu lui as répondu que c’était toi. Avant même que tu comprennes elle t’est tombée dans les bras, secouée de sanglots déchirants. Ta petite patiente était morte. Tu es resté un moment sous le choc mais tu n’avais pas le temps de te morfondre quand une autre ado te pleurait dessus.

Qu’est-ce qui s’était passé ? Apparemment ta patiente avait fini par craquer et faire son coming-out à sa famille peu avant Noël. Ça ne s’est pas bien passé, du tout. Ça été trop difficile pour elle, de vivre un tel rejet et d’entendre qu’elle finirait en Enfer. Trop dur de vivre avec le poids d’une culpabilité qu’elle n’aurait jamais dû ressentir, elle a préféré mettre fin à ses jours. Et la jeune fille qui te parlait de tout ça entre deux sanglots était sa meilleure amie, sa confidente, la seule qui savait et qui l’avait toujours soutenu. Tu as réussi à la calmer, suffisamment pour la ramener chez elle en voiture car tu avais très peur qu’elle aussi elle sombre. Avant de repartir elle t’a laissé un petit papier froissé ; un dernier mot que ta patiente avait eu pour toi. Tu es rentré, tu as jeté tes affaires à même le sol avant de t'effondrer sur le lit, à pleurer, pleurer jusqu’à avoir mal à la gorge. Au petit matin, tu as fini par avoir le courage de lire ce petit papier : tu avais peur, mais tu voulais savoir.

“Je suis désolée. Et merci, pour tout.

Ce message est peut-être ce qui a mis fin au dernier espoir que tu avais. Tu sais qu’elle ne l’avait pas écrit dans ce sens mais toi tu le percevais comme un énième échec. Même en essayant d’aider comme tu le voulais, même en essayant de sauver les autres, ça ne marchait pas. Échecs, sur échecs, sur échecs. C’était trop, trop pour toi, trop pour ta santé mentale déjà très fragilisée par les années. Tu voulais être fort, mais tu n’y arrivais plus. Tu voulais réussir à être vulnérable et demander de l’aide, mais rien ne sortait de ta bouche. Tu n’as jamais su comment faire et au fond c’est peut-être pour ça que tu te sentais si souvent seul finalement. Alors ce jour-là, tu as décidé que ce serait le dernier. Tu allais réussir là où ton père et la guerre avaient échoué.

Tu es parti sans même prendre tes affaires. Tu étais en jean, tee-shirt froissé et sans un manteau sur le dos. Tu savais où aller ; après tout tu y avais déjà pensé tellement de fois et depuis si longtemps. Tu ne voulais pas que ça pose problème, ni que ça soit trop traumatisant pour les autres. Même aux portes de la Mort, tu pensais encore à ceux et celles qui t'entourent. Tu es monté sur une passerelle, au-dessus d’une voie de chemin de fer à l’arrêt à cause de la neige et des festivités. Tu t’es installé assis sur la rambarde, admirant le ciel, prenant une dernière inspiration. Tu étais résolu. Tu t’es laissé tomber, tête la première sur les rails. Tu n’as rien senti, rien vu.

Un trou noir total.





post-mortem



TW : Dépression, anxiété, PTSD, suicide, description de suicide, mention d'addictions, alcoolisme, mention de Guerre, grossièretés.

“Bon. Tu ne veux vraiment pas te lever ?

Non.”

T’es au sol. Littéralement. Allongé sur le dos, tu croises les bras sur ta poitrine, ton visage trahit ton agacement. Apparemment tu fais face au Roi des Morts et, sans offense, ça t’en touche une sans toucher l’autre.

Et oui, tu es bien mort.
Sauf que quand tu as ouvert les yeux, tu étais dans un … Genre de bâtiment vaguement administratif ? Du monde un peu partout et toute cette petite foule avait l’air d’attendre. Assez rapidement, tu vois quelque chose qui ressemble à une Faucheuse venir chercher les gens un à un. Tu es tellement sous le choc que tu sais pas trop comment réagir. A vrai dire, hormis les quelques minutes précédant ta mort, tu te souviens pas de grand-chose. Par contre tu te souviens que tu avais clairement envie de crever. Au bout d’un moment, la Faucheuse vient près de toi. Tu la regardes d’un air renfrogné. Tu voulais mourir alors qu’est-ce que tu faisais ici ?

