Peek a Boo ! •• V.4.2
Peek aBoo !
Forum RPG paranormal • v.4.2 • Rp libre
Tout commence après la mort : découvrez un au-delà chatoyant où les rires remplacent la douleur.

Bienvenue

dans le Monde des Morts


Peek a Boo ! est un forum rpg dont la v4 a ouvert en février 2023. C'est un forum city paranormal où les personnages sont décédés ; après une vie pas très chouette, iels se sont vu offrir une nouvelle chance et évoluent désormais dans le Tokyo extravagant de l'au-delà.

News

Personnages attendus

Yvan, son ex-compagnonpour Abraham Zakarian

起死回生

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#1
Terminé29.09.18 22:05
tag: susan
all i want it
nothing.
Sûr que peu de monde était dans les rues de Tokyo à cette heure. Il faisait froid et le vent soufflait dans les cheveux et sur les joues, rafraichissant la peau et les corps emmitouflés dans de lourds manteaux et écharpes. L’été s’en était allé, tout le monde pouvait clairement le sentir et tentait courageusement de sortir dans la capitale des morts qui bien sûr, restait toujours aussi animé.

Les rues n’étaient pourtant pas bondés, les spectres préférant se cacher dans les cafés ou les bars, bien au chaud et à l’aise. Elle pourtant, continuait sa route jusqu’à la grande tour qui s’élevait dans la ville, le regard un peu perdu derrière le lourd tissu de laine qui couvrait son nez et ses mèches de cheveux bruns en bataille. Ses bottines claquaient lentement sur le bitume pendant qu’elle traversait le quartier les mains plongées dans les poches de son long manteau noir.

Ce n’était pas étonnant de voir Etsu se promener le soir, même lorsque que l’air se faisait presque glacial et le ciel sombre. C’était pour lui qu’elle était là, même en plein milieu de la ville, où les lumières cachées les étoiles qui tapissaient la toile qui résidait au-dessus de leurs têtes. Elle savait où aller pour mieux les voir et les compter, son carnet attendant sagement dans son petit sac d’être sorti afin que la japonaise ne noircisse ses pages de l’encre de son stylo préféré. Bien sûr, elle aurait pu aller à la rivière, comme elle le faisait souvent. Ou bien au sommet de la colline, assise sur ce banc qu’elle choisissait toujours. Au même au planétarium, bien au chaud, assise dans un fauteuil confortable. Mais ce soir-là, Etsu avait eu envie d’aller là-haut, tout là-haut. Pour être plus près du ciel du soir.

Enfin, ça, c’était ce qu’elle disait.

Les portes du hall de la grande tour se refermèrent dans son dos alors qu’elle pénétrait à l’intérieur, quelques personnes se baladant encore à cette heure. Il n’était pas si tard que cela, les premières étoiles pointant le bout de leur nez et la Tokyo Tower restait bien souvent visitable jusque tard dans la nuit. C’était alors sans inquiétude qu’Etsu se dirigea jusqu’à l’ascenseur lui permettant d’atteindre le plus haut étage, une fois son billet payé. Elle se faufila dans la boite de métal dans un sourire, attendit avec les autres visiteurs d’atteindre son étage et s’engagea sous les grandes vitres afin d’accéder au balcon où elle resta, attendant alors l’arrivée de ses précieuses amies.

Pourtant, alors que les secondes et les minutes s’écoulaient, que les gens allaient et venaient, la jeune nécromancienne ne fit rien d’autre que fixer le ciel. L’air absent. Un ciel qu’elle connaissait par cœur, qu’elle chérissait, comme toujours. Mais qui lui paraissait si loin, si distant et si froid. Et ce, depuis de longues semaines. Voire même de longs mois. Trop long. Et trop fade. Pour la jeune femme qui avait donné sa vie au ciel. Etsu ne se rendait pas compte qu’elle ne notait rien sur son carnet, le nez levé vers les points brillants au-dessus d’elle. Et pour cause. Il manquait quelque chose. Quelque chose d’important. Un soupir lui échappa, long et fatiguée, alors qu’elle prenait conscience de ses actions.

Ça avait été la même chose à la rivière.

Et à la colline.

Et au planétarium.

Elle avait la tête dans les nuages.

Et le cœur dans les chaussettes.

Rangeant son carnet, la brune se cacha dans sa grosse écharpe de laine avant de reprendre sa contemplation morne de la robe noire de la nuit. Une contemplation marquée par le flot de ses pensées contradictoires alors qu’elle sortait son téléphone portable. 21h33. Aucun message. Aucun appel manqué. Elle rangea l’appareil. Encore plus morne. Encore plus triste. Car oui, c’était juste de la tristesse et de la fatigue qui habitait la jeune femme. Bien qu’elle passait son temps à le cacher. Mais que pouvait-elle dire ? Ou faire ? Il n’y avait rien à faire. Ni à dire.

Jupiter était parti.

Et c’était tout.

