La bête et la bête - [Céleste & Astard] TW: non consentement (philtre d'amour)

On ne va pas se mentir, Céleste, tu n’es pas la personne qui met le plus de cœur à l’ouvrage. Tu trouves que la plupart de tes camarades booliciers sont de véritables boulets incapables de voir plus loin que le bout de leur nez (oui tu es toujours aussi sympathique). Ce qui t’arrange pour tes histoires de trafic. Tu es discrète, mais si tes collègues ne captent rien, c’est mieux.

Quant aux journées où tu n’es pas de sortie dans le monde des vivants, c’est beaucoup de dossier et de paperasse. Du fun en barre donc. Mais tu fais ce job pour le statut et le fric, as-tu réellement le droit de te plaindre ?

Bref, l’heure de la pause. Visiblement un thé a été préparé en ton honneur. Un ou une admiratrice secrète ? L’idée te fait froid dans le dos. Une vengeance peut-être ? Même pas, ça viendrait de Bart, le chef de la boolice. Qu’est ce qu’il viendrait faire dans la salle de pause juste pour faire un truc comme ça ? Après il est gentil (trop gentil) et terriblement stupide, c’est dans son genre de faire ceci. Et c’est en effet son écriture. De toute manière si quelqu’un te fait un mauvais coup… il ne sait VRAIMENT PAS à qui il s’attaque. Tu es vengeresse et sans pitié.

Alors bon, santé (alors que tu penses être seule dans la salle de pause). Bon, pas trop mal le thé, ça ne vaut pas ceux que tu prépares.

Dommage qu’un connard de pirate décide de te saboter ta pause.

"Qu’est ce que tu fous la ?"

Ce n’est pas la peine de lui préciser que c’est interdit. Tu es énervée, tu parles tranquillement avec une voix glaciale. Le combo des deux pourrait le découper. Et ne mentionnons pas ton regard.

"Ça tombe bien, que tu sois là, j’ai quelque chose à te dire."

Et tu as beaucoup de comptes à régler.

"Tu es moins moche que d’habitude dans cette chemise."

Oulah heu… Oui c’est un compliment. Et bon comme tu n’as pas du tout remarqué qu’il y a un surplus d’amour dans ce thé…

S’excuser ? Tu trouves qu’il y a anguille sous roche. Il ment, forcément. Même toi dans ton état... particulier, disons, tu trouves ça vraiment bizarre. Et le pirate est réputé pour être bizarre et suspect.

"Bart ? Oh, c’est mignon, vous ne pouvez rien faire sans papa Croûton ?"

C’est difficile à dire, mais tu es moins sarcastique que d’habitude. Tu serais plus vilaine, tu l’auras enfoncé bien plus loin... et l’escorter manu militari hors d’ici. Avec une contravention en prime. Et tu te serais amusé avec son dossier après.

Donc il s’en sort TRÈS BIEN.

"Merci du compliment."

Tu détournes le regard. Parce que tu rougis, et tu le sens. Ça fait très longtemps que tu ne t’es pas sentie aussi ridicule. C’est gênant, mais ça revient vite sous contrôle. Tu détestes ne pas contrôler tes émotions.

"Pardon ? Oh bah si tu poses la question : qu’est-ce que tu fiches ici ?"

Reprendre la conversation en main. Ici, c’est chez toi, un pirate raté ne va pas faire sa loi, oh !

"Ohhh, le petit pirate veut se réformer ? Devenir une bonne personne ? C’est mignon."

Normalement, c’est ironique. En ce moment, tu le penses vraiment. Au moins un peu. C’est vraiment bizarre, tu n’as pas l’habitude de ceci. Non tu ne soupçonnes pas que c’est l’amour. Ça n’est pas que tu ne connais pas ce principe, c’est que tu l’ignores. Les émotions ne doivent pas prendre le dessus.

Et le voilà qui prend sa tête et sa voix de crétin. Le charme repart aussi vite qu’il est venu. Alors, c’est quoi son histoire ?

C’est le genre d’histoire ou il ne faut pas prendre de notes, mais tu écoutes attentivement. Tu as une très bonne mémoire, surtout pour ce genre de combine. Un mec honnête ouaip… au moins autant que toi. Sauf que lui n’est pas au courant de ce que tu fais.

"Prenons les problèmes un par un."

Avec tout ce qu’il a raconté, il faut y aller doucement.

"Pour ce trésor, s’il existe vraiment, il faut mieux que le boolice le garde le temps qu’il soit expertisé, en effet."

