Peek a Boo ! •• V.4.2
Peek aBoo !
Forum RPG paranormal • v.4.2 • Rp libre
Tout commence après la mort : découvrez un au-delà chatoyant où les rires remplacent la douleur.

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dans le Monde des Morts


Peek a Boo ! est un forum rpg dont la v4 a ouvert en février 2023. C'est un forum city paranormal où les personnages sont décédés ; après une vie pas très chouette, iels se sont vu offrir une nouvelle chance et évoluent désormais dans le Tokyo extravagant de l'au-delà.

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Yvan, son ex-compagnonpour Abraham Zakarian

起死回生

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#1
Terminé29.01.18 21:34
Megan devait depuis quelques temps déjà partager sa chambre avec un certain Django. Ça ne lui posait pas de problème particulier, évidemment, ce n'était pas comme si elle s'en rendait franchement compte. Elle était beaucoup trop occupée avec ses potions désastreuses pour y faire vraiment plus attention. Elle était peut-être même un peu trop dans son monde. Ces derniers temps, elle était sur une potion capable d'exacerber l'ouïe, mais elle avait dû faire une erreur quelque part dans le dosage, ça n'allait pas. Ce n'était pas des hallucinations visuelles cette fois, mais plutôt auditives. La jeune fille entendait des bruits d'animaux, mais tout comme son colocataire, elle n'y prêtait pas beaucoup d'attention, puisqu'elle ne communiquait pas avec grand monde. Puis, elle vivait un peu dans la jungle aussi.

Ce jour-là en particulier, elle avait décidé de faire un peu de ménage dans leur taudis, parce que c'était quelque chose qu'elle ne faisait pas souvent, et puisqu'elle avait perdu quelque chose dans son bazard, ça voulait sans doute dire qu'il était temps, même si c'était pas encore le printemps. Megan avait sorti un grand sac poubelle et était en plein tri sélectif de ses échantillons de potions. Pour savoir si elle faisait mieux de les garder ou de les balancer, elle les ouvrait un par un et les reniflait. Moins ça sentait bon et plus elle était susceptible de le jeter, c'était comme ça que ça fonctionnait. Du coup, un nuage de puanteur c'était formé dans la pièce, mais Megan qui avait le nez en plein dedans ne s'en rendait pas compte.

A vrai dire, elle était très concentrée sur ce qu'elle faisait, mais le rugissement de la porte l'avait extrêmement surprise. Elle avait sursauté pour découvrir Django qui venait de rentrer.  Et encore plus surprenant, le ruban dans ses cheveux. À peine celui-ci entra dans son champs de vision que l'image d'une adolescente de son âge apparut devant ses yeux. Elle savait qu'elle n'était pas vraiment ici parce qu'elle l'avait vue en transparence, alors elle avait compris que ce n'était qu'une vision.  En général, elle ne faisait pas tout un plat de ce qu'elle voyait, mais cette fois-ci, vu que c'était son colocataire, elle se demandait si c'était une éventuelle copine ou autre chose.

- La fille.. Tu sors avec elle ?  

Pour mieux lui faire comprendre de qui elle parlait, elle avait pris ses propres cheveux, bien que courts, et avait mimé l'action de les attacher.
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Django Otori
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#2
Terminé29.01.18 22:10
Ayant passé la journée à courir à droite à gauche je me décidai à rentrer à l’appart pour me reposer un minimum. J’espérais que ma colocataire ne serait pas là. Pas que je ne l’apprécie pas. Loin de la. C’est juste qu’elle a la fâcheuse tendance à entreposer dans notre chambre un nombre incalculable de potions, dont elle dit que la moitié au moins sont foirée. L’autre raison, beaucoup plus personnelle, c’est qu’elle ressemble étrangement à Nata, ma sœur. Chaque fois que je croise Megan une envie irrésistible de la prendre dans mes bras me submerge, un besoin de la protéger, de m’assurer qu’il ne lui arrivera jamais rien. Et je ne me vois pas agir ainsi avec elle. Nous somme certes colocataires mais je ne la connais qu’à peine. Puis on me prendrait sûrement pour un fou ou pire…

J’entre dans l’appartement et dépose chaussures et manteau en tas devant la porte. J’entends du bruit venant de la salle de bain. Tant pis mon bain repos ne sera pas pour maintenant. Dommage. Maintenant choix cornélien : Tomber sans vergogne sur la balançoire au risque de me faire réveiller ou faire quelques pas de plus et me blottir dans mon lit douillet. Va pour le lit !

