Peek a Boo ! •• V.4.2
Peek aBoo !
Forum RPG paranormal • v.4.2 • Rp libre
Tout commence après la mort : découvrez un au-delà chatoyant où les rires remplacent la douleur.

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dans le Monde des Morts


Peek a Boo ! est un forum rpg dont la v4 a ouvert en février 2023. C'est un forum city paranormal où les personnages sont décédés ; après une vie pas très chouette, iels se sont vu offrir une nouvelle chance et évoluent désormais dans le Tokyo extravagant de l'au-delà.

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Anonymous
Shirley Dumais
évolution
#1
Terminé20.03.17 20:30

des pas dans la nuit...


La noirceur épaisse de Lascaux l'enveloppait. Shirley était allongée, ses yeux fatigués étaient rivés sur le plafond qu'elle ne distinguait pas. Le sommeil ne venait pas donc elle le traquait désespérément. La demoiselle avait toujours eu du mal à s'endormir la nuit, mais son insomnie était particulièrement tenace ce soir. Quelques heures s'étaient perdues alors qu'elle restait couchée, trop agitée pour attraper et capturer ce repos qu'elle méritait.

Comprenant bien vite que ce précieux sommeil un peu trop capricieux ne viendrait pas de sitôt, Shirley quitta les draps tièdes qui la tenaient au chaud. Sa peau nue désormais à découvert, la froideur de la chambre la fit frissonner. Elle s'empressa d'attraper des vêtements dans sa commode et les enfila à toute vitesse pour se protéger de ce froid cruel avant de s'asseoir quelques instants sur son lit en soupirant. Puis elle frotte ses yeux qui refusent de se clore. La Canadienne se demandait même si elle ne devrait pas se renseigner sur les potions pouvant induire plus facilement le sommeil. Shirley avait toujours eu des soucis pour s'endormir mais sa mort n'avaient sûrement pas arrangé les choses...

La brunette se leva donc et, sans s'aider de la moindre chandelle, sortit de sa chambre et rejoignit l'entrée pour enfiler ses chaussures et son manteau. Après avoir vérifié que son paquet de cigarettes se trouvait bel et bien dans la poche droite de son trench coat beige, elle sortit avec l'intention d'aller à l'extérieur fumer un peu.

Les longs couloirs labyrinthiques de l'agence Azazel étaient déserts. Selon quelques horloges suspendues, il était déjà trois heures du matin. Cette quiétude qu'elle ne trouvait jamais dans cet établissement l’apaisa et la captiva. C'était nouveau. Son attention se portait sur tant de détails qui ne l'avait jamais frappée jusqu'à maintenant Les néons au plafond crépitaient doucement presque à la façon d'un chat qui ronronnait de bien-être et le bruit de ses pas dans la nuit n'étaient pas couverts par les perturbations et les agitations du jour. Les courants d'airs se reposaient enfin, épuisés d'être agités par ces fantômes un peu trop énergiques. Shirley voyait Azazel sous un autre jour. Elle voyait une Azazel plus paisible, presque heureuse. Elle dormait à poings fermés, tel une enfant. Elle attendait patiemment le lever du jour pour être tirée de ses doux songes et se remettre en mouvement de nouveau. Rien ne devait déranger ce bambin assoupi. Les pas de Shirley se firent plus discrets, comme par peur de bousculer le silence.

De nouveaux pas s'élevèrent dans les couloirs. La demoiselle put presque sentir Azazel remuer et maugréer doucement, importunée par la venue de cet indésirable. Le manque de vigueur et de rigueur dans ces pas était inquiétante. Puis, un peu plus loin elle aperçut un homme familier. Alex!

Paniquée, elle courut vers lui en oubliant la douce enfant assoupie. Il était salement amoché.

Tout va bien? Tu vas bien?! Qu'est-ce qui s'est passé, Alex?!
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Alex Fletcher
évolution
#2
Terminé24.03.17 4:47



Des pas dans la nuit || ft Alex Fuqv

It’s when I fight that I do not feel dead

L’homme leva les yeux et passa un rapide coup d’œil sur la silhouette devant lui. Il ne fit aucun commentaire sur l’état de celui-ci. D’un geste mécanique, il glissa l’enveloppe vers celui debout.

"La prochaine fois, tu pourras faire une autre combinaison Ryu ? Le clown et L’Empereur dans la même soirée, c’est du suicide."

"Vraiment ? Je ne savais pas que tu étais aussi faible le Borgne."

"T’as gueule Ryu. La prochaine fois, il va se ramasser tellement cher qu’il sera en train pleuré comme une gamine."

Alex souri tout en prenant la paye. Ryu était toujours comme ça froid et distant mais il savait toujours lancé des piques moqueuses de temps à autres. Il s’occupait de l’organisation des matchs dans cet arène mais tout le monde savait que ce n’était pas une figure à prendre à la légère. Tout en souriant, le roux alias le Borgne lui lança son sourire confiant habituelle avant de sortir du sous-sol où la soirée sanglante n’était pas encore terminée.

