Peek a Boo ! •• V.4.2
Peek aBoo !
Forum RPG paranormal • v.4.2 • Rp libre
Tout commence après la mort : découvrez un au-delà chatoyant où les rires remplacent la douleur.

Bienvenue

dans le Monde des Morts


Peek a Boo ! est un forum rpg dont la v4 a ouvert en février 2023. C'est un forum city paranormal où les personnages sont décédés ; après une vie pas très chouette, iels se sont vu offrir une nouvelle chance et évoluent désormais dans le Tokyo extravagant de l'au-delà.

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Roi des Lémures
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Joshua Rokuro
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Barre d'amusement:
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EPREUVE 5 • Soirée déguisée TREPTFO
Pronoms : il/lui
Âge de la mort : 23
Âge post-mortem : 203
Logement : Duplex de Joshua
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#1
TerminéDim 6 Jan 2019 - 0:00
Epreuve 5 :  Soirée déguisée
Ce sujet d'épreuve est fortement inspiré par une proposition de notre Swann Bell nationale, mixée avec un event récent de PaB

C'est le Nouvel An, et vous voilà sur votre 31 : ou plutôt, vous voilà vêtu de votre déguisement préféré, car vous êtes invités à fêter la nouvelle année au cours d'une soirée costumée. Mais alors que la fête bat son plein, les 12 coups de minuit retentissent très fort ! Si fort que personne n'arrive à souhaiter la bonne année à ses voisins, tellement vos oreilles sifflent... Et lorsque votre tête cesse de tourner, vous ne vous souvenez plus de qui vous êtes réellement : pour vous, votre identité est et a toujours été celle que reflète votre costume !


EPREUVE 5 • Soirée déguisée UDbK

Rappel des règles


  • L'épreuve se termine au bout de 24 heures, soit ce soir à 23h59
  • Les réponses sont limitées à 1500 mots maximum (on attend environ 800 à 900 mots)
  • Votre costume est évidemment au choix, et peut représenter n'importe quoi, de la brique de lait au personnage fictif, pour lequel votre perso se prendra donc
  • Les champions doivent poster dans le sujet de leur épreuve respective en tant qu'invité (pas besoin de s'inscrire donc, sauf si vous êtes un champion de PaB) en précisant bien leur forum d'origine dans leur pseudo.
    exemple, si Marie-Pistache est la championne d’Ilukaan, elle poste en tant que "Marie-Pistache [ILK]"

  • Vous pouvez ajouter en "hors-rp" une présentation rapide de votre personnage ou des aspects importants concernant le contexte de votre forum d'origine, histoire de faciliter la compréhension du lecteur sur des points trop obscurs. (et ça comptera pas dans la limite de mots obvi)

N'hésitez pas à poster vos questions si vous en avez, soit dans le sujet explicatif, soit sur la shoutbox de l'interforum, où vous pouvez par ailleurs discuter avec les autres champions
Invité
Anonymous
Tia Soleil-de-Nuit [MKK]
évolution
#2
TerminéDim 6 Jan 2019 - 1:51
Explications :


La musique résonne partout dans les rues de Shurug.

Les chants se mêlent aux sonorités des percussions, cordes et instruments à vent. Le grand bazar est en effervescence et a été réaménagé pour l’occasion. Une volonté des différents marchands de marquer le coup. C’est la fin de la période hivernal, Me-ki-gal se termine ce soir pour laisser place à Kin-Inanna. La fin d’un cycle n’est que le début d’un nouveau : alors festoyons !

Debout sur une table, mes pieds nus me permettent de me trémousser. L’alcool accompagne mes pas, car pour rien au monde je ne lâcherais ma coupe en cette soirée ! Je tourne et laisse ma tête partir en arrière. Un rire gras quitte ma gorge alors qu’un peu de vin vient tâcher mon ventre. On avait décidé, avec les commerçants du coin, de se déguiser. Certains sont vêtus comme des symboles de notre histoire, ou de quelque légende de leur petit village. D’autres ont simplement changé de métier. Moi, c’est ce que j’ai fais. Faut dire, je ne suis pas imaginatif pour ce qui est des costumes alors bon. Un passage chez une tisserande et hop-hop : c’était plié !

J’ai troqué ma tenue de caravanier pour une de danseur. C’est franchement un bon début, j’aurais put me la jouer à la mode nudiste ! J’avais hésité d’ailleurs à ne porter que des bijoux et un masque, façon « Artiste Mystère » … Mais on m’aurait encore dit que je ne faisais pas d’efforts pour respecter le thème.

Donc, tout à ma bonne humeur zestée de mauvaise foi, je m’étais vêtu de quelques voiles et de beaucoup de bijoux. Les couleurs rougeoyantes se fondaient avec le chocolat de mon grain de peau. L’or de mes bracelets et chevillières teinte à chaque mouvement, et je rigole en titillant deux ou trois shamshu sur mon passage. La liesse envahit bien vite les cœurs, le mien en tête de liste.

Au loin, retentit un gong puissant. Il fait écho à d’autres gongs provenant des différents temples. C’est la fin de l’hiver ! Enfin. Pourtant, ce bruit que nous attentions joyeusement nous vrille l’esprit à tous. Serait-ce à cause de l’alcool ? Ou est-ce dû aux encens diffusés ici et là ? A moins que je n’ai trop approché le coin des fumeurs d’opium ?

Le malaise se calme, et je porte un regard nouveau à ces tables pleines de denrées, à tous ces gens qui mangent sans gêne ni honte.

Les musiciens sont perplexes, mais reprennent vite leur labeur. Moi qui ne faisait que me trémousser, je descends de ma table d’un pas sensuel que je m’ignorais. Non, je ne l’ignorais pas. Après tout, je suis un danseur ! Oui, comme celui de ma Nuit-Voilé que j’avais croqué à pleine dent ! Comment ai-je put douter un instant de qui j’étais ? Moi, Soleil dans la Nuit des gens, je ne peux qu’être un danseur.

« Mes amis, dansons ! » Dis-je, en approchant un autre groupe de danseurs. Ils semblent surpris par mes dires, mais peu importe.

Je fais signe aux musiciens de changer de registre. Ainsi, une flûte retentit. D’une simple musique de fête, nous passons à la mélodie d’un spectacle. Lascif est le bon terme pour qualifier les sons produits. La sensualité s’immisce dans chaque vibration, chaque souffle. Je ferme les yeux un bref instant, et tourne sur moi-même : les voiles de ma jupe claquent dans le vent et attire l’attention.

Mon pied droit glisse devant moi, et la pression que j’y exerce fait teinter les bijoux comme pour accompagné la musique. Mes bras se meuvent avec grâce, glissant le long de mon buste. Mes mains jouent d’habiles mouvements, et mon bassin commence à bouger en rythme. Je me laisse porter par les sons, et glisse sur ce sol un peu sableux. Le danseur en moi s’exprime. Mon art est exposé par un déhancher ahurissant. On me siffle, on m’encourage. Je suis galvanisé. Comme un astre mit ici par Dingir lui-même.  

De la sueur glisse finement de ma tempe jusqu’à mon cou. J’ai chaud, mais peu m’importe. Mon regard enfiévré, souligné de khôl, se fait séducteur. Le charme est lancé. Ce rôle me convient parfaitement. Là, je suis le roi du monde. Exposé sous le regard de mes ouailles, je scintille et tinte comme un carillon porté par une brise d’été. C’est l’euphorie. J’esquive quelques mains qui veulent se poser sur ma peau ardente, jouant avec leur frustration et leur désir. Navré mais je suis un homme qui aime se faire désirer vous voyez.

Oui, je danse car je suis un danseur qui ne vit que par mon art. Un nouveau pas glissant et…

« MAIS AIEUUUUH ! »

Par Zura, qui a mit cette amphore sur mon chemin ?! Je vins de glisser dessus ! Une larme au coin de l’œil, c’est que je suis un peu douillet moi. J’en ai mal au dos et aux fesses.

« Et moi qui était en train de bien m’amuser ! »

Je peste et je râle, le visage boudeur. Ma tenue est toute poussiéreuse en plus. La tisserande risque de ne pas apprécier. Qu’on me rende l’onirisme qui m’a fait croire que j’étais danseur. J’ai deux pieds gauches en danse moi ! D’ailleurs, à cette pensée, je repense à mes actions. Ma peau sombre empêche de le voir mais une personne pâle serait écrevisse. Non mais oh, j’suis caravanier moi ! Autant vous dire qu’un éléphant a plus de grâce que moi ! Je suis pataud comme homme, et là j’ai un peu honte. Donc, plutôt que de m’éclipser, je prends une amphore de vin à une table et m’installe parmi d’autres convives l’air de rien.

