sérénité
se retrouver,
à danser dans ses bras
bercé dans ses bras
ft. @antonio la rosa
La sueur qui lui coule, colle, comme la cohue du club. Pas de temps mort, c'est mort. Il est si vivant, si vigoureux.
La danse a beau le fatiguer, l'épuisement n'existera qu'après cinq heures du matin. Les aiguilles n'ont pas encore sonné minuit, ou bien peut-être l'ont-elles déjà fait. Il est si hors du temps, si inconscient de sa fatigue. Il pourrait se tuer une deuxième fois pour le plaisir de s'abandonner ainsi, s'abandonner au public qui ne le remarque même pas. Et lui non plus ne remarque pas ça.
Seul toi, tu arrives à le démarquer de la masse ondoyante. Accroché à lui, tu le sors de cette tentative désespérée d'être vu. Emporté par ta force autour de son cou, il fait volte-face et ses paupières closes, emmenées par l'abandon de soi, s'ouvrent et t'illuminent en un éclair, conquis de te retrouver.
La félicité frappante lorsqu'il te salue en clamant ton nom, plus fort que tu n'as parlé. Pour cause le vacarme, il n'a pas entendu ce que tu lui as dit, il y répondra par chance, plus tard. Mais sa réaction reste tout de même appropriée à tes paroles parce qu'il t'embrasse juste au coin des lèvres. L'haleine, l'intimité dépassée, c'est assez pour sentir qu'il a bu. Plus qu'une bise, plus qu'une amitié mais pas jusqu'à t'épouser tout de même. Il finit par t'embrasser fermement, cette fois dans ces bras, s'agrippant à ton cou, les ongles patinant sur la fine chaîne argentée. Et il ne te relâche pas. Il est juste plus doux, les mains descendent jusqu'à ta nuque qu'elle caresse pour balayer quelques mèches bleutées. L'une d'elle remonte jusqu'à ta joue et contemple ton visage.
C'est nouveau ça. Je pense pas t'avoir déjà vu sans le cache-œil. T'es si beau. Oh beau vampire, t'es venu pour dévorer quelqu'un ce soir, j'ai l'impression ?
Avec l'ébriété, Cassian se montre à jouer de manière enfantine en tapotant le bout de ton nez, suivi d'un doigt qui cherche à pénétrer ta bouche pour cogner contre une canine. Il n'en finit pas de jouer puisque là, il te fait tournoyer autour de toi-même. Les mains t'ont délicatement caressé de tes joues, aux épaules, en passant par ta chemise satinée qui, même si bien découpée, flotte et étincelle lorsqu'elle virevolte.
Ou bien c'est moi qui te cherchait ? Je viens beaucoup moins mais quand il y a besoin, je sais que je peux toujours te trouver ici.
Ses manches plus amples de sa chemise virevoussent également, comme exemple aux tiennes. Mais le danseur n'a jamais pu suivre ta cadence.
Tu es rapide. Tu es à un niveau au-dessus, Antonio.
On dira que c'est l'ivresse, on dira que c'est son pantalon aux pans larges mais Cassian a fait un faux pas.
À croire qu'il veut te faire tomber. Lui est déjà tombé à t'avouer avoir besoin de toi, ce soir.
Il regrette sa faiblesse.
Surpris par Antonio alors qu'il danse, Cassian avoue quand même être venu ici parce qu'il savait qu'il lui trouver pour passer un meilleur moment.Il le convainc de rester en le dragouillant un peu, comme d'habitude...