S’il existe vraiment. Pour l’instant il n’y a pas de preuve, simplement la parole d’un homme que tu… aimes. Mais c’est un fieffé menteur. Il faut faire attention.

"Déjà je comprends que monsieur a un canon pas forcément très légal dans sa piaule. "

Tu es sympa cet après-midi, tu ne dis pas à haute voix qu’il est le boulet parfait pour un tel canon. Un couple explosif sans aucun doute.

"Suis-moi."

Les murs ont des oreilles ici. Il est complètement con, à parler de ce genre de choses ici. Vous avez de la chance, personne n’a débarqué au milieu de ses explications. Direction ton bureau, ton lit en main. Bon, ça reste un bureau partagé (tu n’es pas si gradée que ça) mais avec un bon signe "ne pas déranger" vous allez être tranquille.

"C’est quoi cette histoire de dossier que je dois faire disparaître en l’échange d’une potentielle bague ?"

Autant être directe. Et plutôt deux fois qu’une, tu comptes bien tester ton potentiel partenaire avant de t’engager sur n’importe quoi !

Son rire est ridicule. Presque énervant. Tu soupires, il se donne un genre qui est vraiment, VRAIMENT ridicule. Quand tu fais un mauvais coup, tu es discrète, tu ne le hurles pas à la planète entière.

Il est, sans aucun doute, le pire pirate que tu connais. Et il serait capable d'enchainer avec la réponse d'un certain film. Mais tu t'éloignes du sujet.

"Mon cher Wealdborn, si je dois chercher vos dossiers, j'y mettrai des heures vu tous les coups foireux que vous menez."

C'est vilain, mais c'est la pure vérité.

"Donc il me faut ce nom complet pour vérifier si ce dossier existe."

Quoi ? Tu veux bien faire des efforts, mais il y a des limites.

"Apprendre vos techniques à la boolice ? Pas très malin."

De toute manière, tu les connais déjà. Et tu ne vas rien dire par rapport à l'argent. Tu es certaine que ta fortune rivalise avec la sienne. Pas besoin de le mettre au courant, c'est sur.

"Et il existe des policiers pour nous surveiller."

Des rats. Ils sont fatigants. Mais tu sais les gérer.

"Sauf que je suis au courant, donc je doute que tu réalises réellement ce plan."

À moins qu'il soit RÉELLEMENT un crétin. En tout cas, tu es surprise que les bijoux soient réels.

"Et tu es donc en train de me vendre une chose que tu sais difficile à utiliser ? Pas mal."

Tu soupires. Encore

"Définitivement, tu as besoin de cours. Veux-tu de l'aide, peut-être ?"

Oui, tu es d'humeur assez joueuse pour VRAIMENT l'idée. Dingue, c'est sur.

Bien sûr, il prononce le nom. Il ne pense pas à l'appeler, ça serait trop malin. Ou à l'écrire. Et il n'est même pas certains du nom. Mais tu sais quoi ? Ça n'est pas grave. S'il y a une erreur parce qu'il ne sait même pas à qui il a affaire, tant pis pour sa gueule. Tu auras fait ce qu'il a demandé : virer le dossier qui concerne un certain White. Ni plus ni moins. Oui tu es la première à abuser des petites lignes. Ça n'est pas très éthique, mais franchement, qui fait attention à ceci ?

Et sans surprise, il prend très mal tes remarques. Aussi fier que stupide, le pirate. Dommage que ça ne soit pas deux choses qui t'attirent chez les autres. Surtout qu'il mentionne ton père. C'est un point sensible. Et ça se voit.

"Reparle ainsi de mon père et je me ferai un plaisir d'ajouter ceci à ton casier."

Qu'il te cherche. Qu'il te provoque. Il est en position de faiblesse, et de loin. Tu as des tonnes de cartes en main pour lui pourrir la vie pendant longtemps. Et par des moyens légaux, pour une fois.

"Mais bon, si tu penses que c'est mieux ainsi, c'est ton choix."

Il ne faut jamais arrêter un ennemi qui fait une erreur.

"Mais je présume que nous avons un deal."

Tu soupires. Un deal avec lui… c'est déprimant.

"Je m'occuperai de ceci plus tard."

En toute discrétion. Tu sais faire. Les dossiers qui sont corrompus, ça existe.

"Et je viendrais récupérer le tout dans un certain bar sympathique."

Non pas que tu as envie d'y retourner. Mais pas le choix.

"Ou alors manque-t-il quelque chose ?"

Possible. Il va surement se plaindre. Encore. Les hommes…