“On est où là ?



Tu vas pas m'répondre ?



Eh putain.”

Tu jures en français avant de te laisser tomber au sol, bras croisés sur ta poitrine. La Faucheuse te regarde fixement.

“Si tu veux que je bouge t’as qu’à me traîner parce que j’ai aucune envie d’être là.”

Tu lèves un pied pour la provoquer. Tu ne t’attendais pas qu’elle te saisisse la cheville et te traîne au sol jusque dans une autre pièce ; c’est qu’elle a de la force. Et c’est comme ça que tu fais face au Roi. Il finit par soupirer et simplement faire ce qui ressemble à son speech habituel. Tu es mort et tu es dans le Tokyo des Morts, bla bla bla. Tu soupires longuement en gémissant comme un gamin ; mais tu peux pas mourir tranquille ?! T’avais pas spécialement envie d’être dans un Tokyo des Morts, dans l'Au-delà ou autre truc du genre. Tu râles en bougonnant mais tu comprends vite que le Roi, pour être poli, s’en contrefout. Il te montre ensuite le moment de ta mort. Tu regardes ça la tête à l’envers, toujours allongé par terre sur le dos. Ça te fait bizarre de voir ta mort, encore plus de voir à quel point ça a l’air de faire mal vu l’état de ton corps.

Mine de rien, tout ça te rend un peu confus. T’es mort mais tu as comme une “seconde chance” ? Sauf que tu en veux pas et tu lui dit. Il hausse les épaules. Tu jures en français devant un Roi qui te regarde l’air blasé. Il t’explique globalement le fonctionnement et où tu vas vivre et tu n’écoutes que d’une oreille, trop focalisé sur le fait que tu es vraiment agacé. Il te demande si tu as des questions mais de faire vite. Su-per. Tu lui demandes pourquoi tu te souviens de rien et il te répond que ça arrive parfois surtout avec les morts violentes comme la tienne. Mine de rien ta tête a fini comme une pastèque sur un rail ; que tu t’en sortes avec une cicatrice invisible et un crâne légèrement enfoncé en tant que fantôme c’est pas si mal. Puis il te dit que tu peux y aller et qu’une place t’attend dans un logement et qu’au besoin, l’Agence pourra t’aider. Tu soupires.

Tu te relèves en grognant. Tu sais que ta colère et ton agacement sont réels mais qu’est-ce que tu peux bien y faire ? A ce moment-là tu sais même pas si les morts … Bah peuvent mourir quoi. Tu t’excuses auprès de la Faucheuse qui ne te répond toujours rien et tu fais un vague signe de la main au Roi avant de ressortir et d’entendre les portes du bureau se refermer derrière toi.
T’es pas dans la merde.

Pendant plusieurs mois, tu galères. Déjà fallait trouver ton logement et ça n’a pas été simple ; beaucoup de gens parlaient surtout japonais. Tu t’en sortais parfois en parlant anglais mais la communication restait difficile. Tu montres le papier avec le nom de l’appartement, tu demandes à des gens dans la rue et tu mets plusieurs jours avant de trouver. Tu réalises à cette période plusieurs choses : tu as faim, soif, envie de pisser et tu es fatigué. Tu comprends vite que les esprits ou fantômes sont un peu comme les humains finalement. Génial. Tu finis par trouver ton appartement et rencontrer tes colocs. Après ça … Tu vas passer un long moment à t’habituer à la situation.

Déjà, tu sais comment tu t’appelles. Constantine. Tu sais que tu t’es suicidé, tu sais que t’as pas envie d’être là. Et pour le reste … C’est juste un énorme flou. Tu sais même pas vraiment ton âge, alors t’es passé à l’Agence pour demander et en savoir plus. T’as posé tellement de questions que tu as bien cru qu’on allait te jeter dehors. On t’a confirmé que ça pouvait arriver, que les effets pourraient durer quelques jours … Ou quelques années. Tu as même vu un genre de médecin après ça qui a pu confirmer qu’entre le choc, ton suicide et ton état de santé mentale ça n’allait pas être facile de récupérer tes souvenirs. Mais vu que tu avais voulu mourir, peut-être que c’était pas plus mal de pas se souvenir ?

