Le manque de considération sidérant, davantage aurait été attendu. Alors qu'aucun doigt n'est levé, lui reste là, affalé par terre pour être le seul, au moins, à considérer sa propre chute, et prendre compte des dégâts. Un livre déjà bien abîmé qu'on lui reproche d'avoir démoli, gis tout proche. Se redressant, il le saisit et analyse timidement les dégâts, déjà de longues dates. Vraiment, de nombreuses personnes ont dû tomber malencontreusement dessus. Disséminées dans toute la pièce, les affaires ne sont pas bien traitées. L'amant refuse d'émettre ce jugement, du moins pas à voix haute. Mais toute de même, autant de bazar délaissé, c'est qu'il n'y fait pas si attention alors que ça soit si important, apparemment. À moins que ça soit le même schéma, qu'il répète.
Dis Altan, serais-tu capable, de la même façon, de l'abandonner ?
Puisqu'après tout, tu n'as pas bougé pour le ramasser, lui non plus.
Avant qu'il ne puisse davantage alimenter des pensées aussi négatives, peut-être qu'on préfère l'étourdir à coup de coussin. Désorienté par l'attaque, peut-être parce que sonné par la déception et la violence, Cassian détaille le visage halé de son même regard si hagard, perdu, au milieu de la pièce.
«
Ça va, ça va. Rien de cassé. »
Hormis le livre, donc mais il n'a pas pris cette information en considération alors qu'elle pourrait lui être fatale pour une blague. Les blagues qu'Altan sélectionnent. Jamais ce que lui choisit, ce qui lui plait, dans le fond.
Toujours lui qui fait les premiers pas alors qu'on ne vient pas le chercher,
qu'on ne s'intéresse pas à lui.
Mais peut-il réellement te blâmer,
alors qu'il t'aurait blâmé si tu t'intéressais
à la vraie personne derrière ?
Rangeant ses nombreux doutes pour un moment de félicité, même si tu l'as défiguré d'une grimace à peine visible. Juste une micro-seconde, impossible que ça ait pu être vu, en fait. Cassian se transforme. Joli papillon, son sourire reprend parce qu'il te voit rire, en dépit de la véhémence.
Son sourire lui revient, il revient vers toi.
Ça lui revient, qu'il doit se montrer si doux, pas si neutre.
Quelques instants, malgré l'attaque, Cassian finit par s'échouer, faussement larmoyant de ne pas avoir été secouru par son chevalier alors qu'il s'est fait si mal. (Mal à l'ego). Mais plutôt que se rouler en boule, c'est la compagnie qu'il cherche, dont il ne peut se passer. Un instant, il revient dans tes bras, voulant se rassurer de ne pas s'être autant perdu dans ses pensées.
Mais Cassian, il est fourbe. Quand tu t'y attends le moins, parce qu'il l'a décidé, il t'affronte également dans cette bataille un peu plus douce de polochons.
Après quelques secondes de douceur, lui aussi peut brutalement attaquer.
Notes
500 mots
Ça devait être doux. Bon ça l'est en apparence mais of course, Cassian is Cassian et fait un drama dans sa tête mdr. J'espère que ça ira bb.