Les étoiles ne dansaient pas dans le ciel ce soir-là. Comme de nombreux soirs auparavant. Etsu se dit qu’elle ferait mieux de rentrer, de retrouver ses colocataires et de passer la soirée avec eux. Alors, elle quitta la rembarde du balcon, sans trop savoir ce qu’elle allait bien pouvoir faire ensuite, l’esprit un peu de traviole. Quand, comme le passage d’une comète, elle vit son passage non loin. Et ses yeux chocolat. Qu’elle accrocha sans pouvoir s’en détacher. Saturne arrêta sa rotation, absente, lointaine, ses anneaux ne tournant plus. Comme plus rien d’ailleurs. Les étoiles avaient même cessé de scintiller. Pas alors qu’à cette instant, juste là, une nouvelle scène entre deux planètes se dessinaient.

Mais sûrement allait-elle s’effacer rapidement.

Comme la dernière fois.
♥ spenny
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#2
Terminé30.09.18 0:20
néant total ,.
rien et puis c’est tout
septembre

Les jours ont défilé, les semaines se sont envolées ; il n'a rien vu passer. Ni la chaleur de l'été ni la brise de l'automne -- une saison entière s'est écoulée face à lui sans qu'il n'en ait eu conscience.
Oh ;
Il déambule dans la nuit (ou très tard le soir, il ne sait pas, il ne sait plus). Il avance sans but précis : ce soir, les éclairages de la ville font office d'étoiles, les lumières des phares remplacent les astres. Volume au maximum, regard distant, Susanoo esquive les passants sans vraiment faire attention à sa destination. Les rues ne sont pas bondées, les intérieurs sont comblés. Un nuage blanc s'échappe des lèvres gercées du jeune homme, qui lâche un soupir tout en glissant ses mains déjà rosies par le froid dans ses poches de manteau.

peut-être
peut-être pourrait-il aller dans un parc
peut-être pourrait-il rentrer chez lui
peut-être pas


et puis, l'instant suivant
il est devant
la Tokyo Tower —

C'est une tour immense, si haute qu'elle lui donne déjà presque le vertige. D'un geste délicat, il rehausse ses lunettes sur son nez (c'est rare qu'il les mette mais aujourd'hui -- cette nuit -- semble être une exception) et laisse ses iris chocolat regarder le panneau d'affichage des prix. Il hésite, reste quelques minutes devant les portes sans pénétrer pour autant dans le bâtiment. Regarder les étoiles est son passe-temps, son activité favorite -- ce qu'il apprécie probablement le plus. Pourtant, c'est comme si désormais --

il y a un nuage gris
un nuage gris léger mais
bien présent

Il secoue la tête, se racle la gorge, fait quelques pas en arrière -- un pas en avant, un nouveau pas en arrière -- est-ce qu'il veut vraiment rentrer ? Oui ; ce sont les étoiles et on les voit si bien d'en haut. Il sort rapidement son téléphone (l'heure affiche 21h25), envoie un message à son frère puis verrouille l'écran pour finalement passer les portes coulissantes de la tour. L'instant suivant, billet en poche, il se glisse dans l’ascenseur et observe en silence les chiffres défiler devant ses yeux. Ce n'est pas la première fois qu'il vient ici -- si l'on compte sa vie. Mais ça le fascine toujours autant et dans son regard, on peut y lire encore l'expression d'un enfant, le sourire d'un gamin.

SEIZIÈME ÉTAGE

C'est la pénombre et les visages sont déjà masqués dans le noir. Il s'éloigne en quelques pas des visiteurs et s'approche de la balustrade -- mais pas trop près non plus. Susanoo a le vertige, pas trop au point de paniquer mais assez pour ne pas rester suspendu au-dessus du vide. Il se contente simplement de lever la tête vers le ciel et d'observer : il les connaît par cœur. Il en sait le nom, la distance, l'histoire et les mythes. Il remarque les plus brillantes, les plus connues et les moins connues ; les plus marquantes et puis  -- oh ; c'est une étoile filante ?

non
non
l'étoile filante
ce soir
c'est elle


Son cœur rate un battement, sa respiration se coupe ; merde. Telle une comète, elle est revenue. Il a fui, il est parti sans aucune explication -- pas de message, pas de nouvelle, pas un mot. Parce que Susanoo fonctionne toujours ainsi : il fuit les problèmes dans l'espoir qu'ils se résolvent tout seul. Il ne veut pas affronter toutes ces questions, il n'a pas envie. Mais cette nuit, ce soir -- elle est là, devant lui, à quelques mètres de cette balustrade.
Etsu.
Il prend une inspiration, s'humecte les lèvres.

elle l'a vu
il doit dire
quelque chose


T'as trouvé Mars ?


B I G B A N G
entre Saturne et Jupiter —
darren criss. @ atf
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#3
Terminé30.09.18 12:04
tag: susan
all i want it
nothing.
Ça fait comme un choc. Une explosion. La rencontre d’un météore, sorti de nulle part. Qui s’écrase et pulvérise tout. Sauf que là, c’est deux planètes qui se croisent, sous le regard curieux des autres étoiles, qui attendent de voir ce qu’il se passe.

