panique mécanique

Point positif, l'ahuris, non le fantôme - elle ne se sentait plus vraiment de l'appeler comme ça, même si ce n'était que dans sa tête - n'a pas l'air de lui en vouloir. Par contre, il à l'air de bien galérer à récupérer son micro-onde. Il enchaîne en lui demandant une adresse, il est chanceux, elle en a peut-être une. Si elle avait été plus intelligente elle l'aurait envoyé là-bas directement, ça lui aurait évité tous ces ennuis et lui aurait peut être eu une chance de sauver son micro ondes.

« Il se trouve que oui ! »

Elle attrape une feuille et un stylo qui traîne sur le comptoir et lui dessine vite fait bien fait les directions à suivre.

« C'est un commerçant qui vend tout un tas de bric à brac, je ne le connais pas très bien mais il tient son magasin depuis aussi longtemps que je tiens ce garage donc il doit au moins valoir quelque chose. S'il y a quelqu'un qui peut encore faire quelque chose pour vous, ce sera lui.  »

Au fond, il n'a pas l'air méchant, peut-être juste un peu bête. Et il n'arrête sûrement pas de la surprendre quand il lui demande s'il doit la payer. Elle est tellement surprise qu'elle en perd ses mots pendant un instant, chose assez rare tout de même.

« Euh… Non ? Déjà de un, je ne saurais même pas comment vous facturer, je vous rappelle que c'est un garage ici, et puis en plus qu'est ce que je marquerais dessus ? "Destruction de micros-ondes, 500 ossements" ? Je pense que nous pouvons en rester là. »

Elle le regarde saisir à nouveau son micro ondes qu'il venait de reposer, on dirait presque qu'il fait tout pour ne pas partir et le raccompagne jusqu'à la porte.

« Allez bonne journée ! J'espère sincèrement que vous pourrez le faire réparer. »

Elle ferme la porte derrière elle et pousse un long soupir. Est-ce que c'est vraiment trop demander d'avoir des clients "normaux" ? Peut être qu'elle devrait rajouter une affiche à côté du poster du roi disant "Interdit également aux micros ondes ?" Peut être que ce serait un poil trop précis…