Tout sourire, j’écoute mon voisin de tablée se présenter comme le premier roi de notre bon pays. Je lui sers du vin, et en boit une lampée. Puis, tapant fort sur son épaule à ce bougre d’âne de mercenaire que j’embauche souvent, je reprends mes habitudes de bavard !

« Buvons l’ami ! Dès demain, c’est direction le désert ! Je t’ai déjà raconté la fois où j’ai dû fuir un groupe pirate en plongeant en pleine mer ? C’était terrible ! Mais les dieux soient loués, je flotte très bien. »

Un nouveau cycle d’aventure se présente à moi.



Glossaire :


Inspirations musicales :
Invité
Anonymous
Adq [EPI]
évolution
#3
TerminéDim 6 Jan 2019 - 2:56
nota bene :


La soirée allait rassembler bien du monde et je savais qu'elle en ferait partie. Ce n'est pas mon genre de me présenter à ce genre d'événements mondains mais la contrainte imposée aux participants me parut intéressante. "Déguisement obligatoire."

Le soir venu, j'arrivais au lieu des festivités vêtu de mon smoking noir, les cheveux plaqués en arrière. Je veillais de temps à autres à positionner mes mains de façon à mettre en valeur l'arme —en plastique— que j'avais placé à ma ceinture. J'en étais venu à la conclusion qu'essayer de ressembler à un mafieux était ce qui me convenait le mieux pour cette soirée : je pouvais arborer un air sérieux pour prétendre de jouer le jeu alors qu'en réalité je n'ai vraiment pas envie d'être ici et de fêter un événement qui me laisse aussi indifférent que la nouvelle année. Sérieusement, comme si quelqu'un ici allait réellement changer et tenir ses soi-disant résolutions juste parce nous sommes le premier jour d'un nouveau mois, d'une nouvelle année... La preuve, plus d'un an plus tard, je pense toujours à elle au point où je fais l'effort d'aller à une telle soirée tout en sachant que c'est absurde.

A-t-elle envie de me revoir ? Probablement pas. Sûrement pas même.
Malheureusement, j'en ai affreusement envie et ce n'est pas comme si j'allais avoir beaucoup d'autres occasions. Alors je vais prétendre qu'un concours de circonstances m'a amené ici, vous savez, l'ami d'un ami d'un ami qui vous a informé d'une fête.
Enfin... Si l'occasion de lui parler se présente. Je ne sais même pas si j'ai réellement envie qu'elle me remarque.
Ce que je savais en tout cas, c'est que je n'étais pas serein. En effet, je n'étais pas accompagné et paradoxalement, se fendre dans une masse n'était pas chose aisée. Je me sentais presque vulnérable, comme une proie guettée par des vautours. J'étais seul et un homme seul, cela ne manque pas d'attirer l'attention dans un lieu où chacun semble se connaître. Mais au fond, je connaissais tout de même quelqu'un : je la connaissais.

Enfin... est-ce que je la connaissais toujours ? Plus comme avant, certes, mais de ce que je vois, je la connais tout de même assez pour être capable de la retrouver dans un tel lieu.
Ou alors ce sont mes mauvaises habitudes qui refont surface.
À cette pensée, je me rappelais de souvenirs désagréables.
Je me rappelais de ce pourquoi elle est partie.
Un sentiment déplaisant mais familier envahit mon corps. J'essayais de m'extirper de la foule le temps d'évacuer cette sensation anxieuse qui me gagnait. C'est là que je me souvins de pourquoi je détestais ce genre d'événements. Trop de monde. Trop de visages inconnus. Trop de bruit.

Je m'adossais contre un mur et observait tous ces gens dans leurs costumes en train de passer ce que certains appellent un bon moment. J'essayais toujours de comprendre en quoi boire des boissons alcoolisées et se dandiner au rythme de musiques aléatoires était synonyme de bonne soirée mais tout le monde semblait apprécier cela.

À force d'observer tout ce beau monde, un visage familier retint mon attention. Mon coeur se mit à palpiter à la vue de cette figure que j'avais l'impression de connaître par coeur.
C'est ce pourquoi j'étais venu ici après tout, pour avoir une chance de la revoir, mais je n'avais pas réellement réfléchi à ce que je ferais après. J'imagine que se contenter de l'observer était suffisant. Pour être honnête, je ne pouvais rien faire d'autre, j'étais comme paralysé. Cela semblait confirmer mes sentiments, ce que je ressentais pour elle était toujours aussi ardent qu'autrefois.

Quelques minutes passèrent durant lesquelles je la voyais danser, elle semblait être bien accompagnée. Du moins c'est ce que j'en ai déduit après l'avoir vu frétiller aussi proche de certaines personnes. Cela ne me laissait évidemment pas indifférent, surtout au vu de sa tenue assez suggestive. J'ai eu du mal à deviner en quoi elle était déguisée dans un premier temps mais j'ai fini par en déduire qu'elle était probablement une femme fatale. J'ai trouvé ça risible au vu de mon choix de costume.

Alors que je me faisais toute cette réflexion, je la vis soudain s'interrompre pour aller chercher un verre.
Je la suivais toujours des yeux, jusqu'au moment où, inévitablement, son regard croisa le mien. C'est là que j'y vis un mélange de confusion et de ce qui était très probablement du dégoût. Elle baissa les yeux un instant, but une gorgée, déposa son verre brusquement puis s'avança vers moi.

Je n'aurais jamais pensé te voir ici... dit-elle, déconcertée

Ça faisait drôlement longtemps, tu ne trouves pas ? répondis-je

Elle me jeta un regard, sans rien ajouter.

Je profitais de cette proximité pour mieux l'observer. Elle était habillée d'une robe longue, noire, dont la coupe mettait particulièrement en valeur sa jambe gauche, à laquelle elle portait elle aussi un pistolet. Ce détail me fit sourire, c'était une drôle de circonstance pensais-je.

Nous restions quelques instants plantés l'un devant l'autre, en silence.
J'aurais pu passer toute la nuit à la regarder sans m'en lasser mais cet instant fut interrompu par un soudain vacarme.

C'est le moment du décompte !

Elle détourna son regard, sans pour autant s'éloigner, et commença à compter avec les autres.

3...2...1... Bonne année !!!

La fin du décompte provoqua un crescendo de boucan. C'était péniblement bruyant, anormalement bruyant. Je passais ma main dans mes cheveux rigidifiés par le gel et pris le temps de ravaler ma salive plusieurs fois de suite. Je me sentais atrocement confus.

Qu'est ce que je fais ici ? me dis-je

La femme qui se tenait devant moi me fit soudain face. Elle passa son bras gauche autour de mon cou et me caressa brièvement la joue au passage.
En même temps, elle me fixait intensément, son regard envoûtant ne me laissa pas de marbre, je sentis une goutte de sueur perler le long de mon front et mon corps tout entier semblait se réchauffer.
Elle approcha son visage du mien comme pour m'embrasser mais ses lèvres s'arrêtèrent à quelques centimètres des miennes et je sentis quelque chose de froid sous le menton.
Elle venait d'y caler son pistolet, son doigt était sur la gachette, prête à tirer.

C'est donc comme ça que je vais me faire avoir ? songeais-je

Non, quand même pas. dis-je soudain à haute voix tout en la regardant droit dans les yeux

Je dégainais à mon tour mon arme à feu, d'un geste habile, ne lui laissant pas le temps de réagir.

J'ai déjà fait ça tant de fois, tu ne croyais tout de même pas que tu allais m'avoir comme ça ? lançais-je

Voyons chéri, tu n'es pas tiré d'affaire à ce que je sache. Je savais bien que mes charmes seraient suffisamment irrésistibles pour te faire baisser ta garde. répondit-elle en souriant

Elle pressa la bouche du pistolet un peu plus fort contre ma gorge.
Nous nous échangeâmes un regard.
Nous appuyâmes tous deux sur la gachette.

1160 mots
Invité
Anonymous
Diana Markova [ME]
évolution
#4
TerminéDim 6 Jan 2019 - 13:02
EPREUVE 5 • Soirée déguisée Mini_181202030543991910
Diana Markova est un prédéfini que j'ai choisi d'incarner sur Métro. C'est une jeune femme dynamique qui a déjà tout perdu : elle n'a plus de famille, n'a plus son amant... Et a connu une attaque à sa boutique : des mercenaires l'ont attaqué pour étouffer les nombreuses dettes de ses parents. Elle y a laissé un œil et la motricité sur l'une de ses mains. C'est un personnage froid, détaché aux premiers abords qui se plaît à jouir d'une réputation certaine au sein du Métro. Les marchands sont très respectés à Polis, la station dans laquelle elle évolue depuis son enfance. Et ça, elle l'a compris...