Les métros étaient vides. Seuls quelques personnes trainaient dans ces transport deux heure après minuit. Ce n’était sûrement pas l’heure la plus rassurante pour prendre des transports en commun mais personne n’approchait le jeune homme. Sans se soucier du vieillard de l’autre côté du wagon, le vampire cracha sur le sol, du sang remplissait sa bouche. Il s’était coupé l’intérieur de la bouche à cause d’un coup du Clown. Mais ce n’était la seule blessure qu’il avait. Il avait des traces de main dans son cou, venant de la tentative d’étranglement de celui-ci. Le reste de son corps étaient recouverts de bleu venant de l’Empereur. Ses bras, ses jambes, son ventre, il n’avait pas regardé mais il était sûr que la couleur de sa peau changeait à ces endroits-là. Il soupira, s’adossant encore plus, ses jambes s’étalant de tout son long ne se souciant aucunement de gêner les autres passagers. Il avait mal bien évidemment. Tout son corps criait douleur. Personne de sensé serait là à monter le train tranquillement mais aurait couru à l’hôpital mais il ne fit rien. Il avait l’habitude d’être amoché. Pas souvent comme ce soir-là mais il savait qu’avec le temps, il était devenu résistant à la douleur.  Il prenait donc le métro tranquillement comme si tout était parfaitement normal, à part les coups d’œil pas discret de ce vieillard qu’il observait. Il avait l’habitude à cause de son cache-œil voyant mais le sang coulant de l’arcade sourcilière et le bleu sur sa joue gauche devait y jouer pour quelque chose aussi. Les portes s’ouvrirent, une voix fluette et fausse annonçant le nom de la station. Un râle s’échappa, se levant avec peine du siège, grimaçant légèrement.

L’infirmière était fermée, fait pas très étonnante vu l’heure qu’il était. Il avait quand même essayé tentant sa chance. Il prit l’ascenseur pour retourner chez lui s’écrasant sans ménagement sur les parois froides de ce transport métallique. Elles lui faisaient du bien même si elle ne soulageait aucunement sa douleur.

Il boitait. Il avait vraiment ramassé ce soir. Sa jambe gauche faisait des couinements étranges à chaque pas qu’il faisait. Il ne dit pourtant rien, continuant à marcher. Il allait plonger dans son lit directement. Il ne voulait juste plus bouger et plonger dans un sommeil profond.

Une voix de femme et des pas se rapprochèrent de lui. Il se redressa pour lui faire face collant son sourire sur son visage. Il n’avait pas cru que quelqu’un serait présent dans les couloirs. Il s’était relâché. Il était dans une position parfaite pouvant faire croire qu’il n’était absolument pas blessé.

"Tout va bien ? Tu vas bien ? Qu’est-ce qui s’est passé Alex ?"

C’était Shirley qui s’était approché de lui. Elle s’était précipité vers lui d’une voix inquiète. Douce femme, elle s’inquiétait pour quelqu’un qu’elle détestait. Il n’était pas dupe après ce qui s’était passé dans la salle du puzzle même s’il ne regretterait pour rien au monde. La voir sortit de ses gonds avait était tellement divertissant.

"Mais qu’est-ce que fait une bonne personne comme toi ici à une heure pareille ? Ne me dis pas que la fille mature que tu es se rebelle maintenant ?"

Il prit un ton moqueur comme à son habitude. Il avait réutilisé les mots qu’elle avait utilisé la dernière fois qu’ils s’étaient croisé, exprès. Il pouvait être dans un état horrible, il continuerait à être le joyeux roux hyperactif. Il n’aimait pas non plus que les autres le voient quand il était en mauvais état, surtout ceux qui ne comprenait rien aux bagarres ce qui était probablement le cas de cette canadienne timide. Cependant il ne pouvait pas non plus ignorer la question de la femme. Elle allait s’inquiéter et il n’aimait justement pas que l’on s’inquiète de lui. Il devait être le Alex insouciant et blagueur quelques soit les situations

"Oh ça. C’est un dinosaure qui m’a attaqué à Shibuya. On s’est battu pour sauver la ville de Tokyo à l’aide de gundams et de sabres lasers."

Il dit tout cela d’un ton nonchalant comme si c’était la chose la plus banale au monde. Alex resterait toujours Alex même amoché.

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Shirley Dumais
évolution
#3
Terminé24.03.17 5:29

des pas dans la nuit...


L'homme tentait de dissimuler la douleur qui l'accablait en se voilant de sa bonne humeur habituelle et de sourires insouciants. Shirley ignorait les piques acérés que le jeune homme lui envoyait. Elle ne sourcillait pas, trop préoccupée par son bien-être. Puis, elle remarqua les longues marques rouges qui entouraient son cou. Se dressant sur la pointe des pieds pour gagner quelques centimètres, elle observa un peu mieux ces traces sans doute laissées par des doigts qui s'étaient resserrés sur son cou. Du bout des ongles, elle les effleura.

C'est quoi ça? Hein? Tu t'es battu, c'est ça? fit-elle d'un ton réprobateur.

Ça ne l'étonnait pas. Shirley connaissait bien le caractère provocateur et malicieux d'Alex. Et comme tout le monde ne possédait pas sa patience légendaire, elle se doutait qu'il pouvait s'attirer des soucis. Beaucoup de soucis. Pauvre Alex... pensait-elle en retombant sur ses talons tout en contemplant la goutte de sang qui glissait agilement sur son visage avant de s'écraser au sol et l'énorme ecchymose violacée sur sa joue. Ce Alex blessé et fragile n'attisait plus sa colère. Les hommes blessés avaient toujours su éveiller son instinct maternel. Toute la rancoeur qu'elle lui portait s'était momentanément dissipée. Il fallait soigner Alex et ça passait avant tout.

