Peek a Boo ! •• V.4.2
Peek aBoo !
Forum RPG paranormal • v.4.2 • Rp libre
Tout commence après la mort : découvrez un au-delà chatoyant où les rires remplacent la douleur.

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dans le Monde des Morts


Peek a Boo ! est un forum rpg dont la v4 a ouvert en février 2023. C'est un forum city paranormal où les personnages sont décédés ; après une vie pas très chouette, iels se sont vu offrir une nouvelle chance et évoluent désormais dans le Tokyo extravagant de l'au-delà.

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Personnages attendus

Yvan, son ex-compagnonpour Abraham Zakarian

起死回生

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#1
Terminé07.07.19 14:28

C’était une énième soirée à déprimer.

Couché sur son lit, Kyo observait le plafond, le regard vide. Cela faisait huit mois maintenant qu’il était mort. Il avait presque eu envie de fêter tout ça, se disant bien vite que c’était morbide à souhait, tout comme c’était sans doute idiot, aussi. Autant fêter les un an, c’était peut-être mieux. Un sourire amer passa sur ses lèvres, alors qu’il laissait échapper un rire jaune. Bordel. Heureusement qu’il était seul, dans sa chambre. Sinon, il serait bon pour l’asile. Ce n’était pas comme s’il savait ce que c’était, de se retrouver enfermé tout en prenant de force de la médication pour l’aider à aller mieux… Un nouveau, énième soupir. C’était franchement naze, comme situation. Ses yeux portèrent leurs attentions sur ses mains marquées par la décomposition. Il avait un intérêt malsain pour leur aspect. Il se demandait, aussi, à quelle vitesse sa chair allait pourrir. En quelques mois, elle n’avait pas vraiment bougée. Le processus était plutôt lent, il fallait l’avouer. Pour autant, il ne pouvait que se demander quelle partie de son corps allait être touchée, ensuite. Il avait déjà les joues, le dessus de ses mains et ses avant-bras. La logique voudrait que cela s’enchaine sur ses coudes et bras… Hum.

Bouge-toi un peu le cul, sérieusement. Tu comptes passer le reste de ta mort en étant amorphe ?


Ce n’était pas une vie, clairement. L’absence d’émotions, c’était pénible. Il fit claquer sa langue contre son palais d’agacement. Il s’énervait lui-même. Il se donna deux petites claques, se marrant tout seul comme un idiot en se disant que l’absence de bruit produit était due à l’absence de chair, avant de chercher dans ses affaires. Il trouva rapidement une potion d’apparence qu’il but goulument –faudrait qu’il se refasse un stock chez Rizzen, un de ces quatre- avant de s’asperger de parfum. Il n’avait pas encore trouvé la bonne odeur, mais il avouait avoir un faible pour celui qu’il venait d’utiliser. Un brin de fraicheur. Il n’était pas tant fan des parfums pour homme, les trouvant souvent trop puissant et désagréable pour le nez. D’ailleurs, s’il pouvait s’en passer, il aurait préféré. Pour autant, sa propre odeur l’importunait alors bon… Soit.  Il n’avait pas envie que les gens sachent, bien qu’ils devaient se douter en vue de son parfum. Beeeh. Tant qu’ils ne venaient pas lui casser les pieds pour ce qu’il était…

Il n’avait pas encore eu de mauvaises expériences, de ce côté-là. De toute manière, comme il ne se mêlait pas aux autres, il était difficile de se faire lyncher. Ce soir, néanmoins, il avait envie de bouger. Quitter cette pièce trop petite pour profiter un peu de l’extérieur. C’était l’été, il faisait bon –quoi qu’un peu étouffant-, la nuit venait petit à petit à pointer le bout de son nez… Alors pourquoi ne pas profiter ? Seul, certes. Il ne voyait pas à qui il pouvait demander, pensant qu’il était temps qu’il arrête d’emmerder à tout va Rizzen qui avait lui aussi sa propre existence à mener. Alors ce serait peut-être un peu désespérant, mais il pouvait faire de nouvelles rencontres… Non ? Il devait avouer que même si l’idée lui traversait l’esprit, il n’était pas spécialement en phase avec. Au moins, il était capable de quitter sa chambre, maintenant qu’il avait un aspect physique acceptable. Il ne manqua pas de prendre son casque avec, profitant de la musique en chemin.

Ses pas le menèrent près d’un pont. Après avoir vagabondé un moment, il avait fini par voir une affiche qui l’avait intriguée. Ce soir, il y avait un joli feu d’artifice qui était visible du Rainbow Bridge, alors pourquoi ne pas en profiter pour aller le voir ? Comme il était seul, en plus, il pouvait plus facilement se faufiler pour atteindre un bon point de vue. Une grimace passa le long de son visage lorsqu’il se rendit compte qu’il y avait pas mal de couples, ici. Son regard s’arrêta cependant sur deux hommes en particulier. Nul doute qu’ils étaient ensemble… Et qu’ils montraient en public leurs marques d’affection. Il se sentit rougir brièvement de stalker ainsi leur intimité, alors qu’en réalité il les jalousait. Il aurait tout donné pour pouvoir s’afficher ainsi avec Seiya… Mais dans sa mentalité japonaise, ce n’était pas réellement faisable. Trop de pudeur idiote. Il le savait, pourtant. Son esprit avait été quelque peu marqué par le comportement très américain de Mira et il devait dire qu’il avait adhérer rapidement à cette façon de penser.

Il détourna le regard rapidement, se sentant honteux lorsqu’un des hommes se tourna vers lui. Zut. Il avait dû remarquer son insistance. Kyo s’esquiva, continuant de se hisser jusqu’au point le plus haut du pont. La meilleure des vues. Il coupa sa musique pour se laisser envahir par l’instant, guettant le ciel de temps en temps. Ça n’allait pas tardé à commencer. Il sentit toute l’excitation des personnes qui l’entouraient, s’armant d’un léger sourire. C’était contagieux, comme sentiment. Il se sentait comme… Pousser des ailes. Pouvoir laisser un peu de côté sa morosité lui faisait un bien fou et dans l’euphorie du moment, il accéléra le pas. Un peu trop, sans doute, puisqu’en bon abruti il se rétama au sol… Sans réussir à comprendre comment il avait fait.

Tu sais plus marcher ? T’es un cas désespéré, toi.


« Aieuh. »

L’expression lui avait échappé, alors qu’il avait l’impression d’être revenu au temps où il était un enfant. Il n’allait cependant pas se mettre à pleurer parce qu’il s’était fait mal aux genoux, hein.

