Peek a Boo ! •• V.4.2
Peek aBoo !
Forum RPG paranormal • v.4.2 • Rp libre
Tout commence après la mort : découvrez un au-delà chatoyant où les rires remplacent la douleur.

Bienvenue

dans le Monde des Morts


Peek a Boo ! est un forum rpg dont la v4 a ouvert en février 2023. C'est un forum city paranormal où les personnages sont décédés ; après une vie pas très chouette, iels se sont vu offrir une nouvelle chance et évoluent désormais dans le Tokyo extravagant de l'au-delà.

News

Personnages attendus

Elizabeth, sa mèrepour Caleb Wallace
Noah, son ex-compagnonpour Constantine B. Carter
Siegmund, son meilleur amipour Normann K. Schaeffler
son ex-femmepour Jules Lecomte
Yvan, son ex-compagnonpour Abraham Zakarian

起死回生

❝Have a good death
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Inspecteur Peralta
Boolice 99
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Inspecteur PeraltaBoolice 99
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Altan Yalçin
Altan Yalçin

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Barre d'amusement:
Smells like something's burning ✦ Evolution DODprFi5/100Smells like something's burning ✦ Evolution 3k2uH8S  (5/100)
Présence: présent·e
Evolution : Smells like something's burning ✦ Evolution ZShapbESmells like something's burning ✦ Evolution VFgSCRdSmells like something's burning ✦ Evolution ZShapbESmells like something's burning ✦ Evolution ZShapbESmells like something's burning ✦ Evolution ZShapbESmells like something's burning ✦ Evolution ZShapbE
Smells like something's burning ✦ Evolution Vg
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Pronoms : il/lui
Âge de la mort : 26
Âge post-mortem : 27
Appartement : Grimm
Métier : agent de boolice (dpt. sécurité incendie)
Avatar : claude von riegan ; fe3h
Epitaphes postées : 1180
Øssements2921
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#1
Terminé01.09.24 19:43



Smells like something's burning



tw : gore

Il y avait tout un savoir-faire dans la découpe et la dégustation d'un fruit.

Bien sûr, tout le monde connaissait les bases, de la même manière que tous les spectres savaient qu'il ne fallait pas provoquer une chimère au risque de finir avec la migraine – si on avait de la chance. Mais le monde savait-il comment extraire toute la chair sans en laisser ? Savait-il apprécier la dextérité qu'il fallait pour savourer les splendeurs du sucre et des textures sur la langue ?

Altan s'afférait sur son fruit – une poire – en fredonnant. Il prit un couteau de la salle de pause et glissa lentement la lame entre la chair et la peau en se guidant du pouce. Une première lamelle de pelure – presque translucide – s'échoua sur son bureau, puis une autre, jusqu'à ce que le Graal finisse à nu, le jus collant sa peau. Lentement, il trancha la chair dans la longueur, séparant en deux le fruit dont il retira les pépins et les parties peu goûteuses. Entaille après entaille, morceaux après morceaux, il ne fit que quelques bouchées de cette poire, puis, se léchant les doigts, il se remit au travail.

Au premier jour, fatigue – étrange, son corps de spectre serait-il en train de ressentir la pente descendante des trente ans ? Quand il se regarda dans le miroir de la salle de bain, il vit, comme son habitude, son visage encore embrumé et... le reflet de la baignoire légèrement dessiné à travers sa peau ?

Mais qu'est-ce que... Il s'approcha brusquement de la glace, se penchant au-dessus de l'évier. Lentement, il glissa un doigt sur sa gorge. Il ne rêvait pas. Il pouvait très bien distinguer l'étiquette de son t-shirt derrière son cou.

Était-il devenu translucide ?

Au deuxième jour, son entourage se divisa entre celleux qui le mirent en garde sur ce qu'il avait attrapé mais qui le considéraient comme un grand garçon responsable, et celleux qui insistèrent pour qu'il aille au moins consulter. Par mesures de précaution, il fût renvoyé à la maison.

Au quatrième jour, il se dit que cette fois, c'est la bonne.

Le cinquième jour eût raison de sa patience. Frustré par la situation – il ne pouvait plus entrer en compétition de basket-boulettes-de-papier au travail, pire que tout il ne pouvait même plus faire des câlins à son petit ami – il abdiqua.


— Vous avez attrapé le polissage.

Une partie du cerveau de Altan cessa de fonctionner. Perdait-il autant de cohésion neuronale que de cohésion corporelle ?

— Le... quoi ?

Le polissage. On lui en avait parlé, rapidement, entre deux blagues sur sa transformation en homme invisible.

Le croque-mort ne put retenir une expression ennuyée.