Viens Alex, fit-elle d'une voix plus crémeuse. Tu ne me dois aucune explication, mais laisse-moi au moins te soigner.

La femme qui se tenait devant elle était trop entreprenante pour ressembler à la Shirley qu'il connaissant. Elle attrapa son bras avec délicatesse pour ne pas raviver la douleur en appuyant sur les hématomes qu'elle n'osait pas imaginer sous ses manches. Sans le lâcher, elle se dirigea vers Lascaux avec la ferme intention de panser ses blessures.

C'était la première fois qu'elle le voyait ainsi. Le voir si fragile mais pourtant si fort à la fois, ça la bouleversait. Ce qu'Alex faisait de ses nuits ne la regardait pas, mais elle ne pouvait s'empêcher de ressentir une compassion infinie pour lui. Les coups avaient laissés tant de marque, elle ne pouvait museler ses inquiétudes. Pourquoi se battait-il? Contre qui se battait-il? Les réponses ne la concernaient pas, mais elles se faisaient si intrusives et intempestives dans son esprit...
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Alex Fletcher
évolution
#4
Terminé24.03.17 6:48



Des pas dans la nuit || ft Alex Fuqv

Worry is a word I don’t allow myself to use

L’ignorance peut être bienfaitrice. Elle est la base pour toute relations entre deux êtres humains. Personne ne s’intéresserait à personne si l’ignorance n’était pas là. Elle permet de maintenir cette faible balance sur laquelle deux êtres humains interagissent. Il y a toujours des choses qu’il vaut mieux être ignoré par les autres. Sourire était le bouclier de l’ignorance. Elle entravait le chemin à ceux qui veulent creuser plus qu’il ne le devrait. Alors Alex souriait.

La lémure ignora ses dires complètement. Elle observait son corps meurtri. Il ne fit rien pour essayer de cacher. Il n’avait pas honte de ces blessures. Elles faisaient juste partie de lui. Cependant le fait qu’elle ne répondit pas à ses provocations lui déplurent. Il croyait pouvoir l’énerver mais elle ne montra même pas une ombre d’énervement. Il haussa son sourcil qui fit parcourir une légère douleur, il avait oublié la coupure.

La canadienne se haussa sur ses pieds, approchant ses mains de son cou. Il ne bougea pas, la laissant faire ce qu’elle voulait. Il ne servait à rien de fuir et de toute façon elle n’avait absolument pas l’air de l’écouter. Ses longs doigts blancs effleurèrent son cou. Aucune douleur ne le traversa, le touché étant trop léger mais il pouvait sentir les ongles glissait sur sa peau. Il ne s’était pas regardé dans un miroir et il ne savait pas à quel point il pouvait sembler mal. La marque de mains avait dû le marqué plus qu’il le pensait.

"C’est quoi ça ? Tu t’es battu, c’est ça ?"

"Bien vu, Sherlock. C’était difficile à deviner n’est-ce pas ?"

Il parlait avec une teinte d’ironie dans sa voix. Il n’était sûrement pas difficile de deviner qu’il s’était battu. Cependant il n’aimait pas la voix qu’elle prenait. Elle avait cette voix d’adulte qui réprimande un enfant et cela l’irritait. Il faisait ce qu’il voulait de sa vie. Elle n’avait aucun droit de lui dire quoi faire. Il avait une apparence plus jeune qu’elle mais il savait qu’il était beaucoup plus âgé qu’elle. Pourtant elle le regardait comme ses femmes qui s’inquiétait tout le temps pour un rien.

"Viens Alex, Tu ne me dois aucune explication, mais au moins laisse-moi te soigner."

Sa voix était plus douce ayant perdu le ton réprobateur. Il préférait nettement celle-là. Elle ne lui demandait aucune explication et il lui avait redevable pour cela. Il n’en faisait pas un secret mais il savait que ce n’était sûrement pas un boulot très net et en plus il pouvait imaginer une réaction désastreuse et surestimé de Shirley. Il avait donc choisi l’option ne rien dire.

La brune attrapa son bras avec une délicatesse qui étonna légèrement le roux. Elle le touchait comme si son bras était fait en porcelaine et qu’elle allait casser si elle le tenait trop fort. Cette délicatesse le surpris. Il avait l’habitude des mouvements rapides, efficaces et sans douceur du Croque Mort pas de celle de Shirley. Elle le tirait pour l’emmener chez elle. Il arrêta ses pas sans se défit de l’étreinte de son bras.

"Il n’y a pas besoin.  Tu me laisses dormir une nuit et je serais comme tout neuf."

Il portait encore son sourire pleine de confiance. C’était faux bien évidemment. Il en avait pour plusieurs jours ou même semaines. Mais cela était l’histoire de chez les vivants. Il aurait juste besoin de revenir à l’infirmerie quand elle serait ouverte. Quelques potions et il serait à nouveau sur ses deux pieds.

