Qu'est-ce que votre vie? Vous êtes une vapeur qui paraît un moment, puis disparaît.
identité
Nom : Martin
Prénom : Mimosa ; "officiellement" Charles, il considère que son prénom est Mimosa : son entourage l'a toujours appelé ainsi en référence à la floraison du mimosa du village, qui a eu lieu le même jour que sa naissance. On lui a dit plus tard que c'était en lien avec ses cheveux blonds. Les deux explications ont certainement un peu de vrai.
Date de naissance : 02/03/1531
Date de mort : 20/01/1556
Nationalité : français
Langues parlées :
[x] Moyen Breton : Langue maternelle, il a grandi dans le calme décor de la campagne bretonne, et presque tout son entourage d'alors parlait breton. Toutefois, l'usage de cette langue étant maintenant très très réduit (encore plus à Tokyo) ça fait des années qu'il n'a plus échangé avec qui que ce soit en moyen breton. Quelques mots lui échappent parfois, lorsqu'il est seul.
[x] Français : Mimosa ne le parle pas couramment et n'est pas assez à l'aise pour s'exprimer dans cette langue, et heureusement pour lui il n'en a jamais eu vraiment besoin. Néanmoins, il sait le lire et le comprendre tant bien que mal, compétence utile pour ses études.
[x] Japonais : Il a eu le temps d'apprendre.
[x] Anglais : Cette langue s'est imposée dans tous les coins du monde ces dernières années, Mimosa a donc jugé qu'il serait pratique d'en connaître les bases.
[x] Autre(s) : Latin, des bribes de mots que le prêtre lui avait autrefois enseignés : pas assez pour lire seul, suffisamment pour qu'il ait conscience de son ignorance. Il s'en est toujours contenté, et n'a jamais cherché à en apprendre plus à ce sujet après sa mort.
Race : Vampire
Personnage de l'avatar : Howl Jenkins Pendragon - Le Château Ambulant
description physique
Couleur de peau : Sa peau est blanche. Rarement les joues rouges, rarement des coups de soleil - rarement des variations de couleurs. Pas de maquillage, pas de cicatrices, pas de tâches de rousseurs. Rien d'intéressant.
Couleur des cheveux : Blonds, la même teinte que le sable quand le ciel est gris.
Longueur des cheveux : Mi-longs et raides, ils tombent jusqu'aux épaules. Avec la frange sur son front, son visage est bien encadré.
Couleur des yeux : De la couleur du saphir quand il n'a pas été chauffé. Du bleu, peut-être froid, peut-être doux, ça dépend de votre interprétation.
Corpulence : De corpulence moyenne, il a entretenu au fil des siècles la musculature qui lui permettait de travailler dans les champs. Pas très imposante, mais suffisante.
Taille : 1 mètre et 73 centimètres.
Style vestimentaire : Il porte des chemises blanches amples, et des pantalons remontant jusqu'en haut de sa taille. Modestie et praticité.
Habitudes : - Après sa mort, il a appris à danser (le ballet). Les enchaînements précis l'aident à se vider l'esprit, mais il n'a jamais laissé personne apprendre qu'il cultivait cette passion.
- Il a tendance à réciter des prières dans sa tête quand les situations lui échappent. Bien sûr les mots n'ont plus la valeur qu'il leur attribuait de son vivant, ce n'est qu'un reflexe qu'il ne prend pas la peine de virer.
Autre : Il porte des lunettes de temps à autres et en a bien besoin, mais comme il n'y a eu accès que bien après sa mort, il s'est accommodé du flou du monde et oublie leur existence (sauf lorsqu'il a d'énormes migraines après avoir lu quelques temps en forçant sur ses yeux).
Discipline
Intégrité
Empathie
Sobriété
Paix
Regardez-le essayer d'atteindre la perfection et lamentablement échouer.
On dit de toi que tu as une aura princière, lumineuse, imposante ; mais pourquoi ne pas simplement avouer que tu te donnes des airs et essaies d'assumer une personnalité qui ne sera jamais la tienne ?
