Les grands esprits se rencontrent
ft. Warren le plus amènePris sur le fait, il passe aux aveux et baisse le regard. Quel vilain chenapan. Esperanza rit de bon coeur avec lui, elle avait quand même franchi un pas autrement plus gargantuesque que le sien dans la tentative de séduction. Mais bon, tout était sous couvert de poser pour une peinture. Allier l'utile à l'agréable...
Elle sent son oeil fin et analytique, courir sur chaque pan de sa peau, chaque courbe et chaque reflet. C'est une extase en soi, recevoir une telle dose d'attention, un tel travail avec une méticulosité impensable. Ça ne peut certes pas plaire à tout le monde, et tout le reste ne sait pas ce qu'il rate.
"La nature est inégalement généreuse, on ne peut pas attendre de tous que leur corps leur plaise."Un constat moralement discutable, empli d'un fond de jugement. Elle se cache rarement d'avoir des opinions tranchées sur ce que peut être ou non la beauté. Étrangement, son idée de la perfection lui ressemble énormément, mais ce doit être une coïncidence. Sûrement.
Et Warren, flatteur qu'il est, la caresse dans le sens du poil. Mais malgré le narcissisme, elle se connaît assez bien pour savoir qu'il minaude. Elle a passé plusieurs siècles entiers dans le même corps, quoiqu'avec des épisodes de polymorphisme potionné. Reste qu'en somme, elle se connaît franchement bien, et ne nie pas ce qu'elle pense être des défauts. Elle claque des doigts, le cherche du regard.
"Un peu de sérieux, l'artiste! Si je voulais me regarder avec impartialité, j'accrocherais un miroir, là-haut." Maintenant qu'elle évoque l'idée, faire pendre quelque part un miroir déformant pour pouvoir contempler les personnes ou objets avec gigantisme devient tentant. Mais un projet à la fois, autant ne pas trop se disperser tant qu'elle tient le poltergeist.
"Pense à mon image, quand je serai tombée en poussière. Je dois laisser derrière moi l'idée que j'étais parfaite, au minimum!"Au vu du nombre de portraits d'elle-même qu'elle avait fait faire -souvent pour pas un sou-, l'existence de sa personne serait difficilement oubliée par les futurs morts pour plusieurs millénaires à venir.
Résumé
Je sais pas j'ai pas compté
Espe veut son portrait P A R F A I T