Yaeko Sato - Un destin brisé [TW Harcèlement - Viol - Meurtre]

Yaeko est née le 12 avril 2000, un jour maudit taché de sang. En effet, en ce jour pluvieux, son père eut un accident tragique sur le chemin de l'hôpital, qui lui coûta la vie. La pluie mélangé à l'excitation, la peur et la hâte font un mauvais cocktail. Yaeko a donc grandi sans connaître son père. En somme, elle n'a jamais connu de père, puisque sa mère ne s'est jamais remarié. Sa mère fit le choix de l'élever seule.  Ayant arrêté les études tôt pour s'occuper de sa fille, elle n'avait d'autres choix que d'enchaîner les petits boulots pour subvenir à leurs besoins. Elles vivaient dans un petit studio à Tokyo et Yaeko a du apprendre très tôt à s'occuper d'elle-même. Bien que sa mère fasse tout son possible pour bien s'occuper de sa fille, elle était très souvent épuisée et quand elle rentrait de ses deux travails elle dormait. Malgré ce rythme effréné , elle veillait toujours à respecter la tradition qu'elle avait instauré avec sa fille : le rituel du dodo.  Au fil des années, le rituel à évolué : de l'histoire dans le lit à la discussion entre mère et fille sur le canapé avec un verre de lait. Sa mère veillait à toujours lui accordé du temps chaque jour. Pendant ces temps là, elles parlaient de tout et de rien, de leurs journées, de leurs problèmes, parfois même de garçons. C'était des moments très précieux pour Yaeko et pour sa mère.

Malgré cette situation particulière, Yaeko était heureuse et avait beaucoup d'admiration pour sa mère si courageuse. En fait, tout allait plutôt bien dans sa vie jusqu'au jour où elle est rentrée au lycée. Cet endroit l'a totalement brisée.

Tout est arrivé très vite. Quelques jours à peine après la rentrée des classes, les rangs sociaux s'étaient déjà créés. Les groupes d'élèves s'étaient déjà constitués par affinité. Les faibles étaient déjà au bas de la chaîne alimentaire, et se faisaient déjà dévorer par les requins. Yaeko, grâce à son côté souriant, positive et empathique, a su se faire une place assez haute dans sa classe et avait une bonne réputation. Sauf que du jour au lendemain, cette situation s'inversa totalement.
Un élève se faisait dévorer par un groupe de requins. C'était du 5 contre 1. C'était du 5 contre 1 et personne autour ne réagissait. Tous avaient trop peur que ces requins s'en prennent à eux également. Tous passaient leur chemin sans y jeter un regard. Tous savaient qu'avec un regard de travers, le même sort leur arriverait.  Tous, sauf une personne. Tous, sauf Yaeko qui, trop honnête et impulsive pour son propre bien, est partie chercher des professeurs pour aider cet élève. Cet acte signa son arrêt de mort. Depuis ce jour, elle devint leur cible. Bien sûr, tous ses "amis" lui avaient tourné le dos. Elle était à présent ce 1 contre 5. Et cette fois-ci, personne ne s'interposera pour la sauver.

Jours après jours, elle subissait diverses tortures, diverses formes d'harcèlement. Elle se faisait insulter, cracher dessus, frapper, voler, exclure ... L'harcèlement continuait même à la maison, grâce à ces merveilleuses inventions qu'i sont le téléphone et les réseaux sociaux. Chaque jour, l'intensité montait d'un cran. Comme s'ils testaient leurs propres limites de cruauté. Au début, c'était des simples insultes, ensuite quelques poignées de cheveux tirés, puis quelques bleus donnés.. Puis, avec les hormones grandissant, quelques attouchements ont été faits... Une main sur les fesses, une main sous la jupe... Et l'inévitable a fini par arriver. Chaque jour la brisait un peu plus et sa joie de vivre partait un peu plus. Elle n'était plus que l'ombre d'elle-même, avec personne pour l'aider. Aucun adulte n'a su voir sa détresse. Ses professeurs ne l'ont jamais cru et sa mère n'était jamais présente. Elle était seule, contre tous.

Sa vie s'est terminée le jour de son anniversaire. Ses bourreaux l'avaient "invité" chez eux ce jour là. L'un d'eux avait une piscine. Après s'être "amusés" avec Yaeko, ils ont voulu jouer à un nouveau "jeu". Le jeu était simple : voir combien de temps elle tenait sous l'eau, sans respirer. La réponse ? Pas très longtemps. Elle s'est éteint le 12 avril 2018. Une mort bien triste et solitaire, qui dans un sens, soulagea Yaeko. Elle était enfin libérée de cette torture. Elle allait enfin pouvoir se reposer. Enfin, c'était sa dernière pensée en tant que vivante.

Après quelques secondes, elle se sentait totalement différente. Les rires ne résonnaient plus autour d'elle et elle ne flottait plus. Etrange. Elle ouvrait alors les yeux avec un soupçons d'hésitation. Les souvenirs de ce qu'il s'est passé après sont encore aujourd'hui assez flou à cause du choc. Yaeko mit un peu de temps à accepter l'idée de vie après la mort. Même si elle existait encore, il ne restait plus rien d'elle à part une haine profonde pour les hommes, pour ces êtres hideux qui lui avait fait subir tant de choses.

Après 2ans d'errance dans ce Tokyo des morts, Yaeko rencontra une chimère qui lui changea sa "vie" si on peut encore l'appeler comme ça. Elle lui donna une nouvelle perspective de vie en lui injectant ce produit étrange. Une nouvelle Yaeko était "née". Mi renarde mi humaine. Yaeko était devenue une chimère à son tour. A partir de ce jour, elle décida de se reprendre en main. Elle voulait avancer, elle voulait guérir.

Aujourd'hui, 5 ans après sa mort, elle commence enfin à aller mieux. Elle commence enfin à sourire timidement. Elle se sent enfin prête à s'ouvrir au monde. Enfin, aux femmes. Pour le moment, il est encore trop tôt pour pardonner aux hommes.