Etsu eut un moment d’arrêt en le voyant. Un moment de silence et d’étonnement durant lequel elle ne sut ni que dire, ni quoi faire. Cela faisait tellement longtemps qu’elle ne l’avait pas vu, pas croisé. Elle se souvenait pourtant de leur dernière sortie, comme si c’était la veille. Elle restait encrée dans sa mémoire, leur balade à la brocante. Qui s’était soldée par une séparation brutale. Pas de carte. Pas de plan de fusée. Juste un raté. Sans un au revoir. La japonaise n’avait pas compris, ou tout du moins, elle ne souhaitait pas vraiment comprendre. Elle avait alors fait comme si de rien était, l’avait regardé partir avant de reprendre sa route, assez décontenancée. Elle lui avait envoyé un message, un peu plus tard dans la soirée. Un truc sur l’élaboration d’une fusée. Un petit truc pour faire comme si de rien était.

Mais il n’avait jamais répondu.

Et voila qu’il était là, à nouveau. Non loin, sur le toit de cette tour. Avec elle. Juste elle et lui. C’était bizarre, étrange et extrêmement familier. Et ce un peu plus quand il se mit à parler. Comme à son habitude. Pas un bonjour. Ni un salut. Juste une question. Comme toujours. Etsu lâcha un petit rire franc, ses yeux se tournant vers le ciel qu’elle scruta en souriant. C’était tellement naturel. Beaucoup trop naturel. Ça en était presque rageant.

Son doigt se leva dans le vide, pointant le voile noir et ses points lumineux pour en montrer un en particulier. Un bien brillant, un peu orangé qui commençait à disparaître derrière les immeubles. Mars et sa terre rouge. Mars. L’endroit où elle rêvait d’aller. Elle porta à nouveau son regard sur le jeune homme et ses billes chocolat, cachés derrière des verres qu’elle voyait pour la première fois avant de lui lancer un petit sourire malicieux.

- Yep. Et pour la peine j’irais la première.

21h40. Les minutes s’écoulaient et Etsu ne se rendait pas compte alors qu’elle remettait sa main dans sa poche qu’il n’y avait presque plus personne. Les gens avaient très certainement fui le froid, préférant les cafés et les bars au toit de la tour. La nécromancienne les comprenait, le bout de son nez rougissant à mesure que les secondes défilaient. Mais si elle bougeait… si elle bougeait, allait-il s’enfuir à nouveau ? Trop de questions. Beaucoup trop de questions. Etsu ne sut à nouveau que faire, ses yeux ne se déportant pas de Susanoo. Rageant. C’était juste rageant.

- D’ailleurs, il me faut toujours une carte pour construire une fusée.

C’était un peu mesquin. Un peu visé. Bien pensé. Mais toujours malicieux, car pas rancunier. Non, elle n’arrivait pas à lui en vouloir, pas vraiment, alors qu’il était là, tout près, sur le toit. Elle n’y arrivait même pas. Ça en était presque triste. Et pourtant, Etsu se contenta de sourire, emmitouflée dans son manteau et son écharpe. Tant pis. Ça resterait rageant. Et ça resterait ainsi. Elle n’était pas partie pour faire les choses différemment de toute manière.
♥️ spenny
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#4
Terminé30.09.18 14:43
néant total ,.
rien et puis c’est tout
il y a un silence
un temps d'arrêt
c'est
si triste


il devrait partir —

C'est tellement cruel de sa part ; à lui. Il aurait pu répondre à son message, il aurait pu donner signe de vie. Une phrase, quelques mots, pour ne pas laisser leur plan sur la comète en plan, justement. Mais rien : de Susanoo, pas un signe de vie. Et le pire est peut-être cette absence de remord, ce déni total de remise en question. Il ne lui a rien promis, il ne promet jamais rien car il ne les tient jamais, ses promesses. Des paroles en l'air, des espérances illusoires. Il ne fait que ça, quand il en fait. Pourtant, il ne peut pas le nier --
Parfois, avec Etsu, il a imaginé. Il a évoqué, supposé, presque touché du bout des doigts des éventualités qui ne lui ont jamais traversé l'esprit lorsqu'il était encore en vie.

est-ce que c'est
si difficile
de s'attacher ?

Elle lâche un rire franc ; parce que c'est tellement eux que ça en est agaçant. Evidemment, il ne demande pas si elle va bien, évidemment, il ne s'excuse pas. Rien, excepté une question -- toujours, toujours. Comme dans une pièce de théâtre, ils ont le sentiment de rejouer constamment la dernière scène de l'acte avant l'entracte. Alors, il reste son sarcasme à lui et sa douceur à elle. De l'index, elle pointe une lumière dans le ciel. Il n'a pas besoin de le suivre, il sait qu'elle l'a trouvée, cette petite planète aux couleurs orangées. Cet astre, qui n'a jamais cessé de le fasciner. Mars -- Mars et tous ses mythes, Mars et tous ses espoirs.
Un sourire malicieux se dessine sur ses lèvres.
Elle sera la première.

