Peek a Boo ! •• V.4.2
Peek aBoo !
Forum RPG paranormal • v.4.2 • Rp libre
Tout commence après la mort : découvrez un au-delà chatoyant où les rires remplacent la douleur.

Bienvenue

dans le Monde des Morts


Peek a Boo ! est un forum rpg dont la v4 a ouvert en février 2023. C'est un forum city paranormal où les personnages sont décédés ; après une vie pas très chouette, iels se sont vu offrir une nouvelle chance et évoluent désormais dans le Tokyo extravagant de l'au-delà.

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Maxence Brydir
évolution
#1
Terminé05.05.17 17:59
Le chemin est loin d'être fini...

Maxence était dans son pli dimensionnel. Il soupirait doucement. Ce silence commençait à le rendre chèvre. Puis la voix de la femme, plus claire qu'avant se faisait entendre. Elle avait un léger accent canadien. Difficile de le tromper sur ce genre de choses. Il avait fréquenter peu de gens de ce côté du monde avant sa mort. Alors bien qu'il était du genre à vouloir sa présence, il n'allait pas lui obéir aveuglement. Elle disait que ça passerait rapidement, genre tout seul, comme par magie... Il roulait des yeux. L'image de la voix ressemblait à une chien anthropomorphisé. Ça avait un côté comique, cette illusion dans laquelle il était plongé.

« Pour l'instant ne voit rien de réel, pareil pour ce que vous êtes, vous êtes un chien, un animal que certain pourrait qualifier de mignon.... »

Il avait encore mal et chercher cette dame n'avait en rien arrangé son état plus que pitoyable. Il soufflait un peu.

« Je ne vous crois pas quand vous me dites que ça partira. Vous croyez pas que je ne lutte pas de mon côté pour voir ce monde horrible, quitter mon enfer pour retrouver celui de ce monde ? Que je suis qu'un gosse effrayé par mes démons ? Je veux qu'il cesse de me hanter, donnez-moi de quoi dormir sans elles, voir correctement. Pas rien faire. Ça fait mal. Vous comprenez. J'ai mal, putain... »

Il s'appuyait sur le mur, tout ce qu'il avait fait jusque là ne servait donc à rien ? Il n'avait pas besoin de ses leçons, si elles étaient fausses. Tout ce qui lui devait c'est de l'avoir ramasser, dans un état plus que pitoyable. Il sentait si mauvais. Il fronçait le nez. Il devait se laver. Mais il ne pouvait pas compter sur la force de ses jambes. Elle l'abandonnait, le laissant seul. Ses couleurs, cette réalité qui ferait pâlir Salvador Dali. Maxence voulait en sortir.

« J'ai besoin d'un bain et pas la force de m'y rendre, ni la direction où ça se trouve dans cette réalité alternative. Madame chien ? Pardon, je ne connais pas votre prénom, je vous entendais mal avant que les ténèbres me happent... Maxence. C'est mon prénom. »

Il parlait en français, vu qu'il la comprenait, il n'allait pas chercher midi à quatorze heures. Au moins, il n'aurait pas trop à se caser la tête pour faire une phrase correcte.
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Shirley Dumais
évolution
#2
Terminé05.05.17 23:06

le chemin est loin d'être fini


Le garçon s’appuyait sur le mur en retrouvant peu à peu la liberté de ses mouvements. Shirley l’entraînait avec un peu plus d’insistance vers la chambre où il pourrait s’allonger et se détendre un peu. Le gros lézard s’était dirigé à toute allure vers eux mais sa maîtresse le repoussa du pied en douceur. Ses insistances lui faisaient regretter le manque de discipline de son animal… Alors que ce Maxence exprimait son désir de se laver, la Canadienne l’entraîna finalement dans la chambre en refermant la porte derrière eux pour éviter que le gros dragon de komodo vienne les importuner et effrayer l’adolescent. Éclairée par la flamme d’une unique bougie, la jeune femme guida ce dernier jusqu’à son lit où elle l’invita à s’allonger.

Oh, ce n’est pas une bonne idée de prendre un bain tout de suite. Reposez-vous tout d’abord. Et ne criez pas, il n’y a aucune raison d’avoir peur. Nous sommes chez moi, c’est sécuritaire.

