Peek a Boo ! •• V.4.2
Peek aBoo !
Forum RPG paranormal • v.4.2 • Rp libre
Tout commence après la mort : découvrez un au-delà chatoyant où les rires remplacent la douleur.

Bienvenue

dans le Monde des Morts


Peek a Boo ! est un forum rpg dont la v4 a ouvert en février 2023. C'est un forum city paranormal où les personnages sont décédés ; après une vie pas très chouette, iels se sont vu offrir une nouvelle chance et évoluent désormais dans le Tokyo extravagant de l'au-delà.

News

Personnages attendus

Yvan, son ex-compagnonpour Abraham Zakarian

起死回生

❝Have a good death
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Invité
Anonymous
Jake H. [ANDREA]
évolution
#11
Terminé06.01.19 18:17
infos :


Jake Haunter, ex-policier et bientôt modérateur sur ANDREA, avait prévu de ne pas fêter son départ avec ses collègues. Son chef, en a décidé autrement et a convié tout le monde a l’occasion du bal de la police de fin d’année. L’inconvénient de travailler dans une petite ville : il y a des bals pour tout et n’importe quoi, il faut bien animer le quotidien des pépés et des mémés. Celui des pompiers, c’était le 25 décembre, donc maintenant, c’est celui de la police, logique. Jake fume avec sa nonchalance habituelle une cigarette dans son appartement, soupirant déjà devant cette soirée forcée. Ses collègues lui ont préparé un costume – oui car cette fête idiote est costumée.

Il regarde à deux fois le contenu du sac avant de leur envoyer un message « Vous êtes sérieux ? ». Jake enfile donc un pyjama de chat : vous savez, la combinaison qui vous recouvre des pieds à la capuche. Il regarde derrière et admire sa queue. La base. Il quitte son domicile et se rend au bal, ainsi vêtu.

« JAKE, viens là que je te maquille ! »

Docilement, car dire non à Emma reviendrait à devoir parlementer pendant 1 heure pour le même résultat, il se laisse faire et se retrouve avec des moustaches de minou et des yeux noirs. Tout le monde s’amuse, et le jeune homme donne le change. Il n’aime pas la foule et n’est pas à son aise. Ce n’est même pas le déguisement qui le gène, juste les gens. Socialiser c’est beaucoup trop chiant. Faire des sourires, dire un mot gentil, expliquer son départ encore et toujours. Non, tout ça n’est pas pour lui.

« Hé, goûte ces gâteaux ! Je les ai fait moi-même pour toi !

- Ah ? Merci ! »


Sans grande conviction car il n’est pas très sucré, Jake croque dedans. Il fait une grimace. Le goût est étrange, mais il le mange quand même, par politesse. Foutu convention sociale. Les minutes filent, et il se sent un peu plus détendu. Il reprend même un deuxième gâteau, et se retrouve avec une coupe de champagne au moment du décompte. Lui qui d’habitude ne boit pas une goutte, porte tout de même un toast avec les autres.

« 3…2…1… BONNE ANNEE ! »

Des pétards. Paniqués, Jake se roule en boule, puis fuit sur ses quatre pattes. Il sent une brise d’air et se réfugie dehors. L’air frais lui fait du bien. Il se lèche la patte et se lave ensuite l’oreille molletonnée. Il se cache sous un vieux banc en pierre lorsqu’il entend de nouveau un bruit sourd. Les humains sont vraiment trop chiants et fatigants !, se dit le petit chat noir. Il grelotte malgré son pelage, car c’est tout de même l’hiver au Canada. Il aime bien cette saison pourtant. Il n’aime pas la chaleur. Jake commence à miauler, lorsqu’une jolie humaine s’approche.

Les humains ont fait du bruit, alors il commence à cracher, mais il se calme en entendant la douce voix qui lui dit :

« Jake ? Petit, petit, viens là. »

Comment connait-elle mon nom ?, se demande le petit chat. Elle s’assoit sur le banc, et il l’a rejoint de façon disgracieuse : bondir n’est pas aussi aisé qu’on pourrait le penser, même pour un félin. Une fois à sa hauteur, Jake commence a la sentir.

« Mais qu’est ce que tu fais ?

- Miaaaaou ! »


Il lui lèche la joue, et celle-ci prend une couleur plus que rosée.

« Jake ? Mais ! »

Le chat commence à ronronner et frotte sa tête contre celle de l’humaine qui sent bon et qui a une jolie voix. Elle lui caresse le haut de la tête, surement instinctivement. Il se pose ensuite contre elle, et finit par somnoler sur le banc.

***************************************************

« Emma, c’est fort ce que tu lui as filé !

- Je ne pensais pas qu’un space Cake lui ferait cet effet là je t’avoue…

- Attends, je vous prends en photo ! »

Invité
Anonymous
Djerin Raskae (NRP)
évolution
#12
Terminé06.01.19 18:58
Une petite présentation :



En voyant la foule bigarrée, Djana hésita entre tuer son second et faire demi tour. L'oiseau avait réussit à lui faire perdre le paris concernant le contenu du dernier vaisseau désossé et avait gagné le droit de choisir ce qu'ils feraient au nouvel an. Soirée mondaine, déguisée et très peuplée. Elle en avait déjà marre lorsqu'ils reçurent leurs costumes obligatoires à l'entrée. Des machins holographiques qui faisaient disparaitre votre corps et le remplaçait par votre costume. Le Shreek avait reçu un genre d'uniforme militaire avec un casque arrondit et étrange. Le costume lui donnait l'apparence d'un humain. La Nemienne avait reçu une grande cape noire, un casque intégral avec un genre de respirateur de la même couleur, et une combinaison humaine dotée d'un boitier inutile sur le ventre. Pour ne pas citer le pire, le costume changeait même sa voix pour quelque chose de plus grave et définitivement masculin.

Bien malgré elle, elle commença à profiter de la soirée, échangeant des discutions polies avec les invités, tentant de déterminer par leurs positions et leurs discours leur statut social. Ne pas perdre le nord et la possibilité de trouver de la clientèle. Sous ces masques si complet pouvait se cacher n'importe qui. En naviguant dans la foule compacte, elle remarqua que ses tentacules pouvaient bouger et saisir des choses sans être vus. Totalement invisibles, à elle comme aux autres. Elle commençait donc à s'amuser en faisant flotter devant elle divers petits fours et verres, dans une imitation d'absence de gravité. Après tout, on l'avait informée que son costume était celui d'un puissant seigneur, mage dans son royaume, capable de faire voler des objets et de piloter des vaisseaux. Un peu comme elle durant cette soirée finalement. Avec un petit sourire moqueur, elle se prit note de donner son appréciation au clown qui lui avait choisi ce costume.

TROIS.... DEUX..... UN.... BONNNE.....

DONG.

Aie.

DONG.

AIE!

DONG. DONG. DONG. DONG. DONG. DONG. DONG. DONG. DONG. DONG.

AIE! AIE! AIE! AIE! AIE! AIE! AIE! AIE! AIE! AIE!

Ces cloches lui vrillèrent le cerveau douloureusement. Elle perdit brutalement le nord au point de ne plus savoir où elle se trouvait. Elle s'effondra sur ses genoux en grognant. Après quelques secondes de flou, ses esprits lui revinrent et il se releva. Il ne sera pas dit que le seigneur Vador s'agenouille, surtout pas de faiblesse. Jetant un regard circulaire dans ce qui l'entourait, il ne vit qu'une foule d'humains et d'aliens variés plus où moins avachis au sol. Rien de bien intéressant. Il devait être là pour une mission, mais n'arrivait pas à la retrouver, comme si son cerveau lui cachait cette information. Soudain il le vit. Un rebelle. Un rebelle qui avait fait l'insigne erreur de porter son uniforme en public. A grands pas, écartant les gens qui se trouvaient sur son chemin à l'aide de la Force, ceux-ci basculants ou valdinguant carrément.

Arrivant face au rebelle, il leva sa main, formant un crochet, tandis que le rebelle s'élevait de quelques centimètres, le cou comprimé légèrement. Il se mit à balbutier, terrifié à la vue du puissant seigneur Noir, tandis que celui-ci jaugeait sa victime. Il n'avait rien de particulier, pas d'insigne d'officier ou quoi que ce soit d'autre pouvant laisser indiquer la possession d'une information.

Que faites vous ici! Répondez!

Le rebelle se débattit brutalement pour tenter de se dégager, mais, impuissant face à la Force, finit par abandonner.

Je suis en escorte d'une mission diplomatique. C'est... Vous n'avez pas le droit de m'agresser comme ça.

Vador tourna la tête autour de lui.

Si c'est une mission diplomatique... Où est l’ambassadeur? Vous êtes seul.

Il resserre légèrement sa prise autour du cou du rebelle, le poussant à parler et révéler la véritable nature de sa mission. Un alien en forme d'insecte s'approche pour tenter d'intervenir mais se retrouve lui aussi à soudainement flotter au dessus du sol, le cou comprimé douloureusement.

