Loin du travail, près du coeur (ft Alarick)

Okay, Alarick avait possiblement forcé la main de Jules pour qu’elle se retrouve à accepter une pause. Tendance à vivre l’un sur l’autre, lorsqu’Alarick finit par s’endormir sur le canapé au bureau, ou alors sur celui de Jules. Peut-être devrait-il faire quelque chose pour cette capacité incroyable à faire un dodo si rapide… Enfin, il avait forcé Jules à faire une pause en se forçant lui aussi avec beaucoup d’effort de prendre le même temps pour eux.
Leur relation toujours intouchée, les deux n’auraient aucun problème à continuer de cette manière pendant bien longtemps mais quelque part terrifié à l’idée que les émotions se dégradent sans qu’il ne s’en rende compte. Pour être honnête, c’est quelque chose qui risquerait d’arriver, Rick ayant du mal à suivre le courant de ses relations sans pour autant ne pas être persécuté par l’idée d’en perdre une.

Bref. Une pause. Du kayak, deux grands esprits chaotiques, qu’est-ce qui pourrait finalement mal se passer? Lorsque Alaric avait laissé Zakzak a Lizzie ce matin il avait eu un léger pincement au cœur, un petit regret lorsque l’animal lui avait frotté la jambe avec un soupir. Mais ce pauvre chien n’avait certainement pas envie de se retrouver sur un kayak entre les deux champions qui allaient certainement passer la journée à se crier dessus. Léguer aussi la responsabilité de RED pour la journée avait mentalement été compliqué.

Mais finalement il y était, devant la porte de Jules, son magnifique short de bain enfilé et un look infaillible pour la journée. Il aurait pu sortir ses portes clés et débarquer dans l’appartement comme ça mais par respect pour sa sœur, il avait préféré sonner. Il aurait du mal à décrire le sentiment qui le remplit à chaque fois qu’il pose ses yeux sur Jules. Il y a des années qu’ils traînent ensemble. Un bon nombre d’années déjà et pourtant? La sensation est toujours la même, apaissement et joie, il se retrouve parfois à sautiller comme un gamin au premier jour quand elle le regade avec tant d’attention sur le visage.

“Hello!” Il lui offre un magnifique pouce en l’air avant de rentrer dans l’appartement derrière elle. Zieute un court instant, réflexe qu’il a depuis qu’elle lui a expliqué toute son histoire, comme si Jules n’était pas plus forte physiquement que lui…

“Parfait. J’en ai déjà avalé un tout à l’heure mais j’ai l’impression qu’il fait déjà plus effet.”

Riri ravale sa grimace. Il aime Jules, de tout son être, mais le café instantané est certainement la pire chose qui existe au monde. Mais il ne lui dira pas. Pas parce qu’elle l’aime mais parce qu’elle serait bien capable de lui faire manger à la petite cuillère.

Alarick se pose sur une chaise en étouffant un bâillement, un des nombreux qui vont certainement le suivre dans cette journée.

“Le plan aujourd’hui tu vas l’adorer, oh majesté.”

Il sourit, hoche la tête à son attention. “J’ai loué des kayaks pour la journée. Il suffit qu’on descende à la rivière Sumida pour y retrouver l’agence. On doit les rendre pour 18h je crois-” Il zieute sa montre imaginaire. “Du coup on a toute la journée pour se faire plaisir. J’ai fais le picnic, parce que je suis un super cuistot…” Il prend un instant pour laisser Jules croire à son mensonge. “D’accord, j’ai Lizzie qui a proposé de faire des sandwichs pour qu'on ne meure pas de faim sur le bateau.”

Il hausse les épaules. Ils auraient survécu, ils auraient juste eu faim. “D’ailleurs, j’suis passé au taff ce matin. Ils ont fait des paris sur qui va crier sur l’autre en premier et lequel finira le plus noyé… Laisse moi te dire qu’ils ont plus confiance en tes capacités qu’en les miennes.” Il fait mine de soupirer mais encore une fois, personne ne serait surpris si elle revenait avec un Riri a moitié mort sur les bras.

Alarick grogne dans un gâteau, frotte son crâne nerveusement. “Quand tu veux on file.”

Quand il est avec Jules, il est difficile pour Alarick de faire descendre le sourire sur ses lèvres. Bon, sans compter les fois où ils se doivent de s’occuper de mauvaises personnes pour leur travail mais sinon, il trouve toujours une telle sérénité lorsqu’il est avec elle que toutes choses semblent être secondaires. Il hausse les épaules, douce façon de dire I don't make the rules

“Bizarrement, ils pensent que c’est moi qui vais crier… Après, d’après eux,  ce serait peut-être parce que je fais tomber mes appareils dans l’eau. J’aime pas ces gamins. C’est eux qu'on devrait noyer.” Il ne relève pas le fait qu’elle compte le faire couler parce qu’il est évident pour chaque être sensé que Jules ici présente noit Alarick sans vraiment mettre des efforts dans ses actions.

Il la zieute avec dédain, un peu de difficulté à virer de son visage cet air dégoûté. “Non merci.” Mais elle a déjà choisi pour lui, le choix n’existe plus à partir du moment où elle lui dit qu’il va se mettre à courir, Alarick a pour simple mission de demander pendant combien de temps. Et il grogne, même lorsqu’elle fait son meilleur capitaine, il pense à faire la mutinerie à l’instant même. Ou alors il est le capitaine… La mission est particulière…

“On passe juste prendre mon sac dans la voiture. J’avais comme espoir qu’on la prenne pour y aller…” Et pourtant il avait fait l’effort de trouver une place car il était évident que madame Jules voudrait courir. Il se dépêche de récupérer ses affaires avant de geindre une nouvelle fois et de mettre le cap sur leur route.


Arriver transpirant pour une autre activité physique n’est absolument pas dans le bingo des activités préférées d’Alarick et il est certainement en train de suer comme un porc mais lorsqu’il zieute son accompagnement elle a l’air fraîche et pimpante et… il va la noyer. C’est une promesse, Jules, vous passez par dessus bord. “Je te déteste.” Elle en a certainement l'habitude. Rick prend une autre longue minute, le temps de retirer la casquette de son sac et de boire une grosse gorgée d’eau avant d’aller récupérer leur kayak.

“Alors. Ils ont plus que le super modèle communicatif du coup je décide parce que je suis clairement le cerveau de notre duo, tu te mets derrière avec tes supers bras et moi je dirige comme une princesse!” Il lui offre un grand sourire, promesse qu’elle va lui faire payer plus tard, mais Alarick est déjà assis à l’intérieur du kayak, à tirer pousser ce dernier pour qu’il s’immerge entièrement dans l’eau.

“Et oublie pas de te crémer!” Parce qu’avec leurs gênes de vieux européens, ils vont être bien victimes aux coups de soleil.