Peek a Boo ! •• V.4.2
Peek aBoo !
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Tout commence après la mort : découvrez un au-delà chatoyant où les rires remplacent la douleur.

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Peek a Boo ! est un forum rpg dont la v4 a ouvert en février 2023. C'est un forum city paranormal où les personnages sont décédés ; après une vie pas très chouette, iels se sont vu offrir une nouvelle chance et évoluent désormais dans le Tokyo extravagant de l'au-delà.

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Maîtresse de la mort
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La Faucheuse
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#11
Terminé03.11.18 13:01
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'PILE OU FACE' :
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Sergueï P Choukhov
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#12
Terminé25.11.18 14:50

Mistake – ft @"Mitsuko Shinoda"

A cet instant, la salle vibrait sous les applaudissements timides des spectateurs encore présents. J’avais gagné pour une fois, et j’avais eu le droit à une standing ovation, que dis-je, une staline ovation ! La Mère Patrie avait gagné, comme toujours me direz-vous, et même si j’étais un peu triste pour Shinoda-san, j’ai compris qu’elle m’avait laissé cette victoire quand je la vis se rouler dans mon vomi.

Ce qu’elle pouvait être belle, avec ses cheveux collés par le vomi, et le teint aussi rouge avec le drapeau communiste. En jetant un coup d’œil vers nos fans, je constatais qu’ils fronçaient les sourcils et qu’ils s’étaient bouchés les oreilles. Avait-elle crié ? Sûrement. Mais je préférais plutôt la regarder se rouler dans mon vomi. Il y avait une très grosse flaque par terre, da !

Alors, pour lui montrer à quel point moi aussi je suis heureux, je me couchais à ses côtés, dans mon vomi. C’était tout chaud, da ! Je me suis mis à rigoler, parce que j’étais content ! Je lui disais, entre deux rire et en faisant le papillon – où l’ange selon les cultures – dans mon vomi :

-Shinida-san ! Regarde ! Je fais le papillon !

Dans la salle, on pouvait entendre les déglutitions de plaisir des spectateurs, qui soudain, avaient tous très envie d’aller aux toilettes. Peut-être qu’ils avaient mangé quelque chose de mauvais avant de venir ? En tout cas, j’espérais bien les guérir avec mon magical-vomi-glitter ! Tout en rigolant, avec le rire de Sergine la Diva, j’éclaboussais les spectateurs avec mon arme de magical-shojou.

Puis, je me relève très sérieusement, avec une mine grave et fermée, et choisi la dernière chanson de notre duel de Just Dance. Il nous fallait une dance très difficile, pour finir avec l’étoile sur le drapeau*. Je laissais le hasard opérer. Et bingo ! La chanson était parfaite. Bien choisi et difficile à souhait. En un seul mot : Circus.

J’invite Shinoda-san à se relever sans plus tarder. Si elle ne commençait pas la chanson en même temps que moi, elle allait perdre des points et perdre le duel. La musique était lancée, c’était le moment de tout donner.

Les premières notes débutent. Je sentais en moi la force de réussir, je sentais aussi le vomi. Un coup de déhanché sur la gauche. J’avais l’impression d’être Sergine de nouveau. Puis je baisse les deux bras et fait des ronds avec mon bassin. C’était rigolo parce que ça me rappelait que j’étais vraiment bon en hula hoop.

La pression montait et je me concentrais davantage. Autour de moi, les gens n’existaient plus. Il fallait que j’exécute la totalité des pas, sans faire de faute. Je devais viser les « perfects » sans aucune pitié. Mon ventre ondulait comme une anguille. J’enchaîne le petit tour sur moi-même et le saut avec perfection. Je le sens, la victoire sera mienne. Comme Shinoda-san. Elle sera mienne.

Vint l’enchaînement au sol. Je le maîtrisais. Je me jette au sol, la tête en arrière et la jambe en avant. Peut-être un peu trop pointée vers le ciel. Zut. Cela allait me faire perdre des points pour sûr. Je me mordais la lèvre discrètement, en tentant de rester concentré, et luttais contre mon envie de regarder Shinoda-san et de lui lécher le visage.

