Peek a Boo ! •• V.4.2
Peek aBoo !
Forum RPG paranormal • v.4.2 • Rp libre
Tout commence après la mort : découvrez un au-delà chatoyant où les rires remplacent la douleur.

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dans le Monde des Morts


Peek a Boo ! est un forum rpg dont la v4 a ouvert en février 2023. C'est un forum city paranormal où les personnages sont décédés ; après une vie pas très chouette, iels se sont vu offrir une nouvelle chance et évoluent désormais dans le Tokyo extravagant de l'au-delà.

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Personnages attendus

起死回生

❝Have a good death

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#1
Terminé30.06.19 20:54
Under my Shell...
Pouvoir reprendre la course est une source de soulagement, aussi de détente et de plaisir. C’est connu, le sport a des vertus bienfaitrices sur le corps et l’esprit. De plus, ta profession était ta passion, jamais tu n’as eu à te plaindre d’être un athlète. Du moins, pas te plaindre envers toi-même. Il y avait certains points de l’univers qui te dérangeaient, mais rien que tu ne puisses modifier à toi seul. Puis, maintenant que tu appartiens au monde des morts, les vivants n’ont qu’à se débrouiller avec leurs drogues et leur corruption. Déjà loin de tout cela, te voici avec cette pensée en moins en tête. De toute façon, pour le moment, la course est simplement un loisir. Il te faut te remettre en forme; une première étape vers une vie plus active, vers l’appréciation de cette chance qui t’a été offerte. Chance ouais, ce n’est pas ainsi que tu définirais la chose...

T’es sorti de ton appartement seul, pour une fois. Rik avait autre chose à faire et ce n’est pas plus mal. Vous ne pouvez pas rester constamment aux côtés de l’autre. Ça serait légèrement envahissant. Tes doigts ont tout de même rédigé un SMS pour lui signaler ta sortie. Si jamais il se pointe chez toi à l’improviste, il saura. Donc, tu commences par des étirements, ceux appris dans le cadre de ta réadaptation. Pour courir sur quelques kilomètres, il s’agit d’une pratique essentielle. Quelques minutes pour accomplir le tout, quelques minutes au cours desquelles il te faut faire abstraction du regard des autres sur toi. Vêtu d’un short noir (et d’un haut sport gris), ta prothèse sportive attire l’œil. Cette dernière a une forme particulière, loin d’être proche d’une véritable jambe. Tu ignores si dans le monde des vivants il y aurait plus de curieux qu’ici. Après tout, il y a de très nombreux morts et puisque vous y restez durant des siècles... Ça fait beaucoup de monde et donc beaucoup plus de chances de croiser des différences.

Courir te permet aussi, habituellement, de te vider l’esprit. Tu ne penses plus à rien, admirant juste les paysages qui défilent au rythme de tes pas. C’est un ressourcement qui te permet de mieux reprendre par la suite, de mieux réfléchir et d’être moins amorphe. Habituellement a-t-on dit, puisque cette fois, ton esprit bouillonne. Depuis ton échec de potion qui a plutôt zombifié la personne qui l’a ingéré, et depuis qu’il te faut concocter d’autres potions notamment pour l’apparence, tu envisages réellement l’Université. Ou alors de trouver un autre nécromancien qui accepterait de t’enseigner quelques petits trucs. Va savoir s’il y en a qui ne sont pas seulement motivés par l’appât du gain, ou alors qui t’enseigneraient des choses contre tes valeurs. Ardu de faire confiance à ces morts, ils ont toutes sortes d’histoire et ils viennent de tout horizon. Peut-être es-tu encore trop sérieux pour ce monde? Après tout, à ton arrivée, cela a été une des premières phrases qu’on t’a dite. Un soupir franchit tes lèvres alors que tu arrêtes progressivement de courir.

Ne portant pas attention à ce qui se trouve autour, tu as cessé de courir pour décrocher ta bouteille d’eau de ta ceinture et pour boire un bon coup. C’est rafraîchissant, ça remet les idées en place.
« Je n’aurais jamais dû accepter de fabriquer cette potion... » Mots qui sont murmurés rien que pour toi, exprimant le mécontentement que cette situation te fait ressentir. Fermant les yeux, tu replaces la bouteille d’un geste machinal, trahissant l’habitude. Ton intention était de reprendre doucement la course, de poursuivre ton entraînement. Ainsi, tes paupières s’ouvrent, sauf que quelqu’un attire ton attention, empêchant le mouvement que tes muscles allaient avoir. Si tu ne reprends pas, c’est surtout parce que tu remarques la prothèse qu’il porte, prothèse qui semble lui provoquer des douleurs. Peut-être est-elle récente, il faut toujours quelques réajustements au début. Même au bout de plusieurs mois ou de plusieurs années, d’autres réglages peuvent être nécessaires. Le sait-il? En tout cas, il n’a pas l’air bien... Donc tu fais une chose que tu n’as pas l’habitude de faire : t’en mêler. Est-ce parce que tu es passé par là avec ton amputation? Sans doute. Tu ne vois pas en quoi tu pourrais lui être réellement utile, mais sait-on jamais.

« Ça va? » demandes-tu, en japonais, après t’être approché. Sans envahir l’espace, juste assez proche pour ne pas avoir à crier et que ça soit trop bizarre. Puis, il s’agit aussi d’une distance de sécurité. Ça fait plus d’un an que ce monde est le tien, et tu sais qu’il y a toutes sortes de personnes et qu’elles peuvent avoir diverses réactions face aux étrangers. « Un souci avec la prothèse? » Tu poursuis, mais t’arrêtant là pour le moment. Il faut bien qu’il te réponde, s’il ne te rembarre pas tout simplement. Ça aurait été ton genre, tout de suite après ta mort. Maintenant, ton tempérament est un peu plus doux, le naturel de ton vivant va finir par complètement revenir. À te forcer à faire un peu de social comme en cet instant, à ne pas rester dans ton coin, et d’avoir Rik qui te pousse hors de ton appartement.