Elle s’inquiétait surtout pour ses colocataires. Shirley était très discrète et n’était certainement pas aussi bruyante que Tobias, mais la venue de cet étranger les gênerait sans doute s’il se mettait à hurler. Elle ne voulait pas qu’ils se retournent tous contre elle pour cet élan de bonté…

La brune désirait le calmer avant qu’il aille se doucher. Certes, les draps désormais salis par sa crasse la faisaient tressaillir de dégoût, mais elle ne pouvait pas le laisser tout seul en plein bad trip. C’était trop dangereux. Elle posa donc sa main sur son épaule pour qu’il se couche sur le côté puis dégagea du bout des doigts une mèche de cheveux grasse qui tombait devant son regard hagard dans geste doux.

Je m’appelle Shirley. Enchantée, Maxence. Je suis désolée pour la potion de tout à l’heure, j’étais trop paniquée, je n’arrivais pas à réfléchir correctement… Les effets devraient s’estomper bientôt. Restez couché sur le côté, d’accord? dit-elle doucement.

Une simple précaution essentielle dans le monde des vivants, un peu moins dans le monde des morts. Maxence ne pouvait pas mourir d’étouffement s’il vomissait mais elle désirait tout de même lui éviter une telle expérience… En fait, elle préférait qu’il garde son dernier repas au creux de son estomac mais on ne sait jamais!

Dites-moi, Maxence, qu’avez-vous consommé? C’est indiscret comme question, mais j’ai besoin de savoir si vous voulez que je vous aide. Je ne vous veux aucun mal, je veux simplement vous venir en aide.
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Maxence Brydir
évolution
#3
Terminé06.05.17 9:04
Le chemin est loin d'être fini...

Maxence se faisait conduire malgré lui dans la chambre, il avait trop mal pour lutter contre la force plus que moyenne de cette femme. Il était encore dans cette illusion, celle qu'il n'avait pas créée. Celle que la drogue avait façonné pour lui faire peur et perdre ses repères. Il pouvait entendre dans un silence pesant la voix de la dame qui avait le physique de chien debout toujours. Elle râlait sur le fait que prendre un bain dans son état n'était pas tellement une bonne idée. Il grognait. Puis elle tentait de rassurer le Nécromancien. Pas de raison d'avoir peur ?

« Vous ne voyez pas ce que je vois, ces cadavres qui jonchent le sol, ces pauvres victimes que j'ai créés malgré moi. Je ne veux pas les voir, puis rien à part eux semble réel, ce sang qui se mélangent aux couleurs vives  qui dansent. Et je ne dois pas avoir peur. Je meurs de trouille. »

Maxence s'installait quand même sur ce lit sale, celui qu'il avait sali en venant ici. Il serait le drap, il fermait les yeux, voir ces corps si petits mutilés, déchirés, sans vie, s'en était trop. Il pleurait silencieusement. Elle disait son prénom, il pouvait encore voir ces horreurs, mais plus entendre les voix, juste celle de cette femme qui tentait de le rassurer. S'excusant pour le tour de tout à l'heure.

« C'était vous ? Vous qui m'avez enfermé dans un moule, vous qui m'avez lâchez dans une illusion où je me retrouvais en train d'étouffer ? Et je dois pas crier ? Entendre ces créatures me provoquer, dire ces choses sans que je puisse les étrangler, les frapper. S'amusant de ma faiblesse ? Je ne serai pas déjà mort, j'aurais perdu la vie par votre bêtise. Aucune potion pourra vous aider, faites-moi confiance mademoiselle. Je suis nécromancien et je le sais. »

Il s'allongeait sur le lit, les yeux encore rempli de larmes, cette peine qu'il n'avait que dans ce genre de moment, donc, il avait encore une bonne réserve de larmes. Il faudrait un bon moment pour être à bout. Il voulait en finir avec cette illusion qui n'était pas la sienne. La dame lui demandait ce qu'il avait pris... Il ricanait.

« J'ai perdu le compte, Héroïne, Cocaïne, Lsd, quelques potions, plus un truc. On l'a sûrement glissé dans mon verre. Histoire de se venger de moi pou juste pour abuser de ma personne.... »

Il portait sa main devant son chemp de vison, même lui avait une apparence animale. Celle du loup. Il roulait des yeux. Il ne voulait pas en savoir plus. Il laissait ses yeux se fermer et son énergie le quitter en même temps que ces larmes.