Le ton de la brune avait été plus autoritaire qu’à l’habitude. Elle se serait recroquevillé sur elle-même ou aurait cherché à le fuir en temps normal mais rien dans son corps ne transmettait ses deux émotions. Elle se tenait droite, prête à accomplir sa mission. Elle avait l’air confiante dans ses propos et plus déterminée qu’à l’habitude.

"Et tu ne devrais pas faire rentrer des hommes dans ton appart en pleine nuit. Qu’est-ce que vont penser tes colocataires de toi ?"

Il avait dit cela exprès. Elle n’avait sûrement pas pensé à cela. Elle qui se souciait toujours du regard des autres qu’allait-elle faire ? Peut-être qu’elle le laisserait tranquille et il pourrait aller rejoindre son lit. Il avait besoin de soins mais elle n’était pas une nécromancienne et il doutait qu’elle pouvait l’aider. Cependant une idée germa dans sa tête.

"Je veux bien venir si tu oses être ma petite infirmière sexy, Darliiiiing."

Il ne rigolait pas mais son œil rigolait clairement. S’il elle se défilait, il pouvait retrouver le confort du sommeil. Sinon il pourrait voir un spectacle intéressant. Voir Shirley la coincée jouant les infirmières, ce serait un pur délice d’amusement. Il pouvait bien laisser son sommeil pour plus tard. Dans les deux cas, il était gagnant. Il regardait la brune d’un air provocateur et il espérait qu’elle n’abandonnerait pas cette fois-ci.



Citation de Einsenhower
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Shirley Dumais
évolution
#5
Terminé24.03.17 23:03

des pas dans la nuit...


Qu'est-ce qui te dit que je ne ramène jamais d'hommes à l'appartement? répondit Shirley sur un ton égal. J'ai la chance d'avoir une chambre à part, tu sais.

Elle ne le laisserait pas la dissuader de l'aider. Shirley n'avait pas les pouvoirs du Croquemort, mais elle possédait un début de formation en soins infirmiers qui l'aiderait grandement à apaiser ses blessures en attendant que l'infirmerie ouvre. Il était vrai que la brunette s'inquiétait du regard des autres fantômes, surtout au vu des rumeurs que le blog de Pomme affichait publiquement à son sujet, mais son bien-être avait toujours passé après celui des autres. Tant pis, se disait-elle, si on chuchotait qu'elle était une salope parce qu'elle tentait d'aider ses amis. ...Et ses ennemis. L'important était qu'Alex aille bien. Elle pouvait braver les critiques et les insultes de la part de quiconque rien que pour lui tendre la main et panser ses blessures.

Même si elle le détestait tant...

Je veux bien être ton infirmière pour ce soir. Mais pour le "sexy", c'est ton avis.

Une femme dévisagée ne pouvait être belle, après tout. Certes, son corps gracile et en finesse lui donnait un certain charme, mais il ne détournait pas l'attention de ces horribles cicatrices qui la parcouraient. C'est en ruminant cette pensée qu'elle l'entraîna jusqu'à Lascaux. Elle ouvrit la porte et l'y invita, retira son manteau et désigna le canapé du salon du doigt.

Va t'allonger là s'il te plait. Je m'occupe du reste. Ne fais pas trop de bruits, mes colocataires dorment.

Le salon baignait dans la douce lueur bleutée de deux poissons-lanternes qui nageaient calmement dans un aquarium posé près du canapé. Ces deux gigantesques monstres abyssaux fixaient avec appétit le rouquin qui venait de faire apparition chez eux... Le sang sur son visage et ses vêtements éveillaient dangereusement leur faim. Heureusement, ces terrifiantes bestioles étaient confinées à leur petit aquarium et ne feraient de mal à personne.

Shirley attrapa une bougie qu'elle alluma et se dirigea à grands pas vers la salle de bain. Elle attrapa des gazes stérilisés, des pansements, de l'alcool pour désinfecter ses plaies et rejoignit son blessé au salon.
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Alex Fletcher
évolution
#6
Terminé30.03.17 17:09



Des pas dans la nuit || ft Alex Fuqv

Etre blessé n’est pas synonyme de faiblesse. Les blessures montrent justement que l’on n’a pas fui, qu’on a combattu. Il n’y a aucune honte à montrer ses blessures. La faiblesse est dans l’attitude et elle ne nécessitait pas de blessures physiques.

"Qu'est-ce qui te dit que je ne ramène jamais d'hommes à l'appartement? J'ai la chance d'avoir une chambre à part, tu sais."

Alex était ébahi devant l’attitude de la canadienne. Il avait toujours cette image de cette femme renfermée, ne savant jamais prendre la vie à la rigolade. Elle rougissait, ou stresser pour un rien. Il avait bien vu qu’elle pouvait à l’attaque mais pour longtemps. Tout son opposée en somme. Cependant, elle était là surprenante ce soir-là. Elle avait répondu à sa remarque même si le ton était plat. Est-ce que Shirley ramenait vraiment des hommes chez elle ? Il essaya d’imaginer Shirley séduisant un mâle avec un voix suave, collant son corps à l’autre et l’entraînant dans sa chambre. Une tout autre Shirley qu’il n’aurait jamais vu. Il n’y arriva juste pas. Pour une fois, son imagination lui faisait défaut. Il effaça l’idée de sa tête. Il n’avait jamais entendu une telle rumeur sur elle et la brune était assez repérable grâce à ses bandages.