**

Putain les gars ! C'est Nouvel An quoi ! Je frétille à l'idée de fêter et de rompre la noirceur du Métro. Merde quoi ! A la boutique, voilà maintenant plusieurs jours, que plusieurs personnes se succèdent, cherchant de quoi se vêtir. Il paraît qu'à Polis va se dérouler la plus grande, la plus merveilleuse, la plus sublime des soirées costumées. Et j'ai hâte car diable ! Si ça se trouve... Mon amant y sera ! Et je pourrais le retrouver. ENFIN. Partager quelques étreintes douces, sensuelles, en sa compagnie. Je l'imagine faire tomber le masque en un sourire. Je l'imagine me souffler un "surprise, je suis de retour Markova". Je l'imagine me justifier son absence par une catastrophe à la surface. Une catastrophe à laquelle il aurait bien entendu survécu, sans y perdre au change, restant toujours aussi sublime... Toujours le même, toujours aussi beau.

Le carillon de la boutique résonne et m'extirpe de mes pensées. Je retrouve un peu de contenance en me redressant derrière mon bureau. Mon sourire rêveur s'efface et je lance en me relevant :
"Bonjour."

Le plat de mes mains se dépose contre le bureau et je hoche positivement la tête lorsque ma cliente se saisit d'une coiffe. Je l'invite à s'observer dans les débris de miroir qui jonchent sur différentes étagères précaires. Ah. Que j'aimerais savoir bricoler davantage pour aménager au mieux ma boutique... La cliente, jeune femme d'une trentaine d'années tout au plus, esquisse un sourire face au reflet qui lui est renvoyé. L'achat est spontané, je lui serre la pince pour officialiser sa dette et lui souffle quelques politesses avant de la laisser partir et de retourner m'effondrer derrière mon bureau. Ô Seigneur. Que les relations humaines deviennent compliquées et complexes ces temps-ci. J'ai bien saisi l'ampleur de la soirée à venir, j'ai bien mis en avant les différents produits, déguisements, à écouler au plus vite... Mais moi ? Comment vais-je me vêtir une fois toutes ces balivernes vendues ?
Je porte mon regard sur les alentours. Je fronce les sourcils, suspicieuse. Il me reste quoi ? Quelques perles... Certes, avec un peu de dextérité je pourrais façonner quelques colliers. Il me reste... De l'étoffe. Même crasseuse, avec un peu d'attention je pourrais me confectionner un semblant de robe. Mh. Rien de bien glorieux. Et à l'arrière de ma boutique, que me reste-t-il ? Je me relève, franchis le seuil de la porte arrière et entreprend de fouiner dans les différents cartons et sacs. J'extirpe différentes tenues, différents accessoires et me laisse prendre au jeu des essayages.

Le temps file, défile et j'en viens à pester envers moi-même. Comment ? Comment n'ai-je guère pu me préparer à cet événement mondain ? Mes épaules se haussent légèrement face à ma propre bêtise et passée de longues heures à fouiner l'arrière-boutique, je m'en extrais, vêtue de mon costume.

Je ferme boutique et entreprends de me rendre à ladite soirée.

Dans la rue, plusieurs personnes me dévisagent et esquissent de larges sourires. Je ne peux m'empêcher de penser que si je me rends à cette soirée, c'est dans l'espoir vain de le revoir. Je n'aime pas ces fêtes costumées, ces fêtes faites de tromperies, d'ivresses... Mais je l'aime lui et j'espère le revoir. Il ne m'en faut guère plus. Il est mon leitmotiv face à la noirceur de cette ville... Arrivant sur place, mon statut de marchande m'ouvre les portes et je me fonds dans la foule, fonds dans la masse, récoltant au passage un petit godet d'un alcool quelconque. L'alcool quelconque me monte très rapidement au cerveau et j'esquisse une grimace en posant mon verre. Je tends sans prévenir mes bras nus devant moi. Ils m'apparaissent flous. Mes sourcils se froncent, je tente de faire la mise au point mais en vain : il m'est impossible de distinguer ce qui est pourtant tout proche de ma personne. Bon. Cet alcool devait être vraiment trop fort. Encore un coup des russes et de leurs expéditions bien trop douteuses à la surface !
Tirant une chaise, je prends place en attendant avec hâte les douze coups de minuit. Je fanfaronne sur des thèmes douteux, parle avec des personnages ivres et tente, vainement, de le retrouver au milieu des pans de foule qui se créent.

Retentissent enfin les douze coups de minuit.

Je me relève, m'apprête à embrasser les personnes qui me sont chères et inexistantes... Mais tout tangue. Tout bouge. Et je n'ai pourtant pas abusé de l'alcool ! Tout se fait flou, je perds l'équilibre et manque de chuter au sol. Je braille mais personne ne m'entend. Le son s'extirpe t-il seulement d'entre mes lèvres ? Tout autour de moi, ces visages familiers tanguent, m'abandonnent à mon triste sort. Je me rattrape aux chaises, aux tables mais perds l'équilibre sans raison apparente. Vais-je clamser ? Vais-je rendre mon dernier souffle ? Je n'ai guère opté pour des talons ce soir. J'ai opté pour de simples baskets. De quel droit je tombe ?! Hein ?! De quel droit je me retrouve à même le sol, moi Markova réputée marchande ?!

Impossible de me redresser.

Je suis là, allongée sur le côté. Ma tête tourne. Tout se fait flou. Je ferme mes yeux dans l'espoir vain de me stabiliser. Je cherche à prendre appui sur mes mains mais constate que celles-ci ont viré jaune. Incrédule, j'observe mes avant-bras qui même s'ils demeurent flous ont viré jaune également : c'est quoi cette merde ?!

Je ? Je suis ? Une banane ?!

Oh putain ! Mais oui ! Je suis une banane ! C'est évident ! Mais comment se déplace une banane ? J'agite mes jambes telle une sirène... En vain. Je tente de rouler, de donner de l'impulsion à mon mouvement... En vain. Et si je me concentre ? MMMMMH. Concentration... ! Alors, là, intouchable au bon milieu de la foule, je parviens enfin à rouler sous une table. Et je me loge sous les pieds de l'une de ces femmes que je n'aime pas.

ET VLAM !

Elle trébuche la greluche. Hinhin. La tête la première sur la table je crois entendre ses jurons et le bruit de la chair qui se tord : s'est-elle plantée un couteau dans la peau ? Une fourchette dans l'oeil ? Roh. Qu'il est bon d'être une banane. Je continue de rouler, rouler à l'infini, à faire chuter les plus mesquins de ces bourgeois. Cette situation en devient jouissive. J'espère juste ne pas terminer en jus de banane, écrasée ou en muffin banane ! Ou pire, en beignet à la banane ! Non mais, l'huile... c'est chaud et ça pique ! Et puis, j'ai pas envie d'être écrasée.

Par-contre...

Je voudrais bien être mangée.
Fredonnant en me roulant sur le côté :
"Mangez-moi! Mangez-moi! Mangez-moi!
Mangez-moi! Mangez-moi! Mangez-moi!
Plutôt que de m'écraser
Pourquoi ne pas me manger"

Spoiler :
Invité
Anonymous
Jericho Swain [VB]
évolution
#5
TerminéDim 6 Jan 2019 - 14:30
Contexte :



Se déguiser ? Quelle idée ridicule. Le Grand Général, garant de la sûreté de l’Empire et de son rayonnement ne saurait déshonorer ainsi la fonction suprême. Il reposa la missive sur le large bureau d’ébène. Le sceau de la Rose Noire, brisé, semblait lui sourire, le narguer ouvertement depuis le coin du parchemin. Une provocation des plus déplacées. Le Bastion Immortel était le cœur de l’Empire, le plus haut lieu de la chaine de commandement noxienne. Le paralyser en y organisant une fête, c’était porter un coup direct à toutes les légions.

Pour que ces stupides intrigants et ces enfants gâtés de l’aristocratie aient le droit de se pavaner une nuit durant dans leurs costumes rutilants, des soldats mourraient. Au Nord, dans les contrées freljordiennes, les campagnes de pacification seraient entravées, ce qui laisserait le temps aux tribus barbares de se rassembler et de faire cesser la débâcle. À l’Ouest, la perturbation le long des routes de ravitaillement et l’absence d’ordres nouveaux permettraient aux généraux demaciens de consolider leurs positions impunément.