21h40
l'étage se vide au fur et à mesure
que les minutes défilent

Elle le fixe sans le lâcher du regard, comme si au moindre mouvement, à la moindre seconde d'inattention, il allait s'enfuir -- elle n'a pas tort. Susanoo, tel le vent, est insaisissable et dansant. Il est parti comme ça, la dernière fois -- c'était dans le froid et il l'a laissée toute seule en bas. Au fond de lui, il hésite. Il se demande s'il ne devrait pas disparaître -- disparaître de sa vie, entièrement. Etsu n'attend rien mais est-ce qu'un jour, elle attendra quelque chose ? Susanoo ne peut rien lui donner, rien lui apporter. Parce qu'il est lui-même trop perdu dans cet univers trop grand.

il y a de la colère
il y a des regrets
amers


Remarque mesquine, rappel taquin ; ah -- Etsu est toujours surprenante. Elle semble banale mais elle ne l'est pas, elle semble quelconque mais elle est différente. Telle une étoile trop souvent jugée inintéressante, son histoire est bien plus fascinante qu'il n'y paraît. Son histoire -- il ne connait rien d'elle. Ni sa vie, ni sa mort. Et pourtant, depuis quand se connaissent-ils ? Elle ne sait rien sur lui mais -- mais toi, Susanoo, que sais-tu d'elle ?

T'as pas appris à en construire une ces derniers mois ?

trop tentant
pardon
non, pas pardon
je ne m'excuse jamais

Il ajoute un sourire, son sourire particulier -- il n'a pas oublié. La recherche de la carte pour construire la fusée, les plans pour y aller. Il n'a bien évidemment rien oublié mais parce qu'il n'est pas à l'aise, il préfère fermer les yeux et ne pas y réfléchir, de pas y penser. Y penser, c'est rendre tout cela beaucoup trop réel à ses yeux. Il recule de quelques pas (il a le vertige, il ne peut définitivement pas se rapprocher de la balustrade).

J'ai lu Seul sur Mars et j'ai regardé tous les reportages d'Arte.

C'est un grand pas au fond -- une confidence, une remarque comme pour dire que lui aussi a regardé de son côté, lui aussi a avancé. Mais il ne peut pas lui dire à voix haute, il ne peut que lui sous-entendre ; non, Etsu, il a encore tout en mémoire mais Susanoo n'est pas prêt, il n'y arrive pas. Il glisse ses mains dans son manteau après avoir redressé ses lunettes sur son nez pour la énième fois, note qu'elle est littéralement en train de se congeler sur place.

Tu devrais rentrer, va pas contaminer Mars avec un rhume.

Sarcasme pour masquer une émotion bien particulière : s'ils restent tous les deux ici, ils vont parler et il faudra forcément aborder le sujet, ce sujet. Et Susanoo ne veut pas, pas maintenant --


jamais si possible —
darren criss. @ atf
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#5
Terminé01.10.18 10:31
tag: susan
all i want it
nothing.
Un nouveau sourire. Un regard. La danse se mettait en place, comme toujours, comme à chaque fois. Et comme à chaque fois, Etsu se faisait avoir et se laissait entraîner dans la danse. Le silence avait laissé place au remarque taquine et aux regards en coin, comme à chaque fois. Cela ressemblait presque à un vieux film à l’eau de rose de l’époque dernière, alors que les passerelles du toit se vidaient. Plus qu’eux deux, sous les étoiles et la brise glaciale. Un vrai film à l’eau de rose.

C’était presque si la brune n’était pas habituée de son attitude. Bien sûr qu’elle était habituée. Il avait bien fallu qu’elle s’adapte, et Etsu s’était adaptée. Sans même se forcer. Elle était habituée aux questions, aux retours sans réponse, aux petites phrases sorties de nulle part. elle était habituée, même après tous ces jours sans le voir ni l’entendre. Cela ne se perdrait pas aussi facilement, c’était presque une mauvaise habitude. Qui lui collait totalement à la peau. Elle ne pouvait pas vraiment faire autrement. Ce n’était pas de sa faute à vrai dire. C’était juste… comme ça.

Un sourire s’encra sur ses lèvres alors que Susanoo lui lançait une nouvelle question de ce ton malicieux qui ne le quittait presque jamais. Comme d’habitude. Comme toujours. Elle ne répondit pas tout de suite, haussant légèrement les épaules avant de lever le nez pour regarder les étoiles qui brillaient au-dessus de sa tête. Elles avaient presque toujours été là, à chacune de leur rencontre, comme des spectatrices curieuses de voir la suite de leur série préférée. Elles avaient raté quelques scènes, mais avaient vu l’essentiel. Sauf que cette fois-ci, les choses se présentaient différemment. Etsu eut une seconde d’absence, l’air se faisant soudain plus lourd sur sa tête avant qu’elle ne reporte ses yeux clairs sur le jeune homme non loin.

C’était presque comme d’habitude. Susanoo posait des questions, disait deux trois trucs sur sa personne. C’était presque comme d’habitude. Presque.

- C’est plus compliqué qu’il n’y parait. Puis j’ai eu plein de choses à faire ces derniers temps.

