Le son des vagues, les rires qui retentissent, les verres qui s’entrechoquent, la musique trop forte qui étouffe les mots. Des sons d’été en cocktail pour ravir les timpans de Léon. Il doit être vingt heures, quand il arrive, les mains dans les poches… et l’air con. C’est un soir de fête. Mais qu’est-ce qu’on fête au juste ? La plupart des invités s’en foutent probablement. Depuis quand les excuses que l’on trouve pour danser et se bourrer la gueule ont de l’importance ?
Un blond qui porte un faux nez jaune, une spatule, une salopette et un nœud papillon l’approche.
- Bah alors mon gars, l’est où ton costume ?
- Tu m’as pas dit qu’il en fallait un mec…
Le zombie se gratte le nez de gêne. Il se sent à l’écart, alors qu’il aurait adoré jouer le jeu. Mais, heureusement, une jeune femme costumée… en phare (?) vient lui sauver la mise
- I got ya Lélé! Aiko revient avec un sifflet et…Une bouée rouge. Avec ton short ça passe, t’enlève juste ta chemise ?
Léon comprend le plan et s’exécute pour être le plus cliché des maîtres nageurs. Le blondinet se sent obligé de faire une blague bien trouvée sur le torse du rouge. Personne ne trouve ça drôle, mais on rigole pour ne pas gâcher l’ambiance. Le zombie montre ses dents gaiement, du genre indulgent, et plus à l’aise maintenant qu’il est piètrement costumé. Il accompagne le duo au bar, près de chaises longues. Puis, verres en main, chacun se met dans l’ambiance. Léon sait très bien qu’il va devoir être patient. Aiko, c’est une fausse extravertie. Elle cache son jeu, mais elle a toujours besoin de boire trois verres avant de bien vouloir danser et faire des jeux stupides. Alors il attend à ses côtés qu’elle se sente à l’aise. Il aime bien observer les autres danser, le ciel rougir. Il boit, appuyé contre le bar. De temps en temps, jetant des coups d’oeil aux verres de la jeune femme. La patience, son ennemie, mais avec qui il a appris à collaborer.
Quatre chansons passent encore, puis elle le tire enfin sur la piste. Il danse pas spécialement bien, Léon, mais il est athlétique, et il sait garder le rythme. Alors ils dansent, ils rient, ils se défoulent comme des enfants. Le rouge l’applaudit, l’encourage, un public pour cette star refoulée. Et ça, jusqu’à ce qu’elle se trouve un autre spectateur. Pouvant enfin souffler, il retourne au bar prendre une bouteille d’eau. Ah… il la boit complètement, il fait trop chaud.
Résumé
419 mots
Léon arrive après le début, sans costume, mais sa pote lui en trouve un avec les moyens du bord. Il danse et boit avec elle jusqu'à ce qu'elle se trouve un autre cavalier.Oh non il est tout seul