Leurs mains se tiennent, se découvrent. Léon s’apprête à l’emporter avec lui pour aller sur la piste. Mais finalement…non ? Il est un peu déçu. Le refus est doux certes, mais le rouge en avait envie. Extraverti, il sait parler autant qu’écouter. Cela dit, quand il s’agit de s’exprimer, de parler de ses envies, c’est par les gestes qu’il le fait le mieux. Ce n’est pas un malin des mots, ses compliments sont simples et pas toujours des plus recherchés. Enfin, il ne s’en inquiète pas à ce point. La situation prend un tournant différent, mais Léon sait s’adapter. Il passe son temps à le faire, écrasé par la volonté de son prochain.
A cela s’additionne la curiosité appelée par la prononciation, puis le français de Cassian. Le rouge se laisse à nouveau surprendre. Ces mots, cette façon de dire son prénom, cela fait bien des années qu’il ne les a plus entendus. Les syllabes, les sons sont si mélodieux tout à coup. La langue maternelle manquait plus que l’esprit voulait le faire croire.
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Oui, pas de soucis. Répond-il en français sans même y réfléchir.
Mais tu n’y échapperas pas ! Il n’y tient pas tant, à vrai dire. On peut lui dire non, il ne se vexera pas.
Mécaniquement, ou presque, il commande deux autres verres. Il aime recevoir, mais préfère offrir, surtout quand c’est à un inconnu. Même s’il est assez fauché, sans mauvais jeu de mots. On le questionne ensuite alors qu’il mordille sa paille. C’est le genre de phrases qu’il connaît bien depuis qu’il a un peu de notoriété. Il sourit, pas gêné, au contraire. Main lâchée, il sort son téléphone et le déverrouille, ouvrant deathbook.
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J’suis très souvent aux fêtes des gars des Catacombes. On s’est p’tet croisés. Il a un petit accent italien malgré la meilleure maîtrise évidente de la langue.
Une fois son profil chargé en dépit de la connexion pas toujours fiable, il lui montre. La modestie du zombie est une chose. Mais les chiffres, ça impressionne toujours, surtout dans ces fêtes là. Il le fait pour se mettre un peu en valeur. Pas du genre à en faire tout un fromage, mais ayant une petite fierté de cet accomplissement. Même si avec le corsaire, mettre en valeur son corps semble suffire.
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Les abo’ ça fait pas tout, mais on va pas s’mentir que c’est un bon ticket d’entrée un peu partout. Il ricane, plaisantant qu’à moitié.
On m’invite souvent pour ça. Ça fait un quota de “cool kid”.
Ils sont servis à nouveau, Léon ayant déjà fini son verre et ayant anticipé la fin de celui entre les mains du pirate.
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Par contre moi j’t’ai jamais vu. Il paye puis bois un peu à la paille du verre qu’il donne ensuite à Cassian.
Le français va bien avec ta voix, j’ai presque plus envie d’aller danser là ! A comprendre qu’il aime l’entendre, petit compliment en réponse à celui de plus tôt.
Résumé
488 mots
Léon est un peu déçu de pas aller danser mais accepte. L'entendre parler français lui fait du bien. Il se vante un peu en réponse à la question de Cassian puis le complimente.