Même si cela pouvait être amusant de la voir essayer.

"Je veux bien être ton infirmière pour ce soir. Mais pour le "sexy", c'est ton avis."

"On verra bien Darling."

Il laissa échapper un rictus joueur ne présageant rien de bon pour la demoiselle. Il pouvait bien être blessé, il pourrait toujours trouver des moyens de jouer avec elle, même contre son grès. Il la suivit donc dans cet appartement étrange.  Les murs étaient en pierre avec des peintures dessinés mais il ne pouvait les voir clairement à cause du manque de lumière. Il plissa les yeux mais il ne pouvait distinguer que des ombres.

"Va t'allonger là s'il te plait. Je m'occupe du reste. Ne fais pas trop de bruits, mes colocataires dorment."

Il s’approcha du canapé et s’y assit tranquillement. Le canapé était moelleux et confortable en comparaison de sièges du métro en plastique. Il laissa tout son corps au canapé, ses muscles se relaxant pour la première fois de toute la journée. La fatigue s’abattit alors sur tout son corps. Il n’avait plus aucune envie de bouger et juste s’endormir ici. Il balança la tête vers le haut, regardant dans la pénombre du plafond. Il fixait le vide, repensant à sa soirée. Il avait vraiment pris cher cette fois-ci. Il avait gagné son premier combat, assez facilement à vrai dire malgré son adversaire. Cependant le second avait été complètement différent. Il pouvait se le répéter dans la tête, essayant de chercher comment il aurait pu gagner. Il était pourtant clair qu’il n’avait eu aucune chance contre lui, l’Empereur. Il s’était plutôt bien débattu à vrai dire. Il l’avait vu finir des combats en moins d’une minute alors qu’il avait tenu une bonne vingtaine de minutes. Pourtant il savait pertinemment que cela ne changeait pas le résultat du match. Il avait perdu encore une fois contre cet homme. Il fallait qu’il devienne plus fort, encore plus. Il ne pouvait rester faible tel qu’il était. Les souvenirs dans le garde-manger se ravivèrent dans son esprit. Il était encore faible, beaucoup trop faible. Ses émotions s’étaient joué de lui, ses monstres intérieurs prenant possession de son corps avec un facilité déconcertante. Il avait même aimé la présence de cette cruauté voulant montrer sa force. Il serra son poing de toutes ses forces, ravivant la présence de ces bleus dans son bras par ce mouvement soudain. Non, il ne pouvait la laisser faire. Il devait gagner contre les autres, et contre lui-même.

"Voilà ma petite infirmière privée. Je suis tout à toi Darling."

Il rabaissa sa tête, haussant son sourcil toujours douloureux avec un sourire espiègle. Elle portait dans ses bras des bandages et autres objets médicaux. Elle avait l’air d’être bien fournie alors que tout le monde ne possédait plus de trousse de secours grâce à la présence des nécromanciens et du Croquemort. Il se demanda si elle possédait tout ça à cause de ses propres bandages. Il ne l’avait jamais vu à l’infirmerie alors qu’il était un de leurs habitués. L’idée le rassura légèrement.  Il savait bien qu’il n’allait pas mourir, étant déjà mort, mais il savait qu’un mauvais traitement des blessures pouvaient aggraver les choses. La raison pour laquelle il n’essayait de rien faire par lui-même ou ne laisser pas les autres le soigner et se jetait juste dans l’infirmerie à chaque fois. Toute façon, il était là pour rigoler un peu et avoir ses blessures soignées au passage.

"Ils sont marrant ces deux poissons. On dirait qu’ils veulent me bouffer tout cru."

Il s’était retourné vers les deux sources de lumières du salon. Deux poissons le regardaient avec des yeux avides. Il leva son bras et l’amena au-dessus du bocal. Les deux poissons excités se précipitèrent vers la surface, essayant de sauter hors de l’aquarium pour attraper un bout de chair. Il s’amusait à rapprocher sa main et à l’éloigner exprès, excitant encore plus ces deux êtres marins. Un rire presque enfantin s’échappa de ses lèvres en les voyant s’agitait comme des fous. Deux petits poissons impuissants qui ne pourrait jamais atteindre leur cible.

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Shirley Dumais
évolution
#7
Terminé31.03.17 6:55

des pas dans la nuit...


À son retour, Shirley fut de nouveau gratifiée de ce petit sobriquet qu'elle trouvait bien charmant au final. Elle se dirigea à pas pressés vers le canapé et se pencha au-dessus de son patient pour examiner un peu mieux ses blessures.  

Tu es blessé ailleurs qu'au visage? Je vais te remettre sur pieds en moins de deux, tu verras! fit-elle en posant une main rassurante sur son avant-bras. Ça va faire un peu mal, excuses-moi...

Shirley désinfecta la blessure au-dessus de son sourcil gauche avec délicatesse et pansa la plaie. Trop sérieuse pour se moquer du pansement princesse qu'elle lui avait collé sur le front, elle étudia ensuite l'énorme ecchymose sur sa joue d'un oeil inquiet. Ce renflement violet devait lui faire terriblement mal.