Indifférente au fait que la Guerre ne connait pas le repos, la missive stipulait expressément que son absence à cette petite sauterie entraînerait le retrait de ses soutiens parmi les mages les plus puissants de la capitale, entre autres conséquences fâcheuses. Et par fâcheuses, il fallait comprendre funestes. Le général se leva dignement, et ses yeux grenat luirent d’un éclat malsain. L’énergie arcanique se mit à crépiter le long de ses doigts crochus, qui semblèrent se courber davantage. Evaine voulait le voir grimé ? Il n’allait pas la décevoir…

EPREUVE 5 • Soirée déguisée Latest?cb=20161117055949
Il fit claquer son bec d’un air menaçant, mais les gardes à l’entrée de la grande salle se contentèrent de hocher la tête, comme pour saluer la qualité d’un costume quelconque. D’une démarche gauche, le grand corbeau s’avança dans l’ouverture. De la musique s’élevait de cristaux disposés un peu partout dans la gigantesque pièce. Les convives se mouvaient, ensemble fluide de silhouettes masquées et costumées. Ébrouant ses plumes, Swain s’avança parmi les invités, reconnaissant au passage plusieurs visages du Haut Commandement. Ses trois paires d’yeux scrutaient intensément les faciès, disséquant les expressions, captant toutes les informations. Une fois cette mascarade terminée, des têtes tomberaient. Au matin, il se délecterait de l’expression terrorisée de ses ennemis intérieurs. Cette humiliation passagère était en réalité une opportunité toute trouvée pour se débarrasser des membres les moins… dociles du conseil de guerre.

L’on se retournait sur son passage, mais personne ne paraissait reconnaître en lui l’homme le plus puissant de l’Empire. Au vu des sifflements et des hourras qui montaient de part et d’autre, il supposait froidement que ces imbéciles appréciaient son costume. Il repéra Evaine parmi la foule. Ses traits fins et altiers se dessinaient au-dessus d’une armure d’apparat doublée d’une cape. Les armoiries noxiennes et des inscriptions en Va-Nox se découpaient nettement sur l’alliage doré.

Swain accéléra le mouvement dans sa direction. Entravée par ses propres ailes, sa démarche avait quelque chose de contre-nature, de monstrueux. Il dépassait d’un bon pied les hommes les plus grands, aussi il n’avait aucun mal à discerner le petit sourire satisfait de la vile manipulatrice. Son tempérament d’habitude si soigneusement lissé et contrôlé était devenu ardent. Il sentait les rouages de son esprit cliqueter douloureusement, tandis que ses propres machinations et complots laissaient la place à des pensées bien plus carnassière.

Grand Général ! Quel plaisir que vous ayez pu nous rejoindre !
Cette enchanteresse parvenue se permettait d’attirer l’attention sur lui ? Oubliait-elle que le fragile équilibre du pouvoir à Noxus dépendait autant de sa bonne volonté à lui que de la sienne ? Parvenu à sa hauteur, il leva un bras menaçant. Ses serres recourbées reflétèrent fugacement la lumière des braseros.

Au loin, les cloches placées à intervalles réguliers sur les remparts sonnèrent une volée de coups frénétiques. Minuit. Swain dut suspendre son geste et plaquer ses serres sur ce qui lui tenait désormais lieu de tempes. Pourquoi avait-il autant de mal à supporter un son qu’il entendait tous les jours ?

La magie a toujours un coût, Jericho. Nous gagions que ces années de pouvoir vous auraient au moins enseigné ceci.


Il redressa la tête. Ses six-yeux flamboyants dévisageaient les bipèdes massés autour de lui. Les croassements dénués de sens de ces engeances dépourvues de plumes faisaient hérisser son propre plumage. En proie à la peur, il décolla, profitant de la lenteur des bipèdes et de leur absence d’ailes pour leur échapper. Il décrivit quelques cercles sous le plafond de la grande caverne régulière. Son instinct pulsait en lui, le sommait de fuir. Mais ses sens étaient perturbés par la chaleur étouffante et la fumée qui se dégageait des étoiles domestiquées des grands mammifères.

Où était son nid ? Il ne parvenait pas à retrouver son nid ! Il lâcha un long croassement confus, tandis qu’en contrebas, l’une des bipèdes lui répondait. Il ne comprenait pas ce qu’elle psalmodiait, mais ce qu’il comprenait très bien en revanche, c’était la nature appétissante de ce lambeau de chair crue qu’elle agitait. Il hésita longuement. Les mammifères ne semblaient pas particulièrement agressifs.

La faim finit par l’emporter sur la peur, et il descendit par pallier, corrigeant au besoin la cambrure de ses ailes. Il se posa en douceur, sur l’épaule de la bipède dont le plumage cliquetant l’aveuglait. Quand elle finit par lui tendre, il goba voracement le morceau de viande, avec un roucoulement satisfait.

EPREUVE 5 • Soirée déguisée Latest?cb=20161117055949

Evaine se laissa aller en arrière, profitant avec délectation du confort de ses nouveaux appartements. Elle avait fait mander un serviteur qui passa la porte, amenant avec lui quantité de parchemins jaunis.
Grand Général Leblanc, les derniers membres du Hauts Commandements avec des velléités de dissidence ont bien été convaincus.

Elle se redressa dans son siège, qui ressemblait davantage à un trône ouvragé.
Que voilà une plaisante nouvelle. Profitons de cette année nouvelle pour faire également un peu de politique extérieur. Envoyez un message à Demacia, pour leur signaler que je suis prête à négocier un traité de paix. Insistez bien sur le départ de notre regretté dirigeant, et faites-leur savoir que je suis quant à moi une femme de valeurs… et de compromis.

Le scribe s’inclina brièvement puis, recula d’un pas vers la porte, avant de s’enquérir :
Comment le message doit-il être transmis, mon Général ?

Le sourire énigmatique de la femme se fit plus dur, devint rictus.

Oh, rien de trop pompeux, envoyez donc un corbeau.

Ce-disant, elle avait tendu la main pour désigner une cage exigüe à l’extrémité de son bureau.
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Tôma Andersen [HS]
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#6
TerminéDim 6 Jan 2019 - 15:27

Code:

Tôma est un hybride panthère noire, donc avec les oreilles et la queue d'une panthère noire comme le veut la tradition à Hikari. Il est policier de métier avec un physique un peu racaille à la fois, digne de ses 25 ans.


Que faire de mieux qu'aller au bal de la police quand on a plus que ça à faire ? Rendre visite à la grand-mère pour être sûr qu'elle se prenne pas - encore - pour un esprit nippon revenant hanté ses descendants en cette nouvelle année qu'elle râle de passer seule ? Sans façon. Rester avec son petit ami qui tire - encore - la gueule parce que je bosse trop et que j'ai tendance à le délaisser en cette période de fin d'année où - justement - on a besoin de moi plus que jamais ? Passer la soirée avec des potes qui, de toute façon, font partie intégrante de mon secteur et donc finiront forcément à ce bal à la fin de la soirée ?

La seule contrainte était cette condition : se retrouver déguisé pour participer à ce bal. Eh oui, un bal masqué ohé ohé - de rien pour la chanson dans la tête - qui ne m'enchantait guère. Et bien évidemment, je n'avais aucune idée en tête, surtout à la dernière minute comme ça, pour trouver un déguisement. Alors, c'est en levant les yeux sur le jeu vidéo auquel jouait mon compagnon que j'eus l'idée. Peut-être pas du siècle, mais il y avait de la suite là-dedans. En tout cas, pour la fin de l'année. Je me levais brusquement et farfouillais dans les vêtements pour trouver le nécessaire afin d'ajuster ma tenue à ce que je voulais. Des ceintures en veux-tu en voilà, de la corde, des petits jouets en plastoc qu'avaient abandonné le petit frère de Kiseki dans un coin du bureau qui lui servait de chambre quand il squattait... Bon, avec tout ça, il y avait de quoi me métamorphoser en ninja !

Ma créativité ne s'arrêtait pas là, et mon statut de flic me donnait accès à certains produits qui pouvaient s'avérer utile, genre des fumigènes pour assurer une entrée fracassante dans le commissariat. Etait-ce vraiment autorisé ? Admettons que oui.

Avant le départ, je m'assurais que mon conjoint me faisait toujours la tête en lui accordant un baiser dans les cheveux. Pas de réaction. Je partais donc sans regret vers ma prochaine destination : le commissariat. Ou tout du moins une partie de ce bâtiment qui avait été réquisitionné pour l'évènement.