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#2
Terminé07.07.19 15:25
You and I were fire, fire, fireworks
Kyo ∞ William
La période estivale bat son plein. Les gens semblent heureux, il y a toujours des lumières qui brillent tardivement quand le soleil laisse place à la nuit. C'est agréable de se balader une fois que je ferme le restaurant, de laisser la brise légère être plus douce que le soleil de plomb. C'est si délectable d'avoir les rues non bondées, parce que plus le temps avance et plus j'ai du mal avec la foule. C'est idiot, égoïste même, mais en fait j'ai de plus en plus de mal avec la foule et surtout les expressions d'attachement.
Vieux jeu, je répondrais pour me défendre.
Seul, je répondrais sincèrement.
Je n'ai aimé qu'une seule fois, et cette personne me manipulait. Il m'a fait croire que je valais quelque chose de plus qu'un simple servant. Il m'a fait miroiter que je pouvais être aimé pour ce que j'étais, malgré les monstruosités qu'on me faisait faire. Mais non, il ne m'aimait pas. Il m'a berné pour pouvoir fuir la ville sans jamais rendre l'argent à mon maître. J'ai été tellement honteux, et bon sang, je n'oublierais jamais le regard de mon maître cette fois-là. Cette déception qui n'a fait qu'achever mon cœur déjà meurtrit.
Suite à ce jour, j'ai fermé mon cœur. Je suis devenu plus cruel par simple vengeance pour un homme que je n'ai jamais revu. J'ai fermé la porte des sentiments pour me protéger et je ne l'ai jamais rouverte depuis. Seulement plus le temps passe et plus cette solitude me ronge.
L'élément déclencheur ?
Shadow.
Depuis que j'ai ce chat avec moi, je me rends compte que j'aime lorsqu'il vient contre moi, que j'apprécie son amour et égoïstement le fait qu'il ait besoin de moi. Cet animal a su réveiller en moi une tendresse enterrée et maintenant je me demande ce que cela ferait si je faisais la même chose avec les gens.


C'est dans cette optique que je suis dehors plus tôt que d'habitude. Je marche seul dans les rues mais je voudrais rencontrer des gens. Ce soir il y a un feu d'artifice, c'est assez bruyant mais peut-être que je rencontrerais des personnes sympas avec qui boire un verre après.
Bon sang William, t'es vraiment un cas désespéré...
C'est si ridicule, bien sûr que personne n'est seul lors de ce genre de chose. C'est en famille, entre amis, en couple. Je n'ai rien de tout ça. Bien sûr j'ai quelques amis mais ils ont bien mieux à faire, normal.
Je finis par arriver sur le pont d'où le feu d'artifice sera tiré, mais mon cœur se serre à nouveau. Le pont est déjà bien occupé, et par des couples en plus. De quoi bien renvoyer à mon état de solitude, je me mordille la lèvre inférieure.
- You really are stupid William, je murmure dans ma langue natale.
Je commence à me tourner pour rentrer à la maison quand j'entends un bruit assez fort. Je me retourne et aperçois une personne au sol. Je regarde rapidement autour de lui, mais personne ne semble réagir pour lui venir en aide.
- Aieuh.
Je cligne rapidement des yeux, c'est mignon comme petit bruit... Enfin c'est pas le moment ! Je m'approche doucement et m'accroupis, posant une main sur son bras pour l'aider à se relever.
- Vous allez bien ?
Je regarde rapidement pour voir s'il n'a pas d’égratignure, rien de bien grave au vu de mon odorat sinon j'aurais senti le sang. Non, son parfum me rappelle la façon dont Milo tente de cacher son odeur lorsqu'il vient travailler au restaurant.
- Venez avec moi...
Je me permets de le guider à peine plus loin où un banc est encore libre (un miracle). Je lui fais un petit signe pour qu'il m'attende et je vais chercher une glace bien fruitée et lui rapporte rapidement.
- Ca devrait vous faire du bien, vous avez fait une belle chute je pense qu'il vaut mieux rester assis quelques minutes.
Je reste debout quelques secondes, me sentant un peu stupide maintenant. Pourquoi d'ailleurs ? Je ne saurais même pas vraiment l'expliquer.
- Est-ce que ça vous dérange si je m'installe avec vous ?
C'est bien William, profite donc de la faiblesse d'une personne pour ne pas regarder ce fichu feu d'artifice seul. Mais en fait, personne ne ferait ça ! Il doit avoir des gens qui le cherchent en cet instant. Pas la peine de se ridiculiser plus.
- Enfin, vous devez attendre quelqu'un, je pourrais juste attendre le temps que cette personne arrive, pour être certain que vous ne tombiez pas à nouveau...
Je souris doucement, je ne me suis jamais senti aussi désemparé avant. C'est idiot moi qui suis toujours sur de moi, moi qui ai, on peut le dire, un balai dans le cul en général. Mais je tends à vouloir changer. Je tends à vouloir autre chose, aller plus loin et quitter mon siècle pour devenir plus moderne. Mon Dieu c'est tellement pathétique que ça me donne envie d'éclater de rire. Le vieux qui cherche une seconde jeunesse, et bien ça promet.
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#3
Terminé07.07.19 16:15

Se retrouver seul dans un endroit grouillant de monde, c’était quand même un peu la loose. Pour autant, pour une fois, le blondinet n’avait pas envie de se laisser abattre à ce genre de pensées. C’était bon hein, il le faisait déjà en H24, il pouvait bien s’offrir une soirée où il s’extasiait comme un abruti devant le monde qui l’entourait. Ces derniers temps, il s’était tant coupé du monde extérieur qu’il en avait oublié ses biens faits. Parce qu’il fallait quand même le dire ; le monde des morts était similaire à celui des vivants, mais avec un il-ne-savait-quoi en plus. Difficile à dire… Peut-être cette liberté d’être avec l’être aimé, sans se soucier du genre et du regard des autres ? Il avait bien remarqué avoir été le seul qui s’était arrêté pour regarder le couple. Les passants n’y accordaient pas plus d’attention que ça, comme s’ils étaient juste un couple de plus. Et putain bordel, c’était vraiment ça, en fait. Savoir ça c’était… Magique. Savoir qu’il n’avait pas besoin d’aller dans un autre pays que le sien pour aimer, c’était quelque chose. Vaguement, il se demanda si, du coup, le mariage était possible aussi. Dans ce cas, il n’aurait même pas eu à aller à las Vegas pour se marier avec Seiya. Enfin, ça, c’était dans sur Terre… Ici, son petit ami n’était pas là.

Bah bah bah. Recommence pas, l’amoureux transis. Profite du spectacle, plutôt.

Il était sacrément sujet à toute cette effervescence qui l’entourait. Il avait, aussi, l’impression de régresser salement. Il avait vingt-trois ans, pas six. Et pourtant, en vue de la gamelle qu’il venait d’exécuter, on pouvait se poser des questions. Se faire à soi-même un croque-en-jambes, il faut dire que c’est de l’inédit. D’autant plus qu’il ne put s’empêcher de laisser échapper une exclamation puérile, espérant ensuite que personne ne l’ai entendu. Loupé. En relevant les yeux, il vit cet homme s’agenouiller pour l’aider ensuite à se remettre sur pieds. Il devait avouer que sentir sa main sur son bras l’avait un peu surpris, en vue de l’absence de contact physique de ses derniers mois. Mais ce n’était pas pour lui en déplaire, surtout que c’était juste pour le relever –qu’est-ce tu t’imagines, au juste ?-.

