TW : Mention de harcèlement, mention de délire des grandeurs et de désir d’évasion de la réalité, mention de biphobie, incendie, décès graphique.
Takeuchi Nene a grandi à Tokyo, plus précisément à Shibuya. Sa naissance s’est passée lors de la nuit du 1er au 2 avril, en 1999. Le bébé a finalement fait son apparition dans le monde à minuit et deux minutes. Son père était un homme japonais portant le nom de Takeuchi Wataru, alors que sa mère était une femme écossaise et allemande nommée Clarissa Higgins. Le couple a toujours fait de son mieux pour être de bons parents pour leur fille, même si ceux-ci n'étaient pas très présents à cause de leur travail respectif. L’enfance de la petite n’était pas très intéressante. Elle vivait son quotidien en s’ennuyant grandement à chaque jour qui passait et elle se sentait sévèrement mise de côté. Le peu d’attention et d’affection que ses géniteurs lui administraient n’était pas assez.
À l’école, la fillette était considérée comme étant une élève presque parfaite par ses professeur.e.s, mais son amour exagéré pour la fiction et son côté fantasque agaçaient les autres écolières et écoliers. Comment pouvait-elle avoir d’aussi bonnes notes si elle ne faisait que se perdre dans son propre monde ? Comme si ce n’était pas assez, sécher la plupart des cours n’était pas une chose rare pour la gamine. Après tout, elle n’avait pas autant besoin de se préoccuper de ses notes que la majorité de ses camarades de classe. Ses talents académiques étaient un vrai cadeau ! … Dans certains cas.
Quand on ne l’évitait pas, les plus hypocrites l'utilisaient souvent pour faire leurs devoirs ou même pour leur acheter des choses en lui faisant croire que leur amitié était réelle. Leurs “taquineries” à l’intention de Nene se rapprochaient un peu trop du harcèlement et des insultes. Pourtant, cette dernière gardait le sourire, ne voulant pas se retrouver seule comme elle l’avait été au début de sa scolarité. C’était ce que la jeunotte voulait le plus : un groupe d’ami.e.s qui l’accepte pour ce qu’elle est. Au fond, elle a toujours su que leur amitié n’était pas sincère.
Ça s’est continué ainsi jusqu’au lycée. Lors de son parcours scolaire là-bas, les seules choses qui avaient évoluées chez Nene étaient son apparence, son monde imaginaire et le fait qu’elle était redevenue une solitaire. Autrefois, elle avait vécu des choses difficiles à cause de ses ancien.nne.s camarades. Cette fois, il était hors de question de se retrouver dans une situation similaire. Alors, mieux valait rester dans son coin et rêvasser. À contrecœur, elle se montrait assez froide envers les gens qui tentaient de l’approcher.
Après avoir gradué, elle ne comptait pas poursuivre son éducation ailleurs, et ce, même si elle aimait avoir le nez plongé dans les bouquins. Elle ne savait pas du tout quoi faire comme métier. Voyant bien que Nene n’allait pas changer du jour au lendemain, sa famille lui a proposé de se lancer dans le théâtre. De devenir une comédienne, en gros. Elle n’y a jamais vraiment réfléchi, préférant chercher des moyens (ridicules) pour aller à Paphurhu. La vraie vie l’ennuyait et la déprimait toujours.
Pour l’instant, elle se contentait d’être une caissière dans une supérette près de chez elle. La jeune femme ne prenait pas son job très au sérieux. Pour son propre plaisir, elle faisait peur aux client.e.s avec son agressivité passive et ses exagérations.
Terroriser Agacer les gens qui la jugeaient un peu trop était devenue son activité favorite… Du coup, elle s’est fait renvoyer au bout de trois mois.
Grâce à Internet, la demoiselle a rencontré quelques personnes qui avaient les mêmes intérêts qu’elle (et qui étaient aussi atteintes de chuunibyou). Trouver une communauté l’a beaucoup encouragée à essayer de tisser des liens à nouveau. Même si elle était supposée se trouver un appartement pas très cher et un job stable, elle allait un peu trop souvent rendre visite à ses copains et copines. Pour une fois, Nene se sentait bien.
Elle est même sortie avec l’un des jeunes hommes de sa bande pendant quelques semaines, mais en fin de compte, lui et Nene se sont entendus pour rester seulement des amis pour diverses raisons. C'était sa première expérience amoureuse. La deuxième fois qu’elle est sortie avec quelqu’un, c’était quelques mois plus tard. C’était avec une femme dans la même tranche d’âge qu’elle, mais qui ne faisait pas partie de son cercle d’ami.e.s. Même si Clarissa et Wataru n'approuvaient pas vraiment la bisexualité de leur fille, les deux adultes ne disaient rien (pas à haute voix, en tout cas).