Pauvre chou. Il ne t'a pas raté, hein? J'espère que tu lui as foutu la raclée qu'il méritait. Ta joue est enflée, il va falloir mettre du froid pour réduire l'enflure.

Elle s'éloigna de nouveau et se dirigea dans la cuisine en se pressant pour ne pas laisser Alex seul trop longtemps. Puisque Lascaux n'était pas pourvu de ce luxe qu'était l'électricité, quelques glacières leur servant de réfrigérateur traînaient dans un coin de la pièce. La jeune femme récupéra quelques cubes de glace et en fit une poche qui apaiserait les hématomes de son blessé.

De ce même pas affolé, Shirley retourna aux côtés du rouquin et lui tendit la glace.

Mets ça sur ta joue, ordonna-t-elle doucement.

Le regard de la brune glissa et s'accrocha de nouveau sur ces marques rouges qui entouraient son cou. Elle pinça les lèvres avec un air concerné... Certes, il ne pouvait pas mourir à nouveau, mais Shirley n'aimait pas le voir dans un état aussi pitoyable. Il a dû se battre dans la rue. J'aurais aimé être là pour le tirer d'affaires... Chaque fois qu'il remuait en grimaçant de douleur, Shirley se crispait comme s'il lui communiquait toute sa souffrance par ses traits tendus. Fais attention à toi... Mais qu'est-ce que t'es con.. Qu'est-ce que t'es con, Alex!

Ta petite infirmière privée te prescrit beaucoup de sommeil pour cette nuit, lâcha Shirley avec un petit sourire amusé. Mais... Plus sérieusement, tu as envie de me parler de ce qui s'est passé? Je ne m'impliquerai pas dans tes histoires et je n'ai pas l'intention de te juger non plus.
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Anonymous
Alex Fletcher
évolution
#8
Terminé31.03.17 23:31



Des pas dans la nuit || ft Alex Lavi_f10

Alex laisse la brune faire son travail. Elle était concentrée sur ses hématomes et ses plaies. Lui l’observait.

"Tu es blessé ailleurs qu'au visage? Je vais te remettre sur pieds en moins de deux, tu verras! Ça va faire un peu mal, excuses-moi..."

"J’ai vu bien pire, tu sais. Juste quelques trucs sur le bras et le ventre. Et je crois bien que je me suis aussi foulé la cheville gauche."

Il leva sa jambe essayant de faire bouger sa cheville. Une légère grimace traversa son visage, son corps criant d’arrêter de le faire souffrir encore plus. Il était toujours insouciant. Ce n’était pas la mort. Toute façon, ils étaient déjà morts. Il fallait juste un peu de temps pour guérir. Il retourna son œil vers la lémure. Sa main se posa sur son visage désaffectant sa paie. Il ne put voir les motifs sur le pansement, étant posé au-dessus de son œil. Ses gestes étaient précis mais surtout doux. D’une douceur étrange dont il n’avait plus l’habitude. Les gestes tel un robot du Croque Mort ne connaissait pas le mot douceur. Ses mouvements à elle ressemblait à celle qui ne veut faire aucune erreur, réagissant à chacun de ses mouvements même les plus minimes. Une douceur féminine comme les caresses d'une plume. Une douceur qui n'existait pas dans son monde à lui.

"Pauvre chou. Il ne t'a pas raté, hein? J'espère que tu lui as foutu la raclée qu'il méritait. Ta joue est enflée, il va falloir mettre du froid pour réduire l'enflure."

Le roux grimaça non pas sous la douleur mais sous ne nom dont elle venait de l’appeler. Pauvre chou ? Elle le traitait vraiment comme un gamin. Il n’était pas un pauvre enfant qui s’était fait tabasser par les gamins du coin de rue. Il s’était battu en connaissant les risques impliqués. Non, il n’avait pas réussi à mettre une raclée à celui qui lui avait laissé cette marque sur la joue. Son premier adversaire était dans un sale état mais le deuxième était sûrement rentré chez lui normalement. Cependant il n’eut pas le temps de répondre à ses réponses car elle était partie avec des pas pressé.

"Mets ça sur ta joue."

Le roux s’exécuta, prenant la poche de glace et la pressant sur sa joue. Le froid se répandit sur son hématome atténuant la douleur dans sa joue. Elle ne disparaissait pas le froid était une aide salvatrice.

La canadienne s’affairait autour de ses mouvements agités. Elle semblait beaucoup plus crispée que lui alors qu’il était censé être le patient. Il observa son visage qui pour une fois semblait moins meurtris que le sien. Ces traits étaient aux vifs, se tendant comme des cordes de piano. N’ayant rien à faire, de sa main libre il toucha le bout de ses mèches brunes. Il s’amusa à enrouler une mèche autour de ses doigts qui s’enfuyait ne voulant pas rester dans sa prise.

"Ta petite infirmière privée te prescrit beaucoup de sommeil pour cette nuit. Mais... Plus sérieusement, tu as envie de me parler de ce qui s'est passé? Je ne m'impliquerai pas dans tes histoires et je n'ai pas l'intention de te juger non plus."

