Let it growwwwwwwww [Grimm]

Rapidement la coloc se met en mode solution. Mais Terri est insatisfaite. Elle était d'humeur à faire un procès. Et si Altan s'en sort pour cette fois-ci, elle le tient à l'œil.

« J'suis sûre que quelqu'un a laissé traîner une potion quelque part… »

Et pas ELLE, hein ! Elle passe son temps à ramasser derrière les autres et elle compte bien prouver que c'est ça la cause du problème : la négligence de quelqu'un.

Un pas à gauche, un pas à droite, merde c'est vraiment difficile de se déplacer dans cette jungle. Qu'importe. Elle s'arme de ses sacs de course pour les déposer dans la cuisine. Elle suit Altan de près – moins pour aller chercher un couteau elle-même que de s'assurer qu'il n'essaie pas de camoufler les prix de son crime – détective innocent, son œil !

Débarrassée de ses sacs, elle se met à l'ouvrage. C'est le sol qui l'intéresse, la source du mal – et la preuve irréfutable que tout ça est de la faute à l'un d'eux.

Ce qu’il a foutu de sa journée ? Il était au boulot, entre la circulation et sa paperasse naze tout en japonais qu’il passait des heures à lire avec Boogle Trad. Mary rétorque en plus que ce n’était pas elle, mais avec les deux nocturnes, impossible de vérifier leur alibi. Mais Lolly a raison : on s’en fout royal de trouver le.a couplable, mais ça l’amusait trop de jouer au détective.

« T’es pas drôle Lolly-chou. »

De toute façon, iels n’avait pas envie de le suivre dans le délire, déjà Mary et Léon se mettent à tout arracher comme si leur vie (ou Taco Tuesday) en dépendait.

En attendant, ça se pose quand même des questions et si le whodunnit, Lolly et Mary s’en foutent, le whydunnit a l’air d’être le premier des soucis de Léon et Elijah, et le howdunnit celui de Terri. Quant à Altan, il s’intéressait aux trois.

Il y réfléchissait bien en se frayant un chemin avec cette dernière jusqu’à la cuisine où étaient planqués dans les tiroirs ciseaux et couteaux qu’il étale sur le comptoir.

« Choisi ton arme ! » Pendant que lui prend le couteau qui ressemble le plus à une hachette, regardant et vérifiant le tranchant de la lame. Une moue sur le visage. « Ma hache d’inter’ me manque… » Il allait falloir faire une session aiguisage, il coupait à peine.

Altan, tu sonnes quand même un peu comme un psycho.

« …. Quand j’étais pompier hein. » T’inquiètes Terri, fais pas cette tête, c’était pour péter des serrures. Il retourne par là où il était venu, donnant les armes à celleux encore mains nues (Léon et Elijah).

« Jardinier ou pas, va falloir s’y mettre ! » Tu vas pas y échapper Eli. Tu t’y mets comme tout le monde. « Allez hop hop ! Ça ira plus vite à six qu’à 5. » Enfin, si tout le monde s’y met. « Terri, reste pas par terre comme une racine, on va te marcher dessus. Viens aider ! »

Si c’était pour l’enquête, cela pouvait attendre un petit peu, d’au moins dégager l’entrée. En plus, tout le monde donnait déjà de ses griffes à l’ouvrage.

Altan est définitivement numéro 1 sur sa liste de suspect. Si ce n'est pas pour la potion de croissance, au minimum pour un true crime. C'était quoi cette remarque sur la hache ?! Terri a les yeux ronds comme des billes, et si elle ne dit rien, elle pense fort, très fort.

Mais parait qu'il faut s'activer et que trouver la source du mal n'est pas suffisant comme contribution.

« I swear si c'est vraiment une potion qui est à l'origine de ce désastre on ferait mieux de la retrouver, sinon ça ne va jamais arrêter de pousser. »

Son argument lancé dans la jungle de la cuisine. Elle ne pense pas qu'on l'écoute. Tant pis pour eux. Iels verront bien quand iels n'arriveront pas à s'en sortir. Elle marmonne, mécontente, et saisi une paire de ciseaux à bout rond. Rejoindre les autres, elle suppose, est la meilleure chose à faire pour dégager au plus vite le terrain. C'est ce qu'elle fait, elle s'approche – mais pas trop près. Un coup de griffe de Lolly suffit à la dissuader. Rester là, c'est bien, oui.

« En tout cas, moi, je vote pour exclure de la coloc la personne responsable. C'est. Pas. Drôle. »

Un coup de ciseaux accompagne chaque mot – mais l'outil cède sous la force (?) de la branche, scindé en deux, un vis volatile dans les airs.

« Merde !!! »

Le hasard.... Léon a un doute à ce sujet. Cela fait un moment qu'il est dans cet appartement, même si le décor était bien différent à l'époque. Enfin, vu comme ils ont l'air tous outrés, il ne pense pas que l'un d'eux soit coupable. Il continue à déraciner ce qui peut l'être en s'enfonçant un peu dans la jungle. Il hausse la voix pour se faire entendre.

- J'pense pas que c'est l'un d'nous les gens... A tout les coups c'est un accident !

Peut-être est-il trop naïf ? Quelqu'un joue possiblement très bien la comédie. Mais il a du mal à voir l'un de ses colocataires faire cela. Il n'y a rien à gagner. Et puisque Lolly écarte la potentielle vengeance extérieure... Alors qu'il est dans ses pensées, il entend Terri jurer.

- Tout va bien ?

Il dit cela, inquiet, en tentant de la rejoindre. Les branches se secouent un peu sur son passage, c'est qu'il a du mal à se faufiler. Surement que cela en dérange quelques uns.

« C’était autre chose avant ? »

Piqué dans sa curiosité, Altan arrête de couper les lianes et autres extensions de plantes pour jeté un regard excité à Mary. Il voulait tellement savoir… ce qu’il a raté. Va Gogh avait sans doute eu un autre thème c’est vrai, il n’a jamais pensé à demander aux plus anciens de la colocation à l’époque. Dommage.

« Mais peut-être que Lolly a raison et que c’est un coup du fantôme de l’appart » (blague)

Mais Mary et Terri ont l’air d’avoir décidé que c’était véritablement l’un.e.s d’entre elleux. Bien qu’Altan ait voulu s’amuser à jouer les détectives, il ne se prononcerait plus sur la question. L’accusation à l’étonnement de retrouver l’appart ainsi s’était transformée en moment d’enquête interne toute bête. Iels verront bien ce qu’il en retourne.

Ouaip, avant que ça ne finisse en procès expéditif à la Terri. C’est qu’elle aurait déjà sorti la guillotine.

Il s’était déjà assez bien enfoncé dans la forêt du salon, toujours en ligne droite, pour essayer d’en voir le bout. La tête tournée vers le couloir ainsi formé, il entendit le juron de Terri. Puis attendit, espérant peut-être mieux entendre ce qui se passait dans le reste de la pièce. Terri s’était-elle blessée ? S’il y avait blessure, on viendrait le voir de toute façon.

Mais alors qu’Altan s’apprêtait (dans le doute) à aller voir, il est retenu dans son chemin, le bras agrippé par la bouche pleine de crocs ? dents ? trucs pointus d’une plante carnivore géante (vous savez ? les dionées attrape-mouches). Pourquoi n’avait-il rien senti ? Parce qu’il ne sentait pas grand-chose aux bras, et cette foutue plante avait même réussi à percer sa veste.

Putainputainputain

« Un peu d’aide par ici, je suis en train de me faire bouffer par une plante carnivores ! » Il lance à l’attention de tout le monde. La voix qui porte bien pour se faire entendre de ses colocs au milieu des branches.

En attendant il tire son bras, essaye d’ouvrir l’immense bouche mais rien n’y fait. Atteindre la tige ? Pas possible. Et il avait lâché son couteau sous la surprise, dans la gueule de la plante.

Ah, Altan n’était pas serein.

« Si quelqu’un a une potion de rétrécissement sur lui, c’est le moment ! »

Pourquoi personne n’avait pensé à vérifier d’ailleurs.