Je traine mes pauvres chaussettes trouées jusqu'à la chambre que je partage avec Megan et en chemin commence à me mettre à mon aise. Je desserre ma ceinture, déboutonne mon Blazer et au moment de passer la porte retire le ruban qui retiens mes cheveux en un catogan serré.

Megan est la, entrain de fourailler je ne sais quoi avec un grand sac poubelle et des tas de potions qui d’ailleurs dégagent une odeur assez pestilentielle. Au Moment où je passe la porte elle se retourne, se fige et me regarde d’un drôle d’air. Quand elle reprend conscience elle me lance :
- La fille… Tu sors avec ?
Elle fait mine de s’attacher les cheveux. Un moment je ne comprends pas son geste, puis baisse les yeux sur le ruban que je tiens dans ma paume crispée. Ah… le ruban, ses visions. Oh non ne me dites pas que…Elle a vu Nata ! Mais qu’es ce que j’ai fait pour que le seul secret que je cache soit aussi vite dévoilé ?
- Je…tu…
Je me sens coincée. Ma poitrine se bloque, mes mains se mettent à trembler je suis au bord des larmes. Comment a-t-elle pu croire que je sortais avec Nata. Ma moitié, Mon ange.
- C’est … c’est Ma sœur !
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#3
Terminé29.01.18 23:06
Au vu de la réaction de son colocataire, Megan compris à peu près qu'elle venait très sans doute de gaffer. À vrai dire, elle ne comprenait pas bien pourquoi il se mettait dans tous ses états. Ce n'était pas comme si ça jouait quelque chose d'important pour elle après tout, donc définitivement, elle ne voyait pas le problème. Que ce soit sa copine ou sa sœur, il n'y avait rien de dramatique de son point de vue, mais pour lui, en tout cas, ça avait l'air de faire quelque chose. Peut-être que c'était bien plus compliqué que ça, mais le pouvoir de Megan ne lui permettait pas de connaître tous les détails.

Mais du coup, la jeune fille voulait en savoir plus, parce qu'il lui fallait toujours plus. C'était un moyen comme un autre pour savoir comment les gens fonctionnaient, elle avait un peu oublié ce genre de chose, et elle était trop occupée à jouer la petite chimiste pour vraiment avoir le temps de peaufiner certaines de ses relations. Il fallait dire qu'avec les effets secondaires, ce n'était pas non plus très simple pour se réhabituer aux relations humaines.

À ce moment précis, par exemple, une mouche venait voler près de ses oreilles, et c'était agaçant, surtout si elle devait suivre une conversation. Elle faisait abstraction, mais son expression en disait long. Si les effets persistaient, elle devrait penser à concocter un petit remède, mais elle devait déjà penser à finir ce qu'elle avait commencé. C'était une femme occupée ! Toujours à courir aux quatre coins de la ville pour trouver ce dont elle avait besoin. Mais bon. Ce n'était pas un problème fondamental. Pour le moment, elle devait essayer de satisfaire sa curiosité mal placée.

- Oh. Et elle est morte ?

Il était vrai que sa façon d'aborder la chose n'était pas la meilleure. Mais comme pour le fait qu'elle soit sa sœur, elle ne voyait pas où était le problème exactement. Après tout, c'était quelque chose qu'ils avaient tous en commun, alors elle ne voyait pas pourquoi le sujet devait être sensible ou tabou pour certain. Pour Megan, rien n'était tabou, elle avait un peu oublié la définition précise de ce que ça voulait dire. Elle était un peu à l'ouest, mais elle était comme ça. Sans aucune mesquinerie, vraiment, elle guettait la réaction de son interlocuteur tout en continuant soigneusement sa tâche. Elle aurait terminé avant ce soir, promis !
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Django Otori
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#4
Terminé29.01.18 23:50
Engoncé dans le tourment de mes émotions je me moquais bien de ce qui m’entourait alors. Jusqu’à cette phrase.

