Peek a Boo ! •• V.4.2
Peek aBoo !
Forum RPG paranormal • v.4.2 • Rp libre
Tout commence après la mort : découvrez un au-delà chatoyant où les rires remplacent la douleur.

Bienvenue

dans le Monde des Morts


Peek a Boo ! est un forum rpg dont la v4 a ouvert en février 2023. C'est un forum city paranormal où les personnages sont décédés ; après une vie pas très chouette, iels se sont vu offrir une nouvelle chance et évoluent désormais dans le Tokyo extravagant de l'au-delà.

News

Personnages attendus

起死回生

❝Have a good death
-28%
Le deal à ne pas rater :
Brandt LVE127J – Lave-vaisselle encastrable 12 couverts – L60cm
279.99 € 390.99 €
Voir le deal

Invité
Anonymous
Invité
évolution
#1
Terminé25.09.19 20:00

rappelles toi, j'ai fait ça pour te sauver...

Viens avec moi…
Tu sais bien que je ne tiens pas à partir…
*silence*
Toi… restes…
Tu sais bien que je ne peux pas rester..
*silence pesant*
Nous sommes donc dans une impasse.
Tu n’es pas obligé de partir.
Tu sais bien que si…
Ne pars pas…
Pourquoi as-tu aussi peur ? Nous serons plus en sécurité dans la forêt qu’ici.
La mort nous attend si nous partons… tu fonces droit dans ses bras.
Ne dis pas de sottises.
Tu le sais toi aussi…
… je dois partir.
Tu mourras…
Plutôt mourir que rester ici..
Et moi ?
Viens avec moi.
… Je ne peux pas.
… alors j’irais sans toi.
*silence*
C’est ainsi que nous nous séparons...
*nouveau silence*
J’’espère te revoir…
Sûrement de l’autre côté...
*silence lourd*
Va-t-en…
J’espère que tu me pardonneras...
*silence* *bruit de tissu*
Moi aussi...


**********

Histoire sordide. Le genre d’histoire dont on ne se souvient pas du début et dont la fin est complètement burlesque. Une sale histoire. Complètement débile. Le genre d’histoire que l’on peut éviter si on fait attention. Si on se tait au bon moment. Si on se tient à carreaux. Une histoire sordide. Une sale histoire. Il s’était mis dans de beaux draps… Encore une fois.

Il faisait noir. Un noir profond. Une odeur flottait dans l’air. Une drôle d’odeur. Comme celle du sel. De la mer. Déclic. Il se redressa d’un bond, sentit le roulis des vagues transportant cet engin de malheur. Un bateau. Un fichu bateau. Il eut la nausée. D’un coup. En fichu partout. On put entendre un rire non loin, un rire gras et grave. Le genre de rire qui glace le sang et dont on se souvient toute sa vie. Le bruit des vagues lui emplit le cerveau. Horreur. Salopards.

C’est ta faute. Et tu le sais…

Il n’arrivait pas à se souvenir. De comment il avait fini là. De la tournure des choses. Il n’arrivait pas à se souvenir. Et le mal de tête qui lui cognait dans le crâne ne l’aidait pas du tout. Par chance, ou malchance, un grand coup dans sa nuque lui fit oublier cette sourde douleur. Pour la remplacer par une autre. Une horrible douleur. Un nouveau haut-le-coeur. Il y eut un autre rire, plus fluet, plus strident. Un rire grinçant, accompagné de bruits de pas lourd. On le souleva du sol, la poigne dure tirant le peu de cheveux qui lui restait. Il voyait à peine. C’était flou. Et noir. Et gris. Et blanc. Ses paupières s’écarquillèrent plus grand. Bien plus grand. Il voulut attraper l’homme qui le tenait, sans succès. Il reçut juste un violent coup de poing dans la poitrine avant de s’effondrer et rendre le reste de son déjeuner. Damnation.

C’est ta faute. Bon sang, qu’est-ce que t’as fichu ?!

Il n’en savait rien. Rien du tout. Les seules choses qui lui revenaient étaient des rires dans un bar. Une bagarre. Une partie de poker. Puis plus rien. Du flou. Du noir. Et du blanc. Il tenta difficilement de prendre la gourde dans la poche de sa veste… qu’il n’avait plus. Juste un t-shirt noir à manches longues, un jean gris troué, des baskets gris pâle et blanche. Un monde en noir et blanc. Un monde en nuances de gris. Cela faisait longtemps, si longtemps, que ce genre de vision ne s’était pas présenté à lui. Il fallait vraiment qu’il soit mal pour en être arrivé là.

La voix d’une femme arriva jusqu’à ses oreilles. Mais il ne comprit rien à ce qu’elle disait. Du charabia élaboré, pour le faire criser un peu plus. Puis un coup de feu. Son souffle s’arrêta alors que ses prunelles d’ordinaire marine allèrent observer l’homme non loin. Il avait un flingue. Un putain de flingue. Pointé sur lui.

Et il tira.

Ce fut comme la mort. Une seconde mort. Tout aussi douloureuse que la première. Tout aussi violente et cruelle. Une autre mort. Il y avait de la bile sur le pont, mélangé à de la cervelle, du sang et un liquide blanc. Un mélange dégouttant qui écœura la fille qui vomit à son tour. Lui ne bougea pas. Trop sonné. Trop choqué. Déconnecté. Il ne voyait que le sourire mauvais de l’autre qui tira à nouveau.

