Peek a Boo ! •• V.4.2
Peek aBoo !
Forum RPG paranormal • v.4.2 • Rp libre
Tout commence après la mort : découvrez un au-delà chatoyant où les rires remplacent la douleur.

Bienvenue

dans le Monde des Morts


Peek a Boo ! est un forum rpg dont la v4 a ouvert en février 2023. C'est un forum city paranormal où les personnages sont décédés ; après une vie pas très chouette, iels se sont vu offrir une nouvelle chance et évoluent désormais dans le Tokyo extravagant de l'au-delà.

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#1
Terminé22.05.17 4:40




La nuit tous les chats sont gris
- PV Etsu -

Mardi soir, 22h18


Il était tard… Suffisamment pour que l’air se soit refroidi et qu’à chacune de mes expirations un nuage de condensation se forme au-dessus de moi.
Je n’avais pas froid, pourtant je n'étais qu’en simple t-shirt et short noirs mais la température de mon corps -mort- m’empêchait de ressentir cette température. C’en était même agréable, presque rafraîchissant de ressentir l’air passer sur mon front, entre quelques mèches humides qui le balayaient à chaque foulée.

Mes foulées étaient régulières bien qu’un peu rapides, j’avoue, j’essayais de me dépasser encore une fois. Ce n’était pas forcément par colère ou haine envers la planète entière non. Mais pour l’amour du sport, du dépassement de soi. Si je n’étais pas dans mon lit ça n’était pas pour le fuir cette fois, mais simplement pour m’adonner à un sport qui me permettait de ressentir pleinement mon corps, chaque pulsation, chaque battement de mon coeur se propageait d’avantage dans le réseau de veines qui traversait mon être. Je sentais chaque parcelle de peau et ce frisson d’adrénaline qui grimpait en moi à chaque seconde de plus.

Je me mordais la lèvre. Mes cuisses me tiraient, et mes mollets me brulaient délicieusement. Il était clair que j’aimais ressentir ce sursaut de vie malgré mon état de mort. Le tout bercé par le bruit serein de l’eau qui s’écoulait à côté de moi. Je longeais les bords de la rivière depuis maintenant vingt bonnes minutes et ma course était loin d’être terminée. 

J’avais découvert ce parcours une matinée, au hasard. Je trouvais qu’il y avait un peu trop de personnes et surtout des sportifs avec des combinaisons improbables à couleurs fluo à m’en donner des migraines. Alors depuis quelques semaines j’allais courir le soir. Après tout j’étais un animal nocturne, la température y était idéale et généralement ma course se déroulait sans le moindre accro. Pas comme la dernière fois avec cette coureuse qui m’était rentrée en plein dedans, par sa faute mon corps avait manqué de se fusionner avec le bitume.

En y repensant un infime sourire se dessina sur mes lèvres. J’expulsais alors de l’air pour effacer toute émotion de mon visage. Cela dit, heureusement que cette personne avait croisé ma route. Sans elle mes émotions m’auraient probablement bouffé.

Dans mes pensées, mon attention n’était plus réellement fixée sur le chemin que j’empruntais ni ce qui m'entourait. Mes pieds continuaient mécaniquement le mouvement qui me permettait d’avancer et je m’en contentais amplement. 

Avoir l’esprit clair et serein était un luxe que je ne voulais plus perdre. Peut-être que petit à petit j'avais commencé ce travail de me faire à cette seconde "vie" ici. Je trouvais peu à peu mes marques dans le monde des morts, même si c'était toujours un peu bancal et que je ne savais jamais ce qui allait me tomber dessus. Littéralement.


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#2
Terminé22.05.17 14:24



La nuit
les chats sont gris
Miaulements nocturnes

     Les nuits étaient toujours très calmes près de la rivière, les badauds préférant de loin aller s'amuser en ville plutôt que de flâner sur les bords de la rive, à regarder les reflets du ciel miroiter dans l'eau translucide. Il y avait bien souvent des petits couples ou des groupes d'amis qui pique-niquer ou rester là, à discuter. Mais plus à cette heure. Les alentours de la rivière se dépeuplait lentement, ce qui arrangeait bien la jeune femme. Le fait d'être seule la rassurait et lui permettait d'être moins angoissée par une rencontre inopinée et les catastrophes que cela pourrait causer.