C’est au tour du refrain. « All eyes on me , in the center of the ring ». J’exécute presque avec la rage de vaincre ces pas de dance à la perfection. Mais je devais penser à des émotions positives, alors je me remémorais la fois où Shinoda-san avait voulu m’assommer dans la salle de tir… J’avais l’impression que cela faisait une éternité, mais dire que tout cela s’était passé dans la même soirée. Quelle heure était-il ? Aucune idée, quand on aime, on ne compte pas.

Lorsque je secouais mes hanches, le vomi ne giclait plus à droite à gauche. Il devait avoir séché. Le deuxième couplet commençait, et ce sont les mêmes pas qui s’opéraient. Je tente de paraître encore plus sensuel en faisant des clins d’œil au gérant qui semblait pleurer, en se tenant la tête dans les mains. Le pauvre, voir deux belles créatures danser de la sorte devait lui faire très mal à la tête.

Nouveau passage au sol, je faisais attention à mon positionnement. Or, je levais ma jambe avec tellement d’énergie que, sans faire exprès bien entendu, ma chaussure quitta mon pied, et alla s’écraser contre le gérant. Il s’écroulait au sol. Heureusement, grâce à moi, il n’allait plus avoir mal à la tête. J’avais très envie de courir vers lui pour lui faire un bisou sur le front, pour qu’il fasse de beaux rêves, mais je ne voulais pas perdre.

J’effectuais le pont sans difficulté. Ma ronde de jambe était parfaite, sur le tempo, et le reste de mes pas étaient coordonnés. Puis le refrain revenait, pour la dernière fois, et le reste de la danse se terminait sur quelques parfaits. A la fin de la chanson, je transpirais, puais, et étais fatigué. Les mains posées sur les genoux, presque accroupis, j’attends les résultats. Mon cœur était serré. J’avais envie de prendre une douche, parce que j’étais tout collant, da !

Avant l’annonce des résultats, je jette un coup d’œil sur le gérant de la boutique. Il semblait juste se réveiller, alors, en deux enjambés, j’arrivais à son niveau pour lui faire ce fameux bisou magique sur le front. Ma bouche a quelques centimètres de son nez, je lui soufflais « Fais de beaux rêves ». Ensuite, ses yeux étaient devenus tout blancs, et il s’était rendormi, en tombant lourdement au sol.

Je rejoignais ma position. Les yeux rivés sur l’écran, je n’en peux plus, je n’attendais qu’une seule chose, les résultats. Gagner ou perdre. C’était les seules alternatives. La pression est telle que je déchire dans un hurlement viril le haut de mon costume, pour libérer ma poitrine. Enfin, mes pectoraux. Sans m’en rendre compte, mon pouvoir avait fait éclater tous les miroirs de la salle de sport. Mais je ne pouvais pas perdre. Il en était hors de question.

Si je gagnais, Shinoda-san et moi allions nous marier. Elle m’aurait d’abord invité au restaurant, puis on aurait fait des bébés, puis on aurait bu de la vodka tous les deux avant de partir explorer le monde, à la recherche de Staline. Ah, si je gagnais, elle allait aussi devoir me faire un bisou sur ma bouche et elle allait devoir me dire son prénom, da ! J’avais tellement hâte de gagner.

Mais si je perdais… Je n’osais même pas imaginer. Peut-être allait-elle me faire payer le restaurant ? Pitié, tout mais pas ça ! Après, si elle voulait me frapper, j’accepterais avec plaisir. Mais je ne savais ce que Shinoda-san avait en tête. J’avais un peu de découvrir le résultat-même.

La tension était à son comble. Je fermais les yeux mais tendais l’oreille pour savoir qui de nous deux allait gagner.



Explication pour étoile sur le drapeau :



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Les dés :
Maîtresse de la mort
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#13
Terminé25.11.18 14:50
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'6 FACES' :
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Invité
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Mitsuko Shinoda
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#14
Terminé26.11.18 16:00

Can't u just die ?
Poker-faced

Part 1 // Part. 2

Est-il possible de vouloir trucider quelqu’un autant que je rêve de le faire avec ce Russe de merde ? Honnêtement, ça me semble compliqué, à partir du moment où, en plus de vous piéger à une partie de Just Dance visiblement faite pour effectuer une parade nuptiale - un rite peut-être pratiqué par ces malades de slaves - sur des chansons douteuses, il vous attaque à coup de vomi.