- Oh. Elle est morte ?

Mon dieu… Mais celle salle gamine n’avait donc aucune compassion, aucune empathie? Ne voie-t-elle pas l’état lamentable dans lequel je me trouve. A quel point cette conversation me touche, à quel point ces souvenirs me blessent. J’ai envie de la gifler, de lui faire ravaler ses paroles. De lui faire payer ma douleur. Mais la seule chose que je suis capable de faire c’est de m’effondrer au sol en pleurant lamentablement.

Ce passé maudit. J’aurais préféré me réveiller amnésique comme certain pour ne pas ressasser ces horreurs,  pour ne pas avoir à courir après des rêves sans queues ni têtes. Pour ne pas souffrir comme j’ai souffert toutes ces années de vie durant. Morte tu dis. J’aurais encore préféré. Au moins j’aurais su à quoi m’en tenir. Mais c’est encore pire que ça. Disparu, envolé… Morte ? Vivante ? Heureuse ? Violentée ? Aucune nouvelle, aucun appel, aucun moyen de savoir. J’en devenais fou ! Et cette gamine sans aucun tact, qui lui ressemblait atrocement, me demandant tout de go si elle était morte.

Je me relevais, essuyais mes larmes, rattachais mes cheveux et me dirigeais vers mon lit, la colère marquant mes trais. Je n’avais plus aucune envie de dormir. Je poussais les couettes et m’asseyais. Me penchant, je saisis dans la poche de mon blazer tombé à terre mon paquet de cigarette et mon briquet. Peu m’importait si je l’incommodais, j’allumais le bout du petit tube et inspirait à plein poumons, posant le paquet et le briquet bien en évidence entre nous deux. La fumée me détendit instantanément. J’aurais bien eu besoin de quelque chose de plus fort mais bon tout de même : Il est parfois difficile de soutenir une conversation construite sous cocaïne… Elle voulait savoir ? Elle allait en prendre plein la gueule ! Je ne mettrais pas de gants blancs. Et en même temps. Quelque chose dans la façon dont elle m’observait, tout en continuant son activité de rangement, me mettait en confiance, me donnait pour la première fois de ma vie et de ma mort confondue l’envie de me confier. Elle semblait détachée de tout, et pourtant très concernée. Partagé entre colère et chagrin, violence et tendresse, passé et présent. Inspirant un grand coup je me lançais alors.

- Elle te ressemblait beaucoup. Elle devait avoir ton âge. A l’époque j’en avais douze. Nous étions heureux : mon père, ma mère, Nata et moi. Une petite famille sans le sous mais dans laquelle l’amour remplaçait tout ce dont nous manquions. Je…

J’inspirais une nouvelle bouffée de ma cigarette.

- J’aurais tout fait pour que ça n’arrive pas ! Tout ! Mais c’est arrivé et ça a tout basculé… Elle a disparu !
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#5
Terminé30.01.18 1:05
La jeune fille, perplexe, l'observait attentivement. C'était fascinant à voir et ça donnait beaucoup à réfléchir. Il s'agitait un peu dans tous les sens, en tout cas pour le cerveau abîmé de Megan. Elle avait un peu de mal à bien comprendre ce qu'il se passait sous ses yeux, et en fait, elle ne pouvait s'empêcher de le comparer à un animal. On pouvait pas vraiment lui en vouloir, pile au moment où Django d'écroulait, un macaque avait décidé de se complaindre, perturbant ainsi l'observation du jeune homme. C'était d'ailleurs un phénomène, comment il changeait sa façon dont il se comportait aussi rapidement, Megan avait un peu de mal à suivre ce qu'il se passait sous ses yeux. Alors elle fronçait les sourcils, comme si ça l'aidait à mieux piger la scène.