Marchant d'un pas tranquille, la jeune japonaise observait les alentours d'un air tranquille, ses billes claires naviguant de la surface brillante de l'eau au ciel empli d'étoiles. Peu de nuages traversaient l'astre lumineux, la ravissant davantage tandis qu'elle avançait sur les berges avec lenteur. Etsu n'était pas désireuse de rentrer tout de suite à l'appartement, après la journée qu'elle avait passé à tenter de contrôler son pouvoir sans grand succès. Elle s'était tout de même rendue compte que ses émotions jouaient énormément sur celui-ci et que plus elle les maîtrisait, moins son pouvoir était dévastateur. Alors si elle restait calme, tout irait bien.

Il n'y avait que peu de bruits, les ronflements de la ville restant lointain. Quelques oiseaux piaillait encore, ainsi que des grillons et des cigales. Mais le silence était seul maître des lieux. Même la rivière ne grognait pas, glissant dans son lit dans une torpeur muette. Une atmosphère qu'Etsu appréciait tout particulièrement, la laissant dans une bulle cotonneuse et tendre où rien, en apparence, ne pouvait lui arriver. Mais rien qu'en apparence. Car, en passant sous l'un des nombreux ponts surplombant la rivière, la jeune femme percuta violemment ce qui lui sembla au premier abord un joggeur. Maladroite et surprise, Etsu tenta de se rattraper à lui pour ne pas tomber, lui saisissant par réflexe le garçon lui faisant face. Seulement, ce ne fut pas la meilleure idée qu'elle eut sur le coup.

Un gros bruit se fit entendre, brisant le silence qui revient naturellement reprendre ses droits. L'eau se mua en clapotis irréguliers alors que la jeune femme se redressait difficilement, lâchant un gémissement douloureux. Ils étaient tombés dans le lit de la rivière et était à présent trempés jusqu'aux os. Le pantalon blanc de la jeune femme ne donnait même plus l'impression de la couvrir, son sous-vêtement bordeaux devenant apparent alors que son haut bleu marine et sa veste en laine lui tombaient sur les épaules. Mais ce ne devait pas être le pire.

Le jeune homme sous elle - car elle se trouvait sur lui – ruisselait, détrempé par l'eau de la rivière. S'il restait là trop longtemps, il risquait fortement d'attraper un mauvais rhume. Cependant, ce qui la dérouta le plus fut la disparition totale de son t-shirt. La japonaise avait pourtant eu le temps de le voir quand elle l'avait percuté seulement, il n'était plus là. Tremblante, Etsu tira sur les manches de sa veste avec précipitation, découvrant de nouvelles constellations marquant ses avant-bras. Et flûte !

- Je suis désolée !

Se confondant en excuse dans un japonais précipité, la jeune femme se releva du mieux qu'elle put tout en essayant d'apporter son aide au joggeur qui allait très certainement être sacrément remonté. Ça promettait. Pourquoi était-elle donc sortie de son appartement ?

     notes: 563 mots


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#3
Terminé23.05.17 5:39




Car la nuit
les chats sont gris

Mardi soir, 22h18


Ma course se poursuivait dans le plus grand calme et cela pour mon plus grand bien. Le bruit de la rivière avait quelque chose d’apaisant, depuis peu j’essayais d’être en présence de choses calmes, m’éloignant le plus possible d’un risque d’énervement pour retourner dans le cercle vicieux d’une rage qui engendrait encore plus de haine.