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#2
Terminé30.06.19 23:02
Under my shell
Rizzen ∞ Kaori
J'ai les mains qui tremblent.
Je n'ai pas beaucoup dormi cette nuit.
Je pensais que cette rencontre avec Madame Do' aurait pu m'aider à passer le cap, un peu. Mais ce ne fut pas le cas. Mon cauchemar fut aussi vif que de mon vivant, pour la simple et bonne raison qu'il est de nouveau dans ma vie. Pour la simple et bonne raison que je ne peux plus marcher dans les rues sans la crainte de le croiser, que je ne peux plus sortir de mon dortoir sans la peur au ventre de le croiser dans les couloirs. C'est ça, j'ai la peur qui me ronge littéralement. Si bien que cette nuit, dès que je fermais les yeux je revoyais son visage plein de haine et la douleur au niveau du ventre ne faisais que s’accroître. Ce n'est pas vraiment joli à voir d'ailleurs. Mais le pire n'est-il pas de se dire que j'ai déjà connu pire ?
Je n'ai pas beaucoup mangé depuis.
Impossible d'avaler quoi que ce soit sans avoir mal à la mâchoire. Du moins, c'est l'excuse que je me donne pour ne pas parler du fait que le dégoût est revenu. Cette perte de goût si puissante que rien ne serait capable d'éveiller en vous un soupçon d'émotions positives. Mes colocataires ne m'ont pas posé de questions hier. Ils ont voulu m'aider sans rien me demander, ils ont voulu me faire manger, mais j'ai refusé. Ils ont été très gentils avec moi, mais moi je suis redevenu ce garçon effrayé qui venait de se suicider pour en finir avec son cauchemar.
Je n'ai pas beaucoup marché aujourd'hui.
J'ai voulu me rendre au travail, mais impossible de faire grand-chose avec ma prothèse. Alors que je pensais qu'il n'avait pas fait de dégât sur le coup, je m'étais lourdement trompé. Il avait bel et bien touché ma prothèse et je n'avais aucun moyen de pouvoir m'en payer une nouvelle pour le moment. Alors j'essaye de marcher, je boite comme un débutant venant tout juste de perdre ma jambe. C'est difficile de croire que je suis né sans cette jambe quand on me voit ainsi. Et j'avance, la tête baissée, les larmes aux yeux alors que je souffre en silence.

Comme toujours mon pauvre Kaori.

Et je finis par abandonner...
Je suis en plein milieu du parc et je m'assois sur un banc, incapable de faire un pas de plus. Mon pantacourt montre déjà ma prothèse, mais je le relève un peu plus afin d'observer mon genou. Je retire la prothèse et regarde le linge qui protège habituellement ma peau. Sauf que la prothèse tient mal, sauf que la prothèse est cassée et que du coup, ma peau en ressent le choc. C'est rouge dû aux mauvais frottements et je me demande si ça ne va pas finir par devenir bleu, comme le reste de mon corps. Je vais devenir un Schtrompfs. Je replace mon bonnet d'amputation et commence à vouloir remettre la prothèse. Mais c'est douloureux et je crois que je vais finir par sautiller jusqu'à la prochaine pharmacie afin de trouver des béquilles en attendant de pouvoir me racheter une prothèse convenable... Bon sang, combien de temps ça va me prendre...

- Ça va? 
Une voix masculine me tire de ma rêverie et je redresse la tête. Pendant quelques secondes mon cœur a cessé de battre en pensant « et si c'était lui... ». Mais ce n'est absolument pas le cas. Cet homme ne lui ressemble absolument pas et je respire un peu mieux. Je rebaisse rapidement la tête, je sais que je ne suis pas vraiment beau à voir. J'ai un œil au beurre noir, la lèvre enflée et la mâchoire rouge.
- Un souci avec la prothèse?
- Je... Je suis tombé... et je l'ai abîmé, elle ne s’appuie plus bien sur mon genou.
Menteur.
Comment je peux oser dire ça alors qu'il n'avalera certainement pas ces bêtises. Mais mon regard se porte sur ses jambes à lui. Il a le même handicap que moi, et porte une prothèse pour faire du sport. Il semble si à l'aise avec son corps, avec lui-même tout simplement.  
- Je vais devoir aller me chercher des béquilles je pense, je soupire, ne sachant pas vraiment pourquoi je me confis à lui.

Certainement parce qu'il sait ce que je vis.

- Ce n'est pas trop difficile, le sport avec ? Pardonnez ma question... Je... Je n'ai jamais vraiment aimé faire du sport et j'ai réussi à éviter cela grâce à mon handicap. Ce n'est pas très glorieux, mais le fait est que j'avais peur. Les autres n'avaient pas peur de moi, mais j'avais une trouille bleue de l'échec et de décevoir. Maintenant que j'y pense, je me dis que j'aurais bien voulu faire du sport...
Je me mordille la lèvre inférieure et baisse de nouveau la tête.
- Excusez-moi... Quand je suis nerveux soit je parle trop, soit je me tais... En tout cas c'est gentil de vous être arrêté, mais je ne veux pas vous déranger. Vous étiez en train de courir, profitez donc de l'air frais.
Non, je n'ai vraiment toujours pas l'habitude des mains tendues vers moi. Au contraire, j'ai l'impression que ça va se retourner contre moi si bien que je cherche presque à fuir. Cette Madame Do' a été tellement gentille avec moi suite à mon agression que j'ai encore du mal à me dire qu'elle existe vraiment. C'est un peu le cas pour cette personne qui ne me connaît pas et qui pourtant vient voir si j'ai des problèmes avec ma prothèse. Il ferait mieux de passer son chemin, je lui attirerais des ennuis sinon...

Parce que c'est ainsi, mon pauvre Kaori...
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#3
Terminé04.07.19 1:18
Under my Shell...
En t’approchant, remarquer les blessures de l’homme qui semble avoir des soucis avec sa prothèse n’est pas ardu. Quelqu’un l’a malmené, ça ne fait aucun doute. Vous êtes censés être dans ce monde pour vous amuser, pour prendre du bon temps, mais il y a encore des personnes qui profitent de la faiblesse des autres... et visiblement il n’y a pas d’action contre cela. Tu ne vois pas en quoi ce malheureux peut s’amuser dans de telle condition. Et si l’amusement se fait au détriment de certains, c’est encore plus hypocrite et malhonnête. Somme toute, on peut dire que tu as de la chance. Ton pouvoir s’est manifesté rapidement, puis tu n’avais pas d’ennemis et n’en a toujours pas. Du moins, tu ne considères pas Kyo comme tel. Certes, vous n’êtes pas de grands amis, mais il ne te fait pas d’intimidation et tu saurais comment te défendre face à lui. Néanmoins, il est inutile d’approfondir ce genre de pensées. Il n’y a pas de raisons pour que cela survienne. En tout cas, voir cette personne en détresse, en quelque sorte, te fait relativiser sur ta situation. Certes, de mauvaises surprises, cela peut survenir à n’importe quel moment, sauf qu’il est inutile de tenter de les prévoir ou de s’en inquiéter. Dans tous les cas, tu n’auras aucun contrôle sur ce qui se passera. Ton pouvoir n’est pas de poser un contrôle absolu sur ton environnement. En voilà un qui aurait été intéressant...

