"I wish that I could move- But I'm exhausted and nobody understands how I feel."
identité
Nom : Huia
Prénom : Sinclair
Date de naissance : 01/09/1994
Date de mort : 15/11/2017, soit à 23 ans, avec aujourd'hui 29 ans réels.
Nationalité : Néo-Zélandaise
Langues parlées :
[x] Anglais, langue natale.
[En cours d'apprentissage] Japonais, elle s'est résolue à l'apprendre après des semaines de refus borné.
[En début d'apprentissage] Maori, elle avait à peine commencé à s'y intéresser avant d'être rappelée à la mortalité. Elle n'a pas repris depuis, trop concentrée à maîtriser le japonais.
Race : Vampire
Personnage de l'avatar : Griefbearer - Othercide
description physique
Couleur de peau : Inconsistente. De l'ambre terne aux neiges froides, en plusieurs formes, en mosaïque.
Couleur des cheveux : Noirs de jais, un plumage de corbeau.
Longueur des cheveux : Longs, trop, souvent attachés, parfois libres.
Couleur des yeux : Marrons sombres, au regard fuyant, visibles uniquement de biais.
Corpulence : Trop fine, famélique, à causer des frissons dans les vertèbres, à rendre nauséeux. Elle se nourrit en tant que vampire, trop peu le reste du temps, ne perçoit pas le mal que ça lui fait.
Taille : 1 mètre et 67 centimètres.
Style vestimentaire : Honnêtement? Chaotique. Du léger, du confortable, rien de trop formel ou sérieux. Elle découvre très peu de sa peau, en cache autant que le permettent ses manches, préfère ne donner que son visage au monde -c'est déjà trop.
Habitudes : Si Huia peut la plupart du temps vagabonder à tête découverte, elle ressent le besoin irrépressible de se couvrir d'une capuche, d'une casquette ou d'un de quoi que ce soit quand elle est anxieuse. Elle a évidemment pensé à masquer sa pathologie par des potions, ou du maquillage, mais a une peur immense que ce soit en un sens se mentir à elle-même, ou aux autres. Elle préfère attendre l'ataraxie, perçue comme l'état suprême de la conscience.
Elle fuit toujours le regard des gens, détourne le sien immédiatement quand deux paires d'yeux se croisent.
Elle ne laisse jamais pousser ses ongles, déteste l'impraticité de les avoir trop longs.
Autre : Envisage sérieusement le tatouage d'un pan entier de son corps, franchira certainement le pas sous peu. Envisage un peu moins certainement les piercings et boucles d'oreilles.
précisions
Huia est atteinte de vitiligo généralisé, la maladie s'est manifestée quelques années avant sa mort. Son rapport à son corps a brutalement été impacté, mais a aussi été la cause de sa quête de soi. De cette inquiétude est née son sens de la philosophie, elle a repensé son rapport à la chair, et ensuite en cascade, sa spritualité, sa place dans le monde du vivant. Lui est venue une sagesse paradoxale, entre immaturité de la jeunesse et clarté d'analyse sur tout sujet. Elle n'est pas exactement à l'aise avec son apparence, son image, les démons du miroir.
Depuis sa mort, aussi, son alimentation est devenue sévèrement irrégulière. Certainement l'impact profond d'un changement brutal de milieu, ou quelque autre raison qu'un psychanalyste pourrait nommer. Elle semble étrangement aveugle à ce problème, ou fait semblant de l'ignorer pour des raisons qu'elle seule comprend.
Groupe sanguin O+, elle n'y voit pas de signification particulière.