Alors j’étais là, à traverser le pont quand une silhouette se dressa devant moi. Très bien, pas de soucis. Il y avait tellement peu de gens que j’arrivais à les ignorer sans problème. Oui. Sauf que. Je ne sais pas si j’ai tiré une carte de merde à la loterie de la mort mais étrangement tout semblait vouloir me tomber sur le gueule. Une joyeuse en plus, bah allez. C’est pour ma gueule voyons. A quoi me servaient ces heures d’entraînement si je n’avais pas un minimum de réflexe hein?

Cette fille m’était rentrée dedans, moi ça allait j’avais réussi à me stabiliser pour ne pas tomber. Seulement… Seulement je sentis ses mains attraper mon haut et ce fut la chute. 

« Put… »

Un frisson parcourra mon échine, je venais d’être plongé dans un bain glacé et y’a pas à dire, ça avait de quoi réveiller un mort. J’avais été immergé pendant quelques secondes durant lesquelles l’eau s’était vicieusement frayé un chemin dans mes voix respiratoires. Instantanément mon corps avait eu pour réflexe de me relever pour quitter cette eau si fraîche en cette période de l’année mais mon geste fut irrémédiablement stoppé par le corps de l’inconnue encore sur moi. Gardant ma tête hors de la rivière je toussais instinctivement pour faire ressortir le liquide de mes poumons.
Heureusement le pont dont nous étions tombés était proche de l’eau et le niveau de la rivière était assez bas lui aussi.

Impossible pour moi d’articuler quoi que ce soit, je me redressais pour être enfin assis. L’eau m’arrivait au niveau de la taille et j’accrochais sans m’en rendre compte le haut de la cause de cette galère. Toussant compulsivement quelques longues secondes avant d’enfin me remettre un peu. 

« C’est quoi ce bordel?! »

Mes yeux étaient rivés sur mes avants-bras, je grimaçais. Rapidement je remarquais que mon t-shirt s’était fait la malle à mon insu. Était exposé aux quatre vents mon torse marqué par les aléas de mon ancien travail dans l’armée tant par les blessures que par les années d’entraînement physiques. Aussi un bijou argenté sur mon téton droit qui tranchait peut-être un peu avec mon aspect stoïque voir stricte. Je n’étais pas pudique mais là… j’étais surtout surpris. 

Je fronçais les sourcils. Laissez-moi deviner, finir sans t-shirt comme ça, comme par magie? Ça ne pouvait être que ça. 

« Laisse-moi deviner. T’es nécromancienne c’est ça? »

La scène était improbable car la demoiselle au-dessus de moi se retrouvait avec un jean détrempé sous lequel je devinais sans mal la lingerie. Par respect je détournais les yeux mais je travaillais pour ne pas m’énerver de cette situation qui me paraissait si familière.

Elle se relevait enfin en s’excusant platement et j’en profitais pour quitter l’eau froide qui avait trempé mon pantalon avec son aide. Dans un réflexe de survie, je passais mes bras autour de mon corps. Je frissonnais car le fond de l’air était frais, j’avais la chaire de poule. 

Je la regardais dans les yeux, j’attendais clairement qu’elle me rende mon t-shirt car sinon j’étais bon pour chopper quelque chose qui me clouerait au lit une bonne partie de la semaine.

« Ok, rends-le moi maintenant. Si c’est une blague c’est clairement pas drôle, faut que vous arrêtiez de tester vos pouvoirs sur moi comme ça. »

Car ça n'était pas la première fois qu'on opérait des "tours" sur moi. La première fois ok, c'était pour une bonne chose, mais là. A part me retrouver à moitié à poil je ne voyais pas l'intérêt.

Je lui tendais la main, l’autre passait dans mes cheveux pour les plaquer en arrière. Quelques gouttes continuaient de ruisseler le long de ma peau laiteuse, suivant les traits de ma musculature.