C’était plus amer, étrangement. Surement parce que les choses n’étaient vraiment pas comme d’habitude. Etsu afficha un petit sourire, les mains plongées dans les poches de son long manteau. Des petits nuages de fumée blanches sortaient d’entre ses lèvres quand elle parlait, quand elle respirait, indiquant bien qu’il faisait de plus en plus froid. Et qu’il fallait rentrer. La japonaise y avait songé, légèrement, juste un peu. Mais elle n’aurait pas pensé qui lui y songe. Non, les choses n’étaient vraiment pas comme d’habitude.
Jupiter était vraiment parti.

Un faible sourire s’afficha sur ses lèvres alors que ses pas la menaient jusqu’à la pote menant à l’intérieur de la tour. C’était vraiment rageant. Bien plus qu’elle ne l’aurait imaginé.

- Tu as raison, je devrais rentrer. Même si ce serait plutôt pas mal, j’aurais Mars pour moi toute seule.

Un petit clin d’œil. Juste un petit. Malicieux, comme toujours. Etsu observa Susanoo de l’encadrement de la porte, se demandant bien quoi faire, pour finalement sourire. Comme toujours.

- Tu devrais rentrer aussi.

Fidèle à elle-même, toujours à s’inquiéter, toujours à le regarder. Etsu ne se posait même plus de questions sur comment les choses allaient se passer, si cette scène allait se jouer encore plus tard, ou si tout allait s’arrêter. Elle continua de faire les choses comme elle le faisait toujours. Saturne restait Saturne. Même Jupiter n’était plus vraiment Jupiter.
♥️ spenny
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#6
Terminé01.10.18 22:10
néant total ,.
rien et puis c’est tout
elle danse
elle danse
c'est
si gracieux

mais la chute si violente —

C'est évident -- il y a de l'amertume dans ses réponses, il y a comme une trace de regret. C'est différent des autres fois parce que la dernière fois, Susanoo a fui ; Susanoo a montré son côté si cruel, si égoïste. Il peut partir à tout instant, s'enfuir pour ne plus jamais revenir à tout moment et ce trait de caractère, cette complexité dans sa personnalité -- c'est elle qui entraîne ce goût acre dans les mots de la jeune femme, de nature pourtant si douce.
On ne peut pas lui faire confiance.
On voudrait -- avec son regard pétillant et son sourire d'ange.
Mais faire confiance à Susanoo, c'est comme vouloir compter les étoiles : c'est long, très long, trop long sûrement qu'on finit par abandonner.

alors Etsu
est-ce que tu vas
abandonner ?


Il ne relève pas son commentaire sur ses activités des derniers mois. Il n'a rien à dire, il sait déjà -- qu'il l'a laissée là. Elle esquisse un faible sourire et se rapproche lentement vers la porte de sortie (lui y est quasiment déjà). Il doit partir -- le malaise est palpable, le silence pesant. Ce n'est définitivement pas comme d'habitude, définitivement pas comme avant. Il y a cette gêne, ce poids dans l’atmosphère qui rend le ciel trop lourd et la nuit trop pesante.
Elle glisse un clin d’œil malicieux.
Il esquisse un rire amusé.

A qui tu vas raconter tes découvertes de la journée si t'es toute seule ? (elle ajoute qu'il devrait rentrer aussi, il hoche la tête) C'est dans mes projets, confirme-t-il d'un air nonchalant tout en ne pouvant s'empêcher de noter cette lueur d'intérêt dans le regard clair d'Etsu.

Susanoo n'a jamais vraiment fait attention aux filles -- il ne les a jamais regardées, jamais détaillées ; à la rigueur, une vague analyse afin d'obtenir ce qu'il voulait mais jamais plus loin. Pas d'attache, pas de réflexion sur leur possible imagination. Rien de tout cela car Susanoo ne s'y intéresse pas. Pourtant, alors qu'Etsu est à quelques pas de lui, il ne peut se retenir d'imaginer quelques secondes ce à quoi elle peut bien penser.

que tu es
un connard

Il laisse échapper un rire (et Etsu ne doit pas vraiment saisir pourquoi) avant de parcourir en quelques pas la distance qui les sépare de l'ascenseur. Son doigt appuie sur le bouton pour ouvrir les portes -- il n'y a personne d'autre. En l'espace de quelques minutes, la tour s'est vidée de ses touristes. Il jette un regard à son téléphone -- 21h49 (ce qui explique le manque de visiteurs), répond rapidement à un message de Megumi qui lui indique le prochain raid (d'une manière assez froide mais il n'en tient pas rigueur). Les portes s'ouvrent au moment où son message s'envoie ; tout en gardant les yeux rivés sur son écran, il pénètre dans l'ascenseur puis finit par relever le regard pour croiser celui d'Etsu.

cette étoile
si brillante
dans ce ciel
si noir


Tu viens ?


oh ; si elle avait su —
darren criss. @ atf
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#7
Terminé08.10.18 16:16
tag: susan
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Il était évident que rien n'était comme avant. C'était différent, légèrement, mais beaucoup trop pour ce que cela passe même inaperçu. Etsu ne pouvait faire autrement et surement que Susanoo aussi. Ils mentaient à peine, ne faisaient que détourner le sujet pour ne pas en venir à cet instant où ils s'étaient séparés. Où il était parti. Ne pas en parler. Faire comme si de rien était. Mais chacun savait qu'à présent, rien ne serait réellement comme avant.