« Ne me laisser pas avec elles, je finirai en poussière. Aidez-moi. Plus que le temps peut le faire. S'il vous plaît, je suis épuisé. Je... »

Maxence sombrait dans l'inconscience, plongé dans un monde illusoire, rempli de couleurs et de corps de jeunes enfants. Sortir de tout ça serait douloureux. Très douloureux.
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Shirley Dumais
évolution
#4
Terminé07.05.17 9:09

le chemin est loin d'être fini


Le nombre de drogues que le garçon avait consommés expliquaient cet état pitoyable… Affectée par son air peiné, Shirley poussa un soupir compatissant avec sa douleur et chassa de son pouce les larmes perlant sur ses joues sales. Pour le moment, tout ce qu’elle pouvait faire, c’était de lui apporter un peu de réconfort et sa présence alors que les hallucinations s’estomperaient petit à petit jusqu’à le laisser entrevoir une réalité plus terne mais bien moins effrayante. Elle se jura de ne quitter son chevet que lorsqu’il reprendrait le poil de la bête. Pauvre garçon, pensait-elle.

La main de Shirley quitta son visage humide et alla chercher la main qu’il contemplait avec fascination. Elle la serra tendrement pour lui offrir son support.

Hé, tu ne tomberas pas en poussière. Pour l’instant, l’important c’est de reposer en attendant que ça parte. Si tu veux me décrire de ce que tu vois, fais-le. Si tu préfères que je te parle pour que tu te détendes, je le ferai.

Elle espérait secrètement qu’il lui explique un peu ce que signifiaient les cadavres qu’il disait avoir créés. Ça l’intriguait, mais elle se doutait que l’envie de développer sur ces illusions qui le tourmentaient n'était pas là puisqu’elles représentaient peut-être une partie plus sombre de son passé. Shirley savait que certains fantômes avaient connus une mort terrible et se doutait que la plupart d’entre eux préféraient éviter le sujet. Mais cette curiosité persistait toujours… Cet homme avait dû fréquenter la mort bien avant que cette dernière ne vienne l’arracher à la vie. Peut-être que les ténèbres de sa vie antérieure l’avaient si profondément troublé que la drogue et les potions étaient les seules échappatoires à ses terribles pensées.

Et s’il y a quelque chose que je peux faire, n’hésite pas. Je serai avec toi jusqu’à ce que ces créatures dont tu parles te laisse tranquille.
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Maxence Brydir
évolution
#5
Terminé07.05.17 9:41
Le chemin est loin d'être fini...

Maxence n'était que douleur, que courbatures, il avait mal. Mais ce qui lui faisait le plus de mal, c'était son cœur, pas l'organe, non, mais ce que les hommes nommait ainsi. Le sentiments, son être, ce qu'il cachait en temps normal. Des sentiments plus positifs, plus doux. Il était trop loin, il avait entendu cette dame, ces mots qui puait la bonté. Il avait eu de la chance dans son malheur. Nae aurait sûrement ri de le voir si minable. Il pouffait un peu dans son sommeil, une illusion de son rival lui faisait face, il montrait d'un air cruel ces corps. Puis le serrait, l'illusion le serrait, à l'en étouffer. Il suffoquait un peu sur le coup. Dans sa panique, il s'éveillait de son inconscience, le souffle court, les couleurs étaient parties, il restait les corps. Le paysage était fou. Il était dans un appartement, qui semblait fait de pierre. La dame était là. Il saisissait sa main. Il avait besoin de ce contact. C'était important, il sentait son cœur se calmer alors qu'il serrait la main de cette femme qu'il connaissait que le prénom. Une femme. Pas une des ses dames pulpeuse, non, elle était différentes de ces demoiselles.

« De l'eau, juste de l'eau qu'il me faudrait... Je crois qu'un cachet pour mon mal de tête n'est pas conseillé dans mon état, mais au moins je vous vois tel que vous êtes. C'est déjà. Juste que j'aimerai être débarrassé de cette vision de ces corps étendu sur votre sol, le colorant d'un rouge carmin. Je ne suis pas quelqu'un de gentil, vous devriez me laisser, me... Jeter dehors, me débrouiller avec des illusions, je les ai mérité... Je... »

Il s'en rendait pas compte qu'il pleurait, il serrait doucement cette main, ce point de la réalité qu'il avait tout le mal du monde à quitter. La douleur ne partirait pas si facilement, elle empirerait quand ces illusions seront partie. Le moindre geste était douloureux. Il se sentait impuissant, inutile. Ce n'était pas avec un état pareil qu'il pourrait travailler pour Eden. Il refuserait ses missions quelques temps. C'était suffisant pour lui. De se sortir de ce piège dans lequel était tombé.