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#4
Terminé23.05.17 21:06



La nuit
les chats sont gris
Miaulements nocturnes

     La colère résonnait dans la voix du jeune homme d'apparence, son air bougon et profondément contrarié montrant bien à la japonaise qu'il rigolait pas. Etsu le sentait mal. Assez mal et n'avait aucune envie de se retrouver en mauvaise posture. Sauf que c'était déjà le cas. Son pouvoir avait eu la mauvaise idée de se déclencher au mauvais moment, mettant ces deux spectres dans un profond embarras. Comme si elle avait besoin de ça ?

Réprimant un frisson causé par le froid, la jeune femme colla ses mains l'une contre l'autre pour éviter un autre désastre avant de plonger son regard dans celui agacé du coureur. Ce qu'il allait entendre n'allait pas lui plaire, cependant, la jeune femme ne pouvait faire autrement.

- Cela n'avait rien d'un test. C'était un accident. Je vous l'assure.

Ses lèvres se pincèrent, son cœur tambourinant à toute vitesse dans sa poitrine alors qu'elle ancrait ses perles brillantes dans le regard sombre du brun pour ne pas à avoir à regarder ailleurs. Plus par politesse que par pudeur, la jeune femme n'étant pas réellement mal à l'aise à la vue d'un corps à moitié nu. Sauf que les circonstances faisaient que la situation était extrêmement gênant. Se raclant la gorge, Etsu tenta de reprendre un air un peu plus sérieux et calme, ses paumes toujours collées l'une contre l'autre.

- Je suis désolée mais... je ne peux vous rendre votre t-shirt. Il n'existe tout simplement plus. Mais je vous en payerai un autre !

Phrase précipité d'une jeune femme bien dérangée. Elle avait failli rompre l'étreinte maladroite de ses doigts qui ne devaient plus se quitter. Il ne manquerait plus qu'elle les agite dans toutes les sens pour montrer son embarras et essayer de s'excuser avant de faire disparaître autre chose.

La nécromancienne inexpérimentée se racla à nouveau la gorge, se retenant de se balancer d'un pied à l'autre pour se détendre alors qu'une soudaine envie de chocolat blanc lui tiraillait les entrailles. Et voilà, elle était totalement stressée.

- Donnez moi juste votre adresse. Sauf si vous vivez à l'agence. Je demanderai à quelqu'un de vous livrez l'argent.

Cela faisait vraiment discours de yakuza pensa la jeune femme mais elle ne pouvait pas vraiment faire autrement. Il n'était pas dit que pendant le trajet jusqu'au logement de cet homme, l'argent qu'elle lui devrait ne disparaîtrait pas. Satané pouvoir. Il fallait vraiment qu'elle apprenne à la contrôler rapidement. Il ne lui apporterait que davantage de problèmes. Et elle ne pouvait décemment pas rester les mains collées l'une contre l'autre éternellement. Etsu eut envie de soupirer. C'était vraiment pas son jour.

     notes: 435 mots


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#5
Terminé23.05.17 23:26




Car la nuit
Les chats sont gris

Lancé de dés!



Tirage numéro uno : 

Choix 1 : Urie pousse Etsu et cette dernière n'a pas le temps de se raccrocher à lui
Choix 2 : Urie pousse Etsu et cette nouille se raccroche à ce qu'elle peut. Le pantalon de Urie.
Choix 3 : Urie pousse Etsu et elle se rattrape à... son pantalon qui disparait à son tour (putain)
Choix 4 : Urie pousse Etsu et elle tombe en faisant disparaître un fringue à elle.

Si choix 4 =>

Tirage numéro dos :
Pile : Sa veste disparaît
Face : Son pantalon disparaît



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Maîtresse de la mort
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#6
Terminé23.05.17 23:26
Le membre 'Urie Kaneki' a effectué l'action suivante : laisser faire le hasard


#1 '4 FACES' :
La nuit tous les chats sont noirs - pv Etsu Rstx

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#2 'PILE OU FACE' :
La nuit tous les chats sont noirs - pv Etsu Ohuu
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#7
Terminé23.05.17 23:35




Car la nuit
Les chats sont gris

Tard le soir



Respire Urie. Qu’est-ce qu’on avait dit déjà? Calme et sérénité. Voilà, pose ton esprit là-dessus, optimise ce qui vient de t’arriver. Ça n’est pas un bain glacé c’est quelque chose de revigorant, tu n’as pas bu la tasse tu viens simplement de te rafraîchir les idées. T’es pas torse nu tu es… congelé. Ok ce point là pèche un peu quand même. J’inspire et expire fortement, je l’avoue je gère encore très mal mes émotions et me laisse vite dépasser par la colère mais au moins j’en ai conscience.