Jusqu’en 1990, tu as vécu ta nouvelle vie de fantôme comme tu pouvais. Tu as commencé à faire des petits boulots à droite à gauche qui ne demandait pas de parler japonais ou d’autres connaissances un peu spécifiques puis petit à petit tu es devenu un peu l’Homme à tout faire du coin. Ça te rappelait vaguement quelque chose mais tu n’arrivais pas à mettre le doigt dessus. Tu as vite appris à te connaître : tu as compris que ton besoin de fumer était inscrit dans ton ADN, que tu aimais bien aussi faire la fête et picoler occasionnellement. Et que tu étais très facilement attiré par les hommes aussi. Tu aidais tout le monde tant que ça t’était accessible, de nettoyer un appartement à faire descendre un animal d’un arbre. Tu as commencé à étudier le japonais en dilettante mais tu avais du mal à tout retenir. Tu t’es progressivement mis à parler un genre d’anglo-franco-japonais bizarre mais étrangement, tu arrivais à te faire comprendre. Pas toujours, mais quand même. Tu gardais les sous que tu gagnais de côté et tu utilisais le stricte nécessaire pour la bouffe, les clopes et l’alcool. De toute façon tu savais pas quoi en faire en dehors de ça.

Puis entre 1990 et 1991, tu as commencé à avoir des flashs horribles. Ça a commencé avec des cauchemars, puis des crises de panique et par moment tu n’arrivais plus à te lever, comme si une chape de plomb te tombait dessus. Tes souvenirs sont revenus petit à petit jusqu’à ce que, un matin, tu te rendes compte que tu te souvenais de presque tout. Tu te souvenais de tes parents, la Guerre, tes études, ton boulot de psy … Mais aussi de Noah, d’Elisa et de ta petite patiente. Pourtant tu jurerais qu’il te manquait un bout de souvenir entre ton retour de la Guerre et ta reprise d’étude car quelque chose clochait ; tu te souvenais d’Elisa mais de rien d’autre de cette période sans vraiment savoir pourquoi. Le problème avec le retour de tes souvenirs c’est que tout le reste et revenu avec : ta dépression, ton anxiété, tes PTSD de la Guerre et de ton enfance.

Alors tu as eu besoin d’une autre année pour t’en remettre ; tu t’es tourné vers quelques personnes avec qui tu avais noué des liens mais, comme de ton vivant, tu avais du mal à te confier. Tu te serais bien confié à Noah mais il semblait pas encore mort et c’était tant mieux. Tu avais pas vraiment de partenaire fixe et pas de meilleur ami non plus alors tu as juste essayé de t’en sortir au mieux. Parfois tu achetais une potion contre le stress auprès des nécromanciens mais ce n’était qu’une aide temporaire -et avec beaucoup d’effet pas terrible en prime. Tu as recommencé à être comme avant ta mort : fatigué, stressé, triste, déprimé et une proie facile pour les addictions. Qu’est-ce qui t’as aidé finalement ?

Tu as discuté avec un des potes que tu t’étais fait depuis ton arrivée dans le Tokyo des Morts. Tu lui as vaguement parlé, de manière détournée, de comment tout le monde gérait sa santé mentale dans la Mort. Il t’a regardé avec un air surpris en te disant qu’il pouvait y avoir des psys à l’Agence ou en indépendant … Comme dans le monde des vivants finalement. Et ça t’as fait une espèce de tilt ; pourquoi tu reprends pas ton boulot de psy ? Tu t’es senti assez con de pas y avoir pensé par toi-même mais après tout tu venais de récupérer presque 40 années de souvenirs en très peu de temps ; y’a de quoi te griller le cerveau. Tu t’es renseigné et fin 1992, tu as fini par ouvrir ton cabinet dans un petit coin du Tokyo des Morts. Tu savais que tu pouvais retourner du côté du Québec ou même des États-Unis mais la vérité c’est que tu avais très peur d’y croiser Louis ou pire ; tes parents. Et puis, autant que ces années à apprendre les bases du japonais te servent.