"Tu peux me juger autant que tu veux mademoiselle l’infirmière. Tu ne feras que t’ajouter à la liste des gens qui me juge déjà et je peux t’assurer qu’elle est sacrément longue."

Attitude presque hautaine qui ne se soucie pas de ce que peuvent penser des autres. Il était évident qu’elle allait le juger. A son comportement, il sentait déjà qu’elle n’aimait pas ce qui était lié à la violence. On avait beau dire qu’on n’allait pas juger, c’était faux. Ne pas juger, c’est ne pas avoir d’opinions, ni d’intérêt pour la chose. Alex pouvait sentir de tout l’être de son infirmière qu’elle voulait savoir. Il relâcha les mèches de la brune pour mettre son index sur le front de celle-ci et poussait légèrement.

"D’abord, on arrête de froncer les sourcils et on se détend Darling. Il n’y a pas vraiment d’histoires passionnante comme ces films Hollywoodiens. Je me suis battu, tout simplement. On ne peut pas être ami-ami avec tout le monde. Je peux toujours te donner les petits détails croustillants si tu veux mais je ne suis pas sûr que tu vas aimer. Et pourquoi tu t’intéresses autant ? Je croyais que tu ne voulais plus rien à avoir avec moi."


Un air beaucoup trop assuré pour un homme sensé être le patient. Pourtant le roux ne peut s’empêcher de tout tourner à la dérision. Shirley était beaucoup trop sérieuse, gentille et attentionné. Ce n’était pas déplaisant, bien au contraire. Elle prenait soin de son corps meurtri alors qu’il le malmenait sans cesse. Les histoire tristes et remplies de souffrance les larmes aux yeux. Il ne savait pas quoi faire avec ces choses-là. Sûrement une des raisons pour laquelle ses copines l’avaient largué dans le passé. Il ne possédait pas cette qualité de pouvoir s’ouvrir de façon toute simple. Tout paraissait mieux aux yeux d’Alex si on pouvait le tourner en rire, même ses propres malheurs.

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Shirley Dumais
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#9
Terminé01.04.17 6:21

des pas dans la nuit...


Shirley retira ce doigt narquois de sur son front qui lui intimait de détendre ces sourcils inquiets et ses traits anxieux en soupirant. Elle désirait une discussion sérieuse, mais comme toujours, Alex était d'humeur badine. Son sourire espiègle était encore figé sur son visage, comme réfractaire aux tentatives de conversation de Shirley. Elle était sincèrement inquiète.

Pourtant, elle n'abandonna pas. La brune s'assit par terre, genoux remontés contre elle, adossée contre le canapé et pencha la tête vers son ami pour lui adresser un regard soucieux.

Je n'ai jamais dit que je ne voulais plus te voir, tu sais. Juste que j'aimerais que tu arrêtes de te moquer de moi. On s'entend bien quand tu ne cherches pas à m'humilier. Là, maintenant. C'est agréable. Tu trouves pas? J'aime pouvoir te parler calmement comme ça...

Son regard quitta le rouquin et se planta sur le plafond. L'éclairage bleuté lui donnait une teinte glaciale. Sur les murs de la même couleur, des ombres s'étiraient et se déformaient sur ces parois de pierre. Le silence était imperturbable. Seules les quelques paroles qu'ils échangeaient à voix basse l'effleurait. L'ambiance était paisible, mais Shirley était toute tendue et crispée. Merci Alex, par ta faute je passe une très bonne soirée... se dit-elle avec sarcasme.

Je m'inquiète pour toi, c'est tout. Peut-être que toi tu ne t’inquiéterais pas si tu me voyais rentrer chez moi dans un piteux état, mais moi j'ai du mal. Je veux juste que euh... C'est important que tu ailles bien.

Shirley avait hésité, mais elle espérait qu'Alex ne relève pas sa réticence à prononcer ces quelques paroles. La jeune femme souhaitait simplement le bien-être d'Alex, mais elle trouva déplacé d'avouer un tel souhait. Ils ne se connaissaient que grâce à ses agaçantes moqueries et cette histoire de tango dans la salle de puzzles, mais la jeune femme ne pouvait se résoudre à espérer qu'un terrible malheur lui tombe dessus. Certes, des idées de vengeances germaient trop souvent dans son esprit lorsqu'elle revoyait ce sourire malicieux et fier d'avoir accompli sa bêtise, mais rien qu'elle désirait concrétiser. La brune savait bien que cette attention qu'elle lui portait n'était pas réciproque, mais ça ne la tourmentait pas plus que ça. Elle si elle allait mal, ce n'était pas grave. Si lui n'allait pas bien, c'était autre chose. À force de le voir graviter autour d'elle, même si sa présence n'augurait jamais rien de bon, elle s'était attachée. Mais c'était surtout que le pauvre garçon blessé sur son canapé l'attendrissait beaucoup.

Même si tu penses que je ne vais pas aimer savoir, essaie. Raconte-moi ce qui s'est passé. Je m'inquiète, mais je n'interférerai pas dans tes histoires. Je te l'ai dit. De toute façon je me doute que tu trempes dans des affaires pas nettes, tu crois vraiment que je prendrais ce risque pour toi? Je t'aime bien mais j'aime plus ma santé.
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Alex Fletcher
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#10
Terminé01.04.17 7:57



Des pas dans la nuit || ft Alex Lavi_f10

Le jeune homme releva son dos avachi sur le canapé. Il déposa ses avants bras douloureux sur ses jambes, les utilisant pour supporter son poids. Des reflets bleutés provenant de la lumière des poissons se reflétaient dans ses pupilles vertes. Des yeux anxieux qui le fixaient.

