TW : érotisme
Son sourire, alors que tu plonges dans ses chairs. Tu te sens autant vaincu que vainqueur, un équilibre fragile entre ta conscience qui
cède et ton désir qui
gagne. Et c’est qu’il gagne du terrain, t’enveloppant doucement dans une étreinte que tu refuses de quitter maintenant. C’est trop tard, il te voulait dans ses filets et il t’a eu ; tu ne veux plus en sortir. Tu ne veux plus le quitter, le lâcher. Les souvenirs se mêlent au présent et tu te rappelles de la douceur de sa peau, la carrure de son corps, sa chaleur, tout. Ça t’avait manqué si
affreusement et pourtant ça te frappe là, maintenant. Tu as envie de te maudire, de maudire le Constantine du passé. Mais tu as l’esprit bien trop occupé à autre chose pour t’y attarder.
Tu le sens cambrer et ça te donne envie de le serrer encore plus fort ; ta main glisse du bas de son cou sur le long de sa colonne, impatient mais prenant soin de distinguer chaque relief de ses vertèbres sous tes doigts. La tête qui glisse vers son épaule exposée, tu ne peux te retenir de mordiller doucement son épiderme. La respiration saccadée, tu essayes quand même de pas
définitivement le dévorer. C’est dur. La boîte de Pandore s’est ouverte et maintenant tu n’arrives plus à t’arrêter. Tu finis par retirer toute sa manche d’une main, l’autre étant très affairée à passer sous sa chemise et jouer avec chaque courbe de son dos.
Et puis son visage dans tes cheveux. Tu l’entends te respirer, te
sentir et ça te fait frissonner de nouveau. Tu n’as l’impression d’ailleurs de n’entendre plus que lui : chaque froissement, chaque respiration, chaque mouvement, le reste n’importe plus. Et sa main. Tu le sens explorer, sachant pertinemment où aller et trouver ce qu’il cherche ; et il trouve. Ta réaction ne se fait pas attendre, tu le mords dans le creux du cou de surprise avant de laisser échapper une complainte sonore
bien plus sensuelle que prévu. Tu relèves ton visage avant de poser ton front contre le sien. Sans même regarder, tu termines de lui retirer cette chemise de tes mains fébriles -elle est décidément bien trop dans ton chemin.
Sauf que, tu n’as pas envie de laisser t’avoir aussi facilement. Alors tu reprends ses mains avec délicatesse mais sans un mot pour les passer autour de ton cou et te voilà à le soulever, face à toi, aussi facilement que la veille. En quelques secondes, tu le fais basculer en arrière et tu te retrouves au-dessus de lui dans ce
fichu canapé. Tes lèvres frôlent les siennes avant de descendre le long de son menton, de son cou, puis de son torse tandis que ta seule main libre parcours le creux de son bassin.