D'un coup d'un seul, il s'était mis dans une position plus défensive, cigarette à la bouche, presque provoquant, mais il avait l'air de vouloir se confesser auprès de Megan. Pour toi dire, on la prenait souvent pour une bonne confidente. Ce qui n'était pas faux en soit, elle savait écouter, elle ne savait juste pas comment les gens voulaient qu'elle réagisse, et c'était sans doute ce que les gens n'aimaient pas, et ce pourquoi on la voyait plutôt comme une mauvaise amie. Ce n'était pas sa faute, elle se donnait beaucoup de mal pour réussir à se réapproprier les sentiments et émotions qu'elle avait oubliés ! Ça prenait juste un peu plus de temps que prévu.

Donc autant qu'elle pouvait, elle essayait là d'analyser les nouvelles informations qu'elle assimilait. Elle avait déjà bien avancé depuis un an passé dans l'au-delà. Elle réussissait à comprendre un peu quand-même ceux qui l'entourait, mais elle avait mis beaucoup de temps avant de retrouver cette capacité. Il fallait dire que les hallucinations et les pertes de mémoire ne lui rendaient pas la vie facile... Pauvre Megan ! Personne n'essayaient de la comprendre, elle, c'était vraiment trop injuste. Mais elle se perdait un peu dans ses pensées aussi.

Une fois qu'elle eut réussi à bien étudier ce qui sortait de la bouche de Django, elle en conclut une chose assez importante tout de même. Il lui manquait des éléments pour une véritable bonne compréhension de ce qu'il voulait lui dire. Du coup, elle était un peu perplexe. Pour combler le silence que laissait sa réflexion, Megan se leva, quittant un instant son dépotoir pour ouvrir la fenêtre. La fumée de cigarette ne la dérangeait pas, mais associer à la mauvaise odeur générale de la pièce, ça ne donnait pas quelque chose de très agréable.

Elle se retourna alors vers Django assit sur son lit et alla s'asseoir à côté de lui, sans doute un peu trop près, puis observa les traits de son visage, sa tête penchée, l'air tout à fait innocent.

- En fait, Django, je crois que je comprends pas bien ce que tu veux dire. Déjà, comment l'amour peut remplacer quoique ce soit ? Mais c'est pas le soucis.

Megan faisait des mouvements de ses mains pour signifier que ce n'était pas important. L'amour, cette notion était encore assez floue dans sa tête.

- Quand tu dis que... Nata, c'est ça ? A disparue, tu veux dire qu'elle est partie ? On l'a enlevée ?
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Django Otori
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#6
Terminé30.01.18 18:45
Après Mon déballage Megan semblait perplexe. Comme si elle ne saisissait pas une subtilité cachée que j’aurais pu, par mégarde, glisser dans mes paroles. Il y eu un long instant de flottement. Je la regardais, une tendresse infinie m’envahissant. Je superposais à la personne de Megan tous les sentiments perdus que j’avais envers Nata. Comment voulais-je qu’en m’écoutant seulement parler Megan puisse mettre de l’ordre dans ce que je n’arrivais pas moi-même à comprendre. Ah, les sentiments, la complexité de l’humain. Avec ma personnalité lunatique j’avais du mal à mettre de l’ordre dans mes propres ressentis, mes propres pensées.

Toujours plongée dans ce qui semblait être une réflexion intense Megan se leva et ouvrit la fenêtre. Je la remerciais intérieurement de ne pas me demander d’éteindre ma cigarette. Une fois que la dite fenêtre laissa entrer dans notre chambre une très légère brise salvatrice elle se dirigea vers mon lit et s’assit tout près de moi, sa petite tête blonde penché sur le côté en une petite moue craquante. Lorsque son regard se fixa enfin sur le mien je me sentis diaboliquement jeune. Comme un petit enfant qui devrait avouer une bêtise à sa mère. Nata ne m’aurait jamais donné cette impression ! En un instant je me resituais. Ma mort, l’appartement, ma colocataire, notre discutions …

- En fait, Django, je crois que je comprends pas bien ce que tu veux dire. Déjà, comment l’amour peut remplacer quoi que ce soit ? Mais ce n’est pas le souci.

