Une journée éreintante.
Par chance, elle a pu travailler avec quelqu'un qu'elle connaît donc le temps est passé bien plus facilement et rapidement.
Malgré tout, elle a mal à la mâchoire à force de sourire.
Remettant correctement ses lunettes, ses talons claquent sur le sol jusqu'à l'ascenseur.
Elle ne les aime pas.
Vraiment pas.
Ils sont maudits.
Et aléatoires.
Bien sûr, elle n'a pas la force de prendre les escaliers et de se briser une cheville avec les 66 marches qui séparent chaque étage.
Non, elle est trop fatiguée et soûlée.
Elle appelle un de ses fruits venus de l'enfer et attend sagement - impatiemment - que l'un d'eux arrive.
Ping.
Elle soupire discrètement et s'y engouffre.
Pour tomber sur-
La fatigue a failli la faire grimacer.
Elle n'est pas seule.
Elle est avec cette personne qui déménage à n'importe quelle heure de la journée.
Enfin, de la nuit.
Elle se rappelle encore ses précieuses heures de sommeil bafouées par ses caprices incompréhensibles.
Elle l'a encore au travers de la gorge :
« Bonsoir. », sourit-elle.
Elle s'appuie sur le mur et baisse les yeux vers-
Quel est son nom déjà ?
Elle a oublié.
Un parasite parmi tant d'autres :
« Plutôt en bas, merci. »Elle lui indique alors l'étage d'un ton poli puis se tait de nouveau, sortant son téléphone dernier cri pour envoyer des messages à son petit-ami ou d'autres ami.e.s.
Un silence.
L'ascenseur ne bouge pas.
Sans demander plus, elle se déplace elle-même pour appuyer sur la touche de son étage.
Mais rien.
A part la porte qui se ferme.
Mais rien ne bouge.
Rien du tout.
Elle est encore calme :
« Ça ne marche pas ? », souffle-t-elle en tournant la tête vers l'inconnu.e.
Elle va vite finir agacée.
C'est un mauvais jour.
Un
très mauvais jour.
En plus, elle n'est pas seule.
Elle ne sait pas ce qui est le mieux.
Elle revient à sa place, espérant que tout remarche pour de bon.
Vite.
Pour une fois, même son affreux appartement lui manque à cet instant t.
et je lance le premier dé du rppppppp