Se jouer d'un destin
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ft. @Basil Hirsch
Quelque part dans l'immensité du lit, entre deux replis montagnesques de la couette, se trouvait une petite Esperanza. Juste ici, étalée de tout son long sans grâce aucune dans un hoodie (volé), à tenir par dessus sa propre tête une pile de papiers. Elle s'amuse un peu, c'est vrai, à déchiffrer lentement sa propre vie, une version plutôt, à s'imaginer des scènes qu'on l'aurait vu vivre. L'artiste est captivée, évidemment, mais en tant que perfectionniste ne peut pas retenir une remarque espiègle.
"Dis, c'est la troisième fois que je bégaie et que je cherche mes mots, dans ton machin"
L'appeller un machin, c'était rabaisser la -presque- véritable pièce de théâtre qu'elle parcourait avidement. Surtout, ça traduisait encore et toujours que même après des siècles, elle n'était pas tellement certaine de comprendre Basil et son pouvoir singulier. Qu'il s'agisse de réalités parallèles comme les jeunes adorent en parler, de machinations de l'esprit vécues à vif ou d'évènements surnaturels imprimés à même la mémoire, ça importait très peu pour la diva. Ce qui comptait, c'était elle et son apparition.
Elle se relève un instant sur les coudes, cherche du regard l'auteur brillantissime et estimé. Très, très peu d'âmes trouvaient autant de grâce à ses yeux que lui. Les deux se comprenaient profondément, jouaient les mêmes jeux, se riaient de leurs propres impressions mutuelles. Comme une masquarade permanente, une valse de personnalité dont aucune n'est à prendre au sérieux. Le sérieux lui-même devait tenir du juron, dans leurs bouches.
"Quitte à rêver de moi, tu peux au moins me rendre intelligible, que diable."
Ça l'a faite tiquer, elle qui ne se souvient pas même d'avoir un seul jour dû se trouver à court de vocabulaire, ou assez paniquée pour malmener ses syllabes. Pire encore, le verbe était l'un de ses talents les plus aboutis, elle aurait presque pu se sentir attaquée. Par chance, elle est encore assez mature pour faire la part des choses. Mais elle se pare quand même de ses grands airs, soupire théâtralement alors qu'un rictus malicieux lui fend le visage.
"C'est presque comme si tu n'avais toujours pas compris que je suis grandiose et parfaite, et que tu devrais m'admirer tous les jours de ta vie, dans toutes tes vies"
À d'autres, elle aurait pu le dire plus décisivement, plus séductivement, mais pour lui ce ne sera qu'une farce. De toutes ses connaissances, le nécromancien est celui qui de loin connaît le mieux ses failles et ses faiblesses. Mieux vaut en rire qu'en pleurer, hm?
"Dis, c'est la troisième fois que je bégaie et que je cherche mes mots, dans ton machin"
L'appeller un machin, c'était rabaisser la -presque- véritable pièce de théâtre qu'elle parcourait avidement. Surtout, ça traduisait encore et toujours que même après des siècles, elle n'était pas tellement certaine de comprendre Basil et son pouvoir singulier. Qu'il s'agisse de réalités parallèles comme les jeunes adorent en parler, de machinations de l'esprit vécues à vif ou d'évènements surnaturels imprimés à même la mémoire, ça importait très peu pour la diva. Ce qui comptait, c'était elle et son apparition.
Elle se relève un instant sur les coudes, cherche du regard l'auteur brillantissime et estimé. Très, très peu d'âmes trouvaient autant de grâce à ses yeux que lui. Les deux se comprenaient profondément, jouaient les mêmes jeux, se riaient de leurs propres impressions mutuelles. Comme une masquarade permanente, une valse de personnalité dont aucune n'est à prendre au sérieux. Le sérieux lui-même devait tenir du juron, dans leurs bouches.
"Quitte à rêver de moi, tu peux au moins me rendre intelligible, que diable."
Ça l'a faite tiquer, elle qui ne se souvient pas même d'avoir un seul jour dû se trouver à court de vocabulaire, ou assez paniquée pour malmener ses syllabes. Pire encore, le verbe était l'un de ses talents les plus aboutis, elle aurait presque pu se sentir attaquée. Par chance, elle est encore assez mature pour faire la part des choses. Mais elle se pare quand même de ses grands airs, soupire théâtralement alors qu'un rictus malicieux lui fend le visage.
"C'est presque comme si tu n'avais toujours pas compris que je suis grandiose et parfaite, et que tu devrais m'admirer tous les jours de ta vie, dans toutes tes vies"
À d'autres, elle aurait pu le dire plus décisivement, plus séductivement, mais pour lui ce ne sera qu'une farce. De toutes ses connaissances, le nécromancien est celui qui de loin connaît le mieux ses failles et ses faiblesses. Mieux vaut en rire qu'en pleurer, hm?
VOILA J'espère que ça t'ira, si il faut changer quoi que ce soit hésite surtout pas