« Vous risquez de rester longtemps, car je les vois encore, à chaque fois que le sommeil vient me porter dans son monde. À chaque fois que je pose mon regard sur ces pauvres innocents. J'ai été un homme horrible... Je ne mérite pas votre aide... »
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Shirley Dumais
évolution
#6
Terminé11.05.17 6:42

le chemin est loin d'être fini


Shirley affichait une mine affectée alors que le garçon se dénigrait et pleurait doucement. Elle détestait quand les gens souffraient, elle avait toujours ce douloureux pincement au cœur face à la douleur d’autrui. Son unique souhait était de le débarrasser de sa souffrance et de la supporter pour lui alors qu’elle avait elle-même ses propres tourments.

Je vais te chercher ton verre d’eau. Je reviens tout de suite, je ne serai pas bien loin.

Elle lâcha sa main et se leva. La jeune femme laissa la bougie et sa lumière réconfortante dans la chambre pour rassurer l’adolescent et quitta la chambre. Elle s’orienta dans le noir avec facilité puisqu’elle connaissait si bien les lieux et se rendit jusqu'au comptoir de la cuisine. Elle ouvrit le robinet pour faire couler l'eau froide et glissa un doigt sous le filet pour s'assurer qu'elle n'était pas trop chaude. Le temps que l'eau se refroidisse fut suffisant pour la plonger dans un court moment d'introspection. Ai-je bien fait de le recueillir? Oui, oui, bien sûr que j'ai bien fait, mais... Pourquoi LUI y aurait droit et pas un autre? Dehors, à ce moment précis, d'autres fantômes tout aussi désespérés que lui erraient. Et lui seul aurait droit au privilège d'avoir un toit ce jour-là. Puis, l'eau glaciale la tira de ses pensés, Shirley s'empara donc d'un verre et le remplit. Elle en profita ensuite pour se laver les mains une fois, puis deux fois puisqu'elle avait touché Maxence qui était couvert de crasse. Sans plus attendre, la Canadienne regagna sa chambre. Elle se rassit de nouveau sur le lit et déposa son verre sur la table de chevet.

Ton verre d’eau. Pourquoi tu dis être un homme horrible?

La brune souhaitait mieux comprendre pourquoi la vision qu’il avait de lui-même était aussi horrible. De moins en moins par curiosité, de plus en plus par désir de chasser des inquiétudes naissantes. Le garçon, en dépit de l’âge très jeune pendant lequel il avait connu la mort, parlait comme s’il était un meurtrier. Ses visions n’auguraient rien de bon non plus, mais elle espérait que les drogues le faisaient simplement délirer.

Je ne suis pas là pour te juger. Je suis certaine que tu n’as rien fait de mal… Peut-être que tu te blâmes pour rien? La plupart des gens ont tendance à se sentir coupables pour un rien… Dans tous les cas, je serai là pour toi jusqu'à ce que tu ailles mieux.

Ce n’était pas l’ironie de cette projection de ses propres défauts sur la grande majorité qui la faisaient sourire, mais bien le devoir de conserver son image de mère bienfaitrice face aux êtres blessés qu’elle avait la bonté de recueillir.
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Maxence Brydir
évolution
#7
Terminé11.05.17 7:34
Le chemin est loin d'être fini...

Maxence avait si mal, son cœur saignait, bien sûr, c'était de façon non réelle, juste une impression. On le saignait à blanc. Alors qu'elle parlait doucement, allant chercher de l'eau. Enfin. Il sentait sa conscience foutre le camp. Ne l'avait-elle pas déjà abandonné depuis longtemps. Il avait ri sur le moment. Bon sang que tout ça était ridicule. Sa petite voix, il était certes fou, mais pas Schizo. Alors qu'elle le le laissait seul, le silence revenait, ces images étaient là, se déroulant comme un mauvais film d'horreur. Il attendait plus que le screameur qui le ferait sursauter. Il ne ne venait pas avec l'arrivée de cette femme. Elle déposait le verre sur la table. Malgré la douleur encore présente. Il le prenait et se désaltérait. Ça faisait un bien fou. Il se sentait un peu revivre. Façon de parler. Puis vint la question. C'était ça le moment surprenant celui qui le faisait sursauter du lit. Il regardait cette pauvre femme. Le français n'allait pas raconter ces choses ? Si. Il l'écoutait, alors qu'elle mettait devant lui ses cartes. Elle ne le jugerait pas. Il ne pariait pas là-dessus. Il avait une belle collection d'horreur en tout genre. Elle ne resterait pas. Il le savait, cette idée lui faisait mal. Si mal.