"T'inquiète, ça passe" quand ça passe pas. - Accepte toujours les cigarettes et boissons qu'on lui propose, mais ne fume ni ne boit jamais d'elle-même. Seulement pour créer un lien, pour faire partie de quelque chose. - Déteste puissament prendre des photos, ou qu'on prenne des photos d'elle, jusqu'à craindre d'apparaître en fond sur un cliché dont elle n'est pas le sujet. - Aime les sons graves et lourds, qui résonnent calmement, qui font trembler les tripes en harmonie. - Fascinée par les traditions orales, explore le sujet avec le peu de ressources dont elle dispose. - Sa philosophie de vie a pris un tournant quand elle a lu "Ainsi parlait Zarathoustra", mais elle en a presque honte. - Rit en silence, le visage presque impassible. - Charité bien ordonnée commence par soi-même. - Est devenue un peu insensible aux signaux de son corps depuis sa mort, confond ses envies et des besoins, n'entend plus les alarmes de son anatomie. - Prétend s'appeler Kiwi quand elle veut donner un faux prénom. - Voudrait sentir un lien fort avec la nature, mais sa seule pensée en pleine forêt est "bon, comment je rentre?"
Caractère
Défiante
Égarée
Contradictoire
Seule
Fuyante
Je suis moi. Morte, vampire, éternellement jeune. J'ai fait mon deuil, j'ai accepté ma condition douloureusement, je me suis résolue à tuer pour vivre. J'en suis même devenue indifférente, prendre une vie est naturel, presque excitant parce que c'est nouveau et interdit.
Je m'occupe en allant sporadiquement à l'université, en étudiant la philosophie littéraire, en perdant des heures en introspection. Je me cherche, ce que je suis, ce que je montre, ce que je ressens. Un travail lent et régulier. Je n'aime pas paraître vulnérable, alors je fais semblant. Semblant d'être à l'aise, d'être maître de ma situation, d'être comme tout le monde. Je ne veux pas faire de vagues, sortir du lot, me faire remarquer. On y gagne trop peu.
J'aime raisonner en concepts larges et flous, nommer sous la même appellation des concepts différents ou des idées. J'appelle Anima le mouvement, le changement, ce qui déplace. J'appelle Machina les systèmes mécaniques et électriques, les choses qui fonctionnent selon des lois strictes, insensibles à la métaphysique, etc...
Moi m'est insondable. Les mécanismes de ma propre pensée me sont inaccessibles, ce que je suis vraiment est spéculation, pour le moment. La vérité est simple: Moi est apeurée, et seule. En besoin évident d'être trouvée et reconnue en tant qu'entité existante, d'avoir des personnes sur lesquelles me reposer. Moi a peur de ce que je deviens, du sang qui tâche mes mains, de ne plus avoir de respect pour les vies que je prends. Moi a peur de devenir Pire.
Pire est une construction de l'esprit, une "personne" assez indéfinissable. En un mot, c'est la somme de mes démons et de mes craintes, de toute la négativité qui risque de laisser une empreinte sur moi, tous les changements de ma nature vers quelque chose de mauvais. C'est mon corps, avec seulement le pire de mon âme à l'intérieur. Je le déteste, je l'affronte, et à défaut de connaître mieux je fais tout pour être autre chose que le pire. Je sens à chaque instant son influence, sous la forme de tentations: se moquer en silence des infortunés, ressentir des pulsions de violence, se figurer le malsain face au calme. Personne ne sait que le pire existe, je ne me suis jamais confiée, et je le cache efficacement (je crois).
Ça me perturbe. Le monde, Tokyo, tout est allé trop vite. Je rattrape lentement le rythme, je me synchronise avec les années qui ont filé depuis ma mort, progressivement. Je crois. Mais je sais que la terre sous mes pieds n'est pas la mienne, j'y cherche encore mes marques et mes refuges.
La ville est un torrent, je m'accroche à ce que je trouve pour ne pas être emportée par le flux, je me terre dans l'ombre pour fuir le reflux. J'essaie de garder ma place, inconfortable et en équilibre précaire, pour ne pas avoir à en trouver une autre. Tout est une source d'angoisse, tout titille ma vigilance, m'use les nerfs et la raison. J'aimerais que le monde s'arrête de tourner un instant, juste le temps de me ressourcer et de reprendre racine.