Demandant si ça va, tu constates sans mal que ta présence l’a surpris ou stressé. Maintenant que l’homme a redressé la tête, il n’y a plus aucun doute sur le fait qu’il s’est pris quelques cops au visage. Même mort, on peut encore en souffrir. Cette ironie ne cessera pas de te surprendre. Le fait que tu n’obtiennes pas de réponse ne te freine pas. De toute façon, ça semble évident qu’il ne peut pas te répondre que tout est ok. Ça serait un énorme mensonge. Ainsi, ta prochaine question cible la prothèse et cette fois, la voix de ton interlocuteur retentit... pour te raconter n’importe quoi. À moins d’une prothèse confectionnée par un arnaqueur dans l’au-delà (ce qui ne serait pas des plus étonnants), c’est impossible de l’abîmer, en tombant, au point qu’elle ne puisse plus effectuer correctement sa fonction première. Tes sourcils se froncent légèrement et tu allais répondre, mais il poursuit.
« Si elle vous fait souffrir, c’est le mieux à faire en effet en attendant de la faire réparer », approuves-tu, la voix douce. Avec ton pouvoir, en confectionner aurait pu être possible. Malheureusement, tu ne peux pas te faire pousser des branches assez grosses et solides pour cela. Au final, tu réalises qu’il y a des situations dans lesquelles cette capacité serait utile, donc il faudrait vraiment que tu t’y penches.

Ton interlocuteur reprend la parole, et tu l’écoutes. Sans surprise, il te parle de ta propre prothèse, celle sportive que tu portes. Il t’explique également qu’il n’a jamais vraiment aimé le sport et ça te surprend. D’un autre côté, tu as vécu avec tes deux jambes, tu es un mordu de course. Ça doit changer les perceptions. Il s’excuse ensuite de parler beaucoup, puis de t’avoir dérangé. Pourtant, ce n’est pas le cas. Il tient des propos négatifs tournés vers lui et ça a de quoi te troubler légèrement, n’ayant pas l’habitude de cela. Si tu avais des doutes quant à son état d’esprit et à savoir s’il allait bien, tu n’en a plus aucun.
« Vous ne me dérangez pas, c’est moi qui me suis arrêté », précises-tu d’abord, désireux de lui chasser ce genre de pensées. Tu ne te sentais pas obligé de le faire et tu n’aurais pas hésité à passer ton chemin si l’envie n’y était pas. Répondre à des contraintes sociales, ce n’est pas trop ton truc. « Pour le sport, ça a été difficile au début. Mais j’étais un athlète de course à pied avant ma mort, donc je ne voulais pas laisser cette amputation me priver de ma passion. » Même avec les mois qui passent, parler de ta mort est toujours une notion des plus étranges à laquelle tu as du mal à te faire. En tout cas, mentionner que ce fut long avant que la motivation revienne, avant que ton état d’esprit te le permette n’est pas dans tes intentions. Ça serait un peu précoce et pas spécialement utile. Puis, ce n’est pas vraiment toi, le réel sujet. « C’est possible que vous puissiez vous entraîner aussi, avec une prothèse adéquate. » En te disant qu’il aurait bien voulu, tu ne peux que l’encourager en ce sens. Seulement, il faut qu’il s’occupe de cette prothèse qu’il a déjà. Peut-être n’en a-t-il pas d’autres, à ton contraire. « Par contre, vous devez vous occuper de celle-ci, en avez-vous d’autres chez vous? » Ce n’est pas parce qu’il a nommé un besoin d’avoir des béquilles que tu assumes pour autant qu’il s’agit de sa seule prothèse.

« Oh », t'exclames-tu avant de poursuivre, « je m’appelle Rizzen, et vous? » Parce que la conversation va bon train, puis connaître le prénom de ton interlocuteur permet de mettre un nom sur la personne.