« Si, je suis vraiment horrible. Ne me crois pas si tu veux. J'ai un tas de défauts, celui de menteur revient souvent. A toi de voir si tu me crois ou non. Sache que je n'ai été autant sincère qu'en ce moment. Je suis trop fatigué pour mentir. Brouiller les pistes... »

Maxence se donnait du courage, entant prendre son courage à deux mains. Dire ce qu'elle désirait. Ne pas se prendre la rate au court-bouillon. Il se massait le crâne. Il savait qu'après ça, tout changeait. C'était le moment ou jamais.

« Mais bon, je pense que tu n'abandonnera pas si facilement... Je suis mort, il y a longtemps. Connais-tu la deuxième guerre mondiale ? Sûrement, même si tu es morte avant moi, elle a fait assez de dégâts pour marquer les esprits. J'ai ai participé, à ce massacre, j'étais un enfant influençable, j'ai collaboré, j'ai mené des gens à la mort. C'est eux que je vois. Mais aussi ceux que j'aurai pu tuer indirectement. Ces visages déformé par l'horreur de mes anciennes idées. Celle que les Nazis ont planté dans mon esprit. Ma mort a appris à les oublier, ces idées, de les détruire une à une. Mais Maxence n'est pas mon vrai nom. J'ai changé d'identité. Pour toujours... Me garderas-tu en sachant ça ? Tu as dans ton lit un monstre. Ou me jetteras-tu ? »

Maxence n'aurait pas la force de lutter contre cette femme. Il le savait bien. Il était encore soumis à ces douleurs. Ces images qui le rendait complètement fou. Shirley avait devant lui, un homme qui venait d'avouer une de ses plus grande erreur, celle qui avait faite enfant. Il y en avait d'autres, celle de sa vie carcérale, celle de sa mort. De la découverte de ses pouvoirs. Tant de gens qu'il avait fait souffrir... Cette violence était en lui comme un poison qui ne voulait pas partir des ses veines.
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Shirley Dumais
évolution
#8
Terminé12.05.17 3:40

le chemin est loin d'être fini


Il y a 17 ans, Shirley encore vivante et sur les bancs de classe. C’était pendant un cours d’histoire. L’heure était consacrée au visionnement d’un documentaire concernant les camps de concentration nazis de la deuxième guerre mondiale. La jeune adolescente faisait l’effort d’y porter attention, sachant que les questions du prochain examen porteraient sur le film selon ses amis. Et lorsque la cloche sonna et que tous les élèves quittèrent la classe comme s’ils n’avaient pas été témoins de la cruauté des hommes, Shirley était horrifiée, presque paralysée, par toutes les horreurs reconstituées dans le documentaire. Les manuels d’histoire ne relataient pas tous les sordides détails que les images du film avaient exposés devant ses yeux choqués. Un bras se glissant autour de ses épaules et le baiser qu’un garçon lui vola la tira de sa torpeur et de ses questionnements, même si l’image du petit garçon aux côtes saillantes et aux joues creusées par la faim restait imprimée derrière ses paupières. Les autres élèves et même cet adolescent penché vers elle qui lui demandait si ses parents étaient à la maison ce soir-là n’avaient pas été frappés par les atrocités projetés sur la toile. Shirley avait caché son ébranlement, récupéré ses livres et répondu à son petit ami qu’il pouvait venir avec un faux sourire.

