“Je m’interroge, je m’interroge. Je n’ai jamais éprouvé de quelconque difficulté à me nourrir, c’est une question de pragmatisme j’imagine.”
“Allez donc savoir.”
Louis, par la force de la vie, est un habitué des cadavres. Il a dû les trier dans le froid et la boue, pour séparer les soldats noirs des blancs, les ennemis des amis. Ça marque, dans le fond, et jamais on ne s’en sort parfaitement indemne. Il ne dirait pas qu’il s’habitue à tout cela, disons qu’il s’y fait.
Tu lui voles sa reine.
Une moue - il ne l’avait pas vu venir.
“Aah…! Voilà qui est fâcheux.”
“En tout cas, vous êtes de bonne compagnie. Vous dégagez quelque chose de… D’apaisant.”
“Hm.”
Il se frotte le crâne. Louis n’apprécie pas les compliments, mais c’était ce que lui soufflait Camille également, parfois lors de leurs soirées communes. Il s’en souvient brusquement, et plonge dans ses pensées quelques instants avant d’en sortir difficilement. Il te sourit, à retardement. Quelque chose de nostalgique.
“Navré, je me perds légèrement.”
Il pointe le plateau, un air amusé venant masquer sa tristesse.
“Et je perds tout autant, diable.”
D’un doigt, il hésite un instant avant de faire tomber son roi. Félicitations, tu as gagné la partie - contre lui, ce n’est pas un exploit mais qu’importe. Il préfère avouer sa défaite, plutôt que de s’acharner sous une forme quelconque. Bon joueur tout de même, il tend sa main pour venir serrer la tienne.
Résumé
240 mots
Louis se perd un peu dans ses pensées avant de finir par s'incliner