Bien vite, Léon sent plus d’air que de boisson passer par sa paille. Il louche sur l’objet métallique en écoutant Cassian parler. Le verre est presque vide, un fond restant. Le rouge n’est pas du genre à laisser de gouttes, aucun gâchis n’est toléré…Surtout quand ça colle si facilement à la vaisselle. Il a déjà fait des petits boulots d’été, il ne laissera pas ça aux hôtes.
Il retire la paille puis boit le fond. Les glaçons seulement à moitié fondus car il a bu trop vite touchent ses lèvres. Il tique, puis en prend un entre ses dents alors qu’il abaisse son verre. Le brun lui rappelle la bêtise de sa remarque passée. Il rosit un peu de honte en rigolant à demi avec le glaçon entre les dents, puis croque de ses dents pointues dans un bruit bien caractéristique.
Le jeune homme a beau ne pas être le plus perspicace des deux, il n’est pas totalement aveugle non plus. Il remarque cette petite manie qu’a Cassian de se rapprocher un peu plus. Il entend ses petites invitations. Ses petits appels arrivent jusqu’à ses oreilles comme en harmonie avec la musique. Il sourit constamment en croquant son glaçon. Il pose son verre déjà vide, comme si ça ne coûtait rien.
- Autant de temps que je veux…, répète le rouge.
Le sportif prend cette main tendue avec une absence d’hésitation que son propriétaire n’aurait pas pu prévoir. Léon n’aime pas s’imposer aux autres, lui et ses envies. Pour autant, il n’est pas si timide, c’est un petit impulsif. Pourquoi trop se poser de questions quand la main offerte est celle que l’on a convoitée ? Le rouge est un fonceur en fait, une pile, une vague. Léon ne fonce pas dans les portes fermées, mais… Si on lui ouvre alors il entre sans prendre le temps de se demander s’il doit enlever ses chaussures. Il suffit de souffler un peu pour déclencher une tempête.
Il l’emmène sans pour autant lui tirer le bras. Sa poigne est un peu forte, mais sans volonté de faire mal. Au contraire, sa main est brûlante mais douce. Elle est grande et l’enveloppe pour l’attirer dans un espace propice à une danse à deux. Pas trop au milieu de la piste, mais pas trop à l’écart non plus. Il n’a pas peur du regard des autres, mais n’est pas non plus celui qui aime avoir toute l’attention.
La musique est lente mais les basses font vibrer les pieds sensibles, elles résonnent dans le coeur quand on est si proche. Les battements de la musique sont si forts qu’ils semblent se fondre avec ceux des organes. Léon vole l’initiative, mais Cassian sent qu’elle est à sa portée, à chaque mouvement. Il se rapproche, une main dans le dos alors qu’il tient encore ses doigts. Son visage penche pour venir lui parler près de l’oreille. Assez pour se faire entendre tout en n’abusant pas. On teste les limites
- J’prend ta soirée alors, pour danser et… t'aider à t'exercer en français ?
Il l’a dit dans leur langue commune, avec ses petits r roulés, avant de rire un peu comme s’il plaisantait. Un pas en arrière, il lâche son dos pour pouvoir observer son expression. La main toujours tenue l’invite à tourner sur lui même sans pour autant le forcer. Léon aime bouger, pas du genre à rester longtemps assis en soirée. Ça se voit qu’il est enjoué à l’idée de danser. Il aime ça, mais encore plus il adore voir ce que ses partenaires préfèrent. Est-ce que Cassian aime quand il le fait tourner ? Est-ce qu’il préfère quand ils font quelques pas basiques côte à côte ? Veut-il qu’ils se rapprochent ? Préfère-t-il les pas plus excentriques ? Oh, notre zombie aux dents pointues est si souriant à l’idée de le découvrir.
Résumé
~ 620 mots
J'écoutais ça en écrivant ça m'a mit dans un mood parfait pour une scène de danse ! J'espère que ça te plaira ! Léon se sent pousser des ailes puisque Cassian lui fait pas mal comprendre qu'il l'intéresse :'). Also il aime danser donc lui content.