Peek a Boo ! •• V.4.2
Peek aBoo !
Forum RPG paranormal • v.4.2 • Rp libre
Tout commence après la mort : découvrez un au-delà chatoyant où les rires remplacent la douleur.

Bienvenue

dans le Monde des Morts


Peek a Boo ! est un forum rpg dont la v4 a ouvert en février 2023. C'est un forum city paranormal où les personnages sont décédés ; après une vie pas très chouette, iels se sont vu offrir une nouvelle chance et évoluent désormais dans le Tokyo extravagant de l'au-delà.

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#1
Terminé24.05.17 5:02




Quand la patate
rencontre le poivron

Dans la matinée


J’haussais les épaules, la vue du sang ne m’importunait pas le moins du monde. Quoi que, depuis ma mort je n’en avais pas vraiment revu et je m’étais demandé une ou deux fois si en voir couler allait me faire plonger dans un état nerveux. Mais rien. Cela dit, était-ce grâce à elle?

En revenant à la situation je la vis approcher le visage de mon visage et se stopper en plein élan. Par réflexe mon corps avait eu un léger mouvement vers l’arrière. Elle m’était rentrée dedans de plein fouet, ça n’était pas ma faute si j’étais encore un peu méfiant. En vrai, c’était simplement un réflexe conditionné de mon corps. Tout ce qui s’approchait de mon visage devait être évité, c’est ce que l’on m’avait inculqué durant ma formation militaire. Et elle avait laissé de traces celle-là.

Ael m’indiquait que sa maison n’était pas loin. Il ne m’en fallut pas plus pour sauter sur l’occasion. Certains auraient joué sur les "je ne veux pas vous embêter, vous êtes sûre?" mais moi je n’aimais pas les détours. Si elle me proposait de venir chez elle je n’avais pas besoin de faire de courbettes pour être faussement avenant.

« Très bien, nous serons au calme pour discuter… »

Elle me souriait, je l’observais se toucher son visage, ça elle ne s’était pas ratée du tout. Je pense même qu’elle aura sûrement une cicatrice. Je ne connaissais pas l’existence des potions et de ce genre de choses dans ce monde alors forcément… A part désinfecter et mettre des strips moi je n’avais pas d’autre solution. C’est dommage, elle était assez mignonne au final… Je ne m’en rendais compte que maintenant, la colère mettait vraiment un voile sur notre vision.

Si j’avais des sujets à aborder avec elle? Elle n’imaginait même pas. Elle allait peut-être même regretter d’avoir accepté de m’inviter. Et avant que ma chance ne tourne je lui emboitais le pas pour aller jusque chez elle.

« Vous m’avez dit que mes émotions "naturelles" allaient revenir d’elles-même. Vous avez un temps précis? Est-ce possible de rallonger ce temps? J’ai l’impression de ne pas avoir eu les idées aussi claires depuis… depuis mon arrivée ici et j’aimerais pouvoir les garder telles quelles. »

Son pouvoir m’intéressait en partie pour ma santé mentale. Mais son fonctionnement méritait une salve de questions. J’allais essayer de ne pas la submerger de questions. C’était impressionnant… Je pouvais enfin lister les choses une à une sans me perdre dans l’envie de me fracasser le crâne contre un mur. C’était proche d’une renaissance. Et la discussion était si intéressante que je ne vis qu’à peine le trajet qui nous mena jusqu’à chez elle.



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#2
Terminé27.05.17 0:55

Ael x Urie
Quand la patate rencontre le poivron - partie 2


Nous avions finalement décidé de rentrer à la maison, ce qui me soulagea un peu. Déjà parