Let it growwwwwwwww [Grimm]

Sans même demander son reste, il a suivi Léon en dehors de l’appartement, les lèvres comme une ligne, à l’intention de Adrien qui vient d’arriver. Ils sont si occupés à l’administration de la boolice pour qu’il arrive si tard ?

“Viens nous aider aussi au lieu de râler Adri. On va voir s’il y a des gens qui ont des potions ou qui veulent bien aider à désherber. Ya sans doute des âmes charitables quelque part ici.”

Lui en tout cas, y allait.

Si Léon prenait le -3 et le 4e étages, alors il prendrait le reste oui (ça ferait beaucoup mais au bout de deux trois sous-sols, peut-être trouverait-il des gens. Il l’espérait. La faim commençait à se faire sentir et il préférait passer sa soirée à manger des tacos avec une bière que de jouer le jardinier. Srtout que demain allait être une grosse journée.

Tocage de porte par-ci, excuse de déranger par là, il finit par trouver quelques âmes ayant assez eu pitié de leur situation pour lui donner sans frais les potions tant voulues. La coloc n’avait pas à craindre d’une potion zombifiante car aucun d’entre eux n’avait l’intention de porter le goulot à ses lèvres (n’est-ce pas ?) Au pire il avait une plume test dans sa chambre.

C’est avec les bras chargés de cinq ou six potions qu’Altan revient. Poussant la porte encore coincée d’une épaule.

“LIVRAISON DE POTIONS” - en espérant qu’on ne s’était pas foutu de sa gueule.

Léon passe une bonne demi-heure à faire la chasse aux bonnes âmes. Beaucoup de portes ne s’ouvrent même pas, à vrai dire. Et le peu qui lui répondent n’ont pas l’envie ou la capacité de l’aider. La météo des humeurs avait annoncé des nuages, mais la vérité est orageuse.

Le rouquin rentre bredouille, enfin, il apporte avec lui quelques canettes pour ses colocataires. Un lot de consolation pour sa piètre performance, même si il n’y peut rien. Il n’a pas choisi de sonner aux bonnes portes, sans doute. Il ne fait pas dans les plaintes, cependant. Il s’excuse, l’air penaud, puis se fait utile. Sa forme physique lui permettant sans doute d’être plus utile à débroussailler qu’à faire l'émissaire.

Il fait une remarque, se voulant rassurant, sur la possibilité qu’Altan ait eu plus de chance que lui. Ce dernier confirmant ses dires quelques minutes plus tard. Les saintes potions plein les bras. L’on épuise alors le stock difficilement obtenu par le colocataire. Et c’est en suivant l’élan général que Léon s’active à utiliser ces potions sur les feuillages et différents végétaux. Il utilise régulièrement ces breuvages, alors il n’est pas tant dans la timidité de les user. Bien heureux que son colocataire ait pu trouver tout ce matériel.

- Tu nous diras s’ils t’ont demandé de la thune, et combien, j’te rembourserais une partie.

Le roux ne roule pas sur les os, mais bon…s’il peut au moins aider de cette façon. L’air des lieux est bien vite envahi par l’odeur des potions, l’on remplace l’atmosphère lourde de l’agacement par celle du travail en équipe. Enfin, aussi efficace peut-il être avec celle-ci. Cependant, cela n’empêche pas Grimm d’être petit à petit nettoyé. L’incident de la forêt enchantée laisse progressivement place à un espace de nouveau plus libre, mais toujours aussi humide (que Léon maudit). Ca le fait toujours transpirer trop, tant est si bien qu’après avoir tout plus ou moins désherbé, il se sont moite comme jamais. Alors que certains peuvent enfin s'asseoir confortablement, lui prend l’une des canettes qu’il a amené pour la boire quasiment d’une traite. Une fois vidée, il l’écrase pour la jeter dans le bon compartiment.

- Bon, faut quand même qu’on se débarrasse des plantes même si elles sont moins grandes ! Il fait la remarque en s’étirant.

