Peek a Boo ! est un forum rpg dont la v4 a ouvert en février 2023. C'est un forum city paranormal où les personnages sont décédés ; après une vie pas très chouette, iels se sont vu offrir une nouvelle chance et évoluent désormais dans le Tokyo extravagant de l'au-delà.
起死回生
Normalement, je ne m’occupe pas des recrutements. Ce qui est logique ! Je ne suis pas le patron de ce centre mafieux. Seulement, Eden est occupé et lorsqu’il est occupé, ses seconds s’occupent des recrutements ou Dame K. Seulement, voilà ! Dame K est aussi absente – elle est en train de superviser des travaux dans la piscine qu’ils veulent faire construire à l’étage. Résultat, je me retrouve dans un poste qui ne devrait pas être le mien. C’est-à-dire : recevoir des clients.
Le nécromancien était bel et bien en train de râler mentalement, alors qu’il lisait l’annonce qui avait été faîte dans le journal : « Recherche employés au Bchobiti. Si intéressé, se présentait au bar, lundi à 22h00 et se rendre dans le bureau du fond. » Autant dire que l’annonce n’avait rien de précis. Logique sans doute pour cette groupe où tous les corps de métiers étaient quasiment possibles. Seulement, voilà, aussi peu de précisions faisaient que les volontaires n’existaient pas. Personne ne s’était présenté. Et alors que les clients s’amusaient dans la salle principale – la seule se trouvant légalement autorisé – et que les clients bien moins fréquentables se promenaient dans les salons, les salles de jeux, de trocs, de billards ou dans les hôtels à prostitutions, allaient voir les spectacles de danseuses, discutaient d’artefacts ou de personnes à tuer. Pendant que chacun vivait sa vie dans cette plaque tournante de l’illégalité, … et bien le nécromancien se faisait chier comme un rat dans une cage.
Ses doigts s’amusaient à déchirer le magazine d’un catalogue, qu’il roulait en boule pour l’envoyer dans une corbeille. La corbeille était déjà pleine depuis longtemps. Franchement, déjà que devoir recruté quelqu’un le saoulait, mais en plus, devoir ne rien faire ici. C’était à croire qu’Eden avait juste cherché à le bloquer pour … Ce devait être ça. C'était même certain. Le nécromancien le réalisa brutalement ! Ce … connard de patron l’avait bloqué ici pour l’empêcher d’aller voir son dealer.
Sale chien …
Pourtant, le nécromancien ne bougea pas. Il était payé à rester ici. Hors de question de bouger. Il retira toutefois sa veste, sa cravate, ouvrit sa chemise, et croisa les jambes sur le bureau. Espérons que la soirée devienne un peu plus fun !
.Objets utilisés
Une femme rentra dans le bureau qu’occupait Pom Warren. Il l’observa rapidement de la tête en bas. Elle portait une natte colorée qui dansait au fur et à mesure de ses vêtements. Une chemise de satin beige aux cols et revers argentés et un pantalon noir parfaitement ajusté la mettaient en valeurs. Franchement, à quoi ça sert de mourir si on doit continuer à faire des recherches de boulots ? Elle pose une question et l’homme se dit qu’il est soulagé de ne pas tomber sur un gamin qui le contraindrait de jouer à la nounou.
Il s’est levé pour l’observer de plus près. Dans son cerveau fertile, nombreuses idées sont en train de fourmiller. Quelles mauvaises routes a pu prendre cette femme pour parvenir à venir postuler ici ? S’il y a bien un conseil à retenir c’est qu’ici, il ne faut pas travailler. On est loin de la route e l’olympe et on se rapproche davantage des enfers. A quoi bon aller aussi loin, tu risques de te brûler. Fort heureusement, le Roi des Lieux n’est pas là.
A moins qu’il ne se trouve dans une autre pièce ? Il faut toujours se méfier d’Eden. Quand il n’est pas ses jardins, il alterne entre le rôle de Caïen et d’Abel.
- « Tu es recruté ! »
Joyeusement, l’homme positif et doué pour la falsification sourit. Il se demande comment se passe la construction de la piscine dans les sous-sols. Il se demande si la femme en face de lui est du genre à céder aux passions de la chaire facilement et si jeudi, il pourra se détendre en allant au karaoké avec Eden. C’est un bulldozer et un bulldog à la mine souriante. Face à la gueule écrouée de son patron, c’est facile de se sentir séduisant.
Toutefois, celle qu’il trouve magnifique à cet instant, c’est cette nouvelle venue. Elle doit avoir du succès avec les hommes. Et avec les femmes. Il n’ira pas se brûler les ailes. A cinquante pourcents, il voit en elle une chimère. Et généralement, elles ne veulent pas de bonhommes dans leurs lits.
