Réouverture du Café Cupid

La question d'Alaska le fait rire et alors qu'il s'apprête à lui répondre, les doigts se dirigeant vers une autre pâtisserie, sa main se colle à celle d'un autre spectre. Incapable de s'en défaire, il tire mais l'autre main part avec lui. Il lève la tête pour tomber nez à nez avec... Liam, ce jeune vampire a qui il vend de temps en temps des potions. " Je suis désolé, je n'arrive pas à... ". La musique le coupe dans sa phrase et son corps bouge tout seul pour danser la chenille. Une main qui se pose sur la personne devant lui, Liam juste derrière.

Alors que la situation lui semble interminable, voilà que le tempo change et qu'un slow démarre. Toujours collé au vampire, son corps se dirige pourtant vers une personne qu'il ne connaît ni d'Adam, ni d'Eve, tandis que Liam se retrouve obligé à danser avec quelqu'un d'autre. " Je suis vraiment désolé. " il ne réussit qu'à dire, rouge de gêne.  

C’est un enchaînement sans fin. Face à lui Rafaël, derrière lui, un inconnu qui s’interroge sur les raisons de sa présence. Liam commence à avoir mal à la tête. Il tourne légèrement la tête pour observer celui qui lui parle, un bel homme.

"Liam, Liam White pour vous servir."

L’ambiance continue de chauffer, la chenille se fait de plus en plus longue et certains morts chantent à tue tête. Quitte à devoir subir une telle humiliation autant en profiter pour agrandir son carnet. Ses lèvres s’apprêtent à interroger l’inconnu pour connaître son identité quand la musique change. Tiraillé par sa main engluée à Rafaël, Liam se retrouve face à une femme dont il ne connait rien.

"Bonjour."

Une réaction digne de cette situation : improbable. D’un léger coup d’oeil, le vampire regarde son autre partenaire.

"J’en suis tout autant désolé, Rafaël."

La musique se calma, libérant les invités du joug de la chenille humaine. Mais la musique ne s'arrêta pas ; Sur un tempo plus lent, c'est une musique propice au romantisme qui s'éleva dans l'air. Toujours portée par un corps qu'elle ne contrôlait pas complètement, Maya se retrouva à danser un slow avec... Koichi ! A voir les mines déconfites autour d'elle, elle fut contente d'avoir un partenaire qu'elle connaissait - elle aurait été mortifiée de danser avec un inconnu !

- Koichi ! Kon-ban-wa, lui dit-elle maladroitement avec son accent français, souriant timidement. Dai-jobou desu ka ?

Elle aurait bien aimé lui dire qu'elle n'avait jamais vraiment dansé de slow et que cette soirée partait en cacahuète, mais elle ne voyait pas comment mimer ça, qui plus est en dansant en même temps.

Ah, si, peut-être !

Elle fit une grimace, pointant l'endroit où le propriétaire avait fait son discours, et ajouta d'un air ironique en japonais :

- Champion !

Elle lâcha un rire mi-amusé mi-gêné, sentant ses mains devenir moites dans celle de son partenaire de danse.