J’ai rarement hurlé comme ça, durant ma misérable existence.

Vous avez déjà glissé dans du vomi ? Je veux dire, littéralement « vous étaler » dans les dégorgements de quelqu’un ? Laissez-moi vous expliquer.

Lorsque mon pied a dérapé sur une substance visqueuse, j’ai tout de suite compris ce qu’il allait arriver. La chute s’est déroulée au ralenti, à la manière d’une chorégraphie compliquée de ce jeu de mes deux. Ma seconde jambe essaie de stabiliser mon corps, d’éviter la chute, mais évidemment, mes mains anticipent déjà le choc contre le sol poisseux. Putain. De. Sainte. Merde. Je ne sais pas si je crie lorsque je ferme les yeux, approchant inéluctablement du dégueulis couleur caca d’oie, ou si ce n’est que lorsque ma peau entre en contact avec l’horreur liquide. Peut-être tout du long, ça semble plausible.

Parce que, bien entendu, j’ai choisi le petit haut mignon, pour cette séance de sport SENSÉE me défouler loin de cet abruti. Donc, c’est son vomi gluant qui se retrouve sur ma peau, le long du côté droit de mon corps. J’ai envie de pleurer d’horreur, mais je me contente d’hurler de rage des jurons dans toutes les langues que je connais, avant d’invectiver le gérant, mes pupilles réduites à l’état de deux fentes plus fines que jamais, les joues rouges de colère et de honte :

— TU PEUX PAS LA NETTOYER TA SALE, CONCHITA ? UN DÉGUEULASSE VOMIT SUR TON SOL, ET ÇA NE TE DÉRANGE PAS PLUS QUE ÇA ? PAUVRE TYPE !

J’enjolive le tout d’une liste de noms d’oiseaux peu élégant. Les gens s’éloignent de moi - déjà que je pue, si en plus je fais l’hystérique, ça n’arrange rien.

Mais vous croyez que quelqu’un serait venu m’aider ? Que nenni, chacun son vomi, comme on dit. Ma chute éclabousse quelques personnes - oui, bienvenue dans le rp le plus ragoutant du monde rpg - et fait défaillir certains spectateurs. D’autres se précipitent vers les douches. J’aimerais pouvoir en faire autant.

Mais voilà que l’autre débile se vautre dans le vomi. Il m’en arrive sur le visage. Je plaque une main sur ma bouche. Je vais gerber, à mon tour. M’évanouir peut-être, là, dans son vomi où il faut je ne sais quelle connerie. Un papillon. Tu m’en diras tant.

— Mais t’es complètement malade.

Je lui jette un regard fixe en me relevant. Il a l’air heureux, à baigner dans la merde, son bâton de magical girl à la main. L’afflux de bile dans ma gorge me tord tandis que des soubresauts agitent mes épaules. Je ferme les yeux. Non, ne vomis pas. Tu vaux mieux que lui. Je lutte, ravale l’âcreté qui a envahi ma bouche et me relève, les jambes tremblantes. Je l’ignore. J’ignore la substance visqueuse qui coule sur mon vêtement et sur mon épiderme.

De rage, je balance mon débardeur blanc, souillé par l’immonde couleur du vomi, pour me retrouver en brassière, que je couvrirai de ma veste, récupérée à l’instant, dès que je serai un minimum propre.

Putain de karma de merde. Il me faut une serviette.

Je regarde autour de moi. Des sportifs, ça sue, non ? Effectivement, j’en repère un qui regarde la scène, bouche-bée, une serviette sur le dos. Je me rue sur lui comme taureau enragé sur un débile de matador. Au passage, je lui fous un coup de pieds dans les parties, juste pour le plaisir, avant de lui prendre sa serviette pour éponger le vomi.

Sergueï, lui, n’a pas l’air plus affecté que ça par la scène - j’imagine que lorsqu’on est un gros dégueulasse, se rouler dans son propre vomi est une activité comme une autre - et a déjà lancé la suite. Quelques plumes sont déjà collées par les éclaboussures. Ça va être une vraie plaie, à nettoyer. Je peste en feulant et fait de mon mieux pour me débarrasser du plus gros, avant de lancer au propriétaire de la serviette son dû, souillé de vomi russe. Elle lui atterri sur la tête. Il gémit. Bien fait pour ta gueule.