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#4
Terminé04.07.19 11:55
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Rizzen ∞ Kaori
Le jeune homme a une voix ferme, mais en même temps douce. C’est plutôt agréable de l’entendre me parler. Il semble vraiment inquiet pour moi, du moins aussi inquiet qu’on puisse l’être avec un inconnu. Et puis, ce n’est pas comme s’il ne pouvait pas comprendre mon handicap vu qu’il a le même. Je sais que je n’entendrais pas des « ça ira » alors que la personne ne sait clairement pas de quoi elle parle.
Et puis sa prothèse m’interpelle. C’est une prothèse de sportif, j’en ai eu durant ma jeunesse mais j’ai vite fait l’impasse sur le sport. Ce n’est pas bien de profiter de son handicap pour ça, mais je préférais autant dessiner. Après tout, chacun son domaine de prédilection, il me semble. Seulement je parle trop, je parle même de moi sans savoir réellement pourquoi. Et je me sens stupide, on ne se connaît pas, il doit vraiment se moquer de savoir que je ne faisais pas de sport à l’école. Alors je lui rends sa liberté. Il est venu et ce fut généreux de sa part, mais il peut partir maintenant, pas la peine de s’occuper de moi.
- Vous ne me dérangez pas, c’est moi qui me suis arrêté.
Je redresse la tête vers lui, surpris. Je me mordille nerveusement la lèvre inférieure, mais cela a le don de me faire froncer le nez de douleur. Quelle idée de faire ça alors qu’on a mal au visage… Mais un léger sourire finit par se profiler et j’hoche la tête pour le remercier. Pas besoin de mot, je pense qu’il comprend parfaitement.
- Pour le sport, ça a été difficile au début. Mais j’étais un athlète de course à pied avant ma mort, donc je ne voulais pas laisser cette amputation me priver de ma passion.
Je l’écoute attentivement. Alors, si je comprends bien, il a perdu sa jambe suite à sa mort. Je suis né avec ce handicap,  j’ai pour habitude de ne pas avoir de sensation. Mais cela doit être étrange lorsqu’on a connu les deux jambes. Il faut non seulement un temps pour la prothèse, mais il faut aussi une adaptation psychologique rude. J’admire ces personnes. Il n’a certainement pas eu le choix, bien sûr, seulement il semble bien plus fort que moi. Enfin cela ne doit pas être dû à la prothèse, mais à la personne tout simplement.
- J’admire vraiment les personnes passionnées. C’est une très bonne chose de ne pas avoir abandonné, cela montre votre détermination, je lui avoue, clairement admiratif.
- C’est possible que vous puissiez vous entraîner aussi, avec une prothèse adéquate.
Et voilà qu’une lueur d’espoir semble apparaître. J’ai bien pensé à reprendre le sport, mais je voulais avant tout retrouver ma passion pour le dessin et puis pour la vie en elle-même. Après tout, nous avons du temps dans ce monde. Et puis je n’ai déjà pas d’argent pour réparer cette prothèse, je ne peux pas vraiment m’acheter une prothèse de sport pour le moment.
- Par contre, vous devez vous occuper de celle-ci, en avez-vous d’autres chez vous?..
Un rire nerveux m’échappe.
- Je… Non je n’en ai pas d’autre… Je suis arrivé il y a peu et je viens à peine de trouver du travail. Je n’ai pas les moyens de réparer celle-ci pour le moment, encore moins d’en avoir une autre, d'où les béquilles. Et je vous parle même pas de la sportive…
- Oh, je m’appelle Rizzen, et vous?
Je cligne rapidement des yeux avant de rire un peu.
- Je m’appelle Kaori. C’est un plaisir de vous rencontrer Rizzen.
Je regarde de nouveau le parc, si paisible. Je ne peux pas bouger pour le moment mais j’ai de la chance de m’être arrêté dans un tel environnement.
- J’aimerais devenir plus endurant, plus fort aussi… Je suis plutôt faible, ce n’est pas la peine de vous mentir vous avez surement déjà dû le remarquer. Je n’aime pas vraiment ce mot, mais lorsqu’on éprouve de la haine pour moi je me retrouve totalement impuissant. Je crois que c’est surtout dû à l’incompréhension. Je ne suis pas parfait, mais je ne pense pas être mauvais non plus… Je baisse la tête, un peu intimidé. C’est ça en fait, je ne comprends pas pourquoi ça m’arrive à moi… Pas que je voudrais que ça arrive à quelqu’un d’autre mais… En fait pourquoi ça arrive tout court, surtout dans ce monde ? Je croyais qu’on devait s’amuser, ma voix se termine en un léger pincement.
Je retiens les larmes au bord de mes yeux, ne voulant pas pleurer devant cet inconnu. Je passe une main nerveuse dans mes cheveux et soupire. Il faut croire que même dans ce monde je n’aurais pas droit à un peu de bonheur. Maintenant que mon chef est là, et que je ne peux plus me débarrasser de lui, je suis fichu, et ce pour l’éternité…
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#5
Terminé10.07.19 4:07
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Tes paroles semblent avoir un petit effet sur ton interlocuteur tandis qu’il affiche de la surprise. Pourtant, à tes yeux, il s’agissait d’une évidence. Quelques secondes plus tard, un sourire naît sur son visage et il hoche doucement la tête. À partir de là, peut-être que la conversation deviendra plus facile. D’un autre côté, il n’a peut-être pas envie qu’un pur étranger l’aide, ce qui se comprend. Ne sois pas trop indiscret et tout pourrait bien se passer. À moins que tu aies envie de repartir dès maintenant? Tu le sais au fond que la réponse est non. Ce n’est pas comme si tu avais quelque chose de pressant à accomplir. L’homme s’intéresse à ta prothèse, parle du sport, donc il n’en faut pas plus pour que tu te montres très réceptif. Certes, ton amputation reste un sujet relativement sensible, mais la personne en face de toi sait ce que tu dois endurer. Ainsi, même si tu préfères éviter de t’attarder sur la question, en parler ne te gêne pas plus que ça. Avoir quelqu’un avec qui t’entraîner serait moins monotone, d’ailleurs. Pour cela, ton chien te manque beaucoup. Tu le cherches depuis ton arrivée ici. Il est mort en même temps que toi, donc il ne doit être tombé en poussière, non? L’envisager te fait mal au cœur. En tout cas, de la compagnie pendant le sport est toujours bonne à prendre, dans une certaine mesure. Tout dépend du tempérament de ladite personne. Et qui sait? Il est possible que tu ne rencontres pas cet homme pour rien. Un coup du destin qui essaie de se racheter.

C’est à ton tour d’être surpris par les propos qui te sont renvoyés. Ta détermination, hein? Ça te fait presque avoir un rire sans joie, un rire que tu bloques. Est-ce que tu avoues la vérité? Cette vérité qui dévoile que tu auras pris des mois de plus pour réapprendre à courir parce que ta motivation volait très bas? « Ne m’admirez pas trop vite », mentionnes-tu avant un léger rire. « J’ai failli abandonner. » La révélation tombe, mais tu ne t’y attardes pas. L’envie d’en discuter n’y est pas. C’est du passé maintenant. Tes capacités sont de retour, tu peux te déplacer et reprendre la course. Voilà l’important. Et donc, ta voix retentit aussi vite pour couper court ce moment, ramenant le centre d’attention vers ton interlocuteur. Lui confirmer qu’il peut s’entraîner s’il a la prothèse adéquate. Ce n’est pas avec une esthétique que ça sera possible. Elle n’est pas faite pour ça. Cependant, les modèles sportifs ne sont pas non plus conçus pour la vie de tous les jours, alors tu t’inquiètes de sa prothèse actuelle. Le rire nerveux te donne déjà la réponse avant que les mots le fassent. C’est un peu triste pour lui. Pour ta part, t’arrives à vivre correctement, disons-le ainsi, grâce à ton jumeau, mais aussi grâce à quelques potions très simples que tu parviens à préparer. Rien de comparable à celle qui était censée ramener à la vie... « Je vois... » Tu réfléchis, mais tu te présentes soudainement. C’est toujours mieux, d’autant plus qu’il semblerait que la conversation va se prolonger un moment. Kaori, donc. « Enchanté. »

Sans attendre davantage, tu viens t’asseoir aux côtés de Kaori. Ça te permettra de mieux réfléchir. En tout cas, dommage que ton pouvoir ne te permette pas, pour le moment, de fabriquer des prothèses avec la végétation. Tu peux parfois la moduler un peu, donc avec de la pratique, ça pourrait devenir possible. Hum, voilà un début de motivation très intéressant. N’oublie pas cette idée! Le silence que ta trop longue réflexion a instauré est rompu et tu écoutes ce qui t’est dévoilé. Autant dire que tu ne t’attendais pas à autant de sincérité et d’ouverture alors que ça fait à peine cinq minutes que vous vous êtes rencontrés. Ça te touche, en quelque sorte, qu’il te fasse confiance. Puis, ça te peine, ce qu’il te dit. « C’est ce qu’on nous a dit à tous de nous amuser, sauf que... si ça se fait aux dépens d’autrui, je ne suis pas d’accord et ça ne devrait pas rester impuni. » Il y a une prison ici alors... alors il y a forcément de quoi faire. Tu sais aussi qu’il y a certains nécromanciens qui profitent de leurs pouvoirs et qui font volontairement des potions pour rendre zombie... Tu souhaites que Kyo ne te colle pas un procès, tu avais été clair quant au fait que tu ne savais pas trop comment t’y prendre.