L'autre est là. Partout autour de moi, avec une infinité de visages et de formes. Je tente d'aller vers lui, un peu, d'échanger. J'aimerais vraiment qu'il s'inquiète de moi, me donne des repères et des directions dans un univers qu'il connaît bien. Mais je rejette farouchement ses leçons aussi, entendues comme des reproches, comme un conflit. L'autre est en contrôle de sa situation, connaît les rouages de la ville des morts, je le jalouse. Et pourtant, je ne veux pas l'être, je veux rester moi à n'importe quel prix, à n'importe quel moi.
Au final, je garde une certaine distance avec l'autre. J'aimerais le rejoindre, qu'il m'enserre et me rassure, mais n'ose pas le demander pour autant. Je ne lui ouvre pas mon corps, possiblement mon coeur, peut-être mon âme s'il partage aussi la sienne, mais avec la prudence d'un reptile.
Le problème principal est que je le repousse aussi très vite. Quand un comportement m'agace, quand un geste m'a déplu, je coupe directement les ponts et je me replie sur moi. Je crois que ça me rend froide et dure aux yeux des autres, je n'hésite pas à leur reprocher leurs défauts brutalement en partant. En fait, je reconnaît à l'autre beaucoup plus de défauts que de qualité. Ou alors l'autre est véritablement incompatible avec moi, trop différent, trop loin de mes préoccupations. Trop lui.
Schadenfreude, la joie maligne, l'extase de contempler le malheur. Mon seul péché, ma seule honte, la part d'ombre qui ne file jamais entre mes lèvres, les plaisirs que je ne partage à personne. J'aime voir le destin malmener l'autre, l'alter, ce qui n'est pas moi. C'est si mal, mais si bon. La misère m'appelle, magnétiquement, c'est la lueur d'une flamme qui attire le regard, la fragrance du sang dans mes narines de requin. J'écoute les histoires déchirantes et terribles en me mordant les lèvres, trépignant. C'est ma nature animale, le plus enfoui de mon cerveau reptilien qui m'y force, m'a façonné irrémédiablement. Je sais que c'est mal. Mais je sais que c'est plus fort que moi, je ne veux même pas lutter, à quoi bon? Que les enfants pleurent, que les vieillards geignent, que le reste se lamente: les notes se rejoignent en symphonie délicieuse.
histoire
Un jour, je suis née. J'avoue ne pas connaître tous les détails, ça devait être en pleine nuit, à Timaru, en Nouvelle-Zélande. Une enfant banale, capricieuse et curieuse, de ce qu'on m'a dit. Enfin, mes parents me l'ont dit. Mon père était... est peut-être encore informaticien, dans une entreprise, je crois. Les détails m'échappent un peu, il n'aimait pas parler de son travail avec moi. Ma mère était de descendance Maori, enfin est encore aussi... Bref, c'est elle qui a choisi mon prénom, elle est femme de ménage.
J'ai eu la chance de grandir avec des parents aimants, dans un certain confort financier qui permettait de ne pas s'inquiéter de l'avenir, ça fait au moins quelque chose de positif dans ma vie. Le reste est moins reluisant. Déjà, ma scolarité.
Tout un sujet. Il paraît que j'étais brillante dans les matières que j'aimais, catastrophique dans les autres. Une grande surprise, je sais, qui aurait cru? J'ai suivi un cursus normal jusqu'à mes dix-sept ans, puis j'ai décroché, au grand dam de mes parents. Je n'ai jamais vraiment eu d'amis comme d'autres racontent en avoir, à se voir hors des cours et traîner ensemble. J'étais dans une solitude confortable, plutôt bien vécue, enfin je croyais. Peut-être que je me mentais à moi-même, à l'époque, mais j'ai compris plus tard que j'en avais souffert.
J'ai commencé à travailler dès que possible, mais je n'ai pu quitter la maison familiale qu'à 21 ans, quand mon salaire commençait à me le permettre. J'enchaînait petits boulots sur petits boulots, je prenais ce qui passait à ma portée. Il y a eu des hauts et des bas, beaucoup de bas, en fait, mais l'important était de survivre. J'étais dans une phase très rebelle envers mes parents, l'autorité de manière générale, je fuyais leur influence et leurs inquiétudes. Ils se préoccupaient de mon état, voulaient de mes nouvelles. Je ne sais même pas pourquoi je les haïssais, enfin ça devait venir du fait qu'ils désapprouvaient mes choix de vie. Qu'importe.