« Euh... Merci. »

Il se sentait idiot. Vraiment très idiot. Un coup d’œil vers ce gars qui n’avait pas l’air japonais, mais qui parlait bien sa langue donc pas de problème de compréhension. Il ne put s’empêcher de penser qu’il était beau. Bon ok mec, t’as beau être en manque, faut pas pousser non plus hein. Surtout… Surtout qu’il avait du mal à comprendre où l’autre voulait en venir. Il se laissa conduire jusqu’au banc, étonné de le voir dispo, constatant ensuite que le couple qui l’occupait venait de partir –la chance-. Il s’installa, se massant brièvement les genoux. L’homme lui fit signe d’attendre avant de disparaitre dans la foule. Euh… Ok ? La situation était bizarre et il ne put s’empêcher de rire. Il avait du mal à comprendre la logique de cet homme. Mais comme de toute façon il n’avait rien à faire en particulier, il resta à sa place, guettant le ciel. En fait d’ici, il avait un super spot pour regarder le feu d’artifice. Un sourire idiot éclaira le visage du blondinet, tandis que de la stupeur suivie en voyant l’homme revenir avec… Une glace. Oh purée, il avait cru qu’il avait quel âge au juste, cinq ans ?

« Euh… »

Il fixa pendant quelques secondes la glace, pour finalement exploser de rire. Il l’accepta volontiers, bien qu’un brin d’écarlate marquait ses joues. Il avait le don de se mettre dans de drôles de situations, surtout que sa réaction était elle aussi étrange.

« C’est gentil à vous, mais…. Je suis un adulte, vous savez ? »
T’es sûr de toi, là ? « Même s’il est vrai que je me suis latté comme si j’étais un gamin qui apprend à marcher. J’ai un peu honte que vous m’ayez vu, du coup. » Il passa une main dans ses cheveux, signe de sa gêne. Pour autant, il ne manqua pas de gouter la glace, satisfait pour son goût fruité qui lui convenait parfaitement. « Merci pour la glace. J’ai vraiment l’impression de régresser mais… C’est marrant. » Et il le pensait vraiment. En fait, cela faisait des lustres qu’il ne s’était pas senti aussi bien, aussi amusé. Pourtant, il était du genre à s’extasier sur tout et n’importe quoi. « Ah ! Oui pardon, oui bien sûr, installez-vous ! » Il n’avait pas fait plus attention, occupé à s’assurer que la glace ne vienne pas à couler le long de ses doigts. Il se décala un peu pour laisser la place, un brin surpris par la suite des paroles de l’inconnu.

« Euh… Non, je n’attends personne. Je suis venu tout seul, pour être honnête. Je ne connais pas trop de monde ici et euh… J’avais envie de fuir ma chambre, pour une fois. » Et la solitude. Il eut tendance à baisser un peu les yeux, une moue se dessinant sur son visage. « C’est assez naze quand même… » Un murmure, plus pour lui que pour l’inconnu. Lorsqu’il s’en aperçut, il se redressa soudainement, offrant un sourire à l’autre. « Et vous ? ‘Fin, j’imagine que vous attendez des amis aussi, mais je crois que ça va bientôt commencer… Je m’appelle Kyo Yuzuki. » Ça lui paraissait bien de donner son identité, à un moment où un autre, au milieu de ses délires.
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#4
Terminé07.07.19 19:34
You and I were fire, fire, fireworks
Kyo ∞ William
Je lui donne la glace, pensant réellement bien faire, mais vu la manière dont il me regarde je me sens un peu stupide.
- C’est gentil à vous, mais…. Je suis un adulte, vous savez ? Même s’il est vrai que je me suis latté comme si j’étais un gamin qui apprend à marcher. J’ai un peu honte que vous m’ayez vu, du coup.
Je rougis encore plus et je me sens totalement stupide. Je passe une main dans mes cheveux pour me donner une certaine contenance, mais pour la première fois depuis bien longtemps, je me sens totalement idiot. C'est clairement la preuve de mon manque de savoir vivre, encore plus en société. Je baisse un peu la tête en continuant de jouer avec mes cheveux.
- Je suis désolé... Je sais que c'est plein de sucre, et avec la chaleur je me suis dit que ça serait bien... Quand je tombe... Enfin quand je tombais j'avais pour habitude de devenir très pâle et il me fallait du sucre tout de suite. Enfin, c'est peut-être pas votre cas...
Pourquoi je lui raconte ma vie comme ça. Je crois que je n'ai jamais dit cela à personne, encore moins dans le monde des morts. En fait, personne ne me connaît réellement, et à nouveau mon cœur se serre. C'est idiot, je ne raconte jamais rien sur moi parce que j'ai tout simplement peur du rejet. J'ai fait des choses affreuses durant ma vie. Certes je répondais aux ordres de mon maître, mais tout de même. Et puis en tant que vampire, je refuse de transformer quelqu'un. Du coup, encore, je tue pour me nourrir. C'est encore pire en fait.
- Merci pour la glace. J’ai vraiment l’impression de régresser mais… C’est marrant.
Et voilà que je rougis de nouveau.
- Je suis vraiment désolé... Je ne pensais pas à mal... Comme vous pouvez le remarquer je ne suis pas vraiment doué avec les gens...
Sauf quand je cuisine. Je laisse alors l'art culinaire parler pour moi.
Je lui demande alors si je peux m'installer avec lui, me sentant à nouveau idiot. Merde je me suis jamais senti ainsi depuis ma mort. J'ai toujours fait en sorte de paraître plus fort chaque fois, de dominer les autres même si cela pouvait être malsain. Je lui montre mes faiblesses alors que je ne le connais même pas, et voilà que je lui montre les pires côtés de ma personne. Niveau rencontre et dialogue, il faut vraiment que je prenne des cours je crois.
Mais il accepte que je vienne à ses côtés et j'en suis tout étonné. Mais ayant peur d'être rejeté d'ici cinq minutes, je me permets de me rétracter un peu, voulant juste attendre le temps que les personnes qu'il attend arrivent.
-  Euh… Non, je n’attends personne. Je suis venu tout seul, pour être honnête. Je ne connais pas trop de monde ici et euh… J’avais envie de fuir ma chambre, pour une fois.
Je cligne rapidement des yeux, et un petit sourire se dessine sur mon visage. Un sourire de « je suis désolé », un sourire de « je comprends », un sourire de « je vis la même chose que vous... » Je m'installe à côté de lui, remarquant qu'il semble un peu gêné et je suis heureux de ne plus être le seul, égoïstement, comme toujours.
- C’est assez naze quand même…
Je secoue un peu la tête, même si je ne suis pas sûr qu'il me voit. Non je ne trouve pas ça naze. Il y a à peine deux minutes je voulais rentrer chez moi après avoir fait tout ce chemin, après avoir vu le bonheur des gens en fait. Me rappelant toujours plus à quel point je suis seul.
Bon sang...
-  Et vous ? ‘Fin, j’imagine que vous attendez des amis aussi, mais je crois que ça va bientôt commencer…
Je me pince légèrement les lèvres et c'est à mon tour de regarder ailleurs.
- Non... Je suis venu seul dans l'espoir de rencontrer des gens... Afin de rompre la solitude... Si vous vous trouvez naze, moi je me trouve un peu pathétique. Je suis mort il y a presque 200 ans et j'ai personne à inviter pour voir un feu d'artifice avec moi... J'ai eu aussi envie de sortir de ma routine un peu...
Encore une fois je parle beaucoup trop, mais on m'a toujours dit que c'était plus facile avec des inconnus. Ils sont plus objectifs (normalement) et permettent de mieux comprendre notre situation. Je crois que j'ai le cœur beaucoup trop gros, et qui se serre tellement ce soir que j'ai un trop plein qui demande à sortir.
- Je m’appelle Kyo Yuzuki.
Je me tourne vers lui avec un petit sourire.
- William Barnes, enchanté, je murmure en lui tendant la main.
Une fois cela fait, les premiers bruits se font entendre. A l'unisson, on redresse nos visages pour voir les lumières apparaître et éclairer la nuit naissante. Un sourire un peu plus sincère se dessine sur mon visage alors que mes yeux brillent d'une lueur nouvelle.
- C'est certainement idiot de dire ça surtout qu'on se connaît à peine... Mais je suis heureux de ne pas voir ça tout seul...
C'est vraiment idiot oui. Nous sommes des dizaines de personnes, peut-être même des centaines dans toute la ville à regarder ce feu d'artifice. Seulement je ne suis pas tout seul. J'ai quelqu'un à mes côtés, et savoir que je partage cet instant avec cette personne, que je pourrais en parler aussi avec lui après s'il le veut bien, et bien ça me fait sourire un peu plus.
Handicapé social, très probablement, mais au XIXème siècle les mœurs étaient tellement différentes. Et puis j'étais un servant, il n'y avait pas de place pour ce genre de sentiment.
Le feu est magnifique, ça brille, c'est comme de la magie en plein ciel, des étoiles de couleurs qui se laissent voir qu'au plus chanceux. Et nous faisons partie de ces chanceux. Alors telles des étoiles filantes je fais un vœu.