Elle a un visage un peu scandinave, mais vraiment japonais. Elle ressemble à une luciole. Elle a des traits encore adolescent. Si elle ne prend pas de potions de jeunesses, elle est donc morte jeune. De quoi peut-être être morte ?
- « … »
Le visage de l’homme prend une teinte ennuyée.
- « Il faut maintenant savoir ce que tu peux faire, sinon le patron risque de m’en vouloir. »
Il aurait être été plus simple de faire cette remarque avant et de l’employer après. Pom sourit amusé, ses yeux regardant les sapes de la jeune femme. Il continuer de l’observer amusé, jetant une nouvelle boulette de papier dans la corbeille.
- « Tu es ici au Bchobiti bar, la cour des miracles des Tokyo. Un monde de pègre dans une ville de douceur, on est régit par nos propres règles et nous avons de nombreuses filières. As-tu une idée de ce que tu voudrais faire ou devons-nous tester ? »
Le nécromancien s’est redressé pour se diriger dans le couloir, criant quelques mots en français pour réclamer à boire, et refermant la porte ensuite :
- « Boire va nous aider à réfléchir. » Car c’est bien connu, l’alcool a toujours aider à penser.
-Objets utilisés
Fort heureusement pour toi, je suis empathique. Je ressens donc avec facilité ton malaise et ton sentiment négatif bien que je ne devine pas que ce soit à l’évocation de l’alcool – je me demande de ce fait ce qui a produit ce changement d’humeur. Quelle idée de venir bosser dans un bar si cela te met mal à l’aise ! C’est comme aller bosser dans une boucherie en étant végétarien et pour le droit des animaux, cela a de quoi retourner nos estomacs. Je sais bien qu’on est déjà mort, mais ce n’est pas une raison pour chercher à mourir une seconde fois. Cela dit, on n’a pas de profil comme le tien dans nos employés. Les chimères acceptant de se mêler aux hommes sont plutôt rares !
Je réfléchis au poste que tu pourrais occuper. J’ai beau essayer de me faire une idée, c’est surtout en fonction de ce que tu as envie.
-« Cuisinière ? Dame de ménage ? »
Les deux sont difficiles. On a beaucoup de clients et Dame K est très sérieuse sur le nettoyage. Combien de fois je me suis retrouvé à nettoyer et nettoyer encore les sols pour convenir à ce qu’elle désire. Pour la cuisine, je dois avouer être très mauvais et ne pas m’en occuper – sauf pour venir manger à l’œil. Mais il me semble bien qu’il nous manque quelqu’un.
Fort bien, analyse-moi autant que tu veux. Je ne suis pas du genre à violer quelqu’un. Notre patron, Eden Indentshi, est un défenseur des droits de la femme. Et autant dire que si on posait les doigts sur l’une d’entre elles, on risquerait de se faire couper la main.
Quant à son frère Kyoshi qui s’occupe de la branche prostitution, il pourrait facilement brûler à l’acide une personne si cette dernière s’avérait dépasser les limites autorisées. Il n’est clairement pas du genre à accepter qu’on malmène ses employés.
J’ai l’esprit qui divague et je n’ai pas forcément fait le lien entre le malaise que tu ressens et l’alcool. Je réfléchis à ce que tu viens de dire. Tu sais cuisiner et tu sais faire le ménage ? Tu pourrais sans doute être utile dans la filière fonctionnement. Bien sûr, il y a les métiers indémodables :
- « Le métier de serveuse te plairait-il ? »
Je réfléchis et de ce fait je pose des questions pour réfléchir à quelle métier pourrait le mieux te convenir. Tu es clairement une chimère, maintenant c’est bel et bien visible. Je me demande si tu connais le clan de Margaret ? Il pourrait sans doute aussi t’aider, car tu es l’une d’entre elles dans le fond. Ou peut-être pas. Peut-être ne ressens-tu aucune haine ni envie de te venger des hommes. Peut-être ne te sens-tu pas concerné par la cause féministe ? Il va falloir que je te pose la question pour savoir si tu appartiens au clan des femmes. Il faut voir … Je me demande si tu pourrais être …
- « Et espionne ? »
Surtout que si tu nages bien et que tu sais respirer sous l’eau, cela peut être parfait. Il y a tellement d’options possibles. Dis-moi ce que tu veux être et je te dirais que tu peux l’être.
- « Tout le monde m’appelle Pom ici. Ça se dit comme pomme en français. Pom Warren. Et si tu as le moindre souci, tu peux m’appeler … Attends, je te donne mon numéro … »
Je te le donne, si tu as un téléphone portable de vive voix. Sinon, je te l’écris sur un morceau de papier et je te le donne. Le fruit défendu, tu devrais le connaître. J’ai allumé une nouvelle cigarette alors que je me sers à boire et te sers également. Un cocktail à base de rhum et de menthe, qui se rapproche beaucoup du mojitos, j’y rajoute un peu d’humeur de joie de vivre. On n’est jamais trop heureux.