Mimosa, redescends un peu, il y a longtemps que les rois ont été tués, dans ton pays, et encore plus longtemps que le monde a cessé d'estimer ces valeurs que tu essaies d'incarner.
Au nom de quoi cette persistance existe-t-elle ? Celui d'un dieu en lequel tu n'es plus sûr de croire ? D'une promesse mensongère qu'on t'a servie toute ta vie et dont tu n'arrives plus à te défaire ? Qu'est ce que le paradis, Mimosa ? C'est ici ? Même si tu l'avais atteint, tu n'aurais pas mieux su être heureux.
Les mots que tu répètes dans le vide, "Sois fier de ta foi, et trouve le confort dans la solitude car tu n'as pas besoin d'être connu." c'est ça, ton honnêteté et ton humilité ? Qui espères tu impressionner ?
Insignifiants. Toi, ton existence, tes efforts. L'anonymat te déplaît, mais tu ne sais pas en sortir. Tu ne sais pas comment dire. Les mots n'existent que pour rendre les autres heureux, ils ne doivent être dits qu'avec la certitude qu'ils seront compris.
Quel couard, le risque te terrifie, et tu penses bien le cacher en affirmant que l'important est de maintenir la paix de l'âme. La simplicité est un bien joli mot, pour signifier que tu te contentes d'une existence pathétique. Crois-tu vraiment être libéré de la tentation ? Et est-ce là ton bonheur ?
"Ça n'a pas d'importance, ça ne veut rien dire." C'est le problème, Mimosa. Qu'est-ce qui a de l'importance à tes yeux ? Le bien être des autres ou ta tranquillité ? Aimes-tu vraiment ou as-tu juste peur ?
"Il n'y a pas de peur dans l'amour." Tu as appris ces mots par cœur. Ça ne change rien.
Tu peux appeler ça de la pudeur et dire que tu ne pries que pour le bien des autres, que tu serais prêt à mourir encore, si ça pouvait rendre le monde meilleur.
Ce n'est pas de l'amour, seulement la preuve que ton existence n'a aucune valeur à tes yeux. Tu affirmes donner de toi, alors que tu ne cherches que la rédemption par le sacrifice.
Les jolis sourires et la douceur de ta voix doivent compenser la façon dont tu juges intérieurement tous ceux qui ne respectent pas tes règles.
Pourtant tu n'es pas mieux que ceux qui t'entourent, et peut être es tu pire. Tu crois te racheter avec cette narration impitoyable, tout en sachant que la punition ne rend pas justice.
Il n'y a rien dans cette personnalité que tu as créée de toute pièce qui ne soit pas une minable tentative de justifier tes échecs.
Heureusement que personne ne le réalise, mais ne te méprends pas, ce n'est pas parce que tu es un bon imposteur.
C'est juste qu'ils ne veulent pas savoir.
histoire
Il est inutile d'échanger des banalités, et les évènements de la vie de Mimosa peuvent être désignés comme tels.
Les humains naissent, grandissent, et meurent. Certains plus rapidement que d'autres.
Et avec les années, les souvenirs s'embrument et les émotions s'adoucissent. Tout devient plus lointain, les pensées et les actes semblent appartenir à un étranger.
Parler d'une enfance calme dans la campagne est aussi inintéressant que passer des heures à compter des grains de sel : bien sûr ces moments ont existé, bien sûr le temps s'est écoulé, mais conter ces instants serait une perte de temps.
Il ne se passait rien. On pourrait dire que toute sa vie il ne s'est rien passé. Ce n'est pas une mauvaise chose, le quotidien était paisible.
Certaines personnes, étonnamment intriguées par le comportement de Mimosa, s'étaient déjà permis de lui poser des questions sûr son passé. Ça arrivait encore plus durant les années maudites où la psychanalyse était à la mode, et où tout le monde pensait qu'il était convenable de réinterpréter les pensées d'autrui pour le mener vers la "vérité". Belle blague.
Sauf que voilà : il n'y avait rien à cacher.