Pour moi la réponse à cette question était évidente mais beaucoup moins à faire comprendre. Lorsque l’on se sent aimé peut importe si l’on possède peu ou beaucoup. L’amour seul réussit à nous rendre heureux. Nata m’aimais ! Pas d’un amour amoureux mais d’un amour encore plus puissant. Celui qui unie pour tout une vie un frère et une sœur. Celui qui donne envie de protéger l’autre, de tout faire pour voir naître un sourire sur son visage, de le réconforte après chaque chagrin. J’allais tenter de le faire comprendre à Megan mes ses gestes m’en dissuadèrent. Apparemment ce n’était pas le plus important.

- Quand tu dis que… Nata, c’est ça ? A disparue, tu veux dire qu’elle est partie ? On l’a enlevée ?

Enlevée ? Partie ? J’avoue que je n’en savais rien…Et je crois que c’est bien ça qui me bouleversait autant. Je me sentais abandonnée !

- J’avoue que je ne sais pas. Et c’est ce qui me blesse le plus je crois… Je croyais que jamais rien ne nous séparerais ! Jamais ! Et mon rêve de petit garçon a été brisé sans même que je puisse savoir pourquoi … Ce ruban c’est le sien. Elle le portait attaché autour de son poignet. Toujours. Mais quand on s’est rendu compte de sa disparition… Il était posé sur sa table de nuit, soigneusement. Comme si elle l’avait laissé la volontairement ! Comme si elle était partie. Sans même un mot, sans un appel sans un message. Elle m’a oublié. Mais moi je veux la retrouver ! Je veux savoir !

Une larme solitaire coula le long de ma joue. Je regardais Megan et tendis timidement ma main vers sa joue.
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Invité
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#7
Terminé30.01.18 20:48
Megan le regardait, les sourcils doucement froncés, toujours encore en train de réfléchir. Peut-être que si elle faisait une potion d'amour, elle pourrait se souvenir de la signification de ce sentiment... Elle pouvait y penser un peu plus tard, là, elle devait se concentrer sur le bonhomme devant elle. Elle se perdait un peu dans l'océan de son cerveau, et elle n'était pourtant pas en état de réfléchir à quoique ce soit.  Elle faisait de son mieux, vraiment, elle donnait son maximum. Elle écoutait à peu près attentivement ce qu'il avait à dire, le seul soucis, c'était que comme d'habitude, bah, elle pigeait pas du tout.

Il parlait de ses souvenirs et de ses sentiments liés à sa sœur, mais Megan n'arrivait pas à superposer ce qu'il ressentait à des choses qu'elle-même avait déjà vécu. De son vivant, elle n'avait jamais eu de frère ni de sœur, et même si elle en avait eu, elle aurait oublié l'amour lié à ces personnes, si jamais elle les avait aimés. C'était si compliqué pour elle ! À la place de Django, elle serait déjà partie à sa recherche depuis bien longtemps, même si elle ne savait pas comment il occupait son temps libre.  

La situation commençait à vrai dire à l'agacer un tout petit peu. Elle voulait continuer son ménage et trouver une solution pour les animaux dans sa tête. Elle lança un coup d'œil à la dame de la télé derrière le jeune homme, mais celle-ci ne paraissait pas très compréhensive. Elle était même à vrai dire un peu moqueuse. Et cette fois-ci, les sourcils de Megan ne se fronçaient plus d'incompréhension mais d'agacement, pas contre son colocataire mais contre son hallucination qui ne se montrait pas le moins du monde amicale envers elle à ce moment précis.

- Tu ne sais pas ce qui lui est arrivé, au final. Alors pourquoi tu lui en veux si tu n'as pas fait le nécessaire pour la retenir ?

