Peek a Boo ! est un forum rpg dont la v4 a ouvert en février 2023. C'est un forum city paranormal où les personnages sont décédés ; après une vie pas très chouette, iels se sont vu offrir une nouvelle chance et évoluent désormais dans le Tokyo extravagant de l'au-delà.
起死回生
Dorina arriva devant le couloir, telle une ombre silencieuse. Elle n’était pas en retard, pourtant elle avait failli l’être. Non pas qu’elle n’était pas habituée à se lever à une telle heure, mais elle avait un don pour se perdre et ce fut avec difficulté qu’elle avait trouvé ce couloir. Mais elle était là, à l’heure et c’est cela qui importait.
Elle prenait cette mission de sauvetage très au sérieux. Peut-être plus qu’il ne faudrait. Il fallait quand même reconnaître qu’elle ne s’était jamais imaginée sauvant un poisson des griffes d’un esclavagiste animalier lors de son vivant. Mais quand un telle opportunité s’offrait à vous, il ne fallait pas hésiter. De plus, il fallait bien s’occuper de manière originale et si on pouvait faire une bonne action en même temps, c’était l’occasion de s’amuser utilement.
La jeune fille commençait à perdre le fil de ses pensées quand elle s’approcha d’Eden. Elle gardait la tête baissée, le dos courbé et ses mains enfoncées dans les poches de son jean noir. Elle avait enlevé tout le futile qui la ferait remarquer. Dorina rasait les murs de tellement près qu'on aurait pu dire qu'elle cherchait à se fondre dedans. Avec cette attitude, elle savait que les gens la prendrait juste comme une jeune fille timide qui cherchait à éviter le contact social. Les gens sont parfois si naïfs et prévisibles !
Dorina ne semblait rien voir mais ce n'était pas vrai : elle observait attentivement tout ce qui l'entourait, dans les moindre détails. Elle leva les yeux vers l’homme, le regardant à travers le rideau de cheveux qui lui tombait sur les yeux. Elle attendait un signe, un quelconque geste qui lui indiquerait la marche à suivre. Dorina lui faisait totalement confiance et se plierait volontiers aux ordres qu’il lui donnerait.
Dorina comprit que c’était le moment, qu’il fallait agir. Les idées fusaient dans sa tête, mais elle ne parvenait à en trouvait une qui ait des chances de marcher. La plus potable avait quand même l’air super foireuse, mais qui ne tente rien n’a rien. Elle s’approcha doucement de la réceptionniste et lui demanda en chuchotant :
Excusez-moi, quelqu’un m’a demandé de vous transmettre un message.
La vieille dame se retourna, visiblement agacée. Dorina prit son air le plus innocent possible et tout en scrutant discrètement le visage de son interlocutrice guettant un quelconque signe qui lui indiquerait qu’elle avait touché quelque chose, elle continua.
Un homme, ou une femme je sais pas trop, m’a demandé de vous dire qu’il aimerait s’entretenir avec vous.
Vu la tête que faisait la réceptionniste, Dorina avait réussi à capter son entière attention. Là où elle était, elle ne parvenait pas à voir Eden mais elle espérait qu’il profitait de ce moment d’inattention pour filer dans le bureau.
Et qui était-ce ? s’enquit la vieille.
C’était là la partie délicate de son idée. Il fallait être vague, mais donner une idée concrète de cette personne imaginaire.
Je sais pas, répondit l’adolescente en haussant les épaules. Il se tenait dans un coin mal éclairé et n’avait pas trop l’air d’avoir envie qu’on le reconnaisse. Je pourrai même pas vous dire si c’était un homme ou une femme.
Et il t’a dit quoi ?
« Il », qu’elle avait dit, la vieille, ce serait donc un homme.
Il m’a dit qu’il faudrait absolument qu’il vous voit, mais il peut pas venir donc si vous êtes d’accord vous le rejoignez au même endroit que la dernière fois. Je lui ai demandé qui il était mais il m’a assuré que vous sauriez qui il est quand je vous transmettrait le message car il n’y a que lui qui vous demanderait ça.
1. Eden parvient à l'ouvrir sans la fracturer
2. Eden parvient à l'ouvrir sans la fracturer mais il casse sa petite clé passe-partout et devra trouver un nécromancien puissant pour la reformer
3. Eden parvient pas à l'ouvrir sans la fracturer, y arrive en la fracturant mais ne casse pas sa clé
4. Eden parvient pas à l'ouvrir sans la fracturer, y arrive en la fracturant mais il casse sa petite clé passe-partout et devra trouver un nécromancien puissant pour la reformer
5. Eden casse sa clé et ne parvient pas à la fracturer (loser !)
6. Eden ne casse pas sa clé mais ne parvient pas à ouvrir la porte
1. Personne n'est présent
2. Les rares personnes présentes se fichent de ce qu'ils font
3. Des personnes les observent sans rien ire
4. Une jeune femme vient à la rencontre de Do - qui semble moins effrayante - pour lui demander des explications
5. Un homme plutôt baraqué vient demander à Do ce qu'ils sont en train de foutre, wesh!
6. Une des personnes se lève pour sortir, visiblement pour donner l'alerte
1. Le système d'alarme du bureau n'est pas enclenché
2. Le système d'alarme du bureau ne s'enclenche que si la porte est fracturée et non pas ouverte par la clé
3. Quoiqu'il arrive l'alarme va sonner
4. Ce n'est pas un système d'alarme, mais un singe qui ressemble à celui de pirate des caraïbes qui se met à hurler. D'où il sort ? Personne ne le sait !