Mimosa était un enfant joyeux, doux et attentionné. Au fil des années, il a compris que son existence était loin d'être la chose la plus importante au monde. Qu'au final son identité en tant que personne importait peu, tant qu'il contribuait au bien être de son entourage. Et probablement, tout bien réfléchi, que son individualité était un embarras pour les autres.
Dans cette légère confusion et ce besoin de réponses aux questions que tous les jeunes humains se posent, la religion était là, claire, infaillible, implacable.
Le mélange d'exaltation et de frayeur face à l'impalpable divin, et l'ordre étonnant dans lequel se trouvait le monde de Mimosa grâce aux histoires et aux morales que le prêtre prêchait ; tout cela était grisant. Il y avait un sens à donner à tout ce qui arrivait, et il y avait une direction à suivre, des règles claires et un idéal à atteindre.
Mimosa était un adulte énergique, attentif et souriant. Il savait où était sa place et ce qu'on attendait de lui. Il savait quoi dire et quoi faire, et remplissait son rôle à merveille.
On ne dira pas 'malheureusement' (car "dieu en a voulu ainsi"), mais Mimosa n'a pas pu remplir son rôle pendant très longtemps.
En tant que victime, il était tout aussi parfait.
Un soir d'hiver, marquant la fin d'une après midi fatigante de travaux variés dans le village et aux champs, il rentrait chez lui, calmement. Une ombre s'est approchée, et a demandé au jeune homme de lui donner quelque chose. Confus et un peu inquiet, Mimosa avait simplement demandé de quoi il s'agissait. Et soudainement, il était mort.
Rapide, sans lutte. Parfois, si Mimosa se concentre un peu sur ce souvenir, il lui semble avoir pensé qu'il ne devait pas s'opposer à la volonté divine.
Sa présence n'était pas nécessaire, et s'il était jugé que sa place n'était plus dans ce monde : ainsi soit-il.
Aucun souvenir du visage du vampire qui l'avait mordu. Aucun intérêt à s'en rappeler.
Mimosa était un jeune vampire solitaire, froid et absent.
S'il avait déjà tout donné, que faisait-il encore ici ?
"Amuse toi", on lui avait dit. Mais l'hédonisme le dégoûtait.
Il n'y a aucun bien à vivre par et pour le plaisir, et Mimosa ne voulait pas croire que le monde des morts n'existait que pour ça. C'était absurde en plus d'être répugnant.
Devoir boire du sang le dégoûtait.
Mimosa redoutait le moment où il devrait mordre à son tour, il savait que plus aucune justification ne l'absoudrait de ses crimes : il vivait pour ses croyances, et elles n'étaient plus applicables à sa nouvelle existence. S'il tuait, ce serait par pur égoïsme.
Et constater un abandon de la religion par ses pairs, prétendument parce que le paradis n'existait pas, c'était ce qui le dégoûtait le plus.
N'avaient ils aucune loyauté ? Aucune droiture ? Leur "foi" n'avait visiblement toujours été que de l'avarice déguisée en valeurs : faire le bien en l'attente d'une récompense.
Et lui, n'avait il aucune honte, à juger ainsi les spectres l'entourant ? Pour qui se prenait-il ?
Rejeter le monde ne suffit pas à arrêter le temps, et le moment où la soif se fait ressentir n'est aucunement retardé par les questionnements existentiels des jeunes vampires.
On finit par se résigner. On se dit que tuer une personne à l'article de la mort est un bon compromis. Des excuses.
Et c'est fait.
Une fois qu'on a tué, c'est plus simple de recommencer. Puis, ce serait irrespectueux envers les vies prises, de ne servir à rien. Dédier son temps au bien être des autres est une sorte de rédemption.
La foi reste, mais elle se transforme. Elle n'est plus tant dirigée vers un dieu que vers des idéaux. Le principal, c'est que ça aide Mimosa à avancer (encore des excuses, lui souffle sa culpabilité, mais il l'ignore, il n'a pas le temps pour ça). Depuis des siècles maintenant il réalise des travaux divers, et a étudié nombre de sujets variés.
Mimosa est un vieux vampire.