- « Je travaille en multi-filière. Je travaille dans la branche prostitution où je fais hôte parfois sexuellement, dans la branche fonctionnement où je suis serveur et barman, dans la branche espionnage où je suis voleur et enfin je suis l’un des représentants au niveau communication. »
Je pense qu’il faudrait que je te présente à la filière que tu voudras rejoindre. Je t’observe. Tu es vraiment très belle. On aura de la chance de t’avoir. Mais je ne sais pas ce que tu es capable de faire. As-tu déjà songé à bosser dans la drogue ?
- « Nous avons des chambres à la disposition de nos employés et des appartements dans des immeubles menant directement à des galeries. Il est toutefois tout à fait possible de travailler, vivre et être affilié ailleurs tant que vous ne nous trahissez pas. »
J’essaye de ne pas parler pour ne rien dire et de ne pas rien dire pour parler. Il y a un juste équilibre à avoir. Tu sais, tu n’as pas à être anxieuse. Tu as l’air d’avoir envie de bosser et nous voulons des personnes qui veulent bosser. On devrait pouvoir s’entendre.
-« Notre patron, l’Alpha, a des bureaux ici mais chaque chef de branche gère de manière quasiment autonome sa filière. »
Je tire sur ma cigarette, et je t’observe de haut en bas, avec un sourire en coin.
- « Est-ce que tu as des questions ? »
… C’est peut-être beaucoup d’informations. - « Sinon, on peut tester et on verra bien ? »
-Objets utilisés
Jolie petite demoiselle, aux papillons de nos doux souvenirs dans le monde des vivants. Et à la douleur des regrets et des blessures qui nous marquent comme les morsures des serpents. Oh, douce demoiselle, il ne suffit pas juste de savoir voler, il faut encore savoir planer, atterrir sans s’écraser. Je ne suis pas un ange et je ne suis pas un démon. Si nous étions aux paradis, tu serais là où les déchus vont, ceux qui ne veulent pas à avoir à choisir entre l’un des tes fils du créateur. J’ai été religieux, à mon époque. Ce que j’en ai retenu, c’est que Dieu créa son premier fils, se nommant Lucifer et ensuite, il créa le dernier, se nommant Jésus. Et les deux n’ont pas cessé de se battre depuis. Est-ce qu’au final, la mort n’est pas ce que la vie nous disait depuis le début. N’est-ce pas l’invention d’une putain de vampires et l’histoire entre nos races. Le Bchobiti ne refuse pas le choix, il offre celui de prendre ceux qu’on veut, sans en être jugé et croire, comme son animal le phénix, qu’on peut renaître de toutes les souffrances. J’ai fait de ma douleur ma force. J’ai fait de ce corps que les gens profitaient, un moyen de me rendre encore plus fort. Et toi, petite …
Je ne devrais pas te prendre de haut. Tu es désormais ma collègue dont le verre vide et le regard vitreux m’interpelle. Est-ce que tu es de ce genre de personnes qui ne savent pas tenir l’alcool ? J’espère au moins que tu ne vomiras pas sur mes chaussures. J’ai glissé de l’autre côté du comptoir et mes doigts ont glissé sur ton visage pour te faire redresser le menton. Mes doigts sont venus joués sur les élastiques de mon poignet et je t’ai observé.
« Je prendrais rendez-vous pour la première mission bientôt. Il te faudra être prêt. Pour ce qui est de serveuse. Que dirais-tu de venir demain à sept heures ? Tu termineras à six heures du matin. »
Parfait. Mon regard se pose mon téléphone portable et je te fais signe de me suivre. Allez viens, je vais te faire visiter les lieux.
« Nous sommes dans le bureau des secrétaires. Elles sont également serveuses et se nomme Viviane et Orange. Elles adorent les potins. Si tu aimes, tu peux les voir. »
Actuellement, elles doivent être dans leurs appartements, nombreux employés vivent directement ici. C’est plus simple.
J’ai ouvert la porte, attendant que tu la franchisses, et je me dirige en direction d’une arrière-salle, menant à un passage secret. Je te guide à l’intérieur des lieux, me rendant dans un salon aux couleurs pastelles où les clients consomment tranquillement leurs verres.
« Demain, tu viendras ici. Il y a toujours moins de monde, et je prendrais le temps de te former. Veux-tu que je t’appelle un taxi pour rentrer ? Où tu as d’autres questions ? »
Spoiler :J'ai fait plus court,
car je bosse beaucoup en ce moment et je veux pouvoir répondre plus rapidement.
J'espère que ça ne te dérange pas.
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