Etsu ne pouvait pas vraiment faire comme s'il lui était totalement inconnu non plus. Comment le pourrait-elle ? C’était encore Jupiter. Encore un peu. Et Saturne ne pouvait pas ne pas danser avec lui. C'était comme ça, toujours, à chaque rencontre. Comme une habitude qui ne les quittait plus. Alors la japonaise parlait au garçon, comme toujours, lui souriait, plus légèrement. C’était un peu différent mais pas faux pour autant. Etsu ne savait pas faire cela de toute manière.

Le rire de Susanoo la fit sourire. Comme toujours. Il restait le même lui aussi. Malgré ce qu’il s’était passé. Et cela fit sourire la jeune femme. Bien sûr qu’ils n’avaient pas réellement changé.

- Et bien j’écrirai mes découvertes et les renverrai sur Terre. Puis on pourra toujours m’envoyer du courrier interstellaire.

Un petit rire lui échappa à son tour, l’idée qu’une poste spatiale se mette en place juste pour elle habitant sur Mars l’amusant quelque peu. C'était irréalisable comme projet. Totalement fictif. Mais c’était un peu son rêve à elle. Leur rêve à eux. Etsu ne put s’empêcher de se dire que cela aurait été bien plus amusant si le jeune homme était resté et qu’ils soient allés plus loin dans leur entreprise. Mais comme on dit, tant pis...

Susanoo passa devant elle, rejoignant l’ascenseur après avoir clairement dit qu’il comptait rentrer lui aussi. Première fois de la soirée qu’il répondait vraiment. Première fois depuis longtemps. Etsu l’observa s’avancer, détailla sans le vouloir son dos, se rendit à nouveau compte qu’il était bien plus grand qu’elle malgré ses manières d’enfant. Puis elle finit par le suivre, les mains fourrées dans les poches de son manteau, le nez caché dans son écharpe en laine. Elle entra dans l’ascenseur sans un mot, appuya sur le bouton pour leur permettre de descendre avant que les portes ne se referment et les enferment dans la boite de métal qui se mit alors à descendre. De nombreux étages les séparaient du sol, une bonne quinzaine. Seize pour être précis. Seize étages. Qui allaient certainement défiler dans le silence. Etsu ne voyait plus trop quoi dire, l’esprit un peu ailleurs. Une fois en bas, ils se sépareraient certainement à nouveau. Sauf si Susanoo habitait lui aussi à l’agence. Etsu ne savait même pas où il vivait. Alors que lui savait pour elle. Elle ne savait pas grand-chose en réalité. Presque rien. Comparé à lui. Sa tête s’enfonça dans ses épaules, son regard se perdant sur les boutons numérotés pour ensuite observer le garçon non loin d’elle. Elle ne savait presque rien. Voire rien du tout.

Mais elle n’eut pas l’occasion de demander quoi que ce soit.

Les lumières vacillèrent alors que l’ascenseur s’arrêta d’un coup. Surprise, la jeune nécromancienne tomba sur les fesses, les yeux grands ouvert. La douleur ne fut pas aussi forte que la surprise alors que des voyants rouges clignotaient sur la console de l’appareil. Ses paupières papillonnèrent, ses perles ambrées se perdant sur les boutons puis sur Susanoo pendant qu’elle assimilait ce qu’il se passait.

APPAREIL EN VEILLE. VEUILLEZ PATIENTER PENDANT LA RÉINITIALISATION.

- C'est une blague ?

Encore un battement de cils. Et une moue déroutée. Etsu ne savait plus du tout quoi penser. Elle était coincée dans un ascenseur. Avec Susanoo. Si elle avait su que sa soirée tournerait de cette façon, elle serait sûrement rester dans son appartement.

En tout cas, ça, c’est ce qu’on pourrait croire.
♥️ spenny
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#8
Terminé19.10.18 23:10
néant total ,.
rien et puis c’est tout
Ils font semblant.
Ils ferment les yeux, évitent le sujet.
Comme si leur dernière rencontre n'avait pas vraiment eu lieu.

comme si —

on en oublierait
presque
que tu l'as laissée toute seule
dans cette ruelle
acte
si cruel

Il a souri quand elle évoque ses futures découvertes et qu'on pourra lui répondre par courrier interstellaire. Il a souri légèrement, subtilement -- à la Jupiter quoi -- mais ça se dessinait sur ses lèvres fines. Il a souri même si ce qu'elle dit est particulièrement triste ; si dur à entendre. Susanoo a comme brisé un potentiel avenir en disparaissant telle une étoile filante dans le ciel, sans jamais redonner de nouvelles. Il le sait, il en a conscience -- ce n'est pas qu'il n'a pas de regret -- mais c'est toujours dans son esprit.
Il a souri.