On va pas se mentir au début tu avais pas grand monde. Tu faisais mi-psy, mi-homme à tout faire. Et ça t’allait, ça te permettait de pouvoir justement te trouver des patients entre deux sessions de ménage. A côté de ça tu t’es mis à suivre l’actualité du Monde des Vivants et tu te sentais absolument dépassé par tous ces changements et les évolutions que le monde connaissait. Ça allait si vite et pourtant tu as rapidement pris le pli : les téléphones, internet, les réseaux sociaux … C’était marrant et fun. Tu t’intéressais à pleins de choses et ça te permettait de combler l’énorme trou que tu ressentais en dedans. Tu as eu l’impression de t’éclater autant que dans ta jeunesse, à te redécouvrir de nouveau. Tout n’était pas simple bien sûr, notamment ta dépression et tes insomnies qui te poursuivaient chaque nuit ou presque mais tu survivais. Parfois tu avais de nouveau envie de ne plus être là mais tu t'accroches désespérément à ton envie t’aider et aux quelques plaisirs retrouvés pour éviter de faire quelque chose que tu regretterais.

Amèrement.





résumé & sources



voir les TWs de l'histoire partie 1 et 2

∞ 01-11-1941 : Naissance de Benjamin Carter, d’une mère française et d'un père américain.
∞ 04-05-1945 : Il tombe gravement malade et passe à deux doigts de la mort. Sa mère l'amène à Lourdes en espérant un miracle, il finit par se remettre de sa maladie sans trop d’explications.
∞ 24-12-1945 : Est renommé à l'État Civil en Constantine Benjamin Carter par sa mère en mémoire du “miracle” de Lourdes.
∞ 29-06-1954 : Il découvre qu’il aime aussi les garçons
∞ 25-12-1957 : Sa famille le rejette à cause des suspicions qui plane autour de sa bisexualité (perçu comme de l’homosexualité). C’est le moment qui marque la rupture entre lui et sa famille et particulièrement son père
∞ 1959 à 1973 : Il part vivre chez son grand-père québécois, Louis. Sa famille est brisée et il rejette son père et partiellement sa mère. Il travaille un an avant d’aller à l’Université de Montréal suivre un cursus de baccalauréat en neuropsychologie. Il se met en couple avec un homme, Noah, pendant un peu moins de trois ans.
∞ 12-07-1963 : Son grand-père Louis meurt d’une crise cardiaque. Ses parents le forcent à revenir aux États-Unis et entrer dans l’armée de Terre pour les aider financièrement car sa mère est souffrante. Il refuse avant de céder par amour et respect pour sa mère.
∞ Fin 1963 à 1968 : Il participe à la Guerre du Viêt Nam du côté de l’US Army. Il fait partie du 25ème régiment qui a historiquement été dans les premiers à arriver au Viêt Nam. Il participe à plusieurs opérations militaires (Rolling Thunder, Search and Destroy et Le Triangle de Fer). En fin d’année 1968 il se retrouve sous une attaque à Saïgon et se retrouve suffisamment blessé pour être rapatrié aux États-Unis avant d’être considéré inapte à cause de son état physique et mental.
∞ 02-02-1969 : Il rentre à Manhattan. Il apprend que sa mère est décédée depuis un an. Il décide de couper les ponts avec son père et de repartir vivre à Montréal.
∞ Mi-1969 à fin 1972 : Constantine travaille pour un détective privé du nom de Joshua à Montréal. Il se met en couple avec une femme, Elisa, pendant un an. Ils se séparent à l’amiable. Vers Noël en 72, il s’occupe d’une affaire de violence domestique. Il n’arrive pas à aider sa cliente et elle finit assassinée ce qui le traumatise profondément. Il décide d’arrêter ce boulot.
∞ 1973 à 1977 : Il reprend ses études. Il entame le cursus de spécialisation auprès de l’Université de Montréal pour devenir psychologue clinicien. Il va étudier 4 ans avant de décrocher son dernier diplôme. Il rejoint un cabinet déjà présent sur Montréal dans un quartier modeste.
∞ 24-12-1983 : Date de sa mort. Il exerce pendant presque 6 ans comme psychologue. Il se retrouve avec une patiente dans une situation compliqué car elle est lesbienne. Il essaye de l’aider mais après un coming-out qui se passe très mal, elle se suicide. C’est ce qui va le pousser à abandonner car il ne se sent plus utile ou capable d’aider autrui. Il se jette depuis un pont sur les rails d’une gare.
∞ 1983 à de nos jours : Il est arrivé et est resté au Tokyo des Morts. Il a perdu tous ses souvenirs sauf les quelques minutes avant sa mort et son prénom. Il a mal accepté de ne pas être “définitivement” mort pendant quelques années avant de se faire à sa nouvelle mort. Il décide de reprendre son métier de psychologue et ouvre un cabinet en 1992. Depuis il continue de lutter contre sa dépression, son anxiété et ses PTSD et de trouver sa place.