J'y pénétrais donc par l'entrée réservée et attendis d'être seul pour faire ma "blague" à deux ronds. Je pris une profonde inspiration, prépara la "bombe" et la jeta au sol tous en bondissant au milieu de la fumée en hurlant :

" NINJA ! "

D'abord de la stupeur, puis des rires, et moi, je sortais de la fumée en suffoquant, parce que j'avais oublié l'effet que faisait ce genre de gaz. Un collègue me rattrapa en éclatant de rire :

" Aïe aïe aïe, encore un échec, Tôma... Mais au moins t'es pas passé inaperçu. Allez, viens te rafraichir un coup. "

Et il m'invita direct au bar où l'alcool coulait à flot. j'y retrouvai alors une partie de mon équipe qui continuait à se moquer :

" Tu t'es pris pour Naruto ou quoi ? Ah, la loose, quel gamin ! "

" Héééé ! "


Bien sûr, je me vexais, mais mon "boudin" ne dura pas bien longtemps car la vue d'un verre alcoolisé me redonna le sourire. S'ensuivit des jeux puérils à base de shoots, quand ce n'était pas un concours de danse ou autre conneries du genre. Tout ça pour dire qu'à la fin, je n'étais pas sûr de me rappeler qui j'étais, tant j'en avais ingurgité :

" A-azy ! J-je m'appelle... Hips ! Naruto UZUMAKI ! Et j'fai... J'vais d'venir hokage d'mes deux ! "

Si déterminé que j'avais décidé de prouver à celui qui se moquait en premier combien mes techniques ninja étaient puissantes ! A croire que je connaissais même les mûdra par coeur, car je composais avec mes mains quelques signes au hasard en me concentrant à fond sur une idée que j'avais en tête, par exemple :

" DOTON ! "

Et je tapais du pied au sol à la manière d'un maître de la terre, sans plus de résultat que celui de me faire trembler des pieds à la tête. Echec.

Je recommence avec un autre ensemble de mûdra et inspire profondément :

" FUTON ! "

Et je soufflais par la bouche, et pas seulement. Un souffle fit applaudir mes fesses en un pet malodorant. Ah, au moins, je ne fais pas si semblant que ça d'être un Naruto de compétition... Evidemment, les spectateurs étaient soit outrés, soit pétés de rire, tout en s'écartant pour éviter les gaz puants.

Désespéré par mon double échec, je retournais au bar, alors qu'un ami, un vrai, me poussait en cette direction.

" M-merci Sasuke ! "

Et là, nous étions repartis sur celui qui arriverait à boire le plus de verres. Je n'eus le temps d'en boire que deux que j'appliquais la technique :

" SUITON ! "

Avant de m'effondrer lamentablement dans mon vomi. Il ne me reste plus que le Mokuton du lendemain et il y a moyen que je devienne Hokage, avec toutes ces techniques, non ?
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Andrej [DL]
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#7
TerminéDim 6 Jan 2019 - 16:11
explications + images d'andrej le bogoss :



C'était une de ces soirées dont vous aviez le secret, chez les Romanov. Parce que t'as beau détester ton vieux, c'est quand même lui qui t'a éduqué comme un charmant jeune homme de la haute société. Alors vous êtes restés en famille. Pour cette soirée, vous avez décidé de vous déguiser. Parce que ça vous semblait être une bonne idée. Au début, vous vouliez rester en famille. Toi, Ekaterina, Nora, Kei. Kei n'est pas de la famille littéralement, mais vous le considérez comme tel. De toute façon, vous êtes tous un peu de la même famille, dans cette région. Avec les mariages, les rencontres et les gens qui apparaissent par magie alors qu'on en avait jamais entendu parler.

Sauf qu'à Lumiris, les gens ont tendance à inviter d'autres gens. Et ces autres gens invitent également d'autres gens. Du coup, vous vous retrouvez à être BEAUCOUP. Heureusement pour toi et Ekaterina, le manoir est largement assez grand pour accueillir tout un tas de dresseurs. Le dresscode ce soir ? Venez déguisé comme votre pokémon principal.

**

La fête est réussie, pour l'instant. Il faut dire que la dernière fois que tu avais participé à une fête, tu t'étais fait kidnapper après avoir mangé des gâteaux offerts par des enfants. Cette fois, tu fera peut être un peu plus attention. Et c'est Cheshire qui s'occupe de l'organisation depuis que vous avez ouvert les portes.

Les invités ont pu vous découvrir, toi et Ekaterina, dans des incroyables costumes de Sarmuraï et de Noctunoir. Vous êtes restés une bonne demi-heure à l'entrée pour saluer chaque invité, chaque invité d'invité. Tu as reconnu des amis, tu as vu des costumes ridicules et des costumes adorables. Rien que ces 45 minutes ont confirmé que c'était la meilleure idée du monde. Et d'apercevoir des dresseurs costumés accompagnés de leurs pokémons, c'est cool. Parce que ça vous donne plein de photos à poster sur le réseau Dusk.

Il est presque 23h. Tu t'es assuré que le final serait beau et que vous pourriez effectivement tirer le feu d'artifice depuis la cour, qui sert habituellement d'arène à ta chère et tendre. Tu regrettes un peu d'avoir laissé la tienne sans personne le 31, mais tu t'es dit qu'il y avait très peu de chance qu'un challenger se pointe à cette date.

**


Plus que dix minutes avant le vrai début de la soirée. Parce que pour l'instant, c'est surtout des discussions, des embrassades cachées derrière les rideaux de la part des invités qui se pensent discrets, une personne déguisée en...un humain avec une grande coupe de cheveux jaune ? Il s'est planté sur le thème, lui. Et t'es même pas certain de le reconnaître. Mais c'est aussi ça, les soirées de réveillon, pas vrai ?

Tu n'as cependant pas quitté Ekaterina de la soirée. Vous vous promenez de petits groupes en petits groupes pour vous assurer que tout va bien. Après tout, Ekaterina est encore sur les rotules après sa grossesse et vous passez même faire des petits sauts dans la chambre des jumeaux pour vous assurer que tout va bien. Parce que vous êtes toujours inquiets.

Dans ces petits groupes, vous avez pu retrouver Nora, ta petite soeur, déguisée en Vostourno et Auguste, le champion psy (qui est probablement le mec le plus cool de la région après toi) déguisé en Métang. Enfin, un Métang un peu étrange avec la moitié d'un corps humain qui en sort !

"Merci d'être venus ici. Vous savez à quel point ça nous fait plaisir ! J'espère que vous vous amusez."

Quelques sourires, quelques embrassades et des blagues plus tard, vous vous êtes retrouvés face à face avec Kei, le petit frère de cœur d'Ekaterina, qui arborait lui un fantastique costume de Majaspic. Tu avais même presque confondu Kei et son pokémon, quelques minutes auparavant ! Heureusement, personne ne t'en aurais voulu.

**

Vous êtes tout les deux, main dans la main. Du moins, autant que vous pouvez avec vos énormes costumes. Vous êtes dans la cour, accompagnés par ceux qui vous sont chers. Un énorme compte à rebours a commencé sur un écran devant vous. Plus que 5 secondes ! Tu viens déposer un tout petit baiser sur la joue droite d'Ekaterina lorsque le compteur approche zéro, et vous entrez dans la nouvelle année ensemble. Votre premier jour de l'an mariés ! Tu es terriblement fier.

Le feu d'artifice commence. C'est une cacophonie ! Entre les explosions, les applaudissements, les "wouah!". Tu ne t'entend plus penser ! Et tu ne dois pas être le seul, vu le visage de certains des invités. Et toi aussi, tu ne te sens pas très bien. "I don't feel so good", comme dirait l'autre.

Et c'est normal ! C'est parce que tu es désormais un Sarmurai. A côté de toi, un Noctunoir. Derrière toi, un Majaspic, un Vostourno, un Métang, même un Arcanin, un Gallame et un Fouinar ! Tant de pokémons ! Ton cœur bat à la chamade derrière ton énorme carapace. Tu ressens des sentiments forts, tellement forts ! Plus forts que tu n'as jamais ressenti. Et tu as désormais envie de combattre. Merde alors. C'est ça, être un pokémon ?

Tu te tournes autour de toi. Ou est ton dresseur ? Tu l'as perdu de vu. Il est peut être à l'intérieur du manoir. Il y est souvent. Les pokémons autour de toi retournent à leurs occupations, certains rentrent dans le manoir. Toi, t'es là, avec tes grandes pattes. Tu tiens d'une de tes pattes le bras du Noctunoir qui est à ta gauche. Tu peux pas l'expliquer, mais t'as envie de passer énormément de temps avec elle.

Tu essayes de parler, mais tout ce qui sort de ta bouche, c'est "Sarmu, Sarmu !". Forcément. Tu indiques du bras un lieu, plus loin. Le champ de tournesols ! C'est la bas que tu veux passer du temps avec elle. Et c'est avec elle que tu veux passer le plus de temps possible. Pour toute ta vie de Sarmurai.