— Une infection bactérienne bénigne qui rend les spectres intangibles. Vous avez mangé une poire d'Europe récemment ?

— Une poire oui, d'Europe je crois ? Je ne sais plus.

— Vous lavez vos fruits et vous enlevez la peau ?

— Bien sûr.

Le croque-mort sembla un instant pensif.

— ... Bon, ça vous avez dû être contaminé par transfert depuis la peau de la poire. Ce n'est pas très grave, ça se soigne par potion. (Elle se garda bien de mentionner l'existence d'un vaccin.) Vous pouvez en acheter chez n'importe quel.le nécromancien.ne. Vous m'en prenez pendant sept jours et ça ira. Et soyez vigilant avec ces poires désormais.


Pestant contre l'écran tactile qui peinait à reconnaitre ses doigts, Altan trouva sur son téléphone – qu'il tînt difficilement – l'adresse de la boutique d'un.e nécromancien.ne de notoriété et le plus proche possible de sa position.

Une fois devant le magasin, Altan hésita un instant. Allait-il seulement pouvoir entrer ? Il pouvait encore avoir son téléphone en main, mais empoigner et pousser une poignée de porte était déjà plus difficile.

Dans le doute, il se posa à la vitrine et fît de grands gestes pour attirer l'attention du ou de la commerçant.e qui, voyant son état, se précipita pour lui ouvrir.

Altan s'empressa de s'engouffrer dans la boutique en lae remerciant, comme s'il venait de trouver une bonne âme lui offrant l'abri d'une pluie battante.

— Ah ! s'exclama lae nécromancien.ne. Polissage ? J'ai ce qu'il vous faut, attendez un instant.

Iel disparut d'un pas rapide dans l'arrière boutique, ce qui laissa à Altan tout le loisir d'observer les différents flacons exposés en rangées derrière le comptoir. C'était la seconde fois qu'il entrait dans la boutique d'un.e nécromancien.ne – qui n'avait pas pris feu – et il avait toujours trouvé fascinant les noms des potions sur les étiquettes : potion d'intangibilité (ironique), de prévention des caries (hm, intéressant), Raiponce (hein ?).

Lae nécromancien.ne revînt légèrement haletant.e avec sept fioles (Altan avait compté) qu'iel posa sur le présentoir. Le liquide était transparent, légèrement pailleté.

— J'ai dû en refaire. Je vous conseille de boire la plus récente le dernier jour. Il y a la date de fabrication sur l'étiquette, vous ne pourrez pas vous tromper.

Premier entré, premier sorti. Classique.
Altan hocha la tête et paya lae commerçante en lui assurant que non, il n'avait besoin de rien d'autre – mais il reviendra surement pour cette potion dragon qui avait l'air amusante. Par chance, il n'était pas encore totalement intangible et put porter sans dommage les flacons jusqu'à la maison.  


Pendant six jours, il prit son traitement rigoureusement – il avait tout de même utilisé sa plume test au cas où. En seulement trois, il fût autorisé à retourner travailler bien que cantonné à la tâche ingrate de rédaction de ses rapports en retard, qui restait difficile.

Le septième jour fût une libération. Une dernière avant d'oublier les deux semaines les plus ennuyeuses de sa mort.

Ce matin-là, il bailla bruyamment quand il entra dans la salle de bain. Il prit sa potion en premier, puis, se débarbouilla le visage au-dessus du lavabo.

L'eau lui sembla brûlante sur la peau. Non. Sur la moitié du visage seulement.

Surpris, il éteignit l'eau et s'essuya rapidement le visage avec les mains. Un lambeau rouge de la taille de sa paume lui resta entre les doigts. D'un geste brusque, il lâcha la chose qui s'écrasa dans le lavabo.

C'était un masque. La moitié d'un masque à son effigie. Il pouvait y distinguer clairement son visage, les racines de ses cheveux, ses paupières et une oreille. Par réflexe, il leva les yeux.

Ce qu'il vit dans le miroir lui arracha un cri d'effroi.

Cette sensation de brûlure, ce n'était pas l'eau. C'était lui. La moitié de son visage et une partie de son crâne n'était plus qu'une masse rougeâtre de muscles. Sans paupière pour le recouvrir, son œil gauche semblait fixer son corps noircissant par endroit, neutre à côté de l'autre horrifié.

Par réflexe, il porta une main tremblante à son visage.

Ce qu'il voyait le répulsait.

Pourtant, il était habitué à voir des blessures pas très jolies et des cadavres brûlés... sur autrui.