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#3
Terminé11.07.23 12:36
(je réserve un emplacement pour le post-mortem au cas où pardon)
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❝Where are you going, boy ? When did you get so lost ?
How could you be so blind ? How could you be so ... blind ?❞

 
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#4
Terminé11.07.23 14:44
et je reposte pour redire bienvenue pcq sinon c'est triste Constantine B. Carter || Where are you goin', boy ? 1720938358 (et also ça t'empêche de réserver un quatrième post, tu vas devoir être concis oskour aah)

Constantine B. Carter || Where are you goin', boy ? 798748180 Constantine B. Carter || Where are you goin', boy ? 798748180 Constantine B. Carter || Where are you goin', boy ? 798748180

courage pour la fin de la fiche, dernière ligne droite !!
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#5
Terminé11.07.23 14:58
Welcome ! :couto: j'adore ton perso omg Constantine B. Carter || Where are you goin', boy ? 2998768518 courage pour la fin de la fiche!
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#6
Terminé11.07.23 22:57
C'est la dernière ligne droite Constantine B. Carter || Where are you goin', boy ? 766831277

Recensez mon avatar svp

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#7
Terminé12.07.23 9:27
Et moi qui me dis que mes fiches sont longues Constantine B. Carter || Where are you goin', boy ? 3965502052

Bon j'ai pas encore lu parce que j'ai pas le temps, mais je le ferai, promis juré Constantine B. Carter || Where are you goin', boy ? 2951851294
J'ai lu le résumé, c'est déjà pas mal non ? Mais faudra que je me pose un soir pour lire le reste tranquillement !

Bref (re)bienvenue quand même Constantine B. Carter || Where are you goin', boy ? 3187417022
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#8
Terminé12.07.23 11:53
Merci pour les bienvenues et les (re)bienvenue !Constantine B. Carter || Where are you goin', boy ? 2960999066

@Louis Wilson je confirme le résumé c'est déjà très bien et suffisant catjam
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#9
Terminé12.07.23 12:06
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Constantine B. Carter || Where are you goin', boy ? ZShapbEConstantine B. Carter || Where are you goin', boy ? VFgSCRdConstantine B. Carter || Where are you goin', boy ? ZShapbEConstantine B. Carter || Where are you goin', boy ? ZShapbEConstantine B. Carter || Where are you goin', boy ? ZShapbEConstantine B. Carter || Where are you goin', boy ? ZShapbEConstantine B. Carter || Where are you goin', boy ? I1CSTZwConstantine B. Carter || Where are you goin', boy ? TREPTFOil/lui23203Duplex de JoshuaRoi ♛Greedling - FMA97727698
Joshua Rokuro
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Constantine B. Carter || Where are you goin', boy ? I1CSTZw
Constantine B. Carter || Where are you goin', boy ? TREPTFO
Pronoms : il/lui
Âge de la mort : 23
Âge post-mortem : 203
Logement : Duplex de Joshua
Métier : Roi ♛
Avatar : Greedling - FMA
Epitaphes postées : 9772
Øssements7698
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#10
Terminé12.07.23 13:57



Bienvenue, Constantine
Validation par Joshua

j'ai réservé mon aprem à la lecture de cette (longue) fiche alors allons-y Constantine B. Carter || Where are you goin', boy ? 621800295



Identité Alors alors, pour les dates je trouve bien les mêmes âges que toi, c'est niquel. Nationalité cohérente avec le nom et les langues, si ce n'est que je ne connaissais pas le joual avant faute d'être éduquée sur le Canada aah Mais du coup c'est logique effectivement, et donc pas trop de japonais donc il va galérer un peu de notre côté Constantine B. Carter || Where are you goin', boy ? 2815383975 D'ailleurs c'est curieux, si peu de japonais après tant de temps post-mortem Constantine B. Carter || Where are you goin', boy ? 3209851839
Tu viens renflouer les rangs des Lémures, dont on a jamais assez, donc on est très contents dans le staff Constantine B. Carter || Where are you goin', boy ? 2815383975