« J’aimerais vous aider avec votre prothèse, mais mon pouvoir n’est pas encore assez développé », révèles-tu ensuite, une moue au visage. Tu tends la main gauche vers Kaori, te concentrant pour lui montrer de quoi il s’agit. La peau dans le creux de ta main devient comme brune, puis la texture de l’écorce apparaît. Quelques secondes plus tard, une pousse se soulève. Tu l’arrêtes quand une feuille sort d’un bourgeon, pendant que les racines sont toutes petites, visibles à travers ta peau. Le tout dure à peine une minute. « Cette pousse pourrait être plantée dans le sol et devenir un chêne, arbre solide et fort. » Tu appuies sur le dernier mot, tournant ton regard vert vers l’homme à qui tu t’adresses. « Il lui faudra un peu d’aide au début, mais elle en est capable. » Tu te trouves un peu maladroit parce que tu n’as pas l’habitude, tu ne sais pas comment t’y prendre pour remonter le moral d’une personne que tu connais à peine. « Je crois que tout cela peut s’appliquer à vous aussi », le rassures-tu d’un sourire. Il est possible qu’il n’y croie pas, ou qu’il refuse de l’aide, sauf que tu penses que ça ne lui serait pas du tout bénéfique que d’adopter un tel comportement. « J’ignore ce qui peut motiver une personne à vous faire du mal, Kaori. Par contre, je vois en effet que vous n’êtes pas une mauvaise personne. À mon sens, rien de tout cela n’est mérité. » S’il était mauvais, il aurait souhaité son malheur à d’autres et ce ne fut pas le cas. Ou il n’aurait pas ajouté la précision.

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La pousse ressemble à ça
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#6
Terminé10.07.19 20:05
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Rizzen ∞ Kaori
- Ne m’admirez pas trop vite. J’ai failli abandonner.
Pourtant il est bel et bien là, solide, grand, charismatique. Je ne lui dis pas, mais cela me fait l'admirer encore plus. Alors je le regarde, je l'observe avec envie espérant un jour dégager la même force.
Mais en attendant je suis assis, j'ai mal et je me sens bien incapable de marcher. Je n'ai absolument pas les moyens de réparer ma prothèse pour le moment et je vais devoir ressembler à un homme à la sortie de la guerre, en béquille et totalement handicapé. Je n'ai jamais aimé dire que j'étais handicapé vu que j'ai eu la chance d'avoir une prothèse très vite et de pouvoir presque tout faire comme les autres garçons. Mais là, dans ce monde la réalité est tout autres. C'est bien dommage que notre compte en banque ne nous suit pas. Vu le peu que je sortais, où mangeais dernièrement, j'avais de belles économies.
Après avoir fait les présentations, il vient s'asseoir à côté de moi. Je me sens un peu gêné, mais il ne me juge pas. J'ai pu le sentir dans le ton de sa voix ce qui me permet de ne pas trop être en panique. Mais celle-ci reprend quand même le dessus. Voilà qu'à nouveau, à cause de la nervosité, je parle beaucoup trop. Je lui avoue que j'aimerais devenir fort, que j'aimerais ne plus faire partie des faibles. Et le pire, c'est que je termine avec les larmes aux yeux en disant qu'on était censé s'amuser.
C'est bien ce qu'il m'avait dit le roi avec ses dents pointues. Alors que je m'étais mis à pleurer parce que je pensais être encore en vie, il m'a dit que je devais m'amuser. Mais je ne m'amuse pas du tout. Au contraire, tout recommence. Impossible de m'échapper cette fois, et c'est certainement ça qui me fait le plus peur.
- C’est ce qu’on nous a dit à tous de nous amuser, sauf que... si ça se fait aux dépens d’autrui, je ne suis pas d’accord et ça ne devrait pas rester impuni.
Je n'ose toujours pas le regarder. Déjà qu'on ne le punissait pas du temps des vivants, j'ai étonnement des gros doutes sur les punitions dans la mort. Ca ne devrait pas rester impuni, non, seulement il rôde toujours. Et si la colère lui vient, je suis certain qu'il me cherchera afin de passer ses nerfs. D'après ses dires, j'ai ruiné sa vie en me suicidant. Il ne se rend pas compte que c'est en ruinant la mienne que j'en suis arrivé à mettre fin à mes jours.
Alors je reste silencieux, me pinçant un peu les lèvres pour montrer un certain accord, mais aussi que c'est une pure utopie.
- J’aimerais vous aider avec votre prothèse, mais mon pouvoir n’est pas encore assez développé.
Je me tourne vers lui cette fois, sans réellement comprendre. Il tend la main et je vois une plante commencer à sortir de sa peau. C'est tout simplement magique. L'homme qui avait les larmes aux yeux à disparu pour laisser place à l'enfant émerveillé que je suis. Je m'approche un peu, des étoiles plein les yeux alors qu'une petite feuille s'échappe, à l'air libre.
- J'avais entendu parler de pouvoir, mais je n'avais jamais vu quelqu'un l'utiliser avant ! , je m'exclame, totalement fasciné.
- Cette pousse pourrait être plantée dans le sol et devenir un chêne, arbre solide et fort. Il lui faudra un peu d’aide au début, mais elle en est capable.
Je ne lâche pas la pousse des yeux, imaginant cette petite plante devenir un arbre beau et grand. Quel magnifique pouvoir que d'être ainsi avec la nature. Je n'ai aucun pouvoir moi, ce n'est pas si grave que cela, mais si seulement, il aurait pu m'aider au moins.
- Je crois que tout cela peut s’appliquer à vous aussi.
Je redresse la tête vers Rizzen, surpris. Il est vrai que quand on y pense, je ressemble à cette petite pousse. J'aspire à devenir grand, je redresse un peu la tête, jusqu'à ce qu'on me marche dessus et que je finisse par être totalement à terre.
- J’ignore ce qui peut motiver une personne à vous faire du mal, Kaori. Par contre, je vois en effet que vous n’êtes pas une mauvaise personne. À mon sens, rien de tout cela n’est mérité.
A nouveau je baisse la tête, impossible de lui dire pourquoi cet homme s'acharne sur moi. Pourquoi tout le monde s'acharnait sur moi.
- Il a une raison... Je ne dis pas qu'elle est bonne, au contraire je la trouve terriblement injuste... Mais il a une raison qui le pousse à...
A quoi au juste. A te frapper encore et encore, à t'humilier, à te faire mourir de peur si bien que tu ne sors plus sans regarder partout autour de toi s'il ne te suis pas... Pathétique...
Je soupire en fermant les yeux.
- Vous avez raison... Je ne méritais pas ce qui m'est arrivé... Mais si vous saviez, peut-être que vous deviendriez comme les autres... Si vous saviez pourquoi, peut-être que vous comprendriez et que vous voudrez me faire la même chose... Je suis désolé, c'est terrible de vous dire ça, mais je pensais avoir des amis avant. Ils m'ont tous tourné le dos. Si je suis ici ce n'est pas un hasard... C'est parce que je l'ai voulu, je soupire en me frottant la joue pour retirer la larme qui coulait dessus.
Je ne le connais pas après tout. Et si je lui disais que j'aimais les hommes il pourrait se lever, dégoûté de m'avoir parlé et me cracher dessus. Ou peut-être pas...
- Je ne suis pas comme cette pousse... Je suis déjà sous terre et enterré...
Je n'ai jamais été aussi négatif dans le monde des morts, mais savoir qu'il est de retour me donne envie de vomir. Je tente alors de me redresser pour fuir, mais j'ai déjà oublié que ma prothèse n'était pas accrochée et je tombe sur le sol terreux. Et me voilà, à moitié assis par terre comme un imbécile. Je serre les poings, les mains tremblantes alors que je cache mon visage sous mon T-shirt afin de laisser les larmes couler, sans qu'il puisse les voir. J'ai certainement l'air ridicule, comme un enfant qui viendrait de se faire gronder. Mais je suis un adulte qui a été brisé, et humilié... Quelle honte de tomber ainsi face à un inconnu... De tomber si bas... Toujours plus bas...
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#7
Terminé12.07.19 6:45
Under my Shell...
Peut-être aurais-tu mieux fait de demander avant de t’asseoir comme ça. Tu ne voulais pas mal faire, juste que tu ne veux pas laisser cet homme seul alors que sa prothèse le blesse, s’il la porte. Puis, il semble avoir des choses à dire, donc tu en déduis qu’il ne te chasse pas de là non plus. L’élan de confidence te surprend, bien que la réponse qui sort de ta bouche est des plus sincères. S’amuser oui, mais pas en écrasant et en maltraitant les autres. Un avis mentionné pour démontrer à cette personne qu’elle n’est pas seule au moins pour les prochaines minutes. En tout cas, Kaori reste silencieux suite à ta remarque, alors tu cherches autre chose qui pourrait l’aider, lui faire penser à autre chose. Ça ne sera que temporaire, mais il ne faut pas se leurrer : vous ne vous connaissez pas donc c’est ardu de faire plus, de faire mieux. C’est déjà un bon pas pour toi de vouloir aider un inconnu. Ça serait facile d’abandonner et de vaquer à tes occupations... Ou pas parce que ça serait un poids sur ta conscience. Ainsi, tu risques quelque chose que tu n’as jamais fait avant envers un étranger : lui montrer ton pouvoir. Une idée a germé (drôle) dans ton esprit alors autant la mettre en place et voir ce qu’elle donne. Et il faut admettre que ça semble fonctionner à merveille. Kaori s’approche, il paraît complètement captivé par cette pousse d’arbre qui sort de ta main, sous ton contrôle. Au moins, cette fois, ce n’est pas contre ta volonté. Voilà pourquoi tu l’arrêtes avant qu’elle soit trop grande et douloureuse à retirer. Aussi parce qu’elle servirait moins bien ce que tu t’apprêtes à dire.