L’autre ours m’enjoint à le rejoindre pour un nouveau round. J’enfile ma veste. Il est au courant qu’il est plein de merde dégoulinante ? Ça ne le dérange vraiment pas ? Son dos est couvert de vomi, l’odeur insoutenable, mais il se trémousse déjà d’avance, tentant de prendre des poses glamours. Je cligne plusieurs fois de mes doubles paupières. « Circus » ? Il est sérieux ? Il va danser là-dessus ? Je vais danser là-dessus ? Kami-sama, respecte-moi, s’il te plait.

Le peu de respect qu’il me restait pour les Russes s’éteint à jamais.

Maugréant, je viens me placer de sorte à ce que l’on ne se rentre pas dedans. J’ai déjà tenté Circus, à plusieurs reprises, mais c’est l’une des pires façons de dire adieu à ma fierté que de faire ça en public. Je préfèrerais courir nue dans les couloirs de l’Agence. Mais bon, pas le choix.

La chanson commence. Mouvements sensuels des bras et du bassin. Franchement, ça aurait pu rendre bien sur le Russe, s’il n’avait pas été en cosplay de magical girl et couvert de vomi, certain.e.s auraient carrément pu le trouver sexy, vu la souplesse qu’il révèle. Mais c’est Sergueï, alors il ne faut pas trop en attendre.

Je crois que les pas sur les côtés, agrémentés des mouvements peu subtils des bras, sont les pires. Obligée de me tordre comme une vulgaire danseuse sur une estrade d’un bar douteux, j’exécute cependant les enchainements, déterminée à ne pas le laisser gagner.

Le cas contraire, je n’ose même pas imaginer ce qui m’attend.

Je manque de m’étouffer de rire et de surprise en le voyant élancer sa jambe en arrière, sa chaussure finissant dans la face du gérant de la salle. On va avoir des problèmes avec l’Agence, en plus de la police de Tokyo, à ce rythme-là.

J’essaie d’ignorer du mieux que je peux le Russe et ses regards lubriques vraiment malsains. J’ai l’impression que cela fait plusieurs heures que l’on danse lorsque le refrain se fait entendre. Nouvelles ondulations sensuelles des hanches - je veux mourir -, puis cela reprend, les bras s’agitent, les jambes aussi, tout le corps est soumis à une pression monstrueuses. Pitié, qu’on en finisse. Le saut sur place signe l’enterrement de la dernière once de dignité. Puis c'est reparti. Enchainement souple d’un jeu de jambes à terre, et l’on se relève, la bataille reprenant, les pieds sont jetés en avant, en arrière, les abdos s’efforcent de suivre, l’on se trémousse vers l’avant, projette une jambe dans un arc de cercle parfait. Brève pause, suivie du refrain. La fin approche.

Je me concentre sur le final de la chanson. Ne pas craquer. Le rythme s’accélère une dernière fois, puis, enfin, vient la délivrance.

La première chose que fait Sergueï, c’est embrasser le gérant, qu’il doit manquer de peu de faire tomber en poussière, vu la couleur pâle qu’à soudain pris son visage. Faut dire qu’avec son haleine de chacal, il ne peut raisonnablement pas faire secouriste.

Le jeu doit avoir un souci, parce que l’écran met une plombe à  afficher le résultat. Ma respiration haletante reprend peu à peu son rythme normal, mais je crains pour la suite. S’il gagne, je suis à peu près certaine de vivre le goulag en version esclave, quelque chose de bien tordu, à la hauteur du personnage.

Je m’éloigne d’un bond lorsqu’il hurle, faisant éclater à la fois son haut et les miroirs de la salle. Or, dans une salle de sport, il y a BEAUCOUP de miroirs. La salle hurle de terreur sous l’onde de choc et je glapis en sentant quelques débris s’enfoncer dans ma peau, lézardant mes bras de petites coupures. Je porte une main à ma joue et fusille le nécromancien du regard. J’ai une entaille juste en dessous de l’œil gauche. C’était donc ça, l’explosion dans la salle de concert. Encore une fois la faute de cet imbécile incontrôlable. FOUTEZ-LE EN TAULE !