Son cerveau s'éteignit. En pilote automatique, son corps se mit à bouger tout seul. Il retint son souffle et arracha le restant de chair qui pendait le long de son cou. Il étouffa la douleur entre ses dents, les yeux baissés vers ce lavabo ensanglanté qui lui donnait la nausée.

Scheiße !

S'il devenait un zombie, il ne pouvait rien y faire.

Soudain, des coups timides survinrent de l'autre côté de la porte. Brusquement il tourna la tête vers la source de cette voix inquiète.

— Altan, ça va ?

Il s'agrippa à la faïence, les larmes aux yeux. Chaque mouvement de bouche accentuait la douleur comme si on lui arrachait les muscles à vif et il sentait que sa gorge s'enflammerait à chaque son qu'il tenterait de faire sortir de ses poumons. Sa voix semblait râpeuse.

— Je... me suis juste coupé en me rasant t'inquiète.

Il entendit un faible sifflement lorsqu'il expira. Il avait l'impression d'avoir subi une trachéotomie et il espérait qu'on ne l'entendait pas à travers la porte.

La voix répondit un "ok... j'y vais alors, à ce soir" hésitant mais n'insista pas.

Altan ferma les yeux en essayant d'oublier son excuse bidon, la douleur, les sifflements de sa respiration et ce masque de peau dans le lavabo. Avec une patience difficile à tenir, il attendit dans le silence que la porte d'entrée claqua, le laissant désormais seul spectre éveillé dans l'appartement.

Scheißescheißescheißescheiße !

Il serra encore les doigts dans sa souffrance, laissant des traînées rouges sur le bord du lavabo. Puis, dans un effort soudain, il se propulsa vers le meuble où il avait entreposé l'un des kits médicaux qu'il avait achetés.

Il se figea devant le kit.

Ok Altan, on se calme.
T'as déjà vu des trucs plus horribles, c'est rien.

C'est rien.


Il contrôla comme il put la fébrilité de ses mains – la douleur et la sensation d'écoulement sur sa chair effaçaient presque l'assurance d'années de secourisme. Il dégoupilla une potion antidouleur qu'il avala d'une traite. Il en fit de même avec une potion de premiers soins mais celle-ci n'était destinée qu'aux petits bobos du quotidien et n'était pas assez puissante pour son cas. La douleur était simplement devenue supportable. Enfin, il sortit les bandages, en espérant qu'ils seraient assez longs pour recouvrir au moins sa tête et ses bras en prévention dont il voyait déjà partir une peau noire et friable à certains endroits.

La salle de bain ressemblait à une scène de crime qu'Altan observait d'un œil encore valide, alors qu'il reprenait son souffle, assit sur le carrelage. Ne restaient plus que le sifflement périodique de sa respiration et l'odeur de cochon carbonisé qui semblait embaumer la pièce.

Il empoigna lentement son téléphone glissant de sang et l'essuya, ainsi que sa main, avec le bord encore propre de sa serviette de bain.

Il rechercha le numéro désiré dans ses contacts et appela. On décrocha presque immédiatement.

— Chef ? (Il tenta de masquer les sifflements, grinçant des dents) Je vais pas pouvoir venir aujourd'hui. Cas de force majeure…

— Quoi, encore !? Tu me fais pas du tirage au flanc j'espère. C'est quoi ta force majeure à part ta voix de vieux fumeur ? Un chat dans un arbre ?

Le ton semblait amusé. Son supérieur savait qu'Altan n'était pas du genre à prévenir d'une absence pour des broutilles – après tout, il était venu même avec le polissage – et après un instant de silence, l'homme à l'autre bout du fil comprit.

— Ok t'as besoin de combien de temps... (Silence.) Bon écoute, prends trois jours, on va s'arranger avec les autres.

Il ne demanda pas d'explication, pas tout de suite.

Après avoir remercié son chef et raccroché, Altan prit une profonde inspiration sifflante qui ne ralentit pas la cadence de son cœur. Il se remit lentement sur pied, un peu chancelant, puis attrapa sa serviette dont il se servit pour essuyer les traces de sang disséminées un peu partout et ramasser... les morceaux.

Il ne put s'empêcher de revenir vers le miroir et vit déjà le sang percer à travers les bandages. Ça allait être moche quand il allait les enlever.

Au fond de lui, Altan avait redouté cette situation – c'était pour cette raison qu'il n'avait jamais pris de potions pour sa surdité ni masquer ses cicatrices.

Il savait qu'il ne pourrait certainement pas digérer en trois jours gracieusement offerts.

Il ferait avec. De toute façon, il n'avait pas le choix.



Joshua Rokuro, Cassian C. Sanders, Lolly Hopkins, Avalon York et Antonio La Rosa ont pleurniché devant ce message

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