Physique Encore une fois le physique est cohérent avec la nationalité. "Malgré son âge" il a que 40 ans omg il est pas à l'hospice encore Constantine B. Carter || Where are you goin', boy ? 1908650368
Il est vraiment grand ptn, daddy. J'ai quand même regardé la taille moyenne des hommes à l'époque et c'était 170 cm, ce qui est quand même vachement plus petit, mais bon il devait y avoir des très grands pour faire augmenter le chiffre aussi, donc je te le laisse passer Constantine B. Carter || Where are you goin', boy ? 2815383975
Son tatouage de Baphomet me fait peur omg j'ai hâte de savoir POURQUOI DIABLE (c'est le cas de le dire) il s'est fait tatouer ça Constantine B. Carter || Where are you goin', boy ? 3965502052
Dis donc avec tous ces piercings et tatouages il a fait des folies dans sa jeunesse ou bien ? Constantine B. Carter || Where are you goin', boy ? 2815383975

Précisions Alors, pour son travail, entre 1992 et 2023 je calcule 31 ans moi, pas 29 Constantine B. Carter || Where are you goin', boy ? 3209851839 Et il fait l'homme à tout faire à l'Agence ou bien tout seul dans Tokyo ? Je suis curieuse.
Sataniste gasp ???? Alors du coup j'ai cherché pcq je suis complètement inculte sur le sujet Constantine B. Carter || Where are you goin', boy ? 2815383975 Et je vois, du coup, c'est + un courant athée de défense des droits et tout ça, c'est sympa en fait Constantine B. Carter || Where are you goin', boy ? 2815383975 Quoique du coup l'Eglise de Satan est plus vener sur certains principes donc pas étonnant qu'il s'en soit éloigné Constantine B. Carter || Where are you goin', boy ? 2951851294
C'est un bon tonton donc finalement le surnom Tantine est particulièrement bien choisi Constantine B. Carter || Where are you goin', boy ? 2815383975

Caractère Un gros bébou je dirais, tout simplement. J'aime beaucoup la rédaction, on comprend tout de suite qu'il s'oublie beaucoup au profit des autres, pourtant il aurait beaucoup de problèmes à régler aah
Il pleure si tu pleures... Imagine ton psy qui pleure avec toi, je hurle Constantine B. Carter || Where are you goin', boy ? 3965502052

Histoire Tu me dis pas où la mère a fui (et où Tantine est né, du coup) mais j'imagine que c'est aux US vu que le père est américain ? :dor:
Petite incohérence : au vu des dates qui tu donnes, le 6 juin 1944 il n'a que 2 ans et 7 mois, donc il approche + des 3 ans que des 4 :dor: + il manquera le TW du vomi au moment où le petit est malade du coup Constantine B. Carter || Where are you goin', boy ? 2960999066
Ça me paraît peut-être peu probable qu'une civile et un bébé aient été emmenés en France par un détachement de l'armée, quand même Constantine B. Carter || Where are you goin', boy ? 3209851839 Lourdes reste en zone libre, donc ils ont pu voyager autrement maybe ? Pour le chemin de Compostelle (le truc entier dure quand même 75 jours...) avec un bébé malade c'est aussi un peu tiré par les cheveux je trouve Constantine B. Carter || Where are you goin', boy ? 3209851839 Peut-être qu'elle peut faire une ou deux étapes et basta ? pcq 2 mois de voyage à pied je pense pas que le petit aurait tenu anyway Constantine B. Carter || Where are you goin', boy ? 2929307098
Pareil du coup en décembre 1945 tu indiques qu'il a 5 ans mais il n'en a que 4 d'après les dates :dor:

Ok donc le joual lui vient de son grand-père, je me demandais aussi, pcq jusque-là le québec n'était pas du tout présent Constantine B. Carter || Where are you goin', boy ? 2998768518 Tu as pensé à justifier ça donc niquel.
Le père qui revient trauma de la guerre évidemment Constantine B. Carter || Where are you goin', boy ? 1720938358
Tu évoques aussi le racisme de l'époque donc je pense que ça peut aller dans les TWs, même si ce ne sont que des mentions Constantine B. Carter || Where are you goin', boy ? 2960999066
1m70 à 12 ans omg le géant vert. (ui cette comparaison cringe des cours d'école, yakoi)
Le moment du cadeau tombé dans la neige est TROP. PIPOUCHAT.
Effectivement la suite est moins pipouchat vu comment c'est imbibé d'homophobie et tout 🤡 BON.
Ouin le grand-père. Quand il va mourir je vais pleurer je sens cafe Déjà là les moments où tu parles de la pression familiale et du fait de grandir trop vite, je suis au bord cafe2

NON LE GRAND-PERE scream2 je le savais mais ça fait quand même mal snirf
Toute la partie sur la guerre me paraît cohérente, j'ai checké tes sources, tout ça, ça a l'air bien Constantine B. Carter || Where are you goin', boy ? 2998768518 C'est particulièrement émouvant d'ailleurs ; et Noah qui, par-dessus tout ça, vient asséner le coup fatal cafe2

Le détective s'appelle Joshua omg. Ca me fait bizarre de lire du coup Constantine B. Carter || Where are you goin', boy ? 2815383975
ELISA scream2 En vrai j'ai encore les larmes aux yeux pcq j'ai l'impression que tous ceux qui aiment Tantine finissent par l'abandonner au profit de quelqu'un d'autre ; et Elisa avait l'air si douce, si essentielle à son bonheur, snirf. Constantine B. Carter || Where are you goin', boy ? 1720938358

A nouveau un petit problème de dates, le 2 septembre 1977 il n'a que 35 ans, non 36 :dor:
Son retour à la psychiatrie est quand même bien apprécié pour ma part, j'aurais eu peur qu'il sombre complètement tu vois, et là il ressort un peu la tête de l'eau ça fait plaisir nabilla Après c'est vraiment pas un psy conventionnel, la ligne du professionnel et du perso est quand même sacrément ténue avec lui, il est trop altruiste pour ça Constantine B. Carter || Where are you goin', boy ? 3965502052
Il manquera le TW suicide avant le post-mortem, à propos de sa petite patiente et de son propre suicide du coup, j'ai pas compris pourquoi ce TW vient seulement à la partie post-mortem aah

Bon pour la rencontre avec le roi, tu as bien saisi l'ambiance, le roi s'en fout Constantine B. Carter || Where are you goin', boy ? 3965502052 mais ça reste hilarant de voir Tantine en mode tête de mule par terre Constantine B. Carter || Where are you goin', boy ? 3965502052 Y'a un côté un peu puéril qui naît peut-être avec sa perte de mémoire, du coup ?
On a beaucoup d'éléments sur ce qu'il a fait depuis le temps, pas évident effectivement de perdre la mémoire puis de la retrouver ; et il a pas appris le japonais alors Constantine B. Carter || Where are you goin', boy ? 3965502052 Va peut-être falloir s'y mettre, mon cher :heh:


Constantine B. Carter || Where are you goin', boy ? Photofunky



le gif c'est constantine dans le bureau du roi rip

Bon bah au final j'y aurai pas passé l'après-midi Constantine B. Carter || Where are you goin', boy ? 2815383975 Mon commentaire est un peu long mais bon, c'est proportionnel Constantine B. Carter || Where are you goin', boy ? 2951851294 Mais comme je disais, à lire, c'était pas si long et ça se lit bien. Deux-trois trucs à modifier malgré tout :
  • Dans les précisions la petite erreur sur le temps depuis qu'il est psy
  • Dans l'histoire les petites erreurs d'âge que je t'ai normalement toutes indiquées
  • Le voyage jusqu'à Lourdes à faire autrement que par l'intermédiaire de l'armée
  • Le chemin de Compostelle a réduire massivement pour assurer que le bébé survive, quand même Constantine B. Carter || Where are you goin', boy ? 2951851294
  • TWS manquants : vomi, racisme, et suicide sur la seconde partie de l'histoire du coup !

Sur le reste rien à redire pour ma part, merci pour cette fiche très sympa Constantine B. Carter || Where are you goin', boy ? 798748180 je te laisse revoir les points que j'ai signalés, et je reviens valider ~

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