Je l’écoute s’excuser en me pinçant l’arrête du nez, mon bras gauche quant à lui est toujours autour de ma cage thoracique, c’est ma seule barrière contre le vent frais. Ma respiration ralenti progressivement et je retrouve un souffle à peu près normal. Tout cela aurait pu être pire, nous aurions pu nous blesser, être emportés par le courant ou un alligator aurait pu nous tracter au fond de l’eau aussi… Tout allait bien.

Sauf pour mon T-shirt.

« Comment ça il n’existe plus? »

Je plissais les yeux et la fusillant du regard. C’était quoi ce bordel? Mon T-shirt était là quelques secondes auparavant. Pourquoi il n’existait plus? Je voulais bien prendre sur moi mais ça m’agaçait foutrement, c’était quoi ces nécromanciens qu’étaient pas foutus de gérer leurs pouvoir. Ce que tu viens de faire tu le refais de façon inverse pauvre cruche! 

« Faites revenir mon T-shirt tout de suite. Je vais pas attendre que vous m’en livriez un putain! Je suis trempé jusqu’aux os par votre faute et je ne vais pas rentrer comme ça jusqu’à chez moi. C’est hors de question.  »

Ma main avait empoigné le col de l’inconnue plus vite que je n’y avais pensé. C’était plus fort que moi, les gens qui ne géraient pas ce qu’ils faisaient ça me sortait par le nez. En plus son petit air de désolation me tapait sur le système… Je crois qu’après il allait me falloir une ou deux sessions pour me calmer chez Ael.

« Trouve. Quelque chose. Maintenant! »

Relâchant aussitôt la prise, je la repoussais du bout des doigts, suffisamment fort pour lui faire perdre l’équilibre. Elle percuta à nouveau la surface de l’eau et je me retournais pour réfléchir. 

Bras croisés sur le torse elle n’allait avoir aucune utilité pour moi cette andouille. J’allais quand même pas rentrer à pied comme ça, même s’il était tard et que j’avais peu de chance de croiser des gens je n’étais  pas exhib’… Je pesais le pour et le contre de mes possibilités en oubliant la présence de cette fille qui m’avait encore foutu dans de beaux draps.

Soudain un détail me sauta aux yeux, ou plutôt, quelque chose manquait dans ma vision. Mon pantalon. PUTAIN. NON. Elle n'avait quand même pas fait ça.
Je me retrouvais à faire un bain de minuit à mon insu. Le karma me punissait de l’avoir poussée probablement? Ça m'apprendra à réagir au quart de tour.

Je fis volte face, et fis trois enjambées rapides jusqu’à la demoiselle, j’étais furieux. Mais cette fois je n’osais même pas l’attraper par le col pour lui en faire part, ma main était en suspens en l’air, j’étais vraiment comme un con maintenant habillé d'un simple boxer noir avec une paire de baskets... trempé.


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#8
Terminé24.05.17 0:15



La nuit
les chats sont gris
Miaulements nocturnes

     Alors là, pour le coup, ce n'était vraiment pas son jour. Pourquoi avait-il fallu qu'elle tombe sur un nerveux pas très patient et peu compréhensif un poil trop violent ? C'était bien sa veine ! Voilà qu'elle finissait à nouveau dans le lit de la rivière, s'était presque étouffée et était un peu plus trempée qu'auparavant.

