Concerned and processed ft Asami

‘Papiers sur le bureau. Bon courage.’

Ah. Alarick grimace, zieute un instant autour de lui, cherche la responsable des yeux mais il sait très bien de qu’il s’agit. Jules qui aime à lui laisser tout le travail, c’est faux, elle sait juste qu’il aime regarder les papiers par lui-même avant qu’elle vienne signer quoique ce soit. Si un jour, de son vivant comme dans sa mort, quelqu’un avait émis l’idée qu’Alarick se retrouverait à gérer toute une petite bande de gentils volontaires avec la seule et même volonté de venir en aide aux autres, il aurait rigolé. Maintenant, assis sur un bureau bancal, à lire des papiers sur des possibles locaux à louer, peut-être qu’il devrait revoir ce qu’il trouvait drôle à l’époque.

Rick zieute les papiers un long moment avant de pousser un long soupir et de quitter son bureau dans l’espoir d’attraper la machine à café avant les autres. On lui a pris celle qui était dans son bureau, c’est honteux, il est déçu mais c’était pour la bonne cause. C’était pour une œuvre de charité et il serait certainement capable de récupérer une autre cafetière ailleurs mais celle-ci avait littéralement sa place dans son bureau. Dommage…

Il attrape une tasse qui passe, ridicule dessin qu’il ne commentera pas avant de faire bouillir son eau. Rick est songeur ce matin, entre les nouvelles arrivées au sein de sa colocation et les différentes personnes qui s’enchaînent souvent aux portes du refuge, il angoisse parfois à l’idée que la fatigue le rattrape et qu’il plonge la tête la première dans son café. L’homme cherche un court instant du regard l’animal qui l’accompagne avant de le trouver un peu plus loin, endormi dans le panier qui porte son nom. Un sourire se dessine sur ses lèvres, les yeux posés sur l’animal.

Un des jeunes volontaires jette lui aussi un regard vers les deux avec un sourire sur son visage. ‘Boss.’ Le blond sourit, lève les mains pour signer quelque chose mais l’alarme retentit, faisant relever la tête aux trois présents dans la pièce. Enfin, la sonnerie de l’endroit n’est pas vraiment une alarme mais ça n’empêche qu’ils se regardent avec une même intensité dans le regard. Les personnes qui vivent ici ont des clefs, des passes-partouts qui leur permettent de pouvoir se poser en toute tranquillité.

Sonnerie signifie soit une nouvelle personne, soit des problèmes, soit les deux. Alarick fait signe à l’autre personne avant de reposer la bouilloire avec tristesse et de se diriger vers la porte. Il zieute un instant la caméra extérieure avant d’ouvrir la porte, claque un sourire sur son visage. “Bonjour?” Il le tente en japonais, puis en anglais, oublie l’allemand qu’il n’a plus trop de raison de parler. La jeune femme devant lui est frêle, bien trop petite à ses yeux mais le monde entier est petit. Il zieute un court instant, voire s’il voit un signe distinctif, quelque chose qui pourrait lui apprendre un peu plus sur sa personne.

Alarick doute. Zakzak maintenant en train de lui frotter la jambe du bout du museau, l’homme ouvre la porte plus grand, fait un pas sur le côté et invite la jeune fille à rentrer. “Vas-y rentre, tout va bien.” Les quelques mots n’ont pas de sens pour une personne qui se sentirait en danger. Alors il passe la tête à travers la porte, cherche à voir si la jeune fille est suivie par une quelconque menace avant de venir la fermer et verrouiller. “J’ai fermé mais si tu sens le besoin de partir à n’importe quel moment, ça ne pose pas de soucis.” Il tente un sourire, quelque chose d’un peu doux, quelque chose pour la mettre en confiance mais le regard de la demoiselle a quelque chose de si perçant qu’il en est presque décontenancé.