Elle a toujours remarqué l’air dépité de ses parents quand sa petite copine venait la voir à la maison. Pour leur montrer qu’elle se fichait totalement de leur avis, Nene s’est teint les cheveux en sélectionnant deux des trois couleurs du drapeau de la bisexualité. Sa compagne l’a grandement aidée, puisque celle-ci était une coiffeuse en devenir. Depuis, la belle a décidé de garder ces couleurs, trouvant que ça rend très bien avec son style et son visage. Leur relation s’est terminée environ un an plus tard. En fin de compte, elles n’avaient pas beaucoup de points communs et ça rendait Nene plutôt triste de voir que sa petite amie se désintéressait d’elle de plus en plus.
À peine quelques mois ont passé, puis la tragédie est arrivée. La mort de Takeuchi Nene s’est passée le soir du 25 août 2018. Pour lui rendre son sourire, ses ami.e.s ont organisé une petite fête à la maison de l’un d’entre eux. Les jeunes gens jouaient (littéralement) avec le feu dans le but d’accomplir un genre de “rituel”, pour communiquer avec les habitant.e.s de Paphurhu. Une chandelle qui se trouvait trop près des rideaux est tombée sans que personne ne la remarque. La demeure a rapidement pris feu. Nene a été la dernière à descendre au rez-de-chaussée, préférant faire passer les autres en premier et s’assurer que tout le monde était sorti.
Malheureusement, son ex petit ami était resté à l’intérieur. Elle a réussi à lui décoincer le pied de sous des débris, mais elle n’a pas été aussi chanceuse que lui. En avançant plus loin dans la maison, voyant que le plafond commençait à s’effondrer, la tête bicolore a poussé son ami vers la sortie, lui sauvant ainsi la vie. Elle s’est retrouvée écrasée, transpercée et gravement brûlée avant de finalement arrêter de crier. Même si sa mort n’a pas été la plus rapide, la jeune adulte n’a pas eu le temps d’entendre les sirènes du camion de pompier se rapprocher.
En se réveillant dans une salle d’attente, immensément confuse, elle a bien essayé d’explorer l’endroit. À peine un pas de fait, une fascinante créature l’avait aussitôt emmenée dans une autre pièce. Nene s’est retenue de crier de terreur en revoyant sa propre mort, choquée. Elle n’avait même pas écouté la moitié des explications du Roi, fixant le vide en se répétant en pensée que son sort de protection a seulement été compromis. Peut-être venait-elle d’être “isekai’d” ? Ou plutôt… Était-elle enfin arrivée à Paphurhu ? Non. Ce n’est qu’une fois relâchée dans le Tokyo des spectres que sa déception a refait surface. Cette ville n’était pas du tout son cher Royaume !
La pauvre a passé au moins deux ans à tenter de se convaincre que l’au-delà était seulement une deuxième chance qu’on lui a offerte. Elle l’a éventuellement accepté. Selon elle, se sacrifier pour sauver la vie de quelqu’un est un bon moyen de partir. Surtout si c'est un.e proche. Elle a profité de son temps passé dans l’au-delà pour relaxer un peu et pour faire de nouvelles connaissances, espérant rencontrer des gens qui arriveraient à la supporter. Sinon, elle n’a qu’à chercher ailleurs. Inutile de se morfondre comme elle le faisait lors de son vivant. Nouvelle vie, nouvelle identité ! … En quelque sorte. Elle est toujours la même grande gamine au cœur d’or. Par contre, Nene a adopté un nouveau nom : Miyanaga Yozora.
Son pouvoir s’est manifesté en 2023 alors qu’elle essayait de créer une potion quelconque, supervisée par un Nécromancien dont elle a fait la connaissance. Elle voulait absolument prouver qu’il était possible de concocter des potions en étant une Lémure, sous le regard amusé de l’homme. Après de très nombreuses tentatives ratées, Yozo a finalement jeté tout le matériel au sol en lançant des injures. Tandis que le Nécromancien la réprimandait comme si elle était une enfant, elle ne faisait que le fixer en le maudissant silencieusement. «
S’il pouvait se faire piquer par une abeille, ça lui fermerait sans doute le clapet. » avait-elle pensé.
Aussitôt, il s’était mis à crier de douleur, se plaignant qu'un truc lui piquait le derrière. Voulant savoir si ce n’était qu’un hasard ou autre chose, Zora a continué en pensant à la fois où elle avait posé le pied sur des blocs LEGO, petite. Disons que tout ça n’était pas qu’un simple hasard, au final.
Une fois devenue Nécromancienne, elle a testé plusieurs mixtures étranges au fil des mois, celles-ci n’ayant eu aucun effet permanent sur elle. Heureusement ! Qui sait ce qui aurait pu arriver ? En gros, Yozora aimerait devenir une Nécromancienne talentueuse et respectée. À présent, elle compte profiter de sa deuxième vie un maximum et apprendre les recettes de toutes les potions existantes !