En tout cas, l’enthousiasme est au rendez-vous chez ton interlocuteur. Il n’avait alors jamais vu un nécromancien utiliser son pouvoir devant lui. Ce n’est pas une mauvaise chose, sachant que certains ont des pouvoirs qui influencent les autres. En fait, toi aussi tu pourrais tenter d’immobiliser une personne à l’aide des branches, sauf que ta maîtrise est loin de te le permettre. En plus, l’idée est de ne pas trop souffrir en retirant cette pousse après, donc la laisser petite sert à tous les niveaux. Une fois qu’une feuille sort d’un bourgeon, il est temps d’arrêter et de prendre la parole. Kaori ne te coupe pas, semblant t’écouter. Il est manifestement surpris lorsque tu précises que tes propos pourraient s’appliquer aussi à lui, pas qu’à cet arbre. Surpris, mais tu ne décèles plus vraiment de tristesse. Tu lui offres même un léger sourire, content de voir que ton initiative porte ses fruits. Pour la suite, tu te voulais aussi rassurant, bienveillant. Malheureusement, ton but premier n’est pas du tout accompli. Sans le désirer, tu ruines tous tes précédents efforts, ne comprenant pas réellement ce qui l’amène à réagir si vivement. L’étonnement et la politesse font que tu ne l’interromps pas.

C’est rude, ce qu’il te dit. C’est même un peu vexant, sachant que tu t’es arrêté pour lui, pour l’aider, pour qu’il ne soit pas seul. Qu’est-ce qui pourrait bien te faire changer d’avis? À moins qu’il ait commis un crime grave, ou pire, qu’il soit l’auteur de l’incendie qui t’a tué, qui a aussi tué Sköll... Mais sincèrement, en le voyant là par terre, en larmes même s’il tente de te le cacher, tu en doutes. Cette personne n’a pas de malice en elle. Tu fermes les yeux un court instant, te demandant ce que tu peux encore faire. Si Kaori tient à partir, il y a une chose qui est possible, bien que ça ne t’enchante pas du tout. « Je suis désolé, je ne voulais pas vous faire réagir ainsi. » Des excuses pour démontrer que tu ne le juges pas, que tu es toujours présent. Tu ne sais pas s’il te faut revenir sur ce qu’il a dit, alors pour le moment, tu évites. Doucement, tu descends du banc pour t’asseoir pas très loin de lui, posant délicatement ta main droite sur son dos dans un geste de réconfort. Tu aviseras selon sa réaction, la retirant s’il te rejette. Pendant ce temps, une partie de ta concentration va vers ta main gauche. La branche pousse davantage, elle grossit. D’autres branches sortent de la paume de ta main, s’emmêlant les unes avec les autres. Tu essaies de ne pas démontrer à quel point ça te prend de l’énergie, pour ne pas le faire culpabiliser d’un choix t’appartenant, si jamais il lève la tête de son t-shirt. « Si vous tenez à partir, je suis en train de vous faire une canne », mentionnes-tu d’une voix douce. Puisqu’il ne veut plus rester en ta compagnie, c’est sûrement le mieux à faire. « Je sais que ce n’est pas une béquille, mais c’est hors de ma portée. »

Tu contrôles les branches pour qu’elles forment, non pas sur ta paume, mais à l’autre extrémité, la poignée de la canne. Un coup d’œil vers ta main et ton bras te montre l’ampleur des dégâts à venir. Les racines se sont enroulées autour de ta main, de ton poignet, et elles remontent jusqu’à ton coude, commençant à grimper un peu plus haut. Ça promet d’être bien douloureux... « Malheureusement, ça prendra une dizaine de minutes avant qu’elle se décroche de ma peau. » Va savoir s’il t’écoute vraiment. Puis, avant toute chose, il faudrait que tu puisses la mesurer pour savoir si elle est à la bonne taille. C’est difficile à faire pour le moment.