J'aimerais trouver quelqu'un pour partager mon histoire, pour partager mes passions, mes déboires, mes désirs, mes peurs... J'aimerais trouver quelqu'un pour rester à mes côtés, s'il vous plaît...
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#5
Terminé09.07.19 19:55

C’était encore plus drôle, au final, de voir les réactions de cet inconnu. Loin de lui l’idée de se moquer –ce n’était pas du tout dans sa nature-, seulement ce petit rougissement avait quelque chose de… Mignon ? Il ne savait pas trop comment dire, mais il l’avait vu, de toute façon. Tout comme ce geste de triturer ses cheveux. Ne cherchant néanmoins à ne pas mettre l’homme plus mal à l’aise qu’à l’origine, il tâcha de calmer son euphorie. La révélation qui suivit lui permettait de comprendre un peu mieux son geste, continuant de le faire sourire.

« Je comprends mieux, alors. Quand je tombais… Je me souviens plus trop, en fait. Je crois qu’une fois j’ai eu le droit à des takoyakis… »

Les meilleurs de sa vie, d’ailleurs. Enfin, de souvenir d’enfant, en tous les cas. Il resta pensif quelques secondes, avant de lâcher l’affaire. Il ignorait pourquoi lui aussi se mettait à parler de son enfance, mais peut-être cherchait-il simplement à ce que William se sente moins mal. Et puis, ça n’était pas mauvais de se remémorer un peu sa jeunesse, bien qu’il n’en gardait pas que de bons souvenirs. Peu, il fallait avouer. Sauf lorsqu’il pensait au court passage de sa vie durant laquelle il était auprès de Yohei, mais il était préférable qu’il ne se concentre pas sur son père, au risque de recommencer à déprimer.

« Je suis vraiment désolé... Je ne pensais pas à mal... Comme vous pouvez le remarquer je ne suis pas vraiment doué avec les gens... »

Kyo arqua un sourcil, intrigué et un peu sceptique. Pour dire vrai, il ne comprenait pas réellement les excuses ni le malaise de l’inconnu.

« Pas de raison de vous excusez, je l’ai pas mal pris. Je suis plutôt… Touché par votre attention. C’est plutôt rare qu’un étranger vienne m'aider comme ça, naturellement. Je trouve ça… Gentil. »


Quand il disait étranger, c’était dans l’idée qu’ils ne se connaissaient pas, rien à voir avec la xénophobie dont faisait preuve beaucoup de japonais. De ce côté-là, Kyo était pas mal ouvert, sans doute parce que toute sa vie il avait eu le droit à un traitement différent dû à son apparence « half ». Etant donné qu’il n’avait aucune idée de ses origines vu qu’il ne connaissait pas ses parents, il ne pouvait pas répliquer qu’il était bien cent pour cent japonais donc… Il en avait un peu souffert, il fallait l’avouer. Pour autant, une fois qu’il avait trouvé les bonnes personnes, cela ne posait plus vraiment de problème. Il avait appris à se moquer de ce que pensaient les autres, se focalisant sur l’avis de ses amis et rien d’autres. Et depuis qu’il avait opté pour cette façon de penser, il s’était rendu compte que la vie était bien plus facile à vivre. Enfin, du temps de son vivant.

Évidemment, il acceptait volontiers la présence de l’inconnu à ses côtés. Le feu d’artifice n’allait pas tarder à commencer et il était plus agréable de le regarder en étant accompagné. Et puis il fallait qu’il lui rende la pareille, pour la glace. Il ne manqua pas de préciser qu’il était seul, ne pouvant s’empêcher de commenter son comportement déplorable. C’était ridicule, il le savait. Il ne remarqua pas néanmoins la réaction que ses paroles suscitèrent. Au lieu de ça, il releva plutôt la tête aux paroles de l’inconnu, la surprise se peignant sur son visage.

« Deux cents ans ? » Il oubliait qu’il était mort, que lui aussi pourrait vivre aussi longtemps tout en gardant son physique d’aujourd’hui. Les avantages de la mort, dirons-nous. « Vous ne les faites pas du tout. » Et il riait à sa bêtise, en plus, d’un rire sincère et communicatif. Il ne s’en rendait pas compte réellement, mais il avait cette tendance à amuser les autres et à leur communiquer sa bonne humeur. «  Eh ben c’est parfait alors, on est deux âmes en peine qui se sont trouvées pour passer un peu de temps ensemble. » Et il continuait dans sa sincérité, lui offrant un sourire radieux dont il avait le secret. C’était bien plus agréable que de tirer la tronche toute la journée dans sa chambre, c’était certain.

