✯ Il acquiesce une seconde fois, lui souriant doucement, pour confirmer et la rassurer. « Vraiment. » Non, elle ne mourra pas, elle ira même très bien.
En outre, il devient nécessaire de l’aider à maîtriser ses possessions.
Cela pourrait se compliquer un peu à ce niveau.
Il n’a pas tellement de souvenirs que ses capacités aient été autant incontrôlables. Il y a des chances que cela se soit produit surtout lorsque son énergie ectoplasmique se trouvait au plus bas, et que son instinct prenait la relève pour le maintenir en vie.
Bien sûr, des accidents arrivaient… généralement lorsque ses émotions étaient—
Oh.
Les émotions. Zelda était en panique par ce changement si soudain. Ou presque soudain, semble-t-il ? Une réalisation une fois que cela fut trop tard.
Il pose son index contre son menton, pensif. « Hm… Non, fort heureusement. Nos capacités réagissent à nos émotions. Cela pourrait se calmer un peu maintenant. » ’un peu’, voilà pour avoir voulu être rassurant. Il a encore des améliorations à faire.
« Je veux dire— … » Il essaye de se rattraper. Mais il ne sait pas exactement quoi dire. Il se passe une main dans les cheveux.
Elle le sauve en lui demandant s’il s’en sort.
Il hoche la tête. « Oui. » À quelques exceptions près. (Désolé encore, Kaoru-san.) Comme toute… ’évolution’, il y a ses hauts et ses bas.
À ses incertitudes avouées doucement, il baisse les yeux pour lui offrir un peu d’intimité. Il comprend, mais il ne peut pas vraiment décider à sa place de ce qui est la bonne décision ou non. Bien sûr, il a eu ses propres moments de doute. Il en a toujours. Mais il aime voir les périsprits, alors… cela ne le dérange pas.
« Je ne peux pas te dire si prendre des potions pour les faire disparaître est la meilleure solution. Je suppose que c’est un choix qui revient à chaque Poltergeist. Peut-être peux-tu essayer une fois, et décider ensuite si cela te convient ? » Il suggère, faute d’avoir mieux à proposer.
Il offre un sourire mélancolique à sa question suivante, une flopée de souvenirs lui traversant l’esprit.
Il relève la tête, regarde dehors à travers la fenêtre au bout de la table, même s’il n’y a pas grand-chose à voir dans un parking.
« Des hésitations… » Avoir un frère Nécromancien. Découvrir que les appareils photos ne sont pas des armes. Mettre des années avant de réussir à maîtriser ses capacités. Offrir des cristaux et des rituels à ceux qui en ont besoin. Être inquiet à l’idée de posséder un périsprit qui n’est pas un appareil photo. « Je pense en avoir une certaine liste. Mais… il y a aussi du bien, là-dedans. »
Revenant pour la regarder, il avoue à son tour : « J’ai mis tellement d’années à pouvoir posséder mon périsprit de prédilection, que je n’ai pas osé posséder un objet différent avant longtemps. » Tout cela grâce… à une caisse en bois au milieu de la route. « Pas de façon consciente ou volontaire, tout du moins. »
De ce fait, sa situation s’oppose plutôt à la sienne, car clairement, Zelda peut tout posséder, et elle le sait. Peut-être y a-t-il quelque chose de réalisable à partir de ce point ?
« Je ne sais pas à quel point la possession est instinctive pour les autres Poltergeists. » Il commence, une petite idée se dessinant dans sa tête. Il élabore ses explications avec sa propre expérience. « Pour posséder un objet, je dois me concentrer et m’imaginer le visualiser à travers un objectif d’appareil photo. Peut-être que dans ton cas, pour éviter de tout posséder, tu pourrais imaginer un livre fermé, voire même scellé, qui restreindrait tes capacités ? »
Ce n’est qu’une idée. Cela ne coûte probablement rien de la suggérer et de l’essayer.