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#8
Terminé12.07.19 15:14
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Rizzen ∞ Kaori
Je ne sais pas pourquoi je réagis aussi violemment. Après tout cet homme s'est arrêté de lui-même, il a bien voulu m'aider en me voyant en difficulté avec ma prothèse. Et voilà que je deviens impoli en sous-entendant qu'il est comme ces personnes qui m'ont fait tant de mal. Il ne peut pas savoir de quoi il en retourne, il ne peut pas savoir à quel point je suis brisé, mais ce n'est pas une raison pour être aussi violent...
Comme pour me punir, me voilà au sol alors que j'avais tenté de fuir. Impossible sans ma prothèse, mais je l'avais déjà oublié... Et je suis au sol, ridicule, les larmes coulant sur mes joues. Je cache rapidement mon visage dans mon T-shirt, je refuse qu'il me voit ainsi, je suis si pathétique... Il y a quelques secondes j'étais fasciné par son pouvoir, maintenant je suis comme un oiseau qui vient de tomber du nid, craintif et peureux.
- Je suis désolé, je ne voulais pas vous faire réagir ainsi.
Pourquoi il s'excuse ? C'est moi qui ai été mauvais avec lui... C'est plutôt moi qui devrais m'excuser mais je suis incapable de dire le moindre mot. C'est moi qui me montre impoli, mauvais, qui ne le respecte même pas pour ce qu'il est en train de faire. Il voulait me montrer que je pouvais me relever comme cette pousse, mais j'ai tout envoyé voler, de peur de tomber encore plus bas... Comment je peux être aussi égoïste... C'est moi que je hais en cet instant, de me penser gentil quand je rejette les autres. J'ai été traumatisé, mais ce n'est pas pour autant que je dois être aussi violent envers une personne qui est venu à mon aide.
Je sens soudainement sa main sur mon dos et je me raidis un peu. Alors que j'ai été horrible avec lui, il est en train de me réconforter... Je ne le rejette pas, impossible alors que son geste tend à m'apaiser un peu. Il aurait pu repartir en me laissant là vu la façon dont j'ai réagi. Mais non, il est assis par terre, avec moi en train de pleurer, caché sous mon T-shirt. Quel spectacle on doit offrir aux autres...
- Si vous tenez à partir, je n'ai plus vraiment envie de partir... Je n'ai plus envie d'être seul... je suis en train de vous faire une canne. Je sais que ce n'est pas une béquille, mais c'est hors de ma portée.
Pourquoi... Pourquoi il fait ça pour moi alors qu'on ne se connaît pas... Je le sais pourtant que la bonté existe, mais dans le monde des vivants elle semblait m'avoir abandonné... Mais quand j'y repense, dans le monde des morts elle a su se montrer présente, comme en cet instant.
Je ressors doucement mon visage de mon T-shirt, posant mon regard sur ce qu'il est en train de faire. J'ai les joues totalement humides, les yeux encore voilés de larmes, je dois avoir bien l'air ridicule, et pourtant je le vois en train d'utiliser son pouvoir pour moi... Non... Il ne devrait pas... Je ne le mérite même pas... Je vois les branches grandir sur son bras, la canne se former au fur et à mesure, mais je vois aussi son visage qui ne semble clairement pas enchanté. J'ouvre de grands yeux alors que je me dis que tout ceci est de ma faute.
- Malheureusement, ça prendra une dizaine de minutes avant qu'elle se décroche de ma peau.
Je le regarde à nouveau droit dans les yeux, et sans vraiment réaliser je me jette à son cou. Je le serre fort contre moi alors que je pleure de plus belle. A croire que je ne m'arrêterai jamais.
- Je suis désolé... Je suis tellement désolé de vous avoir forcé à faire cela pour moi... J'ai tellement souffert dans le passé que j'ai peur maintenant... J'ai si peur... Comment j'ai pu vous comparer à eux... Je suis si désolé... Pardonnez moi Rizzen...
Je ne connais pas les personnes et leur pouvoir, mais j'ai entendu que pour utiliser leur pouvoir, il y a une contrepartie, parfois difficile, parfois douloureuse... Et il a fait ça pour moi... Je ne le mérite pas... Mais maintenant qu'il l'a fait je le serre forte contre moi, une façon de m'excuser mais aussi de le remercier pour ce don.
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#9
Terminé13.07.19 8:38
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Même si tu n’obtiens aucune réponse à la suite de tes excuses, tu t’approches pour tenter de l’apaiser. En posant ta main sur son dos, l’appréhension d’un rejet se manifestait. Néanmoins, te voici rassuré de constater que ce n’est pas le cas. Kaori ne te repousse pas, il semble même se calmer lentement. Ton but sera sûrement atteint. En attendant qu’il se ressaisisse, la canne prend de plus en plus forme à partir de la pousse de chêne que tu avais dans la main gauche. Après cet effort, il te faudra assurément du repos, et tu ne pourras plus faire pousser quoi que ce soit pendant un moment. Ce n’est pas ce qui te gêne, ayant déjà quelques potions bien cachées dans ta chambre. Ce que tu appréhendes est plutôt le moment où cette canne se détachera de ta peau, te laissant des blessures plus ou moins importantes. En vue de la taille et du nombre de racines qui remontent ton bras, elles seront importantes... Bref, ta voix rompt de nouveau le silence tandis que tu annonces au jeune homme à tes côtés ce que tu es en train de faire. Il faut quelques instants avant que son visage soit visible. Sans surprise, son regard se pose sur les branches qui s’entortillent ensemble pour former un tout solide. La précision sur le temps nécessaire arrive, cette fois ses yeux mouillés migrent vers ton visage. Tu ne t’attendais certainement pas à une telle réaction.

La stupéfaction est à son maximum. Il s’est jeté sur toi, te serrant contre lui sans aucune gêne. Une chance que ton maintien au niveau du dos est bon, parce que tu aurais pu tomber à la renverse. Cette fois, Kaori te parle. Cela aide à faire passer la surprise, donc à réagir à ton tour. Ta main droite revient se poser dans son dos. La gauche, avec la canne, ne peut pas bouger. Ton bras repose autant que possible par terre parce que les branches forment une masse très lourde que tu ne peux pas porter à bout de bras. Du moins, pas sans l’aide de ton deuxième bras. C’est un autre désavantage quand tu pousses ton pouvoir à ce point. « Je ne vous en veux pas et vous ne m’avez forcé à rien », mentionnes-tu, l’intonation toujours aussi douce et compréhensive. « Je l’ai créée de ma propre initiative, pour vous aider à vous déplacer puisque vous sembliez vouloir partir. » Hum, après réflexion, tes mots sont sans doute maladroits. Dois-tu t’en excuser? À la place, tu apportes une précision qui le rassurera peut-être. « Vous savez, cette canne sera assez massive pour fracasser un genou, au besoin. » Un murmure pour lui signaler que c’est aussi une arme pour se défendre, s’il ne fige pas. Tu veux bien lui fournir de l’aide et des outils, le reste ne relève pas de toi ou de tes compétences.