"Je n'ai jamais dit que je ne voulais plus te voir, tu sais. Juste que j'aimerais que tu arrêtes de te moquer de moi. On s'entend bien quand tu ne cherches pas à m'humilier. Là, maintenant. C'est agréable. Tu trouves pas? J'aime pouvoir te parler calmement comme ça..."

Il ne cherchait pas à l’humilier, pas vraiment mais il connaissait les effets que ses farces avaient sur elle. Elle le supplier bien souvent d’arrêter mais il ne pouvait pas. C’était comme une gourmandise qu’on vous tendait devant le nez. Il ne pouvait jamais s’empêcher de piquer dedans malgré les protestations. Pourtant il ne pouvait nier les propos de la lémure. Il appréciait ce moment calme qu’il passait ensemble même si son corps était dans un état second. Il se rendit compte qu’il n’avait jamais parlé calmement avec elle, étant toujours en train de la faire tourner en bourrique. Après, le roux n’était pas le type avec qui on s’asseyait dans un café branché autour d’un café pour parler philosophie. L’ambiance dans la pièce était paisible, un peu trop même au goût du farceur. Il aurait pu faire une bataille de poisson en lui lançant les poissons de l’aquarium. Il aurait pu réveiller les habitants de l’appartement en leur balançant des sceaux d’eau. Mais il ne fit rien. Pour une fois la fatigue le vaincu. Ou peut-être qu’il appréciait trop ce moment pour pouvoir le gâcher ?

"Je m'inquiète pour toi, c'est tout. Peut-être que toi tu ne t’inquiéterais pas si tu me voyais rentrer chez moi dans un piteux état, mais moi j'ai du mal. Je veux juste que euh... C'est important que tu ailles bien."

Ses paroles le rendirent perplexe pendant un instant. C’était étrange d’entendre dire que son bien être soit important. Il prenait soin de son corps d’une façon plutôt barbare mais c’était ses problèmes. De plus qu’il en était bien souvent la cause. Aujourd’hui aussi, il était à l’origine de ses blessures. C’était lui qui s’inscrivait dans ses combats. En plus, ses blessures n’étaient que la preuve de sa propre faiblesse.

Effectivement, il ne serait pas inquiet si la lémure rentrait dans le même état qu’elle. Il ne savait pas soigner les blessures de façon attentionnée comme elle. Non, ce serait bien pire, beaucoup plus violent et brute. Il aurait retourné tout Tokyo pour retrouver le coupable. Il l’aurait tabassé recouvrant toutes les parcelles de peau de ses poings. Puis, il l’aurait accroché à la devanture d’un immeuble avec son slip pour seul habit et une pancarte avec le numéro de portable de celui-ci.  Personne ne touchait à ses jouets et Shirley était un de ses jouets préférés.

"Même si tu penses que je ne vais pas aimer savoir, essaie. Raconte-moi ce qui s'est passé. Je m'inquiète, mais je n'interférerai pas dans tes histoires. Je te l'ai dit. De toute façon je me doute que tu trempes dans des affaires pas nettes, tu crois vraiment que je prendrais ce risque pour toi? Je t'aime bien mais j'aime plus ma santé."

"Non. Une femme ne survivrait pas une seconde là-bas."

Même si elle prenait le risque de faire quelque chose, cela aurait été bien inutile. C’était un monde de violence et de testostérone. Une femme n’y avait pas sa place ou peut-être pour dépenser de l’argent à observer deux hommes s’entretuer. Mais ce n’était pas le genre de femme qu’était la canadienne. Raconter ou pas ?  Il préférait raconter des histoires abracadabrantes car les femmes tournaient toujours autour de ces soi-disant problèmes tel des mouches pour essayer de les arracher à cela. Alors qu’il était plongé dans ce monde par lui-même. Cependant Shirley avait pris le temps de la soigner en dépit de son attitude. Et le fait qu’elle lui avait dit lui avait plu. Les commissures de ces lèvres étaient remontées lorsqu’elle avait prononcé ses mots. Il lui devait bien ça.  

"D’accord mademoiselle l’infirmière. J’aurais préféré te raconter ça si tu avais une vraie tenue d’infirmière avec la jupe blanche courte et le décolleté mais on se réservera ça pour une autre fois."

Le roux fit un clin d’œil ne perdant pas son air taquin malgré avoir accepter la requête de la brune. Il pouvait lui raconter mais surtout pas d’un ton sérieux et grave. Il ne fallait pas en demander trop non plus.

"Comme tu as pu si bien le deviner, c’est pas des affaires très nettes. Je fais des combats dans des arènes underground. Les spectateurs font des paris sur les résultats de nos matchs et nous en empoche une partie des gains. Tu vois ? C’était pas très intéressant.  Sans aucun rebondissement ou de retournement de situation. C’est juste un boulot comme un autre. Satisfaite ?"

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