1031 mots
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Nachtgewalt [FS]
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#8
TerminéDim 6 Jan 2019 - 16:18



EXPLICATIONS :


IMAGES (nldd) :


MOTS : 1499
La fête battait son plein, en une explosion de couleurs virevoltantes au rythme d'une Valse des Fleurs, un classique très ironique pour une fête hivernale. Les dames portaient de longs volants sous leurs jupes en mousseline de soie mettant en valeur leurs courbes délicates, leurs masques vénitiens dissimulant leurs minois derrière de grandes plumes de cygne ou d'immenses fleurs de satin. Les messieurs avaient opté pour des costumes en queue de pie aux couleurs rappelant celles de leurs cavalières, le tout accompagné de masques plus sobres mais en appelant à des figures plus féroces que ceux des dames, les diables discutant ainsi tranquillement avec les dragons sans que nul ne s'en inquiète. Les débats virulents et les rires étouffés s'entremêlaient à l'élégant ronronnement des violoncelles et à la complainte espiègle des hauts-bois, à la lumière de hauts lustres cristallins.

Nachtgewalt s'était prêté au jeu. Nul n'aurait su le reconnaître sous son élégant costume immaculé, bien loin du noir qui lui seyait d'ordinaire si bien. Seuls ses cheveux mi-longs et sa cravate d'onyx, malicieusement dissimulée sous son gilet orné d'une grande plume de cygne, faisaient tâche. Aujourd'hui, le Corbeau était un Ange, et tel était le jeu auquel il se prêtait au rythme de la valse. Qui eusse pu deviner son visage difforme sous le masque d'oiseau couvert de délicates plumes claires, qui peignait son teint pâle d'argent et de pourpre ? Qui pourrait discerner le disgracieux sourire qui étirait ses lèvres jusqu'aux oreilles, dans l'ombre de cette mascarade farandolante ? Son humeur n'en était que plus enjouée, et si Nacht s'amusait à simplement observer ses ennemis de la veille devenir ses compagnons de danse d'un soir, il prenait aussi parfois plaisir à venir ajouter quelques mots aux commérages des plus bavards, pimentant leurs débats d'un trait d'esprit mielleux, orné d'un gloussement qui lui était si caractéristique que par dix fois il manqua de se faire reconnaître par un haut dignitaire printanier. Mais la boisson faisait déjà son œuvre, et la méfiance s'estompait au fil des heures, au profit de l'ivresse enjouée d'une danse tardive. Minuit approchait, sans que le Corbeau n'ait été démasqué, et sans que l'Ange n'ait été questionné. La lassitude, en revanche, venait de plus en plus titiller le scélérat, qui finit par s'accouder contre un pilier, son regard lunaire tourné vers la valse qui se faisait elle-même plus lente. Nacht cherchait toujours à repérer et à accoster la Reine du Printemps, mais cette dernière se faisait désirer. Nacht ne pouvait pas la blâmer, ces derniers mois avaient été désastreux pour elle, entre la guerre qu'elle avait désespérément cherché à lancer, et  les tentatives de meurtre de la part de Nachtgewalt lui-même, esquivées de justesse. Allait-elle réussir à dissimuler ses cicatrices derrière un masque orné de lourdes fleurs ? Ou allait-elle opter pour un fardage épais ? La curiosité maladive de Nacht l'avait poussé à assister à la fête, alors même que les avis de recherche envers sa personne coulaient à flot. Il était hors de question qu'il déserte les lieux avant d'avoir pu se confronter à la belle reine.

Une main se posa sur son avant bras. Nachtgewalt sursauta, pris dans ses pensées, et son regard croisa celui d'une jeune fille dont les yeux se perdaient derrière un délicat masque en papillon. Son sourire, coquet, fit écho à l'expression inquisitrice du démon noir.

-Vous ne dansez pas, noble sire ? le questionna-t-elle d'une voix aussi innocente que le masque qui la paraissait.

Nachtgewalt eut un grand sourire, bien trop large et carnassier pour être celui de l'ange dont il avait pris les traits.

-Je préfère observer, Fräulein, répondit-il de son habituelle voix où suavité se confondait avec raillerie.
Il se rendit à peine compte que son accent allemand trahissait son identité, ou peut-être au fond ne s'en souciait-il pas. La jeune fille ne sembla pas s'en alarmer.

-Il est bientôt minuit, fit-elle remarquer. Permettriez-vous à un Papillon Monarque de passer les derniers moments de cette année avec un Ange ?

Le sourire de Nacht s'agrandit encore davantage.

-Un Monarque ? Himmel ! Vous n'avez pas idée à quel point cela me ravirait. Mais pour cette fois, je me contenterais du papillon susnommé.

L'ironie de la situation était telle que Nachtgewalt se voyait mal refuser la compagnie de la demoiselle, qui rit de la plaisanterie sans même en deviner la véracité. Venant s'appuyer sur le pilier voisin, elle commença une conversation dont Nacht n'écouta que le début, le ton chantant de la jeune Monarque se perdant dans la musique de plus en plus forte, de plus en plus vive. La Valse des Fleurs avait cédé la place à une Sarabande que les violons faisaient vibrer aussi puissamment que si la musique elle-même avait pris possession d'eux. Très vite, il sembla à Nachtgewalt que les instruments le cernaient, entraient dans sa tête et dévoilaient son âme avec une facilité déconcertante. Une sensation étrange le saisit, et un sentiment d'urgence le secoua des pieds à la tête. Son sourire laissa place à un rictus contrarié.

-Silence ! ordonna-t-il à la jeune Monarque qui babillait toujours, le ton de sa voix devenant soudain insupportable tant il semblait en accord avec celui des violons.

La jeune fille sursauta, et tandis que le pouvoir de Nachtgewalt s'infiltrait dans son esprit à mesure que son vœu s'exauçait, son regard se voila et sa bouche se ferma. Mais la musique, elle, ne s'interrompit pas. Alors que Nachtgewalt sentait sa frustration et son agacement flamboyer, ce fut une constatation glaçante qui le prit d'assaut :

Et s'il avait été piégé ? Et si cette musique cachait quelque chose ?

Furieux et terrifié, il plaqua la Monarque avec brutalité contre le mur, sans qu'un cri n'échappe aux lèvres tremblantes de la jeune fille. Ses yeux étaient emplis de larmes, mais Nachtgewalt ne s'en émut pas.

-C'est un piège, c'est ça, Fräulein ? hurla-t-il pour couvrir le son de la musique, si forte qu'elle étouffait toutes conversations. C'est Seira qui a organisé cela ? Où est-elle ? OU EST LA REINE ?

Ses serres percèrent ses gants blancs tandis qu'il saisissait la Monarque à la gorge avec un regard dément. Une perle de sang coula le long de son cou dénudé, mais le vœu de Nachtgewalt la privait de toute parole. Avant que ce dernier ne s'en rende compte, la musique sembla exploser dans une farandole de notes aussi élevées les unes que les autres.

La Nouvelle Année était arrivée.

Nacht eut un violent sursaut et ses yeux s'écarquillèrent. Son regard se perdit dans celui de la jeune fille, empli de la même confusion, et il se vit. Tout de blanc vêtu. Tout Ange qu'il était.  Sa tête lui tournait affreusement, son esprit se perdant dans une nausée dévastatrice, mais cette constatation demeura comme seul pilier auquel se rattacher.

Un Ange.

Nachtgewalt sourit à nouveau derrière son masque, un sourire étonnamment doux. Toutes ses émotions néfastes s'étaient envolées au profit d'une plénitude qui venait réchauffer son cœur noirci par le temps. Pour la première fois depuis des centaines d'années, il se sentit bien, il se sentit paisible. Un frisson le parcourut.

Un Ange.

-Je suis désolé...murmura-t-il en s'écartant de la jeune fille.

Nachtgewalt n'avait pas prononcé ces mots depuis si longtemps qu'ils roulèrent étrangement sur sa langue, comme un goût étranger. Il essuya tendrement le sang qui avait perlé, teintant son blanc de rouge. La musique avait repris un volume normal, si délicate qu'elle semblait avoir toujours été d'une si délicieuse innocence.

Comme Nachtgewalt.

Un Ange.

La jeune fille ne répondit pas, les yeux toujours plein de larmes. Se rendant soudainement compte de la douceur renouvelée de Nacht, ses yeux se plissèrent et avec une rage avivée par la peur, elle le gifla si fort que le masque de l'Ange tomba. Nacht se laissa faire, prêt à tendre l'autre joue avec humilité.

-C'est lui ! cria quelqu'un, vite repris par un autre.

La musique s'interrompit.

Nacht cilla et se pencha pour ramasser son masque, blanc comme neige. Pourquoi criait-on son nom ? Et pourquoi son angélique visage était-il au sol ? Tandis qu'il le prenait dans ses mains, quelqu'un le saisit par l'épaule et le retourna avec force. Nachtgewalt fit alors face à une femme, au visage découvert. Seule une grande couronne ornait sa tête.