Restez en dehors de tout ça si vous voulez vivre, mécréant!

Il allait achever sa victime lorsque soudain, Djana reprit ses esprits et relâcha ses tentacules du cou de son second et de l'hurson qui était venu les aider. Elle recula de quelques pas en frémissant. Cette sensation avait été plus qu'étrange et loin d'être agréable. Elle retira le masque holographique pour regarder à l'intérieur. Un diffuseur psy à masquage de personnalité. Les saligauts! Elle allait mettre la main sur le patron de cette boite, et faire de sa peau une descente de lit. Mais d'abord...

Shee, avec moi. Et retire ce truc ridicule! J'ai failli te tuer à cause de ça. J'ai deux mots à dire à celui qui a organisé cette mauvaise blague... Et si je découvre que tu étais au courant d'une quelconque manière, je te jure que tu vas toi-même passer un mauvais quart d'heure!

Sa peau usuellement bleue et blanche était désormais d'un rouge flamboyant et ondulant, comme si la Nemienne elle-même avait pris feu sous les yeux ébahis de l'assistance. Certains dans la foule la reconnurent et s'écartèrent de son chemin. Quand Djana Contrevent, Capitaine de L'Anzidorr s'énervait, il était généralement plus prudent de ne pas se trouver sur sa route, la légende disant qu'elle mangeait ceux qui l'importunaient de trop ou lui faisaient perdre son temps.
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Llyn [TFB]
évolution
#13
Terminé06.01.19 19:15
Petites infos :




Soirée déguisée

Qu’est-ce que je fais ici ? C’est la question que Llyn se pose tandis qu’elle regarde la foule autour d’elle. Une multitude de personnes, venues des quatre coins du Royaume discutent ensemble, rient, partagent un toast, se félicitent pour tel ou tel heureux événement. Un mariage ? Quelle magnifique alliance ! Un enfant à venir ? J’espère qu’il fera un bon héritier ! Un nouveau contrat commercial signé ? De quoi renflouer les caisses de la famille. Ils gloussent, se complimentent avec hypocrisie, et se moquent des uns des autres sitôt le dos tourné. Il y a toujours eu peu de sincérité dans ces réunions mondaines et la jeune femme n’a jamais aimé y participer. Néanmoins, son titre de Gardienne de l’Eau l’oblige à y être présente, à se montrer polie et courtoise et à apprécier ouvertement la soirée, même si ce n’est pas le cas. Avec tout autant d’hypocrisie que tous ces gens. Pourtant, c’est un moment de fête ce soir. Le passage de Ruwa à Liekki est un moment important pour le Royaume. Il montre la fin du cycle des pierres et le début d’un nouveau. La fin d’une année et le commencement de la nouvelle. Pour l’occasion, le Palais de Rubis a été décoré avec richesse et chaleur. De grandes tapisseries colorées s’étendent sur les murs de la salle de réception, de magnifiques décorations d’or et de rubis se trouvent ici et là, et le Souverain du Feu a pris à cœur d’allumer de grands braseros de part et d’autres de la salle, alors que la chaleur d’Agni est déjà bien assez étouffante ainsi. De plus pris d’une excentricité certaine, Nár a décidé que, cette année, tous les invités devaient venir costumés. Probablement pour rendre la fête de Liekki plus originale que les années précédentes. Et comme il faut bien trouver un moyen de faire passer l’ennui, Llyn prend à cœur d’observer les choix de chacun.

Comme si c’était une évidence même, chacun des Souverains a revêtu la tenue traditionnelle de chacune des divinités des gemmes. Les invités ont préféré choisir des personnages de contes populaires, de créatures imaginaires ou de costumes personnalisés. Llyn, quant à elle, sous le conseil d’Ama, a choisi de rendre hommage à Vaïana, déesse des plages. Vêtue d’un haut rouge, brodé de perles et d’une jupe beige faite à la main, Llyn porte également un médaillon fabriqué à partir d’un magnifique coquillage trouvé sur le sable et une pagaie posée contre le mur à côté d’elle. Ses cheveux ont été légèrement ondulés et laissés libre dans son dos. Ce qu’elle n’aime pas particulièrement. Sa tenue est loin d’être pratique si elle devait se battre, quoique puisse en dire Ama.

Des exclamations sortent la jeune femme de ses pensées et elle peut apercevoir les invités se tourner vers le fond de la salle où le Souverain du Feu vient de terminer son discours, clôturant ainsi la période de Ruwa. Tout en terminant de boire le verre qu’elle tient à la main, elle suit le mouvement et s’avance. Un énorme gong a été installé et un homme vient déjà de le frapper deux fois pour préparer au changement de saison. Le regard violet de la jeune femme se perd alors dans les vibrations de l’air autour du gong, son esprit se concentre inconsciemment sur le son qui va se répercuter sur les murs de la salle.  Le bâton percute de nouveau le gong, encore et encore, jusqu’au douzième coup. Quand le dernier est donné et que le son s’envole dans l’air de la salle, les gens applaudissent et accueillent le retour de Liekki. La jeune femme continue de regarder les derniers mouvements de l’instrument tandis que les ultimes vibrations le font trembler. Puis elle secoue doucement la tête, un peu sonnée, avant de regarder autour d’elle.

« Qu’est-ce que… »

Soudain paniquée, elle observe les visages sans les reconnaître, le lieu où elle se trouve sans savoir comment elle est arrivée là. Puis elle aperçoit un homme un peu plus loin, fort et vêtu de multiples tatouages, qui parle avec un autre homme brun, à la peau claire et à l’air taciturne. Elle se jette sur le premier.

« Maui ! »

Son cri résonne et les deux hommes se tournent vers elle, perplexes.

« Dame Llyn ? »
« Je suis Vaïana de Motu Nui, tu vas monter sur mon bateau, traverser la m- »
« Votre bateau ? Quel bateau ? »
« Hein ? »
« Nous sommes en plein milieu du désert d’Agni, il n’y a pas de bateau. »

Elle se fige, sans comprendre et se précipite vers l’extérieur de la salle, sur un balcon donnant une vue magnifique sur la ville qui s’étend en-dessous. La nuit est tombée, les étoiles sont parfaitement visibles, des flambeaux illuminent les multiples rues en contrebas et, au loin, elle peut apercevoir le fleuve, mais pas son bateau. Contrariée, elle retourne à l’intérieur où l’attendent les deux hommes ainsi qu’une femme richement vêtue aux cheveux roux, qui l’observe avec inquiétude. Vaïana recule de deux pas, le regard balayant les environs. Il y a trop de monde qu’elle ne connait pas et Maui semble trop bien entouré pour pouvoir le forcer à la suivre. Elle aperçoit une pagaie posée contre un mur et va la chercher pour s’en servir comme d’une arme.

« M’approchez pas ! L’océan est mon a- »
« L’océan est à des kilomètres d’ici Llyn… »
« Taisez-vous ! Je dois rapporter le cœur de Te Fiti sinon, Motu Nui sera perdue ! »

Autour d’elle, les gens se mettent à murmurer et la jeune femme se sent de plus en plus en danger. Ici, personne ne l’aidera, elle l’a très bien compris. Personne ne semble comprendre sa détresse. Elle recule et tourne les talons pour quitter la salle afin de retrouver la présence rassurante de l’océan. Malheureusement, elle se perd rapidement dans les nombreux couloirs et coursives de ce qui semble être un Palais. Les serviteurs qu’elle croise la regardent, intrigués, mais la laisse passer sans broncher. Dans la salle de réception, les murmures, eux, continuent et la voix de Nár finit par retentir dans la salle.

« J’offre une nuit avec l’une des Perles de mon harem à quiconque ramènera la déesse des plages pour fêter la nouvelle année ! »

Son annonce a l’effet escompté et, en voyant leur Souverain amusé, les gens se détendent avant de partir en chasse dans le Palais. Ama lève les yeux au ciel, imitée par les autres Souverains. De son côté, Vaïana cherche toujours désespérément une échappatoire. Les portes qu’elle ouvre ne sont que des pièces sans intérêt. Elle finit toutefois par se trouver devant une magnifique entrée taillée dans un bois particulièrement riche et décoré. Intriguée, elle l’ouvre et y entre. A l’intérieur, elle avance doucement dans une grande pièce éclairée. Un grand bassin est éclairé par un puits de lumière provenant du plafond, sur lequel se reflète une partie du ciel, offrant un sublime spectacle. Mais ce n’est pas le plus surprenant, loin de là. Une dizaine de femmes se trouve là, peu vêtues, voire nues, en train de se baigner, leurs voix se taisent à son entrée pour l’observer avec curiosité. Mais où je suis tombée ?!