APPAREIL EN VEILLE
VEUILLEZ PATIENTER PENDANT LA RÉINITIALISATION

Et brusquement --
Il n'a plus souri.
Une expression légèrement angoissée traverse son visage. Il n'est pas vraiment claustrophobe (le vertige est suffisant comme phobie) mais là, en cet instant, une seule chose lui traverse l'esprit alors que les lumières continuent de vaciller dangereusement et que l’ascenseur s'est arrêté quelques secondes plus tôt : il est coincé avec Etsu. Il déglutit, esquisse un sourire sarcastique à la remarque de la jeune femme.

L'humour est à revoir, glisse-t-il tout en sortant son téléphone de sa poche dans un soupir -- évidemment, pas de réseau.

Il grimace (pour éviter de lâcher un juron devant elle, même si l'envie est très forte) et s'approche des quelques boutons de l’ascendeur -- un pour descendre, un pour monter, deux pour ouvrir et fermer les portes et un pour appeler le gardien. D'un geste qu'il espère décontracté (bien qu'il soit très peu serein), il appuie sur le dernier bouton.

mais le bouton
ne s'allume
pas


Il lève les yeux au ciel, réitère l'opération.
Non.
Non.
Non.
Aucune lumière, aucun point vert. Rien -- c'est comme si le bouton était mort ; comme eux. Il se retourne vers Etsu, glisse ses iris chocolat sur elle. Son expression reflète un air perplexe et en même dérouté, tout en elle semble mitigé. Il se racle la gorge, ne dit pas à voix haute ce qui paraît évident (le bouton ne fonctionne pas) et se laisse glisser contre un des murs de l’ascenseur, tout en retirant les lunettes de son nez. Et merde -- mais ces mots ne traversent cependant pas ses lèvres.

T'as du réseau ?

Peut-être qu'elle en a.
Peut-être que son portable à lui est totalement hors connexion mais que le sien captera quelques barres de 4G pour appeler quelqu'un -- n'importe qui. Parce qu'ils doivent sortir d'ici, pour des dizaines de raison : parce qu'il doit rentrer chez lui, parce qu'elle doit rentrer chez elle mais surtout, surtout -- parce qu'il n'a absolument pas prévu de discuter -- il sait que le sujet va revenir, trop vite, trop fort.

et ça va faire
si mal
si mal

Et Susanoo n'a pas envie que cette soirée éclairée par les étoiles se fasse absorber brusquement par un trou noir.


violence interstellaire —
darren criss. @ atf
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#9
Terminé20.10.18 10:06
tag: susan
all i want it
nothing.
Et d’un coup, le temps s’arrête.

Le soupir de Susanoo fit monter les yeux de la jeune femme qui était tout aussi déroutée que lui. l’ambre rencontra le chocolat, l’espace d’un instant, très court avant que la japonaise ne sorte son cellulaire pour répondre à la question du jeune homme. Pas de réseau. Une grimace apparut sur les lèvres d’Etsu qui n’avait pas bougé du sol, toujours assise dans une position un peu douloureuse – il fallait dire qu’elle n’avait pas fait le moindre mouvement depuis qu’elle était atterrie par terre – tandis qu’elle redémarrait son portable, soucieuse. Cela prit une minute, une longue minute, durant laquelle aucun son ne quitta sa gorge. Une minute qui sembla être une éternité quand enfin l’écran se ralluma, une lueur passant dans les prunelles de la nécromancienne.

Mais rien.

Toujours pas de réseau.

Un profond soupir échappa à la brune qui dans un mouvement un peu lasse, s’installa plus confortablement sur le métal froid du sol. Ils étaient coincés, dans moins de 2,5 m², à plusieurs dizaines de mètres du sol et dans une semi pénombre. Un nouveau soupir échappa à Etsu, ses yeux se reportant sur le jeune homme toujours debout devant les boutons totalement inutiles de l’ascenseur.

- Je crois bien qu’on va rester ici un moment.

Elle ne put s’empêcher d’afficher un petit sourire. Comme toujours. Mauvaise habitude. Etsu rangea son portable, posa plus convenablement son sac avant de desserrer son écharpe qui lui tenait beaucoup trop chaud dans cet espace restreint. Coincés. Pendant combien de temps ? Une heure ? Deux ? Ou jusqu’au matin ? Ses perles ambrées allèrent se perdre sur le plafond, de métal lui aussi. Une moue se dessina sur son visage avant qu’elle ne pousse encore un soupir, un faible murmure passant la barrière de ses lèvres.

- On en voit même pas le ciel d’ici.

C’était vraiment une situation pourrie. Rester pris au piège dans une boite de métal en pleine nuit. Sans pouvoir contacter qui que se soit. On les avait oublié là, tous les deux, dans cet ascenseur. La jeune femme reporta ses prunelles au garçon non loin.

Ils étaient coincés là tous les deux.