-Heureuse de te revoir, Nachtgewalt, dit-elle avec un sourire froid.

Nacht lui rendit gentiment son sourire, toujours chaleureux, bien qu'il ressente une tension extérieure.

-Ma Reine, la salua-t-il à son tour avec une révérence polie. Comment l'ange que je suis peut vous être d'utilité ?

La reine lui arracha le masque des mains et le jeta plus loin.

-L'ange ? D'aucune.

Quelqu'un le jeta à genou avec une telle violence que Nacht sentit son os grincer. Il hoqueta de douleur, stupéfait.

-Mais le démon noir ? On peut s'arranger.

La musique sembla quitter l'esprit de Nacht sous ces mots d'une froideur rare, suivi par sa confusion, mais trop tard : un homme se jeta sur lui.

Et au Blanc céda le Noir.

TRADUCTIONS ALLEMANDES :


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Sydonia [Esquisse]
évolution
#9
TerminéDim 6 Jan 2019 - 16:49
Contexte, Personnage et Infos importantes :




On célèbre l'Esquisse.

Pour une nuit, pingouins, autruches, tortues et frigidaires claquent leurs triangles de verre dans l'amalgame oisif qui masque pour un soir Objets inoffensifs, humains estropiés de l'Esquisse et âmes épargnées de ses vices. Ci et là, les serveurs affairés marchent sur la corde raide pour éviter les fausses notes, offrant à chacun de faire couler l'Éole dans sa flûte. Mises en musique par la liqueur, les mains tambourinent en chœur pour accompagner la joie qui murmure ses clefs d'ut.

« C'est une bien belle fête. »

Ceux que la ronde n'a pas avalé se tiennent en rentrait, abrités par ces rares espaces dont les sons ne sont pas mêlés au concert.

« Vous n'êtes pas déguisée ? »

Une jeune femme au visage couvert d'un masque vénitien est accoudée au comptoir. Son regard cerné par les ornements dorés n'est qu'à moitié tourné vers le capharnaüm voisin, et son attention toute dédiée à son interlocutrice qui s'affaire à quelques centimètres d'elle.

« Ce n'est pas votre tasse de thé, peut-être ? » s'amuse-t-elle en désignant son verre empli d'un jus d'orange qu'elle n'a pas consommé. Saisissant cet implicite, Sydonia s'empresse de la débarrasser, non sans en profiter pour se délecter d'une petite gorgée.

« Au contraire ! Mais cette fois, je me contente d'organiser. »

L'inconnue semble prendre quelques instants pour réfléchir, puis délaisse définitivement le vacarme qui continue de s'agiter dans son dos. Son sourire est à la fois rayonnant et teinté d'une douce malice.

« Si vous aimez les déguisements... Pourquoi ne pas échanger, juste pour cette fois ? »

Elle enlève son masque et l'agite devant elle.

« Je serai vous, et vous serez moi. Ce sera plus amusant comme ça, non ? »

À travers les deux fenêtres vénitiennes, Sydonia s'intéresse aux silhouettes qui continuent de célébrer. Elle distingue les habitués exaltés, les petits nouveaux perdus dans le flot, les serveurs recrutés contre leur gré en échange d'une chambre, les cyantifiques qui tentent de passer inaperçue, les pique-assiettes, les désœuvrés, les étoiles qui tentent de briller, les amoureux qui s'évitent, les observateurs qui se délectent du spectacle, les audacieux qui s'approchent. Suivant son instinct, elle se saisit de ces lunettes sur le monde, pour voir un peu mieux la foule et ses couleurs. Le paysage devient-il vraiment si différent dès lors que l'on caresse l'idée de l'explorer ? Ou bien est-ce l'excitation montante suite à l'instant inédit, le désir de quitter son bord de scène pour jouer un rôle au script inconnu ?

Elle ne pensait même pas qu'elle désirerait un jour s'affranchir de son personnage - même si ce n'était que pour un instant.

« Vous savez, ce n'est pas si facile de tenir un bar, hésite-t-elle encore.
- Il y a longtemps, je tenais un bar, moi aussi ! Et puis, ce n'est pas comme s'il avait beaucoup de clients. »

Un rire illumine les deux visages désormais complices. Ses doutes effacés, la rousse se sépare de son tablier et le pose délicatement sur le comptoir. Il n'y restera que quelque secondes avant que l'étrangère ne s'en empare pour s'en vêtir aussitôt avec une certaine aisance.

« Bon. Allons-y avant que je change d'avis !
- Ce masque vous va bien, vous pourriez bien vouloir le garder. » plaisante la nouvelle maîtresse d'hôtel, qui s'est précipitée de l'autre côté du comptoir pour prendre possession des lieux.

C'est peut-être l'euphorie du moment.

C'est peut-être un bout de folie.

C'est peut-être parce qu'elle a bien ri.

Sydonia tourne sur elle-même, se saisit de sa flûte et l'emporte avec elle jusqu'à la scène.

Quelques minutes auparavant, l'orchestre lui aurait sans doute jeté à la figure ses silences et ses fausses notes de surprise. Le masque semble désormais l'en protéger, faisant d'elle une musicienne à part entière.

« Profitez bien de la fête. » susurre, déjà trop loin, une voix féminine.

Sur un air de mesquinerie, elle dérobe à l'audacieux son occasion, et au pique-assiette ses provisions. Sur le chant de surprise qu'ils lui dédient, elle s'immisce entre les amoureux, poussant l'un dans les bras du cyantifique et l'autre sur un prétendu comique. Puis, cachée le serveur abasourdi, elle s'en va écouter les triangles des habitués, dont les « Ding ! » trinquent pour un énième refrain orangé face aux jeunes pousses qui les envient. Elle crie « Plus fort ! » et quand le couplet commence, elle prend avec elle ceux qui ont les bras ballants pour qu'ils pianotent au moins des jambes.

Un instant, alors qu'elle respire entre deux notes, elle songe à ce masque et à cette jeune femme qui le lui a tendu. Le bal doit s'arrêter, le devoir qui doit reprendre.

Mais il suffira du douzième refrain pour les lui faire oublier.

Plus fort encore, le tintement résonne, et voilà la danseuse qui repart s'oublier dans la parade où plus personne ne veut savoir qui il est.



« Je serai vous, et vous serez moi. »

Une voix qu'on n'entend plus, derrière un comptoir qu'on ne voit plus, essuie lentement les flûtes qu'on a déjà trop sifflé. Un instant, elle se risque à observer le brouhaha, mais s'en détache bien rapidement pour retourner à la réalité.

Son sourire pétille du même vice que celui qui pare Sydonia. Ou du moins ce qu'elle est devenue lorsqu'elle a oublié son nom pour devenir la simple victime d'une fête éternelle.

« Cela pourrait durer un peu plus longtemps que prévu. Mais ne m'en voulez pas. »

L'inconnue extirpe sans mal d'un placard une bouteille d'un vin esquisséen qu'elle n'a pas bu depuis longtemps. Sans hésitation, elle se remplit une fine coupe qu'elle lève à la santé des ivres fous, et à une victoire qu'elle célèbre solennellement.

Combien de fois l'Esquisse a-t-elle ainsi troublé les esprits sans que personne ne s'en rende compte ?

« Après tout, ce n'est pas la première fois que vous en subissez les effets. »

Sa main effleure le tablier.

« Moi, dans tout ça, je ne fais que reprendre ce que l'on m'a volé. »




1080 mots environ
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Ithen Levenski [DT]
évolution
#10
TerminéDim 6 Jan 2019 - 16:50

SOIRÉE DÉGUISÉE
Ithen Levenski
1497 mots hors html :)

Un peu de contexte :3

Paradis, Enfers, Terre, tout est réalité. Damned Town  est une ville immense, perdue quelque part on ne sait où. Les humains qui commettent un péché s’y réveillent, comme après un long sommeil, aux pieds des marches de la Mairie, recouverts d’une petite couverture. Les déchus, exclus de leurs terres d’origines, y sont envoyés pour s’y racheter.

De par la présence de la reine des anges, Edwige, et d’un roi démon, Dragon, les anges et les démons cohabitent avec tout ce petit monde dans la ville, se livrant une guerre ouverte, sans violence, car interdite, mais sans merci.

(Plus d’info : http://damnedtown.forumactif.org/f1-reglement-et-contexte)

Moi, c'est Ithen, Ithen Levenski, petit nouveau à Damned Town :) Ne cherche pas d'aura chez moi, tu n'en trouveras pas, je ne suis qu'un humain bien ridicule au milieu de tous ces êtres divins. Mon expérience dans la ville n'étant pas des plus conséquente, j'ai préféré placer le contexte de ce texte sur Terre, dans ma Finlande natale, au côtés d'une mère avec qui je ne m'entend pas.