5. Un système d'alarme silencieux s'est enclenché
6. Un bip, bip, stressant retenti laissant présumer qu'il faut désactiver l'alarme
Dorina riait encore intérieurement du mauvais tour qu’elle avait joué à la vieille dame quand Eden la prit par la main, envoya un coup de taser (à son sens bien mérité) à la prénommée Jenny et les enferma dans un vieux placard à l’odeur de moisi, ou quelque chose dans le genre sans qu’elle puisse réagir. C’était vraiment désagréable comme odeur, mais elle ne voulait pas se plaindre. Tout avait foiré mais elle n’était pas mécontente pour autant : c’est pas marrant, un plan qui se déroule sans accrocs. Mais bon, cette pièce exiguë empestait et elle pouvait entendre des bruits de pas précipités au dehors doublés du cri incessant de l’alarme, les gens commençaient à s’agiter. Elle passa en revue dans sa tête tous les problèmes qu’Eden venait d’énumérer puis acquiesça :
C’est ça, tu as très bien résumé la situation.
Puis après quelques secondes, elle reprit :
Ah, non, tu as oublié de dire qu’on est dans un vieux placard à balais qui ne possède qu’une issue qui donne sur la salle d’attente, nous coupant toutes les possibilités de battre en retraite discrètement.
Il faudra quand même qu’ils sortent de ce placard un jour ou l’autre… L’absurdité de cette situation fit doucement rire l’adolescente. Mmh… Comment sortir ? La seule idée qui lui vint à l’esprit fut de foncer dans le tas et de dégager toutes les personnes se trouvant sur leur passage mais vu son physique très peu musclé, c’était une très mauvaise idée. Elle devrait trouvé autre chose.
Le problème de ce fichu placard, mis à part sa très forte odeur et le fait que le bruit de l’alarme semblait résonné, était que la lumière y était inexistante et Dorina aurait bien voulu avoir une idée de sa superficie. En tendant les bras pour tenter de toucher deux murs opposés, la jeune fille trébucha sur Eden, se cogna dans un mur et s’étala de tout son long sur le sol froid et rugueux. Elle s’aperçut alors qu’elle touchait chaque extrémité de la pièce sans avoir à tendre les bras, elle avait donc une largeur d’environ un mètre soixante-quinze. Elle décida de mesurer la longueur de la même façon, se faisant, elle buta une nouvelle fois dans Eden et rit bêtement. Elle touchait chaque mur du bout des doigts en tendant les bras, ce qui faisait une longueur d’environ deux mètres vingt. Ça servait à quelque chose de connaître les mensurations de son corps ! Elle se releva, époussetant la fine poussière qui s’était déposée sur ses habits suite à sa transformation en serpillière et commenta à voix haute :
1m75 pour 2m20, c’est pas bien grand mais ça aurait pu être pire. Au fait, y aurait pas moyen d’avoir de la lumière ?
Elle eu soudain honte d’elle même en se rendant compte de l’inutilité évidente de sa remarque.
La torche que fabriqua Eden fascinait Dorina. Ce n’était pas tant l’objet en lui même qui l’intéressait mais la lueur orangée et la chaleur réconfortante qu’il produisait. Tel un Prométhée, elle tendit la main vers le feu mais s’arrêta. Le feu, ça brûle. Et quand ça brûle, ça fait mal. Ce n’était donc pas une bonne idée.
La demande d’Eden lui fit cependant perdre son sourire. Si elle même ne savait pas ce qui avait à savoir sur elle, comment pourrait-elle lui dire ? Elle avait parfois cette impression de ne pas exister. Tant de questions secouaient ce petit esprit, sans jamais trouver de réponse, mais ces questions, elle seule devait y trouver une réponse.
Mais quand il lui parla de manger, son visage se radoucit. Elle n’avait jamais goûté la cuisine traditionnelle. À vrai dire, elle ne mangeait pas pour le plaisir de manger mais plutôt pour se sustenter. De ce fait, elle ne faisait pas vraiment attention à ce qu’elle ingurgitait et avait parfois du mal à dire si elle aimait ou pas un aliment. Elle commença à répondre :
C’est vrai que j’ai un peu faim, en plus je n’ai jamais goûté la cuisine japo…
C’est alors qu’elle remarqua qu’Eden semblait fixer un point au plafond derrière elle. Elle se retourna et ses yeux se posèrent sur le trou qui béait au plafond : une bouche d’aération ouverte. Vu la taille de l’ouverture, il n’y avait qu’elle qui pouvait passer. Mais pour aller où ? Comment savoir où menait ce conduit ? Elle demanda :
Il faudrait que je passe par ce trou, mais je fais quoi après ? Ça serait bien que le conduit arrive dans le bureau de Joshua, comme ça je récupère le poisson et mission accomplie ! Par contre je n’ai aucune idée de la façon dont je pourrais le transporter. Et ça me dit pas ce que je fais après. Je vais chercher quelqu’un ? Mais qui ?
Sans attendre la réponse d’Eden, elle s’approcha de l’ouverture, sauta, agrippa le rebord et tenta de se hisser à la force de ses bras, mais elle eu beau y mettre toutes ses forces, elle ne faisait que battre l’air avec ses jambes tel un poisson hors de l’eau sans parvenir à monter de quelques centimètres. Elle se laissa retomber sur le sol, et se tourna vers Eden l’air honteuse.
Désolée… J’arriverai pas à monter toute seule.