Alors que Django approchait sa main de son visage, elle se leva pour retourner auprès de ses potions. Elle n'avait à vrai dire pas du tout remarqué son geste, et ce n'était encore moins une technique d'évitement. Après coup, l'information remonta vers le haut de son corps et elle posa une main devant sa bouche, ressentant ce qu'on pouvait comparer à de la gêne.
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Django Otori
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#8
Terminé30.01.18 21:51
Le besoin de tendresse qui m’avait envahis quelques instants plus tôt fondis comme neige au soleil lorsqu’elle insinua sans aucun tact que la disparition de Nata était la faute de mon manque de détermination à la retenir. Mais pire encore une colère soude naquit de nulle part lorsqu’elle se leva, ignorant, sûrement involontairement, ma main tendue vers elle. Le lui laissait le champ libre pour m’envahir et elle s’exprima de tout son saoul. Infâme colère, amante infidèle. Je te laisse carte blanche et voit ce que tu me fais faire…

Je me levais à mon tour, tremblant. Je saisis quelques flacon les plus proches de moi et envahi par une rage immense je les éclatais par terre avec violence, un part un. Au rythme des larmes coulant le long de mes joues. Lorsque mes mains furent vides, ma tête le fut aussi. Cédant sa place ma colère invita une vielle amie à prendre sa place … La tristesse. Je me rendis compte de mes actes. Ces potions étaient sûrement chères à Megan et je venais d’anéantir tout le travail qu’elle avait du fournir pour les préparer. Pire j’aurais pu la blesser. Je ne comprenais pas. Je ne comprenais plus. Je ne ME comprenais plus. Mes crises de « bipolarité » n’avait jamais été aussi violentes. Pourquoi ce sujet que j‘avais maintes fois tourné et retourné, décortiqué jusqu’à la moelle, me touchait autant une fois les mots posés dessus. Peut être la réaction de Megan n’était pas ce que j’attendais d’un premier échange sur ce sujet qui me pesait si lourd sur le cœur. Le désespoir pris par la main la tristesse qui m’envahissait déjà et entrepris de la faire valser sur un air de Camille Alire Saënz. Je tombais, prostré, à genou par terre. Abatant compulsivement mon point sur le sol me moquant bien de me blesser sur les morceaux de verre qui le jonchait j’attendais une réaction de la part de Megan. Peut importe laquelle mais il fallait quelle réagisse ! Mes joues à présent inondées de larmes je relevais la tête et plongeais mes yeux dans ceux rouge sang de Megan.

-Je n’ai peut être rien fait pour elle… Mais toi … C’est pour tout les autres que tu ne fait rien !
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#9
Terminé30.01.18 22:57
Lorsqu'elle se retourna en direction de Django, elle vît la colère qui déformait ses traits. Une colère violente, le même genre qui poussait au crime passionnel ou les parents à battre leur enfant. Megan ne savait pas encore comment faire face à ça, mais elle se rendit bien vite compte qu'elle ne pouvait rien faire. En effet, le temps de faire face au garçon, il s'était déjà emparé de quelques fioles qu'elle avait rangé dans la partie "je garde" de son tri sélectif. Elle se rendait compte que des fois, on faisait des choses qu'on n'assumait plus par la suite. C'était exactement ce qu'elle ressentait à ce moment-là.

Elle n'entendait pas le bruit du verre bon marché qui se casse, elle entendait des beuglements, des aboiements et des miaulements tonitruants. Elle pouvait presque discerner dans ce vacarme des sanglots qui provenaient des bouts de verre pourtant inanimés et dépourvus de sentiments. C'était insupportable, ce chant infernal qui lui perçait presque ses tympans ! Elle aurait tout donné pour que ça s'arrête plus tôt, elle avait eu l'impression que ça n'allait jamais s'arrêter. C'était comme si d'un coup, on l'avait projetée en Enfer.