17 ans s’étaient écoulés, mais ce souvenir refoulé dans les méandres de son esprit avait resurgi, exhumé par les confessions de l’adolescent allongé dans son lit. Shirley s’était efforcée de ne rien laisser paraître mais elle revoyait le petit garçon aux côtes saillantes et aux joues creuses même si les années avait altéré cette image. L’adolescent était l’un des responsables. Il était abject. Il méritait cette souffrance pensait la brune. Oh, même que le supplice des remords n’était pas suffisant. La compassion et la tendresse qu’elle avait ressenties à son égard s’était complètement envolées. C’était la toute première fois qu’elle avait du dégoût envers quelqu’un. Shirley tentait de rester fidèle à son éternel rôle de protectrice, mais elle se sentait faiblir. Elle voulait le jeter dehors et lui hurler un tas d’obscénités pour alimenter la haine qu’il avait envers lui-même.

Au lieu de ça, elle glissa une main sur son épaule. Elle n’était pas chaleureuse mais glaciale, dénuée de toute la bienveillance avec laquelle elle agissait en présence de ces hommes fragiles.

Je te garde ici, mais je ne cautionne certainement pas ce que tu as fait, sache-le, lâcha-t-elle un peu froidement.

Un frisson d’aversion remonta son échine. Et pas que parce qu’il était crasseux. Ce monstre se contentait de pleurnicher sur son sort plutôt que de tenter de se racheter… Shirley n’avait aucun respect pour ce garçon, mais préféra l’assommer avec ses leçons de morale un peu plus tard, lorsqu’il serait suffisamment sobre.

Essais d’oublier un peu ça, Maxence. Tu dois te détendre.

Qu’elle détestait garder toute sa haine, ce sentiment pas totalement méconnu mais pas totalement familier non plus, pour elle-même! Du plus profond de son cœur, elle avait envie de venger la mort de tous ces innocents… Mais elle crut qu’il serait plus constructif de le guider sur le chemin de la rédemption plutôt que de l’anéantir.
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Maxence Brydir
évolution
#9
Terminé12.05.17 10:18
Le chemin est loin d'être fini...

Maxence n'était pas surpris de la voir froide. Il s'était attendu. Sa révélation était comme ça, une vérité qui allait la changer. Changer tout le monde, sauf Nae. Car lui pouvait comprendre. La main n'était plus chaleureuse, il pouvait clairement voir son dégoût. Il adorait ça en temps normal, le voir dans le visage des autres. Il avait besoin de se sortir de ces visions. Pour ça la haine n'était pas une bonne option, mais elle était là. Le français ferait face comme d'habitude avec un sourire sadique aux lèvres. Il écoutait les mots imprégné de haine pour lui. Il frissonnait à la foi d'effroi et de plaisir. Elle ne cautionnait pas ses actions, personne ne le ferait, même si à l'époque il n'était qu'un enfant, influençable, naïf et plein d'autres mots. Il avait pris cette voie, il s'y était plu. Il ricanait doucement. Alors que la femme lui disait d'oublier tout ça. De se détendre.

« Tu ne veux pas que j'oublie, Shirley, ne fait pas semblant, je reconnaît la haine quand je la vois. Elle est présente en toi. Merci de m'avoir ramassé, je crois que dès que je me sentirai moins mal, je m'en irai. De toute façon tu me hais et tu as bien raison. Laisse-moi, je me débrouillerai seul ! »

Il avait crié la dernière phrase. Se levant soudainement, il se dirigeait vers la porte, les crps jonchant le sol créait un milliers d'aiguilles sur son cœur. Il se dirigeait vers la sortie. C'était sans compter sur son état plus pitoyable. Il tombait sur le sol. Il riait, avant de se mettre à pleurer. Il chuchotait doucement à ces pauvres enfants.

« Désolé... Je dois encore payé pour être pardonné, que ferais-tu toi ? Reviens... Aten... S'il te plaît... »

C'était le seul homme qui l'avait pardonné, l'avait regardé sans cette haine qu'il cherchait tant d'habitude. Il avait aidé en connaissant son passé sombre. Son ancien camarade de prison lui manquait. Il serrait les poings, allongé sur le sol. Il sombrait à nouveau dans le sommeil, où les corps étaient toujours là. Dans le fond, la voix de son ami. Qui lui disait ces mots, ces mots qui réchauffait son cœur gelé. Ces paroles qu'il avait longtemps dénigrées. Il les détestait, mais les entendre en ce moment apaisait son cœur douloureux. Il passerait son rétablissent dans son appartement, le fermant à clé, le protégeant de la pire illusion qui soit pour son compagnon de chambre.
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Invité
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Shirley Dumais
évolution
#10
Terminé14.05.17 1:14