Il se présenta, apprenant ainsi que l’inconnu se nommait William. Il bogua un instant devant la main qu’il lui tendait, oubliant qu’il s’agissait de la façon normal de se saluer, en dehors du Japon. Lui qui n’avait jamais quitté le pays, il n’était pas au courant de toutes les autres coutumes… Mais il était friand de les apprendre. Il avait appris beaucoup de choses sur les Etats-Unis notamment, en parlant avec Mira. Bref. Il lui serra la main, se demandant s’il devait serrer fort ou pas. Au final, il pressa légèrement sa poigne, incertain de bien faire. Il ne s’attarda pas davantage sur ce fait, les premières explosions attirant son attention. Autour d’eux, les gens s’extasiaient du spectacle. Il devait avouer que lui aussi. Le regard tourné vers les étoiles, un sourire naïf étirait ses lèvres, alors qu’il se retrouvait avec le bâton de la glace entre les dents. La remarque de William le fit sortir un peu de sa contemplation, clignant des yeux face à la remarque. Rapidement, son sourire éclaira à nouveau son faciès.

« Moi aussi. C’est super chouette à regarder, en plus. »

Gamin. T’as quel âge au juste, six ans ?

Une mimique se dessina sur son visage lors d’un éclat particulièrement joli à son goût, alors que le final se mettait en place. Un brin de souvenirs lui revint toute fois en mémoire ; celui de l’année passée. Le dernier feu d’artifice qu’il avait vu, il était en compagnie de Mira, de Seto, mais surtout de Seiya. Ils avaient passés une soirée magique. Il ne put empêcher, l’espace de quelques secondes, d’afficher une profonde tristesse, mêlée à de la mélancolie pure. Faire comme si de rien n’était, ce n’était pas des plus évidents…
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#6
Terminé10.07.19 20:15
You and I were fire, fire, fireworks
Kyo ∞ William
- Pas de raison de vous excusez, je l’ai pas mal pris. Je suis plutôt… Touché par votre attention. C’est plutôt rare qu’un étranger vienne m'aider comme ça, naturellement. Je trouve ça… Gentil.
Surpris.
Je suis clairement surpris car je crois qu'on ne m'a jamais dit ça. Je suis quelqu'un de strict, de froid parfois. Oui, je sais me détendre et être tranquille si mes employés travaillent bien, mais on ne me dit pas que je suis gentil... Et quand je pense à ce que je fais lorsque je chasse, je n'ai clairement rien de gentil. Mais son compliment me va droit au cœur. Comme quoi il y a un début à tout.
-  Deux cents ans ? Vous ne les faites pas du tout.
Je me tourne vers lui avant de rire. C'est bien la première fois qu'on me fait ce genre de réflexion. Je crois que le mythe du vampire fait qu'on me sait vieux de base. Oui, c'est totalement idiot de penser ainsi dans ce monde, et de mon temps ce n'étais pas si rependu que ça le mythe de ce qui a été appelé au milieu de mon siècle le vampire.
- Et bien, je prends cela pour un compliment. Je vous avoue que c'est assez rassurant de savoir que dans cette vie on garde tout de même un semblant de jeunesse. Sinon, je n'ose imaginer dans quel état je serais en cet instant... Ca serait ridicule, j'imagine en riant de nouveau.
On finirait tous sur des lits sans pouvoir bouger. Ridicule est bien le mot.
-  Eh ben c’est parfait alors, on est deux âmes en peine qui se sont trouvées pour passer un peu de temps ensemble.
Je souris de nouveau en le regardant droit dans les yeux. Son sourire est si grand que j'en suis totalement ébloui.
Il est mignon...
Je secoue un peu la tête, ce n'est pas le moment de penser ainsi. Et puis, les âmes en peine c'est clairement à ça que nous ressemblons. C'est terrible, mais je suis heureux de savoir que je ne suis pas le seul dans cette situation. C'est malsain en fait de penser ainsi mais ça fait qu'on se retrouve tous les deux, et que je ne suis pas seul pour ce feu d'artifice.
D'ailleurs, celui-ci commence. Je lève la tête vers le ciel, des étoiles plein les yeux et observe le spectacle. En soi c'est tout simplement de la poudre et de la couleur, mais ça donne toujours un effet magique avec les périodes chaudes. Et c'est vrai, j'ai l'impression d'y sentir un brun de magie. C'est si agréable d'avoir cela aussi dans le monde des morts.
Et voilà que je lui avoue, un peu gêné mais le sourire aux lèvres, que je suis heureux de ne pas être seule pour observer ce spectacle. On est beaucoup à le contempler mais j'ai quelqu'un à mes côtés et ça change vraiment tout.
-  Moi aussi. C’est super chouette à regarder, en plus.
Je me tourne vers lui, amusé par sa façon de parler. C'est comme lorsqu'il est tombé et qu'il a utilisé ce terme si charmant et enfantin. Il semble si joyeux et heureux de vivre. Mais alors que je continue de l'observer je vois une profonde tristesse traverser son visage. Le genre de tristesse que j'ai déjà vu sur mon visage.
Celui de la perte de l'être aimé.
Je ne sais pas ce qu'il s'est passé pour lui, et je ne le demanderais pas, mais j'ai pu déjà observer cela dans le miroir lorsque Caius m'a trahi, m'a montré sa vraie nature en me quittant et quittant la ville. Cette tristesse qui serre le cœur et qui fait que cette tristesse s'affiche sans qu'on le souhaite vraiment.
Je détourne le regard pour observer encore le feu d'artifice.
- Ca vous dit d'aller boire un verre après. Ce n'est pas un plan bidon je peux vous l'assurer, mais j'ai l'impression que nos âmes ont clairement besoin de ce que vous appelez saké
Un feu éclate, et je baisse la tête pour le regarder de nouveau, attendant sa réponse. Je passe vraiment pour un désespéré... Mais après avoir vu son visage, je n'ai pas envie de le laisser partir tout de suite. Personne ne devrait être seul lorsque son cœur est brisé.
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#7
Terminé10.07.19 22:35

Les mots avaient de toute évidence étonnés son interlocuteur, mais il n’éprouvait pas de malaise. Kyo le pensait réellement. Il s’attendait plutôt à ce qu’on le laisse au sol, il ne pensait pas recevoir autant d’attention d’un inconnu –et puis la glace était vraiment bonne !-. Quant aux commentaires sur son âge, ça lui avait échappé. Parfois, comme à cet instant, il parlait sans réfléchir. Ça lui avait déjà attiré des soucis, par le passé. Mais pas cette fois, étant donné que William se met à rire. En ce qui le concernait, il n’avait pas remarqué qu’il avait à faire avec un vampire, pas sûr que cela change quoi que ce soit dans ses réactions, cela dit. Et de toute façon, ici, il n’y avait pas besoin d’être de cette race pour « vivre » longtemps… Et lui, alors ? Est-ce que sa condition de zombie faisait qu’il tomberait en poussière avant les autres ?

Te pose pas cette question. Tu l’apprendras bien assez tôt. Le plus tard est peut-être le mieux pour toi.

Ses paroles furent prises comme un compliment –ça tombait, c’était ce que c’était- et il se joignit au rire de son interlocuteur. Effectivement, s’il avait une apparence de vieillard de deux cents ans, ce ne serait pas très beau à voir, et un peu catastrophique.