Megan se tenait là, au milieu des débris de verre et des mixtures à présent mélangées, horrifiée non pas par les actions de son compagnon de chambre, mais par les horreurs qu'elle avait dû écouter. Elle n'avait pas eu peur d'être blessée ou violentée, elle n'avait pas eu peur du tout, en fait. C'était un sentiment qu'elle ne ressentait quasiment plus, elle vivait beaucoup trop dans l'instant présent pour se soucier de ce qu'il pouvait éventuellement arriver. La curiosité était sa façon plus naturelle pour aborder les choses qui pouvaient faire peur à d'autres.  

Elle s'accroupit alors, ne sachant pas par quoi commencer. Qu'est-ce qui était juste à ce moment ? Devait-elle s'inquiéter pour ses potions ou pour Django en premier ? La deuxième option lui paraissait plus logique d'un autre point de vue que le siens. Si personne n'avait été là, elle aurait essayé de secourir ses fioles puisqu'elle les avait entendues crier à l'aide. Mais il était aussi vrai que son interlocuteur pleurait. Alors elle écouta encore sa complainte. Elle était vraiment patiente, à son avis. Elle écoutait les accusations qui ne lui paraissaient pas logique et répondait simplement.

Enfin, en général. Megan arborait un air inquiet, aucunement énervée, ce n'était pas dans ses cordes. Posant une main dans le dos de Django et montrant d'un geste de son bras tendu ce qui les entouraient, elle s'exprima d'un air désespéré.

- Mais je n'ai jamais dit que je faisais quoique ce soit pour personne ! Regarde ce que tu as fait, tu leur as fait mal, je l'ai entendu !

Tout en débitant des paroles dépourvues de sens, elle montrait de sa main libre tour à tour ses oreilles et le massacre. Django ne devait pas vraiment comprendre grand-chose...
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Django Otori
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#10
Terminé31.01.18 18:18
Je devenais fou ! Elle, l’était depuis longtemps sûrement, au vu des incohérences qu’elle déblatérait. En même temps il comprenait qu’elle soit désespérée, ses fioles de potions gisaient en mille morceaux de verre éparpiés sur la moquette. Je me relevais une fois de plus, je ne comptais plus le nombre de fois ou je m’étais effondré sur le sol, et regardait le sang coulant le long de mes poignet et de mes mains blessées. J’allais en mettre partout ! Je saisis un de mes t-shirts sale qui traînait là et entrepris d’envelopper tant bien que mal mes mains dedans pour limiter les dégâts. Peu importe les bout de verres jonchés dans les plaies je nettoierais plus tard. Par contre j’avais soif ! Terriblement soif. Je fouraillais tant bien que mal dans mes effets et en sortit ma plus fidèle amie, une bouteille de bon vieux Jack Daniels. Pas besoin de verre je tirais directement au goulot le nectar savoureux qu’elle contenait. La brûlure provoquée par l’alcool dans ma gorge me fit un instant oublier celle, lancinante de mes mains.

Voyant la détresse dans les yeux de Megan je regrette mon geste passé. La colère est toujours mauvaise conseillère. Je cherchais un moyen de me faire pardonner … Mais n’en trouvant pas j’abandonnais. Je me rendis comte que je ne savais pas grand-chose d’elle finalement. Mais je n’allais pas lui balancer de but en blanc : « hey parle-moi de toi ». Ça aurait paru bizarre dans ce semblant de conversation que nous avions entamé. Mais je ne lâcherais pas le morceau ! Il était temps de me responsabiliser en temps que colocataire ! Comment faire ? Je cherchais dans mes souvenirs. Me vint alors à l’esprit un jeu que je faisais avec mes camarades de classe étant petits. Regardant attentivement Megan je lançais :

- Fraise ou chocolat ?

Quelque dixième de seconde plus tard je me rendis compte de l’absurde de la situation… La pauvre ne devait rien comprendre. Je me retrouvais là, assis nonchalamment sur mon lit, les mains parsemées de bout de verres et sommairement bandés dans un vieux t-shirts, une bouteille de Jack Daniels pose sagement à coté de moi et sortant une phrase sans queu ni tête a propos de fraise et de chocolat …

J’avais l’air fin …
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