le chemin est loin d'être fini


Après avoir crié et s’être levé avec l’intention de quitter Lascaux, le garçon trébucha sous le regard presque inquiet de Shirley. L'avait-elle véritablement blessé? Lui, un être sans coeur, acteur de l'un des plus grands génocides de l'histoire? Tant mieux, peut-être... Ses rires se transformèrent en pleurs et il marmonna avec regret des paroles inaudibles jusqu’à s’endormir. Ses joues étaient humides de larmes et ses poings, fermement serrés par la douleur des regrets. Là, assoupi sur le parquet de sa chambre, l’adolescent vulnérable réussit presque à éveiller sa pitié de nouveau malgré ses horribles confessions. Un monstre comme lui pouvait souffrir aussi vivement de remords? Et dans son semblant d'élan de compassion qu’elle croyait impossible envers un tel meurtrier, elle ne put s’empêcher de se voir en lui. Tous les deux avaient semés la mort. Dans des proportions différentes, mais l’étiquette assassin était collée sur leur front. Cette pensée lui pinça douloureusement le cœur. Les tueurs n'étaient pas tous des êtres sanguinaires qui se repaissaient de la souffrance d'autrui, elle-même était si bien placée pour le savoir. Elle l'avait jugé sans le connaître véritablement. Probablement qu'il l'aurait violemment rejeté si elle lui avait confié qu'elle était responsable de la mort de sa propre descendance. Maintenant que le choc était passé et qu'elle ne voyait plus ce petit garçon aux joues creuses et aux côtes saillantes, elle arrivait à étudier un peu mieux la situation. Ses sentiments à son égard étaient compliqués. Elle le détestait, mais maintenant qu'elle avait entraperçut une part d'elle-même en lui, son envie de l'aider était un peu plus authentique.

Shirley attrapa les draps de son lit pour le couvrir et l’oreiller qu’elle glissa sous sa tête avec douceur pour ne pas le tirer du sommeil qui l’avait calmé. La culpabilité se mit à la tirailler. Parce qu’elle aussi était coupable d’un meurtre. Parce que la haine n’apportait que la haine. Parce que Maxence avait dû être blessé par son mépris, sentiment qu’il devait côtoyer trop souvent. Shirley désirait faire de lui une bonne personne, mais dans les faits, elle-même n’en était pas une. Shirley poursuivait inlassablement des chimères et des idéaux inatteignables pour devenir insensible à la haine et la colère qui la secouaient trop souvent à son avis, mais sans doute pas assez souvent pour lui permettre de s'affirmer. Elle souhaitait sincèrement l’aimer d’un amour presque inconditionnel et recoller les fragments d’un être tourmenté comme lui, même si elle l'haïssait comme elle s'haïssait elle-même. La Canadienne avait souvent tenté de réparer, mais ses tentatives l’avaient presque toutes conduite à des relations abusives. Elle ne s’était jamais questionnée sur les raisons qui faisaient d’elle quelqu’un de si facilement utilisable et s’essayait de nouveau à secourir un homme brisé même si la haine la biaisait… La jeune femme n’aimait pas la personne qu’il avait été, mais elle savait qu’elle pourrait aimer celle qu’il deviendrait s’il mettait du sien.

Le dos contre le mur, elle se laissa glisser au sol près de Maxence. Elle replia les genoux contre sa poitrine et le contempla dormir. Il avait le visage d’un jeune garçon tout à fait normal. Peut-être qu’il délirait quand il m’a annoncé ça. À le voir endormi, j’ai l’impression qu’il est innocent et pur… Les apparences étaient bien trompeuses et c’était valable pour elle aussi. Les bandages et son corps fragile lui donnait des airs de victime à qui on ne pouvait rien reprocher. Mais quel genre de mère plaquait son portable contre son oreille d’une main en tenant le volant d’une voiture de l’autre et en jetant des regards peu attentifs à la route alors qu’une tempête faisait rage? Quel genre de mère récidivait ses comportements à risque en voiture jusqu’à trouver la mort? Ce coup de fil n’avait pas été l’affaire d’une seule fois et n’aurait pas été le dernier si son imprudence n’avait pas causé son décès. Shirley ruminait ces pensées, assise tout près de l’adolescent en attendant qu’il se réveille — même si ça prendrait peut-être des heures.
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