Ta main droite continue de lui caresser doucement le dos, le temps qu’il lui faudra pour se reculer de lui-même. Tu ressens un léger malaise face à un contact si long, mais tu n’en dis rien. Quelques instants supplémentaires dans le silence avant que tu reprennes la parole. « Quand vous serez prêt, il faudrait la mesurer pour ajuster, je commencerai à la détacher ensuite. » Vaut-il mieux lui expliquer ce que ça te fera, ou attendre qu’il le découvre en le voyant? Dans les deux cas, il n’y pourra rien. Tu n’as pas le pouvoir de réabsorber la végétation que tu fais pousser sur toi. Ça serait tellement plus simple... Ça fait partie des choses que tu voudrais essayer. Le plus tôt sera le mieux.
Bien que la curiosité est présente, les questions à savoir ce qui s’est passé pour qu’il ait si peur, pour qu’il se soit suicidé — si tu as bien compris plus tôt — ne remontent pas ta gorge. Si Kaori désire t’en parler, il le fera. Sinon, ce n’est pas l’essentiel pour le moment. « Est-ce que les béquilles sont chez vous? » Pour savoir si c’est loin. Tu penses que contacter Rik pour t’aider ne serait pas une mauvaise chose. Il pourrait entrer dans ta chambre, il a un double de clé, pour te prendre une potion de soin. Celles-là, il te faut les acheter, mais tu espères en fabriquer bientôt.

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#10
Terminé16.07.19 16:05
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Rizzen ∞ Kaori
- Je ne vous en veux pas et vous ne m’avez forcé à rien
Alors pourquoi je me sens terriblement honteux ? Pourquoi j'ai l'impression que c'est ma réaction qui l'a fait agir ainsi ? Pourquoi est-il aussi gentil alors que j'ai été horrible avec lui il y a même pas une minute ? On ne se connaît pas, et pourtant il est en train d'utiliser son pouvoir sur moi. D'ailleurs sa main libre me serre contre lui et je pleure de plus belle. Comment peut-on se montrer aussi bienveillant avec un homme aussi pathétique que moi ?
- Je l’ai créée de ma propre initiative, pour vous aider à vous déplacer puisque vous sembliez vouloir partir. 
Ah oui, je voulais partir, je voulais fuir cette bonté qui maintenant me fait peur. J'ai peur de me redresser pour tomber à nouveau, toujours plus bas. Parce que je ne me sens pas vraiment légitime de tant de bonté. Comment peut-on l'être après ce que j'ai vécu. Je ne le méritais pas, je le sais parfaitement. J'étais une victime, je l'ai parfaitement compris aussi, alors pourquoi j'agis toujours comme si j'étais le criminel, la mauvaise personne ? Même moi je ne saurais le dire, c'est incompréhensible et pourtant, c'est plus fort que moi. Comme un problème que ce soit dans le monde des vivants ou celui des morts.
- Vous savez, cette canne sera assez massive pour fracasser un genou, au besoin.
Je me mordille la lèvre inférieure, le visage toujours caché contre mon sauveur.
- Je ne veux pas blesser les gens... Enfin, je pense surtout que je serais incapable de le faire, je murmure doucement.
J'ai bien réussi à hausser la voix la dernière fois, mais je ne suis pas allé plus loin. Je me suis fait massacrer après et tout ce que j'ai pu faire, c'est pleurer en priant que la mort revienne. Elle ne l'a pas fait.
- Quand vous serez prêt, il faudrait la mesurer pour ajuster, je commencerai à la détacher ensuite.
Quand je serais prêt... Il ne me force même pas à reculer, il ne me force pas à le lâcher. Au contraire, il attend que je me calme pour pouvoir enfin faire le premier pas. Il continue même ses caresses dans mon dos, un geste si tendre, du genre que je n'ai jamais réellement connu, encore moins avec un homme... Cet homme est vraiment un homme bon, il n'y a rien à dire là-dessus.
Je me recule légèrement, rouge de honte, le pauvre... Il semble mal à l'aise que je lui ai sauté dessus ainsi... Je ne sais même pas comment j'ai fait pour réagir ainsi. Mais je sais pourquoi ? Parce que j'en avais cruellement besoin...
Je finis par essuyer avec ma manche les larmes sur mes joues et me redresse comme je peux avant de me rasseoir sur le banc. Je lui tends la main afin qu'il l'attrape et l'aide à se relever à son tour. Une fois cela fait, je me mets sur une jambe, ma main sur le haut du banc pour me tenir en équilibre. Ainsi nous pouvons mesurer jusqu'où doit aller la canne. Je baisse la tête, toujours un peu honteux car je suis grand, et cela a l'air de le faire souffrir.
- Vous... Vous n'aviez pas à faire ça pour moi mais... Merci... C'est vraiment très gentil de votre part...
Je me rassoie sur le banc alors qu'il continue d'user de son pouvoir pour moi. Il va être tellement épuisé, tout ça par ma faute. Je soupire en n'osant plus vraiment le regarder. C'est mal ce que je viens de faire, même s'il me dit que je ne l'ai pas forcé, j'ai l'impression tout de même que s'il m'avait pas rencontré il aurait fini son sport tranquillement et serait peut-être déjà chez lui.
- Est-ce que les béquilles sont chez vous?
Je secoue un peu la tête.
- Je pensais m'en sortir avec ma prothèse, mais je dois aller dans une pharmacie... Je crois qu'il y en a une non loin d'ici... Je n'ai pas de béquilles dans ce monde... Je suis vraiment désolé, je ne fais que vous apporter des ennuis. Je ferais n'importe quoi pour vous remercier, vous avez été si bon avec moi...
Je l'aiderais à rentrer chez lui si besoin, je l'aiderais à retirer cette canne en espérant ne pas le faire souffrir. Je lui achèterais un cadeau, de l'alcool, je lui ferais à manger, j'en sais rien. Après, il ne voudra certainement plus jamais me revoir et je comprends parfaitement, mais je saurais le remercier pour son geste, je m'en fais le serment.
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