De l'embarras, Etsu était passée à l'étonnement, puis de l'étonnement à la crainte puis de la crainte à l'ahurissement. Qu'est-ce qu'il pouvait bien lui passer par la tête à ce type ? Comme si c'était réellement de sa faute. Et puis elle s'était excusée, ce n'était pas comme si elle avait voulu lui désintégrer son t-shirt non plus. Elle n'avait pas ce genre de mœurs ou de manie. Crier et s'énerver ne changerait rien au problème. Surtout qu'elle aussi était partie pour attraper un rhume, encore, et rentrer à l'agence avec ses vêtements complètement mouillés. C'était n'importe quoi. Ne pouvait-il pas voir que la situation ne les arrangeait ni l'un ni l'autre ? Il devait être sacrément abruti !

Toussant bruyamment, Etsu tenta de se redresser, sa veste et son pull ayant glissé un peu plus sur son épaule lorsque le jeune homme l'avait poussé. Quand elle le découvrit se rapprocher d'elle, la main tendue. Il allait la frapper en plus ? Réprimant un frisson et un cri, la jeune femme ferma les yeux par réflexe, ses bras la protégeant d'une future attaque... qui ne vint pas. Intriguée, la japonaise révéla son regard ambré qui tomba sur le brun... en caleçon. Et bien tient ! C'était bien fait pour lui !

Il n'y avait plus de gêne, ou d'embarras, ou de fausse pudeur ou de politesse. Juste un profond agacement, accumulé depuis plusieurs jours et qui était bien parti pour exploser à la face de ce jeune homme qui ne saisissait rien à ce qui devait se produire. Était-il là depuis peu ? Certainement. Car si il connaissait un peu les nécromanciens, il devrait savoir qu'il leur fallait du temps pour maîtriser leur pouvoir. Et que cela ne se faisait pas en un claquement de doigt.

- Vous êtes un sacré abruti !

Ne se relevant même pas, Etsu plongea son regard à la fois furieux et tremblant dans celui irrité du coureur qui n'était plus qu'en sous-vêtement.

- Je vous ai dit que c'était un accident. Que je sache, on ne contrôle pas un accident. Et vous devriez savoir que les nécromanciens ne contrôlent pas leur pouvoir d'un claquement de doigt. Si c'était le cas, je ne me promènerai pas en gardant mes mains collées l'une contre l'autre. Alors ne me faites pas une scène comme un enfant de six ans, je suis aussi embarrassée que vous !

Toute sa tirade était sortie d'un coup, telle une bombe lâchée au milieu de nulle part. Ça n'allait pas plaire au jeune homme. Pas du tout. Mais Etsu s'en fichait totalement, malgré son angoisse qu'il lui en colle une. Si il ne pouvait pas comprendre cela, et qu'il reste ignorant et crédule toute sa pauvre vie de défunt.

- Et je vous ai dit que je vous rembourserai. Je vous signale que je suis dans le même état que vous, trempée et frigorifiée. Vous n'êtes pas le seul qui va devoir rentrer dans cet état et va sûrement attrapé un rhume. Pensez un peu au monde qui vous entoure plutôt qu'à votre nombril !

Voilà ! Ça s'était dit. Si ce brun colérique voulait s'énerver davantage, qu'il le fasse. Ce n'était plus son problème. Au point où elle en était, Etsu n'en avait plus rien à faire. Un soupir lui échappa alors qu'elle manœuvrait pour se redresser. Elle aurait mieux fait de rester avec ses chats.

     notes: 621 mots




HRP :
Maîtresse de la mort
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#9
Terminé24.05.17 0:15
Le membre 'Etsu Morugawa' a effectué l'action suivante : laisser faire le hasard


'PILE OU FACE' :
La nuit tous les chats sont noirs - pv Etsu Ohuu
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#10
Terminé24.05.17 1:01




Car la nuit
Les chats sont gris

Tard le soir


Je m’étais moi-même surpris d’avoir une réaction si démesurée, ça m’était arrivé dans la gueule comme si l’on m’avait percuté de plein fouet, avec élan. Sa voix s’était élevée et sa position décriait clairement la crainte que je lève la main sur elle. En étais-je capable? De ruer de coups une inconnue sous prétexte qu’elle m’avait à moitié déssapé? Non, bien sûr que non. Abasourdi et chancelant, je reculais d’un ou de deux pas. 