« Y a un peu de bien dans la mort, au moins. »


Cette réflexion, il s’étonna de l’avoir eu. De l’avoir exprimer à voix haute, aussi. Depuis qu’il était arrivé, il n’avait pas eu de pensées positives quant à sa nouvelle vie. Le seul truc qu’il avait appris, c’était qu’il était idiot de vouloir retourner dans le monde des vivants et qu’il était possible d’être pire que mort. Soit. Il préféra chasser tout ça, y parvenant avec une facilité dont il avait le secret. Il était bien plus facile de paraitre bien dans sa peau, quand on fuyait les réalités. Seulement, la chute pouvait être douloureuse, étant donné qu’il en avait déjà fait les frais. Pour autant, il ne semblait pas avoir appris la leçon. Alors il continuait de sourire bêtement, inconscient des pensées qui naissait dans l’esprit du vampire. On pourrait presque croire qu’il était innocent, comme garçon. Et pourtant, c’était loin d’être le cas.

Le feu d’artifice débuta et il le contempla en ayant sacrément régressé, mentalement parlant. Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas agi avec aussi peu de contenance. C’était plaisant, de lâcher un peu le tout. S’émerveiller sur l’instant présent, tout en étant en bonne compagnie. Certes, il ne connaissait pas cet homme, mais il n’éprouvait pas la moindre méfiance à son égard. Peut-être était-il trop naïf, ou simplement heureux de ne pas faire face à la solitude qui lui étreignait le cœur de jour en jour. Pour autant, il ne put empêcher la mélancolie de poindre le bout de son nez, alors que son esprit était assaillit par ses souvenirs de vivant. Les regrets, ça ne faisaient pas avancés. Il pouvait essayer de s’en convaincre, mais cela ne fonctionnait pas réellement. Surtout avec son problème de montrer ses vraies émotions. Aussi, quand William proposa de prendre un verre après le spectacle, il parut revenir de loin. Il cligna des yeux, se rendant seulement compte de la tristesse qu’il affichait. De toute évidence, William l’avait remarqué. Il eut tendance à se mordre la lèvre inférieure, embarrassé d’avoir été vu ainsi. Néanmoins, il savait que s’y attarder soulèverait des questions ; mieux fallait faire comme si de rien n’était.

« Bonne idée. L’alcool réchauffe les cœurs. »

Arrête, avec tes conneries. Ce n’est pas en te noyant dans le saké que tu vas réussir à faire ton deuil.


Il accompagna ses mots d’un nouveau sourire, essayant de lui redonner l’intensité qu’il y avait il y a quelques minutes auparavant. Le souvenir était néanmoins toujours ancré dans son esprit et il avait quelques difficultés à retrouver son engouement de tout à l’heure. Face au final qui fut parfaitement grandiose –du grand art !- il réussit néanmoins à afficher un sourire plus doux. Les souvenirs aussi, réchauffaient le cœur, lorsqu’on laissait la tristesse et la mélancolie de côté.

Le spectacle terminé, il s’étira tout en se levant, passant une main dans ses cheveux. Il frissonna légèrement, pour une raison qui lui était inconnue. Il décida d’ignorer, se tournant vers William avec un sourire plus loyal, cette fois-ci.

« C’était bien sympa, tout ça. Tu as une idée d’un bar où aller ? Je ne connais pas trop les environs… »
Pas du tout, même. Il s’arrêta un instant, ayant une petite grimace au passage. « Pardon, pour le tutoiement. Mais euh… C’est plus simple ? » Il s’inclina légèrement, espérant que son interlocuteur ne lui tiendrait pas rigueur de son impolitesse. Après, il trouvait toujours que les conversations étaient plus faciles lorsqu’elles avaient un ton détendu. S’il devait repasser au vouvoiement cependant, il le ferait sans brancher. Autour d’eux, les gens s’agitaient doucement, prêt à quitter le pont. Ils allaient les imiter, mais s’il ne savait pas où aller… C’était plus compliqué.

« Au fait, pourquoi un plan bidon ? »

T’es vraiment long à la détente.
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#8
Terminé11.07.19 16:20
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Kyo ∞ William
- Bonne idée. L’alcool réchauffe les cœurs.
Je souris bêtement en me disant que dans le fond, j'ai réussi. Je viens de rencontrer quelqu'un avec qui je vais aller boire un verre. Moi qui ai toujours été du genre solitaire, c'est assez grisant de faire cela. De son côté, je sens bien qu'il tente de reprendre une certaine contenance. Ce n'est jamais aisé de se livrer ainsi, on ne le fait pas exprès en général. Mais on le fait sans vraiment le prévoir et on peut se sentir idiot, gêné. Je ne veux pas qu'il se sente ainsi. Peut-être que je lui expliquerais que je connais aussi la profonde tristesse, mais pas maintenant. Après un ou deux verres, minimum...
Je reprends ma contemplation du feu d'artifice. Cette fois on reste silencieux tout du long, si ce n'est quelques exclamations devant des couleurs où une lumière qui nous fascine plus que les autres. Le final est splendide, on m'avait vanté les feux d'artifice japonais, et lorsque je suis arrivé ici j'ai eu la bonne surprise de voir que tout était vrai. Cette année n'échappe pas vraiment, c'était magnifique.
Sourire toujours aux lèvres, je me tourne vers Kyo alors que les personnes commencent à se disperser. Je le regarde se lever et je fais pareil à mon tour. Je lève les bras vers le ciel afin de m'étendre. J'ai tellement l'habitude d'être debout et de courir partout, c'est agréable de se poser de temps en temps.
- C’était bien sympa, tout ça.
Je souris en hochant la tête.
- Magnifique oui.
- Tu as une idée d’un bar où aller ? Je ne connais pas trop les environs…
Je dois avouer que je penche un peu la tête, car je suis étonné de le voir me tutoyer aussi facilement. J'ai tellement l'habitude de vouvoyer tout le monde, principalement mes clients, que cela me perturbe toujours. Mais sa façon de le dire semble tellement amicale, c'est agréable.
- Pardon, pour le tutoiement. Mais euh… C’est plus simple ?
- Ce n'est rien. J'ai tellement l'habitude d'être courtois que j'en oublie d'être... Plus normal nous dirons. On peut se tutoyer bien sûr, c'est plus facile comme vo... Comme tu dis. Je connais un endroit parfait à deux minutes d'ici, suis-moi.
Je me passe une main dans mes cheveux en riant nerveusement, bon sang quel imbécile je fais. Reprends toi William ça va pas du tout !
-  Au fait, pourquoi un plan bidon ?
Je me tourne vers lui en fronçant les sourcils, pour voir s'il est sérieux. Mais au vu de sa tête, il est parfaitement sérieux et ne comprenait pas la tournure de ma phrase.
- Euh ba, tu sais... c'est de te dire qu'on va boire un verre, je t'emmène dans une sombre ruelle et je bois ton sang par exemple. Ou je te fais boire pour mieux t'attirer dans mes filets, ce genre de trucs pas vraiment très sains tu vois.
Je me tourne vers lui, me disant qu'il allait peut-être prendre peur et je le regarde avec sérieux.
- Et je vais pas le faire hein...
Je me retiens de rire tant la situation est cocasse. On marche et rapidement je vois le bar dont je lui parlais. On rentre et je me faufile afin de nous installer à une table.
- C'est un bar que je fréquente depuis mon arrivée, je n'ai jamais été déçu, je murmure en me penchant vers Kyo.
D'ailleurs, le patron du restaurant arrive.
- William, qu'il est bon de te voir, ça fait longtemps. Et accompagné en plus, Monsieur, il dit avant de se pencher en avant, ce qui a le don de me faire lever les yeux au ciel. J'ai entendu dire que tu avais un sacré succès de ton côté, je viendrais peut-être faire un tour.
- Depuis le temps que je te le dis, je soupire. Une bouteille de ton meilleur saké, avec deux verres s'il te plaît.
- Tout de suites messieurs, c'est mieux de la boire à deux que tout seul hein!
Je redresse la tête alors que je crispe ma mâchoire. Je ne suis pas certain que mes pupilles aient viré au rouge, mais ma mine montre clairement qu'il n'a pas intérêt à rentrer dans ce jeu-là. Oui, quand je viens, je viens boire seul, mais ce n'est pas la peine d'enfoncer le couteau dans la plaie.
Je regarde de nouveau Kyo, les lèvres légèrement pincées.
- Je suis désolé, il est vraiment bavard quand il le veut c'est parfois irritant.
A peine je finis de dire ça qu'il dépose la bouteille et les verres devant nous. Et bien, c'est qu'il est rapide quand il veut.
- Mets ça sur ma note s'il te plaît.
Il hoche la tête, gardant le silence cette fois. C'est bien mieux. Et nous voilà de nouveau tous les deux. Mais je sais pas vraiment quoi lui dire... Alors je nous sers les verres et redresse le mien.
- Aux nouvelles rencontres !
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#9
Terminé12.07.19 19:28