M'est rapidement venue une angoisse profonde. Celle de n'avoir pas de but, d'exister juste pour subsister, d'être un pantin sans volonté qui se baladait au gré des courants. Je m'en suis défaite en me reconnectant à mes racines maories, en étudiant ce que je pouvais trouver sur le sujet, sur internet comme dans des livres anciens. Au début, j'ai presque étudié la mystique et la spiritualité en me mentant à moi-même, comme pour me donner un genre, en faisant semblant de croire en des choses que mon esprit rationnel rejetait. Et puis... comme on dit, "fake it until you make it". Ça s'est empreint dans ma psychée, les lignes entre vérité et fantasme sont devenues floues, et j'aimais l'errance dans l'incertitude. J'aime encore d'ailleurs. Penser dans l'abstrait, dans l'incertain. C'est une discipline tout à fait opposée au pragmatisme, à la dissection du processus de pensée. Deux arts entre lesquels je me plais encore à jongler.
J'ai vécu un peu moins de deux ans ainsi, à mon compte en étant ma seule maître. J'ai multiplié les tentatives de m'ouvrir au monde, de sociabiliser. Rien n'y fait, je rentrais toujours seule chez moi avec le miroir pour toute compagnie. Puis, un jour, j'ai fait la rencontre de trop. À la sortie d'un bar-café très jeune en fréquentation, j'ai suivi un inconnu, dans des recoins trop isolés à des heures trop calme.
Tout est allé très, très vite. En un instant, je me trouvais au sol face contre terre, sans avoir pu même réaliser que j'étais tombée. Le temps de poser les paumes pour le relever, une froideur perçante me prenait la nuque, et rideau. Je n'ai qu'une idée vague du visage de mon aggresseur, je le cherche encore. Pour me donner un but. Au début, c'était surtout pour me venger, pour pouvoir lui hurler au visage toute la frustration que ma mort m'a causée, pour exorciser mes colères. Depuis, je le cherche par habitude, parce que c'est un chemin que j'ai déjà tracé. Je ne saurais même plus quoi lui dire. Je veux juste donner une fin au chapitre, je crois, fermer la boucle et passer à autre chose.
Ah, et je suis malade, on m'a dit. Une dépigmentation de la peau, un peu partout. Ça a commencé vers la fin de mes vingt ans, et ça s'est étendu brutalement. Enfin, sur l'espace de quelques années quand même, mais je l'ai ressenti comme un choc violent. Un choc au quotidien, tous les jours, une inquiétude immense de ne plus être moi-même. D'être perçue entre milles dans une foule, de ne pas ressembler à l'image que l'on se fait de quelqu'un. J'en ressens encore les plaies dans mon âme. Elles cicatrisent à leur rythme. Je crois.
Depuis ma mort, ça s'est stabilisé, je crois. Je surveille, en tout cas, j'inspecte minutieusement, et je n'observe pas de changement. Ça me rassure, en fait, une progression ou une régression m'auraient mis dans un désarroi égal.
Maintenant, je ne m'occupe vraiment qu'en étudiant à l'université. Je vais aux cours qui me plaisent, ignore les autres. Une vie simple. Une vie calme. Le reste du temps, je me cherche moi, le sens de mon existence, un but à ma vie. Lentement, mais sûrement, j'espère.
derrière l'écran
Prénom/surnom : J'en ai pas.
Age : Non, ça va
Comment t'es arrivé sur PaB ? Toujours la question à laquelle je ne sais pas répondre.
Le smiley que tu préfères ici ? Tu voudrais être rajouté à un flood privé ? [x] Oui toujours
Je crédite quand même l'artiste de la bannière parce que c'est mérité, vous pouvez voir ses créations ici