J’avais commencé un travail sur mes émotions, sur mes sentiments et cela manquait de me faire flancher à chaque fois. J’en prenais conscience beaucoup trop tard, quand j’avais franchi la limite si fine voir parfois inexistante sous le coup de la colère. 

Chaque missive que m’envoyait cette inconnue me remettait peu à peu les idées à leur place, comme si l’on me balançait des pavés à la gueule. Je n’étais pas forcément d’accord avec tout ce qu’elle disait mais préférais me pincer la lèvre en détournant le regard. Il fallait accepter la colère que l’on engendrait chez les autres, ravaler ses boyaux en plus de sa fierté. Je crois que la simple idée qu’elle m’ait perçu comme une menace à son « existance » morte me mettait dans un malaise profond. Je crois même que je m’en voulais.

Mais s’en vouloir ne voulait pas pour autant dire que j’allais tout laisser passer quand même. Elle avait terminé de me remonter les bretelles et je relevais la tête. Fixant le ciel étoilé je pris une longue inspiration et j’expirais lentement. Je ne pus me retenir d’une remarque tout de même, fallait pas abuser.

« Je suis quand même en boxer en plein milieu d’une eau à 10°C max… Vous vous êtes juste trempée. »

Tourne ta langue dans ta bouche Urie bordel. Je soupirais de ma répartie mal placée à ce moment et reposais mes yeux sur la demoiselle qui était toujours dans l’eau et essayait de se relever. Il était un peu tard pour présenter mes excuses, et vue ce qu’elle venait de me dire je ne pense pas qu’elle serait sensible à mes remords. J'essayais de prendre un voix posée et calme.

« Ok. Pause. »

Levant calmement une main devant moi pour illustrer cette pause, je secouais la tête de gauche à droite. Quelques gouttes de mes cheveux encore mouillés tombèrent. Je n’allais pas sécher aussi facilement que je l’aurais aimé.

« J’ai totalement dérapé. Je m’excuse platement, je… ne suis pas encore totalement aux faits de la vie ici et ça affecte clairement mes émotions. »

Une main derrière la nuque, je fixais la berge dont nous étions tombés. Reconnaître ses erreurs et, même si l’on en a honte, les assumer. Demander si tout allait bien au risque d’essuyer une autre salve de paroles probablement méritées. J'hésitais un instant, le temps de trouver les bons mots et un ton en adéquation, quelque chose d'un peu morose.

« Je ne voulais pas me montrer violent envers vous. J’espère que je ne vous ai pas fait mal. »

Et comme si le sort s’acharnait sur moi pour me dire "bien fait pour ta gueule" un long frisson remonta tout le long de mon échine. Je sentais monter en moi ce que je redoutais. Mon corps se crispa d’un coup, ma tête fit un brusque mouvement en avant avec une douce et célèbre réplique. Je retins de justesse un éternuement bruyant, le contenant en me contractant d’avantage. Très bien, j’avais probablement chopé la crève. Voilà.

Quelques mèches de cheveux frôlaient maintenant mes yeux et j’attendais de voir si un deuxième allait venir. Mais non, cela semblait s’être calmé. Je me redressais lentement par sécurité puis totalement en prenant soin de plaquer à nouveau mes cheveux en arrière. Mon corps pouvait reprendre pleinement le vent frais de plein fouet, et ce n’était pas vraiment agréable mais bon. 

Je ne dirais pas qu’à ce moment j’étais des plus calmes, mais j’avais retrouvé mes esprits et jaugeais aisément que j’étais dans une belle merde. J’attendais la réaction de l’inconnue.


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