Kyo aurait préféré que le souvenir de l’année passée ne vienne pas à le hanter. Il aurait pu continuer à agir avec toute l’insouciance qui était sienne, ce soir. L’idée d’aller boire un verre l’y aida, puisqu’au moins, il pourrait se laisser griser par l’alcool. Pour le moment, il se concentra sur la fin du spectacle qui lui était offert, réussissant peu à peu à reprendre contenance. Chasser toutes ses pensées lui parait le plus approprier.

Pourtant, à un moment, il faudra bien que tu acceptes qu’ils ne soient plus là. D’autant plus que tu espères qu’ils te rejoindront le plus tardivement possible.


Il était tout de même heureux d’avoir vu une animation comme celle-ci, ne manquant pas de la partager avec William. Lui aussi, avait apprécié l’instant de toute manière, et cela suffisait à faire redessiner son sourire. Il reprenait un peu du poil de la bête, dorénavant. Il demanda, au passage, si l’homme avait une idée de l’endroit où aller, ne manquant pas de faire une bourde dont il avait le secret. Il était passé rapidement du tutoiement au vouvoiement et il n’était pas le seul à s’en rendre compte –cette façon de pencher la tête avait quelque chose d’attendrissant, quand même-.  Il s’excusa immédiatement, comme son éducation japonaise lui avait appris. Néanmoins, il sourit à nouveau lorsqu’il eut « l’autorisation » d’utiliser le tu, trouvant que c’était plus simple et moins conventionnel. Les formules de politesse, ça amenait une distance inutile à son goût. Il rit légèrement lorsque William faillit à nouveau le vouvoyer. Ce n’était clairement pas de la moquerie, venant de lui. Simplement… Un peu de taquinerie, et de malice.

Et comme le boulet qu’il était, il revenait sur ce que son interlocuteur avait dit un peu plus tôt. Il n’avait pas compris, cette histoire de plan bidon… Et il demandait s’il devait s’en inquiéter. De son côté, il l’avait compris comme « une tentative de drague bizarre ». Mais, de toute évidence, ce n’était pas DU TOUT ça. La surprise se peignit sur son visage en vitesse grand V, débarrassant son visage de tout sourire. Hein euh, quoi ?! Boire son sang ? Pourquoi il ferait ça, au juste ? Il ne s’en rendit pas compte, mais la surprise l’avait fait avoir un petit bon en arrière. Pas qu’il était vraiment effrayé mais… Abasourdi, c’était le mot. Il ne savait pas trop ce dont il devait penser, dorénavant. L’anglais s’empressa de rajouter qu’il n’allait pas le faire. Encore heureux, tiens. Il bafouilla une réponse qui semblait dire « ok », avant de lui emboiter le pas lorsqu’il se dirigea vers le bar.

T’es lent, vraiment trop lent. Tu croyais que dans ce monde il n’y avait que des zombies, ou quoi ?


Le temps du trajet, il avait le temps de cogiter un peu sur cette révélation. Il commençait à comprendre, aussi, qu’il y avait de fortes chances que William soit un vampire, ce qui donnerait tout un sens à sa phrase. Ce ne serait pas tant étonnant au final, au vue du monde dans lequel il se trouvait. Et ce n’était pas en restant cloitré dans sa chambre qu’il allait découvrir les nouveautés que le monde des morts pouvait lui apporter. Durant tout le trajet, il ne cessa de jeter des coups d’œil vers l’homme. La curiosité l’emportait sur une quelconque peur. Il ne lui semblait pas avoir vu de dents pointues, pourtant… Et il n’osait pas poser la question, de peur de passer pour un parfait imbécile. Depuis qu’il était là, il avait l’impression d’être le plus crédule du monde. A force, ça commençait un tantinet à l’agacer, d’être ainsi.

Et t’es qu’au début de tes surprises, crois-moi.


Il acquiesça lorsqu’ils arrivèrent à destination, toujours troublé par ce qu’il venait d’apprendre. Ils s’installèrent tranquillement à une table, pas mécontent de s’asseoir. De toute évidence, le patron des lieux semble ravi de voir William. Face à la salutation, Kyo s’inclina aussi, rendant la pareille. Les quelques mots qu’ils échangèrent eurent le don d’éveiller davantage la curiosité du blondinet. Du succès ? Il ne parlait pas de lui, quand même ? Ce serait inapproprié de le faire devant lui alors… C’était forcément autre chose. Néanmoins, la dernière réplique sembla particulièrement agacer l’anglais et le zombie préféra faire comme s’il ne l’avait pas entendu. Ce n’était pas un mal, de venir boire un verre seul. Et puis cette fois-ci, ils étaient deux donc… Pas de raison de s’y arrêter. Il était plus intrigué par une lueur dans les yeux de son copain de buverie, mais il finit par penser qu’il se faisait des illusions. De plus, il était un peu embêté par le choix de la bouteille. En vivant en ermite, il était difficile d’avoir des ossements. Il était bien content d’ailleurs que Rizzen lui file ses potions gratuitement… Mais là, c’était autre chose. Il fut d’autant plus surpris de l’entendre parler de sa note. Encore une invitation. Kyo se gratta la tête, sentant monter un certain inconfort. D’autant plus qu’il n’avait pas décoché un mot depuis l’histoire du plan bidon.