Le silence l’enveloppa un instant, la situation la frappant de plein fouet. Elle était coincée avec Jupiter. Avec Susanoo. Le malaise jusqu’alors présent se fit un peu plus palpable tandis qu’elle repensait aux minutes qui s’étaient écoulées précédemment, aux jours qui étaient passés, jusqu’à leur dernière entrevue. Était-elle déçue ? Pas véritablement. Blessée ? Peut-être un peu… voire beaucoup. Y avait-il quelque chose à redire ? Pas sûr. D’un coup les choses semblèrent bien plus compliqué qu’avant, tellement plus compliqué alors qu’elle osait un regard vers les billes chocolat, l’air pensif. Mais en vérité, les choses avaient toujours été un peu plus compliqué. Et horriblement simples en même temps.

Un sourire se dessina sur les lèvres de la jeune femme, la situation l’amusant un peu dans sa drôlerie et son incongruité. Ni lui ni elle ne pouvait réellement faire semblant plus longtemps. Ni lui ni elle ne pouvait s’enfuir. Ni lui. Ni elle. Au dehors, une étoile filante traversa le ciel. Aucun des deux ne la vit. Comme il ne pouvait voir ce qui allait arriver.

- J’espère que tu n’es pas claustrophobe.
♥️ spenny
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#10
Terminé20.10.18 10:59
néant total ,.
rien et puis c’est tout
en fait
elle était
tombée
la petite étoile

Mais Susanoo ne l'a pas noté -- c'est en prenant conscience qu'Etsu est déjà assise qu'il réalise que l'arrêt brutal l'a fait tomber ; oh! Susanoo, si inattentif quand ça ne te concerne pas, si détaché quand ça ne t'affecte pas. Pourtant, il faut le dire, il faut l'admettre -- qu'elle a une influence sur son être. Et c'est là où est la particularité d'Etsu, la différence qui la sépare de toutes les autres étoiles qu'il a pu croiser. Ce n'est pas la plus belle (il a rencontré trop d'idoles dans sa vie), ce n'est pas la plus remarquée (son lycée ne prenait que des nanas au passé brillant et au nom de famille reconnu) mais elle lui apporte quelque chose, de bien plus susceptible qu'un bien matériel ou qu'un service rendu. Elle lui apporte --

n o n
pas maintenant —

Il refuse d'y songer à ce moment. C'est trop tôt -- mais ça fait des mois lui hurle sa conscience ; il secoue la tête, passe sa main dans ses cheveux. Un soupir s'échappe discrètement de ses lèvres lorsqu'elle lui annonce ne pas avoir de réseau non plus ; évidemment.
Elle dit l'évidence.

il ne sait pas
si c'est pour se rassurer
elle
ou le rassurer
lui

Assis l'un en face de l'autre.
Tous les deux.
Uniquement.
Après tout, ça a commencé comme ça, non ?

Excellente soirée, ça a l'mérite d'être original, réplique-t-il ironiquement -- il a failli dire moi qui n'avais justement rien de prévu mais il s'est retenu (ne jamais dire, ne jamais rien confier -- toujours, toujours).

Sa voix est un mélange d'ironie et d'agacement. Elle esquisse un sourire, il s'humecte les lèvres. Ce n'est pas qu'il est frustré, ce n'est pas qu'il est énervé, c'est juste --

tu as
juste
peur


Oh ;
Peut-être.
Sûrement.
Susanoo fuit, constamment. Mais comment fuir dans cet ascenseur, comment ne pas assumer ses choix, ses actes dans cet espace restreint ? Son cœur rate un battement alors qu'elle reprend la parole après avoir desserré son écharpe. Mais ce n'est que pour parler du ciel. Le ciel, c'est rassurant, c'est serein. C'est un sujet qu'il aime bien.

Mais Etsu est toujours comme ça.
tu le sais Susanoo
tu le sais très bien

Etsu est rassurante.

Il lâche un rire à sa remarque.

Si on avait du réseau, on pourrait regarder sur une appli qui indique les étoiles dans le ciel mais ça m'paraît compromis là, dit-il en jouant avec son téléphone dans ses mains.

De nouveau, le silence.
Mais différent des précédents. Un silence empli d'une touche de malaise. C'est impossible de ne pas penser à leur dernière rencontre, impossible de ne pas se rappeler cette catastrophe planétaire, ce choc interstellaire. Quel connard -- ce n'est pas la première fois qu'on pense ça de lui mais Etsu -- Etsu n'a rien dit, contrairement aux autres nanas. Etsu est restée silencieuse, sans aucun son de reproche alors qu'il ne peut s'empêcher de se dire qu'elle doit probablement le détester.
Ou pas.
Puisque dans sa question sur la claustrophobie -- il note un semblant d'inquiétude.

Nop, répond-t-il en hochant négativement la tête. J'ai déjà le vertige, ça m'suffit (oh; merde -- c'est sorti tout seul, probablement parce que le silence est trop pesant et qu'il n'arrive pas à garder ce masque qui semble trop lourd à porter).

Il se racle la gorge, joue nerveusement avec son portable.
Il doit dire quelque chose avant qu'elle ne saisisse l'occasion.

ne jamais
parler
de soi

C'est là que t'es censée me dire que toi, t'es claustro ? lâche-t-il avec un sourire narquois.

Il essaye de masquer sa gêne, de rester Susanoo.
Mais Jupiter s'est découvert ce soir.


et c'est pas fini —
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