Peek a Boo ! est un forum rpg dont la v4 a ouvert en février 2023. C'est un forum city paranormal où les personnages sont décédés ; après une vie pas très chouette, iels se sont vu offrir une nouvelle chance et évoluent désormais dans le Tokyo extravagant de l'au-delà.
起死回生
Let's be a demon tonight
Tout s’était passé très vite, le lémure se retrouvait totalement dépassé. Arrivés au panneau électrique, la cacophonie ambiante ne les aidait pas à accomplir leur mission. Parmi les combattants, il reconnut Dolorès. Il ne sut trop que faire. Il se voyait mal se battre aux côtés de son ami vu la situation actuelle, et il n’avait pas envie de se le mettre encore une fois à dos en intervenant pour arrêter ce massacre. Heureusement pour lui, d’autres fantômes intervinrent pour calmer les esprits. En voyant Trine s’approcher du panneau, il se glissa derrière elle afin de veiller sur elle. Elle était toujours complètement torchée, c’est à peine si elle tenait sur ses jambes. Il laissa les embrouilles se régler plus ou moins dans son dos. La tentative de Trine se solva par un échec, mais au moins ne fut-elle pas blessée. Kaori n’eut pas cette chance, et le lémure eut un frisson d’horreur en le voyant se prendre une décharge.
Mais, avant qu’il n’ait le temps de s’en rendre compte, la lumière revenait. Grâce à dieu, le cauchemard était finalement fini. Ou plutôt grâce à un être composé principalement... D’os. Benedikt n’était pas habitué à réfléchir, et n’en avait de toute manière actuellement absolument pas envie. Il poussa un soupir. Des wagons les rejoignaient afin de les ramener sains et saufs à l’entrée. Il eut une grimace amère. Oh, tient, on prenait soin d’eux maintenant ? Mais il était trop fatigué pour rester grinçant. Il surveilla d’un œil celles qui l’accompagnaient depuis quelques temps maintenant pour vérifier qu’elles avaient survécu. Il se sentait responsable, d’une certaine manière. Il vit passer Dolorès. Il avait envie de le rejoindre et... Que pouvait-il bien lui dire ? Même s’il avait pu parler, il se serait probablement tu. Il poussa un soupir. Sans doute fallait-il mieux le laisser seul avec Kaori. Ce dernier prendrait probablement bien soin de lui, il était gentil et doux par nature. Ils avaient l’air vraiment proche, une pointe de jalousie transperça son cœur. Dolorès était l’un de ses rares amis...
Il se donna une claque mentale. C’était idiot de penser qu’il pourrait perdre son amitié comme ça. Il ne devait pas se montrer aussi possessif. De toute manière, il devait s’occuper d’autres choses pour l’instant. Il jeta un regard à la Trine imbibée et boitante qui se tenait plus ou moins à ses côtés. Il l’aida à monter dans un wagon afin de sortir de ce tunnel horrifique. Il se laissa pesamment choir sur une des banquettes et ravala un bâillement. Il ne comptait pas rester une minute de plus dans cette fête foraine, et était bien décidé à rentrer dormir dans son lit. Il se doutait que c’était le même souhait que le reste du groupe.
En y réfléchissant, ç’avait été tout de même une agréable soirée — à certains moments du moins. Il ne regrettait pas tant que ça d’être venu, juste que les évènements soient partis dans cette direction. Il ferma les yeux un instant, se laissant porté par le ronronnement du wagon. La mort avait un arrière-goût de bonheur, il voulait le garder un instant encore sur ses papilles.
Trine avait tout bonnement échoué dans sa tentative, pourtant si affirmée, de réactiver le disjoncteur. Heureusement, un squelette, au déguisement particulièrement confondant, parvint à dépêtrer la situation et à raviver cette damnée électricité qui semblait tant aimer se déverser dans les âmes vaillantes mais malchanceuses ayant tenté de la faire réaffluer.
Les brumes de l’alcoolémie fictive de Trine se dissipèrent en même temps que la réapparition du courant. Elle plissa alors les paupières, obligée de se réaccoutumer à ces lueurs crues, après une pénombre doucereuse.
Son esprit, libéré des entraves du maléfice, mais ayant retrouvé les siennes propres en lieu et place, recomposa alors les derniers évènements, la plongeant dans une gêne certaine, en lui faisant réaliser que sa modération légendaire avait été entachée par un comportement peu contenu.
Les wagons à présent remis en branle, il était temps de rentrer. Bien qu’émaillée de péripéties quelque peu étranges, Trine ne conserverait pas un malheureux souvenir de la soirée : elle avait pu faire plus ample connaissance avec son colocataire – elle se promit d'ailleurs de lui préparer un attrayant plat maison à Jolly Jumper, pour le remercier de sa bienveillance. Elle en avait également appris davantage sur Elizabeth – quelle croqueuse d’hommes ! - et rencontré des spectres plus ou moins avenants, de Mme Tartelette à M. Pisse-Partout.
Trine n’était pas sûre de revivre un jour un Halloween semblable ; celui-ci demeurerait assurément ancré dans sa mémoire, réminiscence de ce monde des morts rempli de surprises – autant que pouvait l’être un agenda de Ministre, ou celui de la bien-aimée Faucheuse.
effroyable fête foraine this is halloween, everybody make a scene, trick or treat till the neighbors gonna die of fright, it's our town, everybody scream in this town of halloween | Le retour du silence dans le tunnel était presque... oppressant, désormais. La petite faucheuse s'apprêtait à suivre le mouvement, quand une main recouvra son crâne. Si la délicatesse du geste lui avait évité un brusque mouvement de recul, il lui sembla que son coeur avait loupé un battement, malgré tout. Je vous en prie. Il étira un sourire de politesse pour accompagner celui de l'homme qu'il reconnaissait enfin. La douceur émanant de celui-ci était rassurante, mais restait insuffisante pour faire cesser les sueurs froides qu'il était heureusement le seul à sentir. Ce ne fut qu'au moment où le contact fut rompu qu'elles s'apaisèrent petit à petit, permettant au squelette de reprendre avec son habituelle assurance. Asmara. Asmara Guntur Langgeng. C'est instinctivement qu'il entoura sa main tendue avec les siennes, effectuant une petite courbette avant de la relâcher doucement. La découverte des crocs de son interlocuteur ne le surprit pas, au contraire de son nom. Un oiseau. Vous avez un beau nom, Monsieur Blanc. Il lui offrit un doux sourire, puis glissa un regard vers les wagons. Nous pourrions discuter sur le chemin du retour, qu'en dites-vous ? Malgré les petites peurs que le vampire lui avait faite, il n'en restait pas moins curieux. Et puis, ce n'était pas dans sa nature de laisser quelqu'un en arrière. HRP : Merci à tous pour cet event, autant les participants que les organisateurs, malgré le gros pincement au coeur sur lequel il se finit, ça a été super cool |
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