Dans son cas, il ne compte pas garder des mini-plantes, surtout qu’il n’a aucune idée de si la potion a un effet définitif. Alors Léon laisse ses colocataires se décider sur leur sort, tandis qu’il va prendre une douche…

Cet incident aura un peu trop fait monter la tension dans l’appartement à son goût. Mais aucun accident de végétation géante ne peut se mettre en travers de la soirée tacos qui les attend. Du moins, c’est ce que l’italien pense, et il est bien décidé à aider à les préparer une fois qu’il puera moins.

Ok, elle a peut-être un peu trop poussé le bouchon. Terri le réalise quand Mary vient lui donner un coup de griffe et qu'elle la traite de princesse. Immédiatement, le rouge la prend aux joues et elle baisse la tête. Elle marmonne quelque chose d'incompréhensible mais qui ressemble à un « non ça ira merci ». Il est temps de se montrer un peu plus responsable et participative.

Sauf qu'on se met à discuter même de sa participation. Elle a à peine la main sur un couteau qu'Adrien lui indique de ne pas oser – il a un point elle risque de se blesser. Mais Lolly a confiance en elle. Sa porte pour s'échapper est refermée aussitôt. Enfin, presque. La lémure se contente de se tenir en place – immobile – le couteau en main en attendant… un ordre ? Une directive ?

Tant qu'elle n'a pas à trop se fatiguer.

Et enfin, les potions arrivent. Miracle ! Elle soupire, soulagée, et enfin décidée de prendre son destin en main.

« Super ! Je vais couper les légumes en attendant. »

Parce que mine de rien, elle aussi elle a faim.
Puis le désherbage, c'est tellement pas pour elle.

Aoutch. Lolly est l’agacement incarné et Altan est plus que compréhensif. S’il n’avait pas eu une chance de cocu avec les autres appartements, il aurait tout aussi bien été dans le même état que la chimère.  

“J’ai pas vérifié mais ça ne devrait pas être pire que ce qu’on vit-là. Les gens avaient l’air de confiance en tout cas.” C’est une véritable guerre dans cette coloc et l’Allemand en viendrait presque à regretter d’avoir dit non à une soirée pizza à Courchevel avec Rory.

Si cela pouvait détendre le monde, alors il avait bien fait de sortir le portefeuille. Certain.e.s nécromancien.ne.s et autres spectres n’avaient été généreux que si Altan alignait les ossements. Il hausse les épaules.

“J’ai eu à faire qu’à des âmes pleines de bonté.” Il sourit dans son mensonge.

Dans tous les cas, il est rassuré que les potions marchent et que Lolly se défoule en en mettant partout mais surtout en libérant le mobilier de la flore géante. Là, il voit un bout de canapé, la télévision... Les plantes d’Adrien presque au sol...

Adrien qui râle, encore.

“Si j’en avais une je l’aurais déjà utilisée gros malin.” Me prends pas pour un idiot Adrien. De plus, Altan regrettait vraiment ne pas avoir sa hachette, inutile de lui rappeler qu’il n’en avait pas. Il allait finir par en acheter une...

“Et on crame pas tout ça va pas !?” Déjà l’idée de perdre son nouveau logement ne lui plait guère mais s’il pouvait également être loin de tout feu non contrôlé, ça lui irait. Adri, t’as vraiment des blagues de mauvais gout envers ton collègue, et il n’apprécie pas vraiment.

Finalement, entre les rétrécissements et le déblayage, l’appartement retrouvait un semblant de vivable. A plusieurs, le rangement va relativement vite, du moins pour qu’on puisse passer au moins la soirée à ne pas se casser la figure sur une racine ni mourir une seconde fois enfermé dans une plante carnivore.  

C’est plutôt les tacos qui finiront dans le ventre de chacun car Terri s’attèle déjà à couper les légumes. Elle est plus douée avec un couteau sur la table à découper que sur des branches en tout cas (on t’m Terri).  

Altan aide du mieux qu’il peut jusqu’à ce qu’il décide qu’il en a marre. Finalement il sort une bière du frigo, appelant tout le monde à finalement arrêter pour commencer à se détendre et arrêter de ronchonner (lui en premier).

Ils avaient un peu tous mérités Taco Tuesday.