Elle fait volte-face en entendant des pas se diriger dans sa direction. Paniquée, elle se met à chercher un moyen de s’enfuir, mais aucune sortie autre que celle d’où elle est arrivée ne s’offre à elle. Une main se referme alors sur son poignet et elle se tourne vers une jeune femme qui lui fait signe de venir se cacher. Mais au moment où elle se tourne pour la suivre, des cris retentissent tandis que l’eau du bassin s’élève dans les airs, formant une silhouette plus ou moins humaine. Le visage aquatique se tourne vers elle avant de se baisser pour la regarder. Vaïana reste tétanisée puis tout le contenu du bassin se vide littéralement dans la pièce du harem, emportant toutes les personnes présentes ici. La jeune femme n’y échappe pas et va se cogner contre l’un des murs.

Lorsqu’elle rouvre les yeux, bien plus tard, elle a la sensation de s’être pris un rocher sur la tête. Grimaçant, elle se redresse sur le lit avant de voir Ama, assise à côté d’elle qui lui souris.

« Ça va mieux ? »
« Mieux ? »
« Disons que tu as un peu perdu la tête hier soir. L’alcool que tu as bu comportait des plantes dont tu ne dois pas avoir l’habitude. »

Elle dit cela avec un air amusé avant de lui raconter les événements de la veille. Rouge de honte, Llyn détourne le regard et se promet de ne plus jamais toucher un verre d’alcool venu d’Agni. C’est beaucoup trop dangereux… Comment faire face à tous ces gens après ce qu’il vient de se passer ? Je vais m’enterrer dans les catacombes de Saphir, ça vaudra mieux…
© Daemon


Conclusion :
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Meylan Lyrétoile (Irydaë)
évolution
#14
Terminé06.01.19 19:56
Pour planter le contexte :



Un épais manteau de neige recouvrait Darga, luisant sous l'éclat de la lune comme une multitude de minuscules diamants. Une vague de froid comme on n'en avait plus connu depuis près d'une génération s'était installée à l'approche du nouvel an, gelant tout ce que l'air glacial parvenait à atteindre.

Et pourtant, l'atmosphère de la capitale suhure était tout sauf froide. Les rues illuminées par une multitude de lampions grouillaient de fêtards joyeux, les places résonnaient de la musique des artistes qui faisaient danser les habitants de la ville. Cette nuit marquait le pont entre deux années sans appartenir ni à l'une ni à l'autre. C'était une petite poche de temps hors du temps, le moment rêvé pour réaliser ses rêves les plus fous et... changer de peau! La population déjà diverse en temps normal s'était métamorphosée en une foule bigarrée mêlant le réel et l'imaginaire, le tragique et le comique, l'ancien et le nouveau, jusqu'à ce qu'ils se confondent au point de ne faire plus qu'un.

Cette nuit où toutes les frontières s'estompaient au point de n'être plus qu'un vague souvenir était sans conteste la préférée de Meylan. Après tout, pour une actrice comme elle, le monde n'était-il pas la scène d'un immense théâtre où se jouait la plus longue pièce qui soit? Comment ne pas être sous le charme d'une nuit où tous la rejoignaient dans sa représentation permanente? Elle glissait parmi la foule, riait, dansait, attendait le moment où elle monterait sur scène avec sa fidèle lyre pour à son tour faire virevolter ses auditeurs.

"M'accorderez-vous cette danse, chère Meylan?"

Sacrilège, quelqu'un venait-il de l’interpeller par son nom pendant cette nuit où l'identité n'était plus qu'un vague souvenir? Eh non, l'homme était simplement doué d'un bon sens de l'observation et avait reconnu le costume que portait la ménestrelle. Avec sa robe de plumes noires et blanches et la coiffe assortie, Meylan Lyrétoile était devenue Meylan Clairevoix, la musicienne de légende bénie par Süns et Khugatsaa à qui elle avait d'ailleurs emprunté son prénom. On disait qu'une simple note de sa part parvenait à percer jusqu'au plus profond de l'âme de quiconque l'entendait et que même les sourds dansaient sur ses airs, car la musique résonnait directement dans leur esprit.

Elle répondit d'un sourire, posa sa main dans celle que son cavalier lui tendait et ils se glissèrent parmi les danseurs. La musique l'entraînait et la danse l’enivrait. En parfait accord avec son partenaire, elle glissait, tournoyait, s'envolait. Les couples autour d'eux n'étaient que de vagues ombres, une eau lisse que leur passage écartait sans causer la moindre ride. À chaque expiration, deux petits nuages se mêlaient entre leurs visages, pour être aussitôt dissipés par le mouvement des deux danseurs. L'espace d'une danse, leur monde n'était que musique et le froid de l'hiver ne parvenait pas à percer la chaleur que leur proximité leur permettait de partager. Qu'importe qui ils étaient le reste de l'année, cette nuit ils étaient deux créatures de légende au sein d'un ballet enchanté et enchanteur.

Mais même dans cette nuit hors du temps, le temps continuait à s'écouler inexorablement. La dernière note du morceau retentit, séparant l'éphémère couple. Séparation temporaire, ou adieu définitif, qui pourrait le dire? Rien n'était ce qu'il semblait être, après tout, et le Griffon Blanc lui-même aurait eu du mal à séparer le vrai du faux à cette période.

Déjà, le point le plus sombre de la nuit approchait, et Meylan se faufila à travers la foule pour récupérer sa lyre et gagner le bas des marches qui la mèneraient sur l'estrade. Sur cette estrade trônait un immense tambour, utilisé uniquement une fois par an pour faire battre le cœur de la nuit. Les danseurs étaient immobiles maintenant, chacun retenait son souffle dans l'attente du moment fatidique.

BAM! Le premier coup s'abattit, faisant résonner la place et coupant net les derniers chuchotements.

BAM! Le second coup retentit, si puissant qu'on aurait presque pu voir les murs trembler sous l'onde sonore.

BAM! Le troisième coup fit vibrer Meylan jusqu'au plus profond d'elle-même, se diffusant à travers ses membres comme un ras-de marée submerge un village côtier.

BAM! Le quatrième coup fit bourdonner ses oreilles. Jamais encore elle n'avait réagi aussi fortement à ce tambour, quelque chose ne tournait pas rond...

BAM! BAM! BAM... !

Sa vision se brouillait, ses pensées devenaient confuses, tout autour d'elle était trop fort, trop violent, trop intense. Elle voulait arrêter ce bruit qui lui martelait le crâne et dont elle ne savait pas s'il venait de l'intérieur ou de l'extérieur d'elle, elle voulait se débarrasser de l'étau qui lui enserrait le corps et l'empêchait de respirait, elle voulait...

BAM!

Un coup de tonnerre, une explosion lui déchira les tympans et la fit vaciller. Elle était de retour à l'Exposition Universelle, sauvée in extremis des débris projetés par l'explosion grâce aux réflexes fulgurants de son cavalier. Elle était agenouillée, hébétée, à quelques pas à peine du corps inerte de son Architecte tutélaire. Elle était terrifiée par la fureur de Süns, flamboyante de rage envers quiconque avait blessé son frère. Elle était perdue... elle était... elle était...

Elle était Meylan Clairevoix, bénie par Süns et Khugatsaa, et elle était sur le point de monter sur scène. Elle prit un instant, le temps de récupérer son souffle (pourquoi était-elle essoufflée, d'ailleurs?), puis gravit les marches vers l'estrade. Sourire aux lèvres, elle monta prêter sa voix à la nouvelle année qui approchait.
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Anonymous
Invité
évolution
#15
Terminé06.01.19 19:56
Ptites infos sur Garance et le japon des Morts :



31 décembre 2018. Garance marchait sur le chemin du Refuge, les mains dans les poches. Il ne faisait pas spécialement froid en cette douce fin d’après-midi, mais il faisait déjà nuit. Garance serra plus fort son manteau.
Le jour précédent, alors qu’elle passait son temps au refuge comme souvent elle le faisait, la responsable était venue la voir, lui demandant, que dis-je, la suppliant de bien vouloir rester le lendemain pour le réveillon avec les enfants, car la plupart des adultes rejoignaient leur famille. D’abord peu emballée, elle avait refusée, mais se souvenant soudain qu’elle n’avait de toute façon pas beaucoup d’amis, elle avait fini par accepter. Les enfants du Refuge étaient devenus en quelques sortes ses amis.

Alors ce soir, elle avait décidé d’être gentille et de l’être sincèrement. Elle voulait commencer cette nouvelle année en douceur.

Sous les lampadaires allumés de Tokyo, la jeune femme pressait le pas. Vêtue d’une tenue de tous les jours, elle n’avait pas prit la peine d’apporter un déguisement car on lui avait assuré qu’avec sa petite taille, il resterait un déguisement disponible parmi ceux prévus pour les enfants. C’est alors tout juste arrivée et à peine saluée par la catwoman et le pirate qui avait eux aussi décidé de passer nouvel an avec les enfants qu’elle découvrit ses choix.

Enfin si on veut parler de “choix” : parmi tous les déguisements à sa taille, il n’en restait qu’un. Celui d’une grosse fraise. Ils s’étaient bien moqués d’elle. A contrecœur et avec rancœur, Garance attrapa le chiffon rouge et l’enfila, sans oublier le petit chapeau vert (qui faisait toute la différence !).

Puis elle entra dans la salle de jeu, où tous affublés de costumes différents travaillaient à la préparation de la veillée. Des super-héros décoraient la salle pendant que des princesse cuisinaient les toshikoshi soba qu’ils allaient manger ce soir pour passer la nouvelle année. Que c’est beau des enfants occupés. De petits policiers jouaient à s’attraper, bien plus à fond dans leur rôle que jamais. Que c’est beau l’imagination. Des têtes se tournèrent vers elle, des yeux pétillèrent en reconnaissant leur amie qui vient fêter avec eux et des gorges pouffèrent de rire en voyant la grosse fraise. Mais Garance les ignora. Après tout ce que ne sont que des enfants.

Après avoir passé la fin d’après-midi à maquiller les fantômes et à dessiner et découper avec eux, les estomacs criaient famine. Finalement un peu de repos, pensa-t-elle en s’asseyant à la table préparée pour l'événement. Des enfants, à la fois déguisé en indien ou en abeille et en serveur jouent le jeu et servent tour à tour les bols de ses camarades sous la supervision de Catwoman.

Le repas était terminé depuis bien longtemps lorsque minuit approchait. La télévision allumée, tous les enfants étaient rassemblés devant le gros compteur qui défilaient. Garance était impressionnée car pas un seul n’était fatigué et seulement les bébés avaient été couchés.

3

Les voix criaient, les mains s’étaient levés. Encore une année à vaincre la tombée en poussière.

2

Ils étaient là, tous unis, plus forts ensemble que n’importe qui. Ils sont soudés mais espèrent tous tout de même égoïstement que cette année une famille viendraient les adopter, ou qu’un aidant vienne les sortir de là.

1 ! Bonn…

1er janvier 2019. Aucun n’avait pas pu finir sa phrase. Les cloches sonnaient les douze coups de minuit. Fort. Trop fort. Plus personne ne s’entends. Les oreilles de Garance sifflent, celles des enfants aussi, la moitié d’entre eux tentent de se boucher les oreilles, l’autre se tord de douleur. Que se passe-t-il ? Garance titube, faisant tomber son chapeau de fraise. Y’avait-il quelque chose de douteux dans la nourriture ? Une cloche ensorcelée avait-elle été installée tout près du Refuge ?

Non, il n’y avait pas de question à se poser : elle était une fraise. Une bonne grosse fraise parfumée. Et c’était normal. Elle resta exactement où elle était, debout. Une fraise, ça ne bouge pas. Elle ne fait rien pendant que les gamins piaillaient et couraient partout. Tout ce qui se passa dans le Refuge lui parut tout à coup normal.

Tout le monde semblait jouer de nouveau.
Un buzz l’éclair monta sur le toboggan et cria “VERS L’INFINI ET L’AU DELAAA” avant de sauter et de tomber face contre terre dans un but sourd. Son casque en mousse n’aurait pas pu lui éviter les bleus qu’il aurait en se réveillant.
Un tout petit habillé en Pat de la Pat’patrouille aboyait tel un chiot, tandis qu’un autre, habillé aux couleurs vives des années 80 et armé d’une radiocassette, d’habitude réservé, poussa un cri, en larme, déboussolé : “JE SAIS PAS C’QUE J’SUIS, JE SAIS PAS C’QUE J’SUIS !”.
On entendait des croassements venir de la nurserie, les bébés dans leur pyjamas grenouille ou lions venaient de se réveiller et formaient à eux seul un zoo.
Les multiples princesses prenaient le thé en dînette sur la table, pas du tout affecté par le brouhaha ambiant.
L’abeille-serveur, lui, tournait autour de Garance en essayant à la fois de la butiner puis de lui servir le nectar de fraise qu’il venait de récolter. Catwoman, elle bien sur ses pattes, attrapait tour à tour un, deux, un troisième sur son dos et alla les déposer plus loin.

Puis les cloches s’arrêtèrent. Combien de temps avaient-elles sonnées ? Simplement le temps des 12 coups. Tout le monde s’arrêta dans son action et regardait l’air étonné son voisin. Que venait-il se passer ? Aucune idée. Mais ça avait bien fait rire les enfants.
Le pirate revenant à lui, descendit de son estrade et ordonna aux enfants d’aller se coucher en demandant aux plus grands d’aider les plus petits. Ils soufflèrent, mais obtempérèrent sans broncher.
Garance ne se fit pas prier plus longtemps non plus. Après la distribution de bisous avant d’aller au lit, elle rentra chez elle.
C’était le nouvel an le plus bizarre de sa vie.
Invité
Anonymous
Agnès Dessanges [IE]
évolution
#16
Terminé06.01.19 20:01
Quelques infos avant de commencer :



Cette année, Agnès avait décidé de passer le Nouvel An avec sa famille. Enfin, plutôt avec les amis de sa famille. D’ordinaire, elle passait les fêtes de Noël chez elle, en France et le Nouvel An sur l’île, avec les enfants mais… Cette année elle n’en avait pas eu le cœur. Tout devenait trop compliqué à l’Institut, trop… instable. Elle avait besoin de prendre ses distances, alors elle avait coupé son portable et pris les congés qui lui revenaient de droit pour passer toutes les vacances là où elle le souhaitait.
C’est comme ça qu’Agnès se retrouva à cette soirée déguisée, organisée par la fille d’un ami de la tante des voisins. Quelque chose dans le genre. Et comme elle s’y était prise un peu à la dernière minute, c’était l’une de ses amies d’enfance qui lui avait fourni un costume. Quand elle lui avait montré la longue robe blanche à manches larges, la perruque brune à macaron et le sabre en plastique qui pendait sur la ceinture, elle avait pouffé de rire. Princesse Leïa. Ca lui en rappelait des souvenirs… Avec la copine en question, elles avaient loué le DVD chez un disquaire pour le regarder dans le dos de leurs parents. C’était une petite infraction à son éducation ultra-religieuse et rigoriste de ses parents qui n’aimaient pas l’idée qu’elle se mette des frivolités dans la tête.
Contre toute attente, elle s’amusait bien à cette fête même si elle n’y connaissait pas grand-monde et qu’elle avait l’air un rien ridicule dans ce costume trop grand pour elle. Ca lui faisait aussi bizarre pour une fois de ne pas porter ses lunettes. Elle avait l’impression de ne plus tout à fait être elle-même sans.
Elle n’avait pas tardé à laisser là ses parents – sa mère surtout ! – qui tirait une tête de trois pieds de long en maugréant que tout ceci était inconvenant et que dès que minuit serait passé, tout le monde rentrerait derechef à la maison. Elle, en attendant, elle avait bien envie d’en profiter. Un peu de la piste de danse, et beaucoup des petits fours, tant pis pour son régime !
Soudain, une voix s’éleva lança le décompte. Déjà ? Tout passait si vite ! Pourtant, entraînée par l’enthousiasme ambiant, elle aussi s’époumona sur les quelques chiffres. Pour être tout à fait honnête, elle avait peut-être, un chouilla vraiment, forcé sur l’alcool. Pour décompresser. Un peu.
5… 4… 3… 2… 1… Bonn...
Un bruit puissant, presque inaudible tellement il poussait dans les aigus, ébranla jusqu’à la structure de l’immeuble dans laquelle ils se trouvaient. Agnès plaqua aussitôt ses mains sur ses oreilles, sans chercher quel était ce son qui lui vrillait les tympans. Puis il décrut jusqu’à disparaitre complètement. A se demander s’il avait vraiment existé. Agnès se sentit mal, comme si tout son être se distordait jusqu’à la nausée. Elle observa ses mains, comme si elles lui étaient étrangères. Un nom fusa, fugace, à travers son esprit. « Mademoiselle Dessanges ». Qui était-ce ? Elle ne se souvenait plus…
Comme dans un rêve, elle s’approcha d’une fenêtre pour l’ouvrir et prendre un peu l’air. Alors qu’elle tendait la main vers la poignée, elle avorta son geste. Son reflet, dans la vitre. Elle était… Ses doigts effleurèrent le visage qui lui était renvoyé avec un sourire. Peut-être que… Elle ouvrit ce qui était en fait une porte vitrée et accéda au petit balcon en la refermant derrière elle. S’accoudant à la balustrade en fer forgé, elle leva les yeux vers le ciel. Il n’était pas spécialement beau ce soir-là, à peine quelques étoiles qui se battaient en duel. Mais elle rêvassait à ces mondes lointains et à sa planète perdue. Et soudain une certitude. Elle devait la venger. Elle devait devenir forte, pour sauver ce qui pouvait encore l’être. Forte ! Oui ! La solution était là ! Si elle y croyait assez fort, elle pourrait peut-être réveiller la part d’elle-même qui maitrisait la Force. Alors, elle aurait le courage et les arguments pour s’opposer au tyran qui malmenait son univers, le détruire si elle ne pouvait pas le ramener à la raison ! Elle se retourna, cherchant quelque chose sur laquelle elle pourrait s’exercer. Son regard rencontra un pot de fleur rempli de terre. Parfait ! Elle tendit les doigts, concentrée à l’extrême.
Allez, lève-toi. Viens vers moi. Je sais que je peux le faire. J’y crois. Je peux le faire !
Mais le pot de fleur ne bougea pas d’un centimètre. Elle soupira bruyamment et renversa son contenu dans le vide. La terre alla s’écraser au sol, six étages plus bas. Peut-être était-ce tout simplement trop lourd pour un début. Ce n’était pas grave, elle recommençait.
Approche. Fais appel à la Force. Sens l’énergie qui circule autour de toi et manipule-la.
Toujours rien. L’objet en terre cuite s’obstinait à rester aussi immobile qu’il pouvait l’être, juste pour la contrarier. A moins qu’il ne soit sourd comme un pot. Peu importe, elle allait y arriver. Il fallait juste qu’elle prenne la chose avec un angle différent.
On lui avait dit que les midichloriens s’agitaient lorsque son porteur en avait le plus besoin. Il fallait simplement qu’elle fasse en sorte d’en avoir plus besoin que pour soulever un bête pot de fleurs. Il fallait qu’elle se mette en danger. Qu’ils n’aient pas le choix que se remuer les fesses. Elle grimpa sur la balustrade.
La barre, bien que faite pour y poser des jardinières, était étroite. L’espace pour poser ses pieds était plus que restreint et rendait son équilibre instable. Elle ne tenait debout que grâce à ses mains, fermement accrochée à cette même barre. Elle resta quelques instants dans cette position accroupie mais rien ne se produisit. Ce n’était pas assez. Pas assez. Il fallait au moins qu’elle se lève.
Doucement, elle détacha les doigts de sa main gauche et commença à tendre les jambes. Elle vacilla légèrement. S’interrompit le temps de se stabiliser. Puis elle lâcha sa seconde main, un doigt à la fois. Son souffle devenait de plus en plus court, le stress montant malgré sa concentration extrême. Tout doucement, elle entreprit de se redresser.
Enfin, elle fut debout. Les bras à l’horizontale, comme une équilibriste, elle gardait le regard bien droit, bien fixé sur le bâtiment d’en face en se forçant à respirer calmement. Mais toujours rien. Pas d’électricité statique ou de picotements, pas de chatouilles ou de sensation lui indiquant qu’il se produisait quelque chose dans son organisme attestant de sa réception de la Force, rien. Juste le stress, et le froid du vent qui menaçait à tout instant de la pousser dans le vide. Mais elle n’avait pas déjà fait tout ça pour rien, non. Elle n’allait pas en rester là !
Elle prit une profonde inspiration. C’était évident, elle devait aller jusqu’au bout. Elle devait sauter. Là, elle n’aurait pas le choix, ce serait la réussite ou la mort. Mais elle réussirait elle y croyait. Lentement, elle baissa les yeux vers le sol. Et un immense vertige la saisit.
Mal… Mal… Elle se sentait mal. Elle commença à vaciller, attirée par le vide mais sa résolution fléchissait. Et soudain la révélation. Qu’est-ce qu’elle était en train de faire, l’imbécile ?!
Descend ! DESCEND TOUT DE SUITE !
Mais trop tard. Un coup de vent plus violent que les autres la fit tomber. Heureusement pour elle, ce fut du côté du balcon.
Agnès s’effondra. Ses jambes en coton ne la soutenaient plus. Elle était sauve. Elle était en sécurité. Alors pourquoi ses mains s’étaient-elles accrochées de nouveau au garde-fou et refusaient-elles de le lâcher ? Qu’est-ce qu’il lui avait pris ?! Elle était malade ?! Et puis doucement, le choc et la peur passèrent, laissant place au contrecoup. Agnès se mit à pleurer. Elle avait été si stupide ! Croire qu’elle pouvait maîtriser la Force ! Même si c’était possible, comment une mauviette comme elle le pourrait ? Elle ne voulait pas être faible, non, mais elle devait se rendre devant l’évidence. Elle n’était pas forte. Elle ne serait jamais forte.
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Elfie Numa [Te]
évolution
#17
Terminé06.01.19 20:02
Infos sur le personnage :


img
soirée déguisée
bonne année à tous !
J’aimais le temps des fêtes. Comment faire autrement ? En plus de passer du temps en famille et avec des amis, on recevait et on donnait plusieurs cadeaux. J’étais toujours heureuse de déballer mes paquets et excitée à l’idée de voir la réaction de mes proches lorsqu’ils verraient leurs présents. Cette année, comme j’étais à Terrae, j’avais demandé une autorisation pour sortir de la ville afin d’aller voir ma famille. Cela faisait un bon moment que je ne les avais pas vus et même si on se discutait au téléphone, ils me manquaient terriblement, si bien qu’aussitôt que je posai les yeux sur eux, je fondis en larmes.

Lors des festivités, je n’eus d’autre choix que de les rassurer quant à ma nouvelle vie à Terrae. Je m’y sentais bien et petit à petit, j’avais vraiment l’impression que j’évoluais. Moi qui avait l’impression d’être un cas perdu il n’y avait pas si longtemps, j’avais enfin un peu espoir en mon avenir. Oui, je n’avais pas encore trouvé ce que je voulais faire de ma vie, mais mon travail à l’arcade n’était pas si mal en attendant.

Je revins à Terrae le 30 décembre, malgré le fait que mes parents auraient aimé que je fête le nouvel an avec eux. C’était peut-être un peu égoïste, mais il y avait une soirée déguisée le 31 décembre à Terrae et je ne voulais pas manquer ça ! Moi qui trouvait qu’Halloween ne durait pas assez longtemps, j’étais euphorique, d’autant plus que ma garde-robe était remplie de costumes. C’était certainement une belle occasion pour me pavaner !

La question était : que choisir ? Un costume général ou carrément un cosplay ? Hum… POURQUOI PRENDRE DES DÉCISIONS EST SI DIFFICILE ? J’étais plantée devant mon placard, regardant mes options en faisant «  Hmmm ». Au moins, là, j’étais seule. Pas comme la fois où j’avais passé 45 minutes devant un stand à une convention, tentant de choisir quelle paire de lunettes steampunk je désirais alors que mes amis m’attendaient. Je décidai finalement de plonger mon bras à travers tous mes déguisements, les yeux fermés, et de porter celui sur lequel je tomberais.

Le 31 décembre au soir, j’enfilai un habit rouge et brun avant de me faire un chignon et d’y poser un bijou représentant l’emblème de la nation du feu : le hasard avait choisi mon cosplay d’Azula de l’émission Avatar le dernier maître de l’air.

J’avais une relation ambiguë avec cette femme. En tant que personnage je l’adorais mais si elle existait réellement et que je venais à la côtoyer, je la mépriserais fortement. Mais bon, ce n’était pas le premier personnage que j’adorais détester ! Cependant, je devais avouer que ce qui m’avait réellement poussé à acheter son costume, c’était que j’avais obtenu le tonnerre comme élément à Terrae. Le feu aurait mieux concordé, toutefois sa maîtrise des éclairs était classe.

Apparence vêtue du cosplay :


Une fois prête, je pris la direction de la salle de bal dans laquelle j’avais pu me familiariser quelques jours plus tôt. En effet, un bal de Noël y avait également eu lieu et j’avais pu y porter une de mes magnifiques robes. Ce jour-là, si je portais techniquement le costume d’une princesse, je dégageais une aura bien différente.

En entrant, je repérai certains amis et connaissances que j’approchai. Je discutai avec eux tout en profitant du buffet. À un moment, ils m’invitèrent à aller danser sur la piste de danse. Un peu timide comme je ne les connaissais pas encore depuis bien longtemps, je faisais de petits mouvements sans y mettre trop d’énergie pour ne pas attirer l’attention. Car en vrai, j’adorais danser et lorsque j’étais seule, j’étais une vraie bombe d’énergie.

Puis vint le moment tant attendu. Bientôt, minuit allait sonner que la nouvelle année commencer. Je m’étais équipée d’un shooter de vodka un peu à l’avance avant que tout le monde se jette sur la table qui en était couverte. Quand il ne resta qu’une trentaine de secondes, tout le monde se tourna vers la grande horloge et débuta le décompte, moi y compris. Quand l’aiguille s’arrêta sur le 12, je criai «  Bonne année !!! » en choeur avec la foule, sauf que nous fûmes interrompus par le premier coup de minuit. Pas que ça aurait dérangé en temps normal, cependant celui-ci était particulièrement fort !

Et ceux qui le suivirent l’étaient tout autant. Ouf, c’était beaucoup trop bruyant ! Je portai mes mains à mes oreilles, ce qui ne fit pas une grande différence. Quand le dernier coup allait sonner ? Je n’en pouvais plus, moi ! J’allais avoir un mal de tête astronomique après ça, c’était sûr !

Je soupirai de soulagement quand l’horloge s’arrêta enfin de hurler. J’étais toute étourdie… Je ne croyais pas avoir déjà entendu un bruit aussi fort de toute ma vie… Mais alors que j’allais pratiquement m’évanouir, une chose me frappa.

Où étais-je ?

Je n’en avais pas la moindre idée. J’observai les alentours, espérant que cela me donne des indices sur ma position et également la raison de ma présence ici. Il y a une tonne de gens, tous pour la plupart accoutrés de vêtements absolument ridicules. Il y avait également des décorations, un grand sapin dans le coin de la pièce et une banderole avec l’inscription « Bonne année ! ». Ah oui, je crois que ça me revenait… je me trouvais à une fête pour la nouvelle année. Étrange cependant que je ne reconnaisse personne dans cette pièce. Peu importe où je posais les yeux, ils ne ressemblaient pas à des nobles ou à des citoyens de la nation du feu…

Alors que je m’avançais vers quelqu’un pour le questionner, je sentis quelque chose sous mon pied. Tiens, n’était-ce pas le verre que je m’étais versée pour célébrer ? Pourquoi était-il fracassé sur le sol ?

«  Qui m’a fait renverser ma boisson ? » demandai-je, autoritaire avec un peu de colère dans la voix.

Il me semblait avoir été percutée, mais je n’avais pas eu le temps de voir le visage du coupable. Me percuter moi, la princesse de la nation du feu, il fallait être empoté et stupide. Des yeux se tournèrent vers moi, écarquillés. Ils jouaient tous à l’innocent. Finalement, un homme me répondit et s’exclama que j’étais celle qui l’avait échappé. Je m’approchai de lui et fronçai les sourcils, le dévisageant.

«  J’imagine que cela signifie qu’il s’agit de toi ! En plus, qu’est-ce que tu portes ? Je ne sais pas comment tu as pu entrer mais maintenant, pars. »

C’était étrange, mais il n’avait pas l’air effrayé par moi, si bien qu’il se recula et osa me dire qu’il ne comptait pas partir. Je claquai la langue en soupirant, exaspérée et lui tournai le dos tout en appelant les gardes. Je m’attendais à attendre des bruits de pas, mais rien. Je cherchai les gardes des yeux, or ils étaient introuvables. Je revins vers l’étranger.

«  Tu gâches ma soirée. Dégage de ma vue ou je te ferai jeter au cachot. »

Je m’attendais à le voir partir cette fois mais non, rien. Était-ce une plaisanterie ? Il osait même dire que j’étais folle ! Je commençai à faire jaillir des éclairs de mes mains pour l’effrayer. Sauf que cela n’eut pas l’effet escompté. Les gens autour me demandèrent de me calmer ou bien ils auraient à me sortir de la salle. ME FAIRE SORTIR ? MOI ? Je me mis à rire, même si j’étais confuse de ce qui était en train de se passer.

«  Je ne sais pas de quelle genre de blague il s’agit, mais elle a assez duré. »

Je lançai un petit éclair en direction de l’homme en guise d’avertissement. Il poussa un petit gémissement de douleur alors que je sentais qu’on me tirait vers l’arrière. Furieuse, je tentais de faire jaillir du feu pour me libérer, sans succès. Mon feu ne fonctionnait pas ?! Mais pourquoi ?! Je tentai ensuite des éclairs, mais ils n’étaient pas suffisamment puissants pour que je puisse combattre mes adversaires.

Et je me fis jeter dehors.
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Osamu Dazai [BSD]
évolution
#18
Terminé06.01.19 20:14
Petites explications :



Soirée Déguisée
Dazai avait été invité à une soirée déguisée en plein cœur de Yokohama pour fêter la nouvelle année et même si plusieurs membres de l’agence avaient été invités, seul Dazai avait répondu à l’invitation, il faut aussi dire que peu de personnes souhaitaient réellement accompagner le détective/suicidaire à une soirée de peur de ce que cela pouvait donner. Surtout qu’il ne s’agissait pas d’une simple fête de nouvelle année, elle était déguisée, DEGUISEE ! Et tous avait peur de l’idée tordue que Dazai aurait pu manigancer pour aller à cette soirée. Et malgré tous les efforts du monde qu’il a pu mettre pour forcer quelqu’un à l’accompagné, il c’était retrouvé seul, habillé en Magical sa peluche et son bâton dans les mains, à la fête.

La soirée battait son plein, le détective qui n’était pas du genre à rester dans son coin et il n’était pas non plus du genre avare sur la quantité d’alcool qu’il pouvait mettre dans son verre et boire, il fallait bien avoir un avantage à bien tenir l’alcool. Il avait également essayé de demander à une belle jeune femme sa main, pardon, de demander à une jeune femme si elle désirait mettre fin à ses jours avec lui pour cette nouvelle année qui s’annonçait. Mais à chaque fois ce fut des refus, ou des fous rire, ou bien les deux qui lui faisait comprendre qu’encore une fois aujourd’hui il n’allait pas réalisé son rêve et que cette nouvelle année ne serait toujours pas son année. Après la tenue et son discours n’étaient peut-être pas la meilleure combinaison pour paraitre sérieux, mais pourquoi parler de sérieux lorsque l’on évoque le nom de cette personne, Osamu Dazai, si son nom était dans un dictionnaire ce n’est clairement pas le mot « sérieux » que l’on trouverait attaché à son prénom.
Puis vint le moment du décompte, le moment le plus attendu pour la grande majorité des personnes, même si pour le detective cela signifiait devoir vivre encore un peu plus dans la nouvelle année qui s’annonce et avait décidé de passer ce moment en tête à tête avec son verre qu’il avait déjà rerempli pour une énième fois.

« 5… 4… 3… 2… 1… BONNE ANNEE !!! »

Il y avait tellement de gens réuni dans une si petite pièce que le bruit fut très rapidement intenable et manqua de faire tomber Dazai à la fois de sa chaise, mais aussi dans l’inconscience en témoigne le fort vertige qui suivit le passage à la nouvelle année. A moins que ce ne soit l’alcool ? Naaaaah ! Ça ne pouvait être l’alcool, il tenait que beaucoup trop bien ça pour que ce soit le cas.

Le vertige passé, le détective retourna son attention sur son verre et s’apprêtait à le boire constatant rapidement le contenu de ce même verre et le reposa rapidement un sentiment de dégout l’ayant envahi, puis constata ses vêtements.

- Q-qu’est-ce que je fais dans cette tenue ? Et pourquoi suis-je avec tous ces gens, je ne me souviens de rien …

Dazai se leva de sa chaise, saisissant son bâton et scrutant tout autour de lui la position d’un éventuel ennemi.

- A tous les coups il s’agit des effets d’une carte ! Il n’y a que cette raison qui peut expliquer ma transformation et ces tenues extravagantes…  Kero ! Dit moi ce qu’il se passe !

Le détective regarda alors sa peluche qui ne semblait pas déterminer à lui répondre, sous les yeux stupéfaits de tous les autres invités qui se demandaient s’il s’agissait d’une blague, d’un trop pleins d’alcool, ou juste d’une envie d’attention de la part du brun.

- Kero ! Kero, répond moi je t’en prie ! Tu es le seul à pouvoir m’aider ici, toutes les personnes présentes sont sous l’emprise de la carte, j’ai besoin de toi !

L’ex mafieux se mit alors à avoir les larmes aux yeux, et sa voix qui avait étrangement pris une tonalité plus aigüe et enfantine était sur le point de craquer.
Quelqu’un s’approcha de lui et toucha son épaule afin de s’assurer qu’il allait bien mais aussi pour éloigner le verre qui était encore à côté de lui et la bouteille comme pour l’empêcher de boire davantage au vu de son état déjà « pitoyable »

« Eh mec, tu m’inquiète tu sais … T-tu sais que tu parles à une peluche au moins ? »
- C’est faux ! Kero n’est pas une peluche, c… c’est mon meilleur ami … J-jamais il ne m’abandonnerait … H-hein Kero ?

Des larmes commencèrent à couler le long de sa joue ne voyant pas son ami se réveiller et il serra la peluche contre lui espérant vainement une réponse et surtout que celle-ci s’anime. L’homme qui l’avait interpellé se demandait bien ce qu’il pouvait faire et s’était même légèrement reculer devant l’étrangeté de la situation.
Et ce fut enfin la libération, enfin pour les invités, quelqu’un d’autre s’approcha de lui et le frappa à l’arrière du crâne, il s’agissait d’un rouquin qui avait simplement décidé de porter un loup plutôt qu’un réel déguisement lui permettant de se faufiler dans la foule et de ne pas se faire remarquer par Dazai, mais depuis qu’il avait décidé de se montrer en spectacle, il ne pouvait faire autrement que de venir frapper le détective afin de le rendre inconscient et pouvoir enfin soulager les invités mais aussi lui-même.

- Pardonnez-le il est loin d’être normal quand il a bu … mais ne vous en faites pas je vais vous en débarrasser !

Le rouquin tira alors l’ancien membre de la mafia, qui avait perdu connaissance suite au coup, par le col de son costume et quitta la salle marmonnant toutes les insultes du monde envers Dazai.

Codage par Libella sur Graphiorum
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Bartolomeo Morgloria (LS)
évolution
#19
Terminé06.01.19 21:13
Bonjour à tous. Je me présente : Bartolomeo da Morgloria. Pour situer mon personnage, c'est l'oncle des deux affreux que vous avez déjà du lire, à savoir Onesimo IV et Firmino. Je suis le frère de leur cher père, le Vicomte Onesimo da Morgloria IIIe du nom. Bartolomeo est donc son cadet, devenu commandant de la cavalerie croate dans la province vénitienne d'Istrie. Dans sa jeunesse, il a  été blessé par un boulet de canon qui s'est abattu pile devant son jument, prénommée Josette. Depuis lors, il est un peu zinzin à cause de l'éclat resté fiché dans son crâne. Voici ma tête:

EPREUVE 5 • Soirée déguisée - Page 2 V1o0


Voici mon texte:



Les douze coups de minuit étaient en train de retentir, mais l'officier jadis blessé lors d'une glorieuse charge de cavalerie contre la cavalerie milanaise, et qui avait reçu un éclat de boulet de canon tombé pile devant son cheval dans la tête à travers son heaume se trouvait vraiment beaucoup trop près du clocher. A chaque fois que l'énorme cloche du campanile sonnait, les vibrations se répercutaient tout droit dans le crâne à travers l'éclat de métal logé depuis vingt ans dans la tête du brave officier. Au douzième coup, c'était bien trop de vibrations qui traversaient sa pauvre cervelle déjà bien malmenée par le passé, et il vacilla avant de tomber les bras en croix sur le sol dans le couloir menant à la grande salle de bal dont il était sorti pour satisfaire à un besoin très pressant. 


J'ai mal à la tête. Un peu au cul aussi. Je crois que je suis tombé dessus. En plus, ce satané carrelage est vraiment froid. Il ne ferait vraiment pas bon dormir dessus. Qu'est-ce que je fais là moi d'ailleurs ? Je suis où au fait. Ah, j'entends de la musique au bout du couloir. C'est très dansant. Je crois que ça doit être une bonne bourrée. Je me rassois sur mon auguste séant, mais je sens que j'ai comme un petit trou de mémoire. Pourtant, j'ai pas souvenir d'avoir picolé. J'ai pas souvenir de grand chose en fait. Merde alors ! Qu'est-ce qui s'est passé ? J'ai un masque devant les yeux, et il est de traviole le machin. Je le relève, je mets ma main devant ma bouche, et je souffle. Non, j'ai pas fait le poivrot. Ben qu'est-ce qui se passe alors ? 

J'en sais rien, mais là, j'ai comme qui dirait une envie pressante à satisfaire, et je sens que ça urge là ! Je me relève, j’époussette mon bel habit, et je me dirige vers l'autre bout du couloir, à l'opposé de l'endroit d'où vient la musique. Il y a un larbin du palais qui me croise et me regarde bizarrement. Qu'est-ce qu'il a celui-là ? J'ai une verrue sur le nez ou bien ? Il tombe bien quand j'y pense. J'avais oublié un petit détail.


"Halte là maraud ! Dans quelle direction se trouvent donc les toilettes dans cette maison ?"

Qu'est-ce qu'il a donc à hésiter ce crétin ? Il ne connaît donc pas la maison dans laquelle il sert ? D'où ils ont sorti un simplet pareil ? Il tend le bras, et pointe une porte au loin, devant laquelle deux bonnes-femmes sont en train de faire la queue. C'est bien ma veine ça tiens ! Ah ! Je viens de comprendre pourquoi le grouillot faisait la tronche. J'avais mon masque relevé. Je le rabaisse, des fois que. En tout cas, je cavale pour arriver devant les gogues, parce que ça commence à presser. Qu'est-ce que j'ai donc tant bu pour avoir tellement envie ? 


"Vous allez bien ?"

Pourquoi elle me demande si je vais bien ?  C'est qui cette pintade qui glousse en me voyant trotter de la sorte ? Bien sûr que nom ça va pas bien ! Sinon je ne serais pas en train de courir !


"Non, ça ne va pas ! Il n'y a pas un pot de chambre qui traîne par ici des fois ?"

Hé voilà ! Les deux grosses dondons me regardent comme une bête curieuse, avant d'écarquiller les yeux et de repartir avec une mine outrée vers la salle de bal. Je leur tire la langue pour la peine. Même si sous le masque ça ne se voit pas trop. C'est pour le principe. Une vieille sort des toilettes. Magnifique, c'est à mon tour, du coup. Pas facile avec tout le tissu de cet accoutrement ! Tu parles d'une foutue guigne... En tout cas, après, qu'est-ce que ça va mieux ! J'entends la musique de nouveau. Mais c'est que j'adore c'est air.

Je ressors et je me dirige d'un pas vif vers la salle de bal. Dans le couloir, il y a un autre valet qui traîne dans le couloir. Il a un plateau, avec de quoi boire dessus. Maintenant qu'il y a de la place dans ma vessie, je vais pas me priver. 


"A boire ! Hé bien qu'attends-tu vilain bonhomme ?"

C'est qu'il me fuirait presque ce sale type ! Je lui mets un coup de mon éventail sur le pif. En voilà des façons de se comporter avec les invités. J'en voudrais pas chez moi des serviteurs pareils. Attends un peu que je croise la maîtresse de maison mon gaillard. Il ne m'a déjà que trop fait perdre de temps, et je suis en train de me rater une jolie danse. Je brandis le poing devant son pif, et je prends mes jupons dans la main avant de marcher d'un pas décidé vers la salle de bal. 

Quand j'arrive devant, deux autres types ouvrent la porte en grand et je rentre. On va pouvoir danser un peu, mais alors que je m'apprête à rejoindre les danseurs qui s'amusent sur la piste, je vois un plateau qui est en train de passer avec des petites friandises. Cette fois, le larbin est plus aimable et il me tend gentiment son plateau en s'inclinant. Je m'y sers, puis je relève un peu mon masque pour avaler l'amuse-gueule. C'est à ce moment là que je sens qu'on me met une main au cul ! Non mais en voilà des façons ! Je me retourne et je colle un bon gros taquet sur le nez du fautif. 


"Dis donc malotru ! C'est comme ça qu'on dit bonjour aux dames ici ?! Respecte un peu les marquises vénitiennes ! On n'est pas chez les pécores !"

C'est là que je me rends compte que j'aurais du peut-être lui donner un coup d'éventail au lieu d'un bon gros bourre-pif des familles. Il a le nez comme une tomate à la provençale maintenant. Non mais il l'a cherché lui aussi hein ! Je sais que je suis mignonne tout plein, mais c'est pas une raison! S'il voulait m'inviter à danser, il n'avait qu'à y mettre la forme ! Maintenant, il a mal au nez, et ça lui apprendra à être malpoli des mains. Il bat en retraite, et plusieurs invités sont en train de bien rire après avoir vu la scène.

Non mais... On ne vient pas enquiquiner une marquise en plein bal. Je remonte mes nichons et je souffle par le nez tout mon agacement. Je sais bien que je suis irrésistible, mais il faudrait quand même voir à pas trop déconner hein. Ah ben voilà ! Un gars qui n'a rien vu vient m'inviter à danser. Quand même ! Il était plus que temps à force. C'est un quadrille en plus ! J'adore ça. Petite révérence de rigueur, et c'est parti mon kiki.

Attends... Je suis tout embrouillé là... C'est quoi les pas déjà ? C'est à deux temps ou à trois temps ? C'est un, deux, trois, ou un, deux, un deux trois ? Je sais plus ! Au secours, je suis en train de m'emmêler les pinceaux là ! Hé ben voilà ! Je viens de lui marcher sur les pieds. Désolé mon bon monsieur, j'ai pas fait exprès. Je vois bien qu'il a mal aux orteils, mais comme il est courtois et distingué, il fait comme si de rien était. Ca oui ! Ca c'est de la galanterie !

Hé non mais oh, doucement la musique ! Pourquoi ça s'emballe d'un coup ? Ca va beaucoup trop vite là ! J'ai dit trop vite ! Nom de dieu de bordel à cul, mais je vais vraiment me casser la gueule oui ! Non, pas la robe ! Pas la robe j'ai dit ! Je viens de me prendre les pieds dans ma robe ! Je suis en train de me casser la gueule là ! Bordel ! Je suis tombé !

Merde, merde, merde ! Je me relève, et j'ai mon masque de guingois. Tu parles d'une élégance. Elle a bonne mine la marquise maintenant. Tiens, un larbin passe avec son plateau d'argent sous le bras. Je m'en approche et je regarde mon reflet pour voir si ça ne fait pas trop négligé, et... Mais... Mais... Oh nom de...


"Commandant Bartolomeo da Morgloria, chef de régiment, 3e Bataillon de Cavalerie Croate d'Istrie au rapport !"

Je viens de me fendre d'un magnifique garde-à-vous. Ah merde, mon cavalier qui est tombé avec moi est revenu. Bon, ben on va finir de danser ce quadrille, et après j'irai me changer pour passer ma grande tenue d'officier. Ca sera moins emmerdant pour danser je crois.
Invité
Anonymous
Harrison Liesse [TT]
évolution
#20
Terminé06.01.19 22:39
Spoiler :




J’ai pas pensé à compter le nombre d’années que j’ai passé sur cette île sans la quitter. Ca doit faire trois ans peut-être. Trois ans que je passe mon anniversaire, Halloween, Noël et Nouvel An en solitaire, dans un bar ou devant mon projo à regarder un film ou une série. Le pire c’est Nouvel An. Les voisins font du bruit, y a des feux d’artifices et des pétards.
Mais cette année j’me sors les doigts du cul et je vais me sociabiliser. Enfin, c’est Alchemy qui m’a forcé la main. J’ai reçu un message il y a quelques jours pour être son +1 histoire qu’elle ne se retrouve pas seule pour un réveillon costumé chez un de ses amis.
Si ça peut lui faire plaisir. J’lui ai demandé si j’étais obligé de me déguiser, elle m’a demandé si j’étais obligé d’être con. Soit. Si ça avait été pour Noël j’aurais loué le costume du Grinch, mais pour le coup j’allais pas me fouler. J’avais un tournevis-sonique sur une étagère, je m’étais donc tout simplement dis que je pouvais trouver des vêtements pour faire la tenue d’un des Docteurs. Puis je l’ai commandé sur internet. Merci les livraisons express.

Me voilà donc le jour J, non-peigné et déguisé : bottes brunes, pantalon noir, chemise blanche, veste en velours marron, chapeau et, bien sûr, longue écharpe bariolée. Le Quatrième Docteur est paré pour son épisode du réveillon.

Il me faut dix minutes pour rejoindre le lieu dit, je frappe à la porte, me présente et on me laisse entrer quand je dis que je suis avec Alchemy. Malheureusement elle n’est pas encore arrivée. Deux, Dix, Trente minutes… mon téléphone vibre, elle me raconte par message qu’elle ne pourra pas être là, une commande de dernière minute qui l’a mise dans un sale état, yada yada. Je lui propose de venir lui tenir compagnie. « Putain mais sociabilise toi ducon. Et tape toi quelqu’un pour moi. »

Soit.

Me voilà comme un con dans un coin du grand salon décoré. La musique pop-rock un peu trop forte, les fumeurs qui projettent un nuage malodorant contre le plafond. Je m’approche lentement de la table où se trouve nourriture et alcools, je prends une bière, quelques petits fours avant de retourner dans mon coin, près du porte-manteau.
Devant moi l’autre buffet n’a pas l’air très comestible. Des jeunes, une poignée d’étudiants, des couples, et des couples, et des couples. Putain, le traquenard.
Puis on me tire sur l’écharpe. Je tourne la tête et pose mes yeux sur une jeune femme déguisée en Cléopâtre, presque la trentaine, et un très beau… nez.

« Pas de compagnon aujourd’hui ? » qu’elle me dit avec un petit sourire.

Subtile. Il ne m’en faut pas plus pour savoir que je vais passer une bonne soirée. Quelques minutes avec elle et l’aiguille des heures fait plusieurs tours.

Arrive rapidement le moment ou le Maître des lieux, après quelques remerciements, entame un décompte joyeux… Quatre, trois, deux, un... La grosse horloge sonne ses douze coups, tellement fort que j’ai l’impression qu’elle est dans ma tête. Les gens tombent lentement au sol, j’ai mal au crâne et m’adosse au mur avant de...

J’ouvre les yeux. Je suis dans une pièce décorée. Je ne sais plus comment j’y suis arrivé. Je me relève, fait un pas, vacille, me rattrape en manquant faire tomber un miroir. Je me regarde un instant. Je me serais donc régénéré et ne m’en rappellerais pas ? Je reconnais mes vêtements, je sens toujours mon tournevis-sonique dans ma poche mais… ces cheveux ? Cette affreuse barbe ? Cette jeunesse ! Par contre j’ai l’impression d’être un clown. Au diable cette longue écharpe trop colorée ! A la poubelle ce chapeau trop grand ! Au feu cette veste de velours ! Bah !

Me voilà en pantalon, chemise et cravate. Ce n’est pas suffisamment moi. Mais qui suis-je d’ailleurs ? Séducteur ? Combattant ? Aventurier ? Là ! A côté de moi, des vêtements pendus sur des crochets. J’en tire un manteau blanc, le jette derrière moi. Une veste en jean ? Je la laisse tomber au sol. Un veston ? Je l’enfile. Par-dessus une veste de costume et je me repositionne devant la glace afin de m’admire. Voilà qui est mieux. Mais il manque quelque chose.
Je me retourne, récupère un mouchoir blanc sur un homme allongé au sol et en fait un carré de poche. Un nouveau coup d’œil dans le miroir et…

« Parfait !» Il semblerait que je sois une personne de goût.

Bon, ce sujet épineux maintenant réglé, passons au suivant. Ou suis-je et comment y suis-je arrivé ? Pas de Tardis dans les environs, ce n’est donc pas de mon ressort. Je me retourne, dos au mur, et observe toutes ces personnes en train de se relever. Je remarque César, à ses côtés un robot, Benjamin Franklin, Louis XVI, Une femme à moitié nue, un homme en collants… Il semblerait que quelqu’un se soit amusé à téléporter à travers l’espace-temps une foule de personnalités.
Une voix à ma gauche m’interpelle, son regard me perce. J’ai devant moi la sublime et merveilleuse Reine d’Égypte. J’en ai un frisson. Elle semble furieuse quand elle me questionne :

« Qui es-tu et où as-tu emmené ta Reine ?! »

Quelle fougue. Quel caractère. Quel… nez. Je baisse la tête pour la saluer et me présente, les pouces dans les poches de mon veston.

« Je suis le Docteur, et bien qu’étant ravis d’être en votre présence ma Reine, je ne suis pas la personne qui en est responsable. »

Son regarde s’adoucit, elle semble me croire. J’avais toujours pensé que cette femme n’était pas de son époque, trop intelligente, trop visionnaire.
Je regarde de nouveau l’assemblée. Certaines personnes semblent discuter, d’autres commencer à se chamailler, mais heureusement l’Homme en collant vient s’interposer à chaque fois, lui et son slip rouge.
Toujours est-il que cette petite soirée forcée ne me semble pas menaçante. La folie d’un hôte fantasque au pire, rien de plus. Et puis il y’a bien longtemps que je n’ai pas pris un temps pour moi, alors autant profiter d’être en belle compagnie. Je fais rapidement un aller-retour vers une table décorée et chargée de boissons. J’en subtilise une bouteille de champagne, deux coupes et m’en vais rejoindre ma cavalière d’infortune. Tiens, j’aime le champagne ?

« M’accompagneriez-vous ? Il semblerait que ce soit une fête et il serait bête de ne pas en profiter. »

Un moment d’hésitation. Elle regarde autour d’elle, semble dérangée par l’agitation.

« Nous pouvons nous éclipser. J’ai cru voir qu’une fenêtre menait sur un balcon. »

Elle me regarde, droit dans les yeux, puis dans les coupes. Elle semble intriguée.
Curieuse de nature elle cède, m’indique de lui montrer le chemin, chose que je fais.
Je nous fraye un passage jusqu’à un balcon modeste, referme la porte-fenêtre derrière nous afin de nous couper de l’agitation et me retourne pour la surprendre à contempler les lumières d’une ville et la lune se reflétant sur une mer calme.

Je pose délicatement les deux coupes sur la balustrade et débouche la bouteille dans un ‘pop’ assourdi. Je sers les deux verres et me porte à hauteur de Cléopâtre, lui tendant une coupe qu’elle prend, les yeux pleins de lumières.

« Je suis heureux que vous n’ayez pas croisé le regard de Julius. »

Elle semble interloquée. Oh. Spoiler ? Changeons de sujet. Je lève ma coupe.

« Trinquons. »

Aucun mot mais nous savourons, elle son breuvage, moi la vue.

Cette nuit je n’ai aucune raison de courir et miles raisons de rester. Tant de questions à poser, tant de facettes à admirer.

Et ce nez.

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