Mes phalanges blanchissent tandis que je serre avec rage mes poings, et, finalement, l’écran s’allume pour afficher le vainqueur.

Un cri de soulagement s’échappe de mes lèvres et mes yeux se brouillent de larmes. J’ai gagné. Cette humiliation n’aura donc pas été vaine. De gros sanglots - oui, j'étais tendue à ce point - secouent mes épaules et un rire point entre mes lèvres, me pliant en deux. Dans la salle, l’émotion est palpable et les gens applaudissent.

Ils applaudissent un Russe malade et une Chimère instable, on aura tout vu. Le gérant, lui, est toujours K.O., à croire que l’on s’acharne contre les gens du métier.

Mon regard hilare se tourne vers Sergueï.

Je vais te faire payer cette soirée, sale ours.

Oh, oui. Au centuple.

Mais avant ça, il faut que je me douche. Avec vivacité, je fonds sur le sac que j’avais laissé en entrant dans la salle, juste avant que l’on ne s’affronte, j’en sors mon teaser - oui, j’ai appris à me méfier - et le règle à la puissance maximale pour neutraliser l’armoire à glace slave.

Prends-toi ça, tiens.

Se faisant je hurle. Un cri chimérique, long et strident, qui plie l’assemblée en deux. Normalement, ça ne doit donner qu’un mal de tête, j’ai l’impression que l’effet est un poil plus violent pour le coup.

Sans m’en préoccuper - je veux partir, à défaut de pouvoir mourir une seconde fois -, je laisse le gros tas de muscle en minijupe s’effondrer lourdement sur le sol et prend la direction des douches. Je meurs d’envie d’aller me rouler en boule sous les couettes de mon lit douiller, d’oublier tout ça.

Mais j’ai un gage à imposer.
Ft. @"SERGUEÏ P CHOUKHOV" JPP
Awful
Invité
Anonymous
Sergueï P Choukhov
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#15
Terminé06.01.19 12:46

Mistake – ft @"Mitsuko Shinoda"

C’était vraisemblablement l’étoile sur le drapeau. Le crie de Shinoda-san était d’une harmonie mélodieuse incomparable, une véritable muse venant briser les musiques atroces et commerciales de Just Dance. Mes tympans auraient pu exploser : j’aurai été heureux. Heureux de saigner pour Shinoda-san. Heureux d’hurler avec elle, face à ce monde de fous furieux. Nous étions véritablement faits l’un pour l’autre. Nous aimions tous les deux hurler nos sentiments au monde entier.

Lorsque je vois Shinoda-san se rouler dans mon vomi, preuve ultime de son amour inconditionnel pour moi, son petit soldat, comme elle aime m’appeler en toute intimité, je frémis. C’est comme si une partie de moi entrait en contact directement avec Shinoda-san, et ça me faisais inéluctablement de l’effet. J’avais très envie de la rejoindre par terre.

Avec ses petites joues rouges trop mignonnes, ma belle me faisait penser à une jolie petite poupée Matryoshka. Une véritable petite poupée. Elle était juste … parfaite. Bien que je ne comprenais pas pourquoi les mots qu’elle employait (il me semblait même qu’elle ait juré dans la lange de Goethe), le fait qu’elle hurlait notre amour me faisait très plaisir. Tellement, que je me mis à rougir.  Surtout que, lorsqu’elle s’adressa au gérant pour lui demander de nettoyer sa salle, elle avait tellement raison que j’hochais la tête en rythme.

Lorsque je la rejoins pour faire le papillon, elle me lâchait un petit « mais t’es complètement malade ». En japonais, cela signifiait surement que j’étais fou d’elle. Et c’était le cas. Et c’était réciproque ! Je ne rêvais plus que d’une chose : me marier et avoir nos 8 enfants.

A l’annonce des résultats, je suis heureux que Shinoda-san ait gagné. Elle avait l’air tellement heureuse elle aussi, qu’une larme coulait le long de sa joue. Je ne voulais pas la faire pleurer de tristesse, alors la voir heureuse me fit très plaisir. Surtout qu’elle riait. Elle me ressemblait un peu dans le fond : ses émotions étaient contraires mais aussi complémentaires. J’avais hâte de vivre avec elle. Et lorsqu’elle me regarda, je ne pu m’empêcher de lui envoyer un bisou avec ma main. C’était mon petit cadeau pour sa victoire, da.

