I wanna be with you everywhere
Finalement, la chance avait décidé de leur tourner le dos... pas de bateau pour eux aujourd'hui, malheureusement. Par chance, la pluie n'était pas trop forte, et ils purent s'abriter avant d'être vraiment mouillés. C'était tout juste si les cheveux d'Haru commençaient à être humides lorsqu'Asuma déplia le parapluie tout neuf au-dessus de leurs têtes. Le nécromancien avait été légèrement pris au dépourvu par la vitesse à laquelle son ami avait réagi lorsque le pluie avait commencé à tomber, mais c'était plutôt agréable, rassurant, presque, cette sensation d'avoir quelqu'un pour prendre soin de lui. Il en oubliait presque la déception de ne pas pouvoir découvrir si oui ou non il avait le mal de mer.
— Tant pis pour le bateau, on le fera une autre fois. Et merci pour le parapluie.Il aurait voulu ajouter quelque chose, mais il ne savait pas trop
quoi, alors il se contenta de glisser sa main dans celle d'Asuma, à nouveau, et de lui sourire, encore. Les yeux empli d'adoration alors qu'il emboîte le pas au zombie pour se diriger vers le roue, dans une proximité forcée par le partage de l'abri et qui pourtant ne déplaît pas au jeune homme. Il se sentait
bien comme ça. Ils arrivèrent devant la grande roue, dont la file d'attente était quasi inexistante. Elle ne comptait qu'une seule personne. La paire s'arrêta derrière lui et attendit. L'homme n'avait pas l'air de vouloir bouger, cependant, et Haru eut beau regarder à droite et à gauche, il n'y avait personne d'autre. Il se décida donc à tapoter l'épaule du tatoué qui se tourna vers lui et le jaugea du regard. Finalement, devant l'air interrogateur qu'affichait le nécromancien, il lâcha d'un air bourru :
— Vous v'lez faire un tour ?Haru hocha la tête, et l'autre esquissa un drôle de rictus qui aurait pu passer pour un sourire à condition de ne pas regarder trop près.
— 'ttendez.Il entra dans la cabine qui se trouvait à côté, probablement l'endroit d'où il contrôlait la roue. Quelques instants plus tard, il leur lança de sa voix grave :
— 'pouvez monter.Et c'est ce qu'ils firent, s'installant sur la banquette confortable de la cabine la plus proche. Apparemment, ils étaient les seuls passagers : la pluie avait chassé la plus grande partie des visiteurs du parc. Haru trouvait cela un peu dommage, renoncer à s'amuser simplement parce que quelques gouttes d'eau tombaient du ciel, mais après tout, ce n'était pas à lui de juger les actions des uns et des autres.
— Je crois que de toutes les attractions qu'on aura fait aujourd'hui, celle-là est la plus calme, signa Haru lorsque la roue se mit en marche.