« Euh… Oui, Kampai. » Un rapide sourire passa sur son visage, levant son verre à son tour. Et d’un coup, il vida le contenu. Une légère grimace passa sur son faciès. Beh, il n’avait plus l’habitude de boire de l’alcool, il fallait croire. Mais au moins, cela eut le don de lui donner un petit boost pour reprendre enfin la parole. « Euh… Désolé, je crois que je suis un peu choqué, en fait. » Il eut un petit rire, se sentant ridicule pour la peine, alors qu’il ébouriffait un peu ses cheveux. Un geste qu’il faisait souvent, lorsqu’il se sentait gêné. « Je n’ai pas tout compris et… C’est gentil pour la bouteille mais… J’aurais aimé partager le coût avec toi, mais je n’ai pas vraiment les moyens… » Une légère moue se dessina sur son visage suite à cette cruelle vérité.

Sérieusement ? C’est vraiment la première chose que tu dis ?

« Mais… C’était des conneries tout à l’heure ou… T’es vraiment un vampire ? » Quitte à passer pour un con, autant ressortir de cette conversation en un con instruit. Au pire, son interlocuteur était juste un gars un peu bizarre qui boit du sang pour le plaisir, mais c'était encore plus malsain. Il avait un léger sourire désolé, se répétant qu’il devait avoir l’air bien idiot. Si William se moquait de lui, il ne se vexerait pas. Ce serait compréhensible, après tout. Qui dans ce monde, à part le blondie ici présent, ignorait l’existence des vampires, hein ?

« Et euh… Un sacré succès ? »


On arrête plus la curiosité, à ce point-là.
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#10
Terminé16.07.19 15:34
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Kyo ∞ William
Je ne pensais pas que le patron des lieux serait aussi loquace et je dois avouer que cela m'agace un peu. Je n'aime pas vraiment qu'on parle de moi, je suis assez grand pour le faire tout seul. Mais bon, on ne peut pas vraiment arrêter les ragots il me semble... Alors je finis par lever mon verre pour célébrer ma nouvelle rencontre avec cet homme qui me fait face. C'est assez sympa de boire à plusieurs en fait, même si mon interlocuteur semble beaucoup penser en cet instant.
- Euh… Oui, Kampai.
Je prends une gorgée qui me brûle la gorge, mais je repose le verre avec un léger sourire sur les lèvres. Cependant, lorsque je le regarde de nouveau je le sens bien perturbé. Je me pince un peu les lèvres, je n'aurais peut-être pas dû lui proposer de boire un verre, pour quel genre de personne je dois passer à ses yeux...
- Euh… Désolé, je crois que je suis un peu choqué, en fait.
Je penche un peu la tête sur le côté, ne comprenant pas vraiment ce qui le choque. Le fait que je connaisse le patron ? Il n'y a rien de vraiment choquant à cela. Je sais pas vraiment quoi dire, alors je me contente de le regarder en attendant qu'il s'explique un peu plus.
- Je n’ai pas tout compris et… C’est gentil pour la bouteille mais… J’aurais aimé partager le coût avec toi, mais je n’ai pas vraiment les moyens…
C'est ça qui le perturbe ?
- C'est tout à ton honneur de me dire cela, mais il n'y a vraiment pas de problème. J'ai assez d'argent pour me permettre de t'offrir un verre, ou même plusieurs avec cette bouteille, je dis en riant. Il ne faut vraiment pas t'en faire pour ça.
Je reprends une gorgée, laissant cette brûlure renaître dans ma gorge, moins douloureuse que la première. Mon corps semble déjà se réchauffer et une sensation de bien être m’envahis. Oui, c'est agréable.
- Mais… C’était des conneries tout à l’heure ou… T’es vraiment un vampire ?
Je pose de nouveau mon regard vers lui, un léger sourire aux lèvres. C'est donc ca qui le perturbe depuis le début. Ma nature... Je soupire en hochant la tête.
- Oui je suis un vampire. On le devient lorsque l'un d'eux nous tue en nous vidant de notre sang. Ce n'était pas une mort très agréable. Mais grâce à cela je peux retourner dans le monde des vivants.
Je me doute que dans le fond il a peur. Je connais les légendes qui se sont rependu sur nous, je connais mêmes ces fichus films à succès il y a une dizaine d'années... Il doit avoir peur que je l'agresse pour de bon, même si je lui ai dis que je ne le ferais pas.
- Nous retournons dans le monde des vivants lorsque nous avons faim... Si tu veux savoir si je tue... Oui je le fais. Voleurs, violeurs, tueur... je choisis mes proies en fonction de leur casier... Cependant je refuse de transformer quelqu'un en vampire alors je les tue et c'est une fois mort que je me nourris...
Je ne l'ai pas regardé tout le long de mon discours. Je ne voulais pas voir le dégoût naître dans ses yeux, la honte, la peur encore plus présente... Je soupire avant de secouer la tête.
- Je suis désolé si cela t'effraie, mais je préfère être honnête. J'essaye d'être un homme bon, mais ma nature m'empêche souvent de l'être...
Si je n'avais pas été vampire, je n'aurais plus à tuer comme je le faisais pour mon maître. A croire que c'est une punition pour cette vie que j'ai menée, pour avoir obéi et être devenu un messager de la mort.
- Et euh… Un sacré succès ?
Je redresse la tête vers lui, surpris de le voir encore me poser des questions. Décidément, il est bien curieux. Un léger sourire aux lèvres j'hoche la tête.
- Je suis le patron et cuisinier d'un restaurant non loin d'ici. « Mordu du goût ». Je sers toutes les races de clientèles, lémure, zombie, chimère. Mais ma spécialité reste tout de même la nourriture pour les vampires. Avec beaucoup de sang si tu vois ce que je veux dire, je dis avec un léger rire. J'ai pas mal de succès et j'en suis plutôt fier. J'aime ce que je fais et j'ai la chance de faire un métier que j'adore.
Je reste un peu silencieux, buvant une nouvelle gorgée sans vraiment le quitter du regard.
- Je suis surpris... Avec ce que je viens de dire je pensais que tu partirais. En vérité, je ne raconte ce genre de détail à personne parce que j'ai personne à qui les raconter. Peut-être que tu finiras par fuir en fait, mais je dois avouer que cela m'a apaisé de pouvoir le dire à voix haute. Est-ce que je peux te demander de me parler de toi aussi ? Tu peux me dire ce que tu veux, tu es libre de me dévoiler n'importe quoi.
Je crois que ca marche comme ça, les rencontres. On discute, on parle de nous, on se trouve des points communs, et puis viennent les souvenirs communs... Pour ce qui est des points communs, ca risque d'être compliqué je pense, quand on n'est pas vampire, on n'a pas ce genre de soucis à se faire... Savoir quand la soif sera si grande qu'on ne pourra pas échapper au futur festin. C'est pour ça que je refuse de transformer les gens. Non seulement je m'en sentirais responsable, mais en plus je refuse de leur donner ce fardeau qu'est la soif.
Mais pour moi, tout vas bien pour l'instant. La seule soif que j'ai, c'est celle du saké que je bois encore. A ce stade-là, je vais rapidement être dans le brouillard...
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