Alors que je m’imaginais mille et une façon de lui demander de m’épouser, quelque chose traversa mon corps. Je me figeai, raide, un instant, avant de sentir mes jambes se dérober sous mon poids. Je me vis tomber au sol, comme un cadavre que l’on jette dans un lac accroché à une enclume, et heurter le sol. Ouille. Je restais immobilisé un court instant, qui en fait, paru des heures. Mais au bout d’une dizaine de minute, je repris le contrôle de mes doigts, puis des bras, puis de mon corps tout entier. Et la première chose que je fis, en voyant les gens tout autour de moi se tenir la tête, le gérant inconscient, et du vomi partout par terre, c’était de chercher Shinoda-san.

Alors, je me hâtais avec précipitation dans les vestiaires des filles. Personne. L’odeur qui émanait des douches était celle de Shinoda-san, mais elle n’était déjà plus là. Merde. Il ne me restait qu’une chose à faire, me mettre à quatre pattes, et filer l’odeur de ma belle : comme un chien. Ça ne devrait pas être difficile, il me suffisait de m’imaginer qu’elle me tenait en laisse. Et puis elle avait un gage à me donner ! J’espérai sincèrement que le gage sera de fonder une famille, da !

Je sortais donc des vestiaires à quatre pattes, puis de la salle de sport. J’étais dans les couloirs de l’Agence, mais un sentiment de faim violente fit son apparition. Alors, je me relevais et parti en marchant et sifflotant tranquillement vers l’appartement où je vivais. Je ne savais plus l’heure qu’il était, mais j’étais sûr de plusieurs choses : j’avais besoin d’une douche froide, de manger, et de remplir mes gourdes.

Arrivé à l’appartement, je filais à la douche, en prenant soin de me flageller comme on faisait dans ma famille avant, et me savonnais même l’intérieur des oreilles. Une fois propre, je sortais et pour me sécher plus vite, je fis des pompes tout nu dans la salle de bain. J’enfilais ensuite des vêtements propres. Un jean foncé et une chemise couleur lavande : pas de cravate, ce n’était pas une occasion formelle.

Me dirigeant vers la cuisine, j’entrepris de me faire rapidement à manger. Juste des œufs et du riz, que j’avalais en deux minutes seulement. Mais c’était suffisant pout caler ma sensation de faim. Une fois fait, je pris soin de laisser la vaisselle à mes colocataires, et me dirigeai dans ma chambre pour remplir des gourdes de vodka, que je scotchai à plusieurs entre de mon corps : deux en bas des chevilles, deux sous les côtes et une accroché autour de mon cou, dissimulé sous la chemise un peu trop ample. Ça ne se voyait absolument pas.

Il ne me restait plus qu’une chose à faire, suivre Shinoda-san. La retrouver et rester avec elle , pour le restant de mes jours, da !

Une fois remis sur la piste de Shinoda-san (elle avait un parfum si particulier pour mes narines), je restai debout pour ne pas paraître louche. Je ne sais plus l’heure qu’il devait être… peut être deux heure ou trois heure du matin ? Aucune idée. Mais ce n’était pas le plus important.

Où était-elle ? Au fur et à mesure que je cherchais, il me semblait que son odeur s’évaporait. J’étais désemparé. La dernière chose qu’il me restait à faire était de chercher au pif, dans toute l’Agence, puis dans tout Tokyo si cela était nécessaire.

Mais au bout d’une heure de recherche, je dus me rendre à l’évidence : je ne la trouverai pas ce soir. Surement que c’était une épreuve du grand Staline, pour savoir si je savais me contenir. Je n’allais pas décevoir mon idole.

Alors je m’allongeai dans un des couloirs de l’Agence, en pleurant toutes les larmes de mon corps, avant de me rendre compte que j’étais devant la porte de mon appartement. Je décidai donc d’aller me coucher, jusqu’à ce que le petit matin pointe le bout de son nez.

Demain, je la demanderai en mariage.

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