Puis tout devint noir.

T’as merdé… mais tu ne méritais pas ça...

**********

Tu vois, je te l’avais dit
J’aurais mieux fait de t’écouter
*silence*
J’ai tout perdu à présent…
Tu t’es perdu toi aussi…
Et tu n’es plus là.
Hélas…
Que fais-je faire maintenant ?
*silence*
Tu ne sembles pas savoir non plus.
Je ne peux t’aider…
… j’aurais dû t’écouter.
Ne t’en fais pas. Tout cela finira par s’arranger.


**********

Le jour pointait alors au-dessus de la plage de Tokyo. Il devait être sept heures. Ou sept heures et demi.

Les mouettes voletaient au-dessus des vagues, en cercle concentrique. C’était à la fois amusant et fascinant pour certains, ennuyeux pour d’autres.

L’eau léchait sa peau comme une caresse tendre, comme pour le réveiller doucement. C’est ce qu’il finit par faire au bout de longues minutes rythmées par le chant criard des oiseaux et le bruit des vagues. Il porta la main à sa tête, ne comprenant pas pourquoi il avait aussi mal avant de s’asseoir sur le sable humide en tailleur.

Le temps s’écoula avec une lenteur certaine. Le soleil monta dans le ciel et quelques passants commencèrent à faire leur apparition. Quelques curieux le regardaient d’un drôle d’air, sans qu’il ne saisisse le sens de leur messe-basse. Sûrement parce qu’il était totalement trempé - par l’eau de mer semblait-il - , qu’il lui manquait une chaussure, ou qu’il paraissait épuisé. Peut-être qu’il se disait qu’il avait trop fait la fête hier soir. Ca devait être le cas. Car il ne se souvenait de rien.

Il finit par se relever, péniblement. L’astre du jour était maintenant haut dans le ciel et pas mal de gens étaient rassemblés sur la plage. On l’évitait, le regardait de loin. Des gamins étaient passés devant lui en riant avant de partir en courant. Sans qu’il comprenne. Dérouté, il passa sa main dans le peu de cheveux qu’il avait sur le crâne, ses doigts découvrant sa peau flétrie et plissée. Il y avait des creux, des bosses, des morceaux de peau qui semblaient se détacher ou tomber. Il ne saisissait pas. Il porta ses mains à son regard, constatant la même chose sur ses paumes, ses poignets, ses avant-bras. Une peau grise, plus claire ou plus foncée par endroit, suintantes, luisantes par-ci par-là. Il ne comprenait pas…

- Bon sang mec ! Fais quelque-chose merde !!!

Un grand type l’aspergea d’un liquide immonde, avec une sorte de vaporiseur bon marché. L’odeur lui irrita la gorge et le fit tousser, sa voix rauque et cassée surprenant l’inconnu qui recula d’un pas.

- Pourquoi vous faites ça ? demanda-t-il alors, désorienté.
- Mais mec ! Tu shlingues ! Bordel, vas prendre une potion, je sais pas !
- Une quoi ?


Son regard était perdu, étonné. Ses perles sombres, entièrement noir et turquoise au centre, fixèrent le jeune homme qui se sentit frissonner. Il devait rigoler là quand même ?

Une fille arriva à leur hauteur. Ses longs cheveux orange tombaient en cascade dans son dos, son maillot rouge mettant en valeur son corps voluptueux et sa peau rosée couverte d’écaille par endroit. D’un air curieux, elle s’avança, tout de même avec prudence.

- Ca va ? les interrogea-t-elle.
- Tu vois pas que ce zombie mochit le paysage ?
- Un zombie ?


L’exclamation surprit les deux inconnus qui se tournèrent vers lui. Un zombie. Un zombie… il était un zombie. C’était pour ça la peau qui se détachait, les cheveux en moins, les dents qui manquaient dans le fond de sa bouche. Il était un zombie… mais…

- Tu sembles perdu… dit alors la fille.

Il porta ses yeux sombres vers elle, comme si elle avait dit un truc stupide. Il afficha un impression indéchiffrable, sa tête lui faisant soudain très mal. Un mal de chien.

- Ca va ?

Le garçon et la fille se rapprochèrent, inquiets. Ils essayèrent de l’aider, le remirent debout.

- Tu se sens mieux ? Lâcha le garçon.
- Je ne sais pas…
- C’est quoi ton nom ?
chuchota doucement la fille.
- … je ne sais pas…

Les deux inconnus se regardèrent, déconfits. Les gens autour les regarder aussi, intrigués par la scène. C’était un drôle de spectacle qui se présentait à eux, comme on en voyait pas souvent. Bien évidemment qu’ils regardaient, me direz-vous. Mais c’était le genre de tragédie qui passait pourtant souvent dans les rues de la ville. Bientôt, il n’y aurait plus personne pour regarder ce pauvre spectacle. Et tout le monde aura oublier cet épisode.

Tout comme lui.

Il réfléchit. Réfléchit. Réfléchit encore. Mais rien. Rien du tout. Le noir total. Le néant. Une expression de profonde angoisse se dessina sur ses traits, attristant les deux fantômes qui l’entouraient.

- Je ne me souviens de rien…
- Même pas ton nom?
- … non.


Clap de fin.
Rideau.

Une sale histoire je vous avais dit. Une sombre histoire.
Mais rien ne dit que ce sera le cas de la suivre.