Bonne lecture :)


~>•<~

C'est drôle cette sentation que j'avais de revivre la même scène que l'année précédente. Moi. Ma mère. Tous les deux en train de courir dans la maison -moi pour lui échapper et elle pour m'attraper. Manque de pot, enfin, surtout d'endurance, elle a réussi, comme chaque année, à me retenir par le bras alors que j'allais enfin réussir à me barrer de cette maison de fous.

- Non ! Je n'irais pas ! ai-je hurlé en me débattant comme un diable.

Même lui n'aurait pas réussi à se défaire de la poigne de mon dragon de mère.

- Oh que si, tu viens. Tu es invité aussi je te rappelle ! Mais qui t'as élevé ? Tu pourrais au moins avoir la politesse de ne pas nous mettre en retard !

Crois moi, quand Oloska Levenski hausse le ton, la meilleure chose à faire est de se taire, sous peine de te retrouver coincé à un concert de hurlements digne d'un métalleux en plein screaming. Donc je me suis tu. Sage décision. Et c'est comme ça que je me suis retrouvé assis sur mon lit, à la regarder s'activer autour de moi pour me préparer.

- Allez, enfile ça -je me suis pris un pantalon et un vieux pull des années 60 à la figure. Tes cheveux ! Mon Dieu Ithen, ne me dit pas que je vais devoir te peigner, tu n'es donc pas capable de prendre soin de toi ? Je n'emmène pas mon fils chez mes amis s’il n'est pas présentable !

- T'as raison, je peux rester ic…

Le peigne a suivi le même trajet que les vêtements, mais ça, ça a fait un peu plus mal. Je l'ai aussitôt soupçonnée de l'avoir fait exprès, mais je n'ai pas eu le temps de me frotter le nez qu'elle était déjà en train de m'arracher la moitié de la tignasse avec son engin de torture. Sa détermination a fait des miracles -selon son avis, moi, je ne voyais qu'un désastre. Une fois mes mèches que je pensais indomptables retombées sur les côtés de mon visage, elle a entreprit de me faire une coupe au bol à la Jeanne d'Arc qui m'a fait grincer des dents.

- Alors quoi ? Tu ne t'es pas encore changé ? Dépêche toi un peu, on n'a pas tout la nuit !

C'est avec un soupir de soulagement que je l'ai vue quitter ma chambre, me laissant quelques minutes de répit. Une fois habillé, un coup d'œil dans le miroir m'a arraché un sourire. Je ressemblais à quelques détails près à Will Byers, et ça, ça, c'était vraiment cool. Même taille, malgré notre différence d'âge, même air un peu fragile dû à notre faible constitution commune -même si j'avais eu la chance de ne pas faire de petit voyage dans l'Upside Down. Ah, et le même air un peu frapadingue dans le regard, aussi. La couleur des cheveux et des yeux, ce n'était qu'un détail. J'avais beau détester ma mère de me forcer à la suivre à cette soirée au milieu de tout un tas de gens qui ne me portait pas vraiment dans leur cœur, elle avait au moins eu la décence de me déguiser en un de mes personnages préférés.

Du coup, j'étais un peu moins agacé lorsque je me suis retrouvé aux côtés de Joyce Byers -aka ma mère- devant la porte de ses amis. Par principe, je faisais quand même la tronche, histoire qu'elle ne commence pas à s'imaginer que j'étais heureux de passer du temps avec elle.

- Tiens toi tranquille, pour une fois, m'a-t-elle soufflé juste avant que le battant ne s'ouvre.

Comme si j'allais obéir. Bon… Gâcher la fête aurait été dans mes cordes, mais ce soir je n'étais pas Ithen Levenski, petit emmerdeur des bacs à sables, mais Will Byers, et ce dernier ne se serait jamais abaissé à de telles manières. Pour le plus grand bonheur de ma génitrice, je ne me suis pas agité, et la soirée s'est donc passée exactement comme je l'imaginais. Ennuyeuse.

Ma mère était comme un poisson dans l'eau et parlait trop fort au milieu de tout le monde en faisant de grands gestes comme pour illustrer ses propos. Moi, je traînais un peu partout où la nourriture se trouvait, manger étant ma seule occupation. Ah non, j'ai réussi à m'en trouver une autre en cour de soirée : compter le nombre d'invités qui me regardaient de travers ou qui fourraient leurs mains dans leurs poches d'un air protecteur chaque fois qu'ils devaient passer près de moi. Ça, c'était drôle, parce que je n'avais pas spécialement prévu de m'improviser voleur ce soir, mais leurs moues méfiantes flattaient mon ego : j'avais su me faire ma réputation !

Quand l'Ennui a eut raison de moi, je suis allé m'affaler dans un fauteuil, près d'une fenêtre, une énième coupe de champagne à la main, mâchant bruyamment une poignée de Monster Munch. Mon regard s'est alors perdu à l'extérieur, détaillant les contours de notre vieille jeep rouillée et complètement déglinguée qui stationnait un peu plus loin, tandis que les rouages dans ma tête s'activaient à trouver quelque chose qui aurait pu animer un peu la soirée. J'étais sur le point de trouver ma prochaine connerie, sirotant tout aussi bruyamment mon champagne, lorsque l'horloge a fait des siennes, recouvrant le bruit des conversations et me faisant sursauter de son «DONG» sonore.

- Et ben, si les onze autres sont pareils, on va vite devenir sourds, ai-je grommelé d'un air agacé.

J'avais tort. Les autres coups n'était pas pareils, oh non, ils étaient bien pires. Je n'aurais pas su dire si c'était le champagne ou le raffut ambiant, mais ma tête commençait à tourner -accompagnée d'un sifflement aiguë qui m'a vrillé les tympans-  si violemment que le petit être que j’étais en eut le mal de mer. Je vais t'épargner les détails, mais disons que le carrelage n'était plus aussi blanc une fois que je l'ai redécoré de biscuits apéros fraîchement mâchés.

- Bonne année, ai-je ironisé sans même réussir à m'entendre parler.

J'étais inquiet. Effrayé, même, quand je l'ai vu : un espèce de mélange entre une grenouille et une limace était étalé dans tout ce que j'avais recraché et j'avais l'étrange sensation qu'il ne venait pas de ce monde. Ma tête avait arrêté de tourner, point positif, mais où était ma mère ?

- Maman ? ai-je gémit, une moue paniquée sur le visage. Me laisse pas tout seul, pas encore.

Je n'étais pas censé haïr ma génitrice ? Non, c'était absurde, il n'y avait aucune raison que je déteste ma merveilleuse mère qui n'avait jamais cessé d'espérer. Elle n'était pas loin, et avait le même air que moi, un regard un peu affolé qui me cherchait : elle non plus ne voulait que l'on soit séparés.

- Oh Will, mon chéri est-ce que ça va ? Donne moi ta main, ne me lâche pas, ça va aller, maintenant, je suis là.

Elle n'avait pas fini sa phrase qu'un Grindenwald un peu pressé est passé entre nous, suivi de près par un Harry Potter en colère. Grindenwald, Harry Potter… Ces noms ne me semblaient pas aller ensemble, mais je ne les connaissais même pas ! Ils semblaient provenir du fin fond de ma mémoire, d'une petite boîte marquée «I.L» à laquelle je n'avais pas accès. Mais quel que soit leur nom, le mal était fait : j'avais perdu maman dans un mouvement de foule. Je me suis mit à geindre comme un animal en peine.

- Maman ! Maman ! Johnathan ! Aidez moi !

- J'arrive mon chéri, a soufflé la voix de maman, là, tout près, quelque part dans la foule.

Alors tout a basculé. Ils ont tous disparu, laissant un salon grisâtre, effrayant, empli d'une présence indéfinissable qui représentait le Mal. Avec un M triple majuscule. Je me suis tourné, et par la fenêtre, la jeep était sombre, dans l'ombre d'une créature énorme et terrifiante. Un air m'est venu aux lèvres, comme un rempart contre la malveillance de cette chose.

- Should I stay or should I go now… ? If I go there will be trouble, if I stay it will be double…

À ce moment, je n'avais pas encore goûté à la joie de rencontrer un démon. Aussi, je me suis surpris à me dire que l'Enfer devait avoir l'air bien agréable comparé au Monde à l'Envers. Sur cette agréable pensée, j'ai héroïquement tourné de l'œil, emportant avec moi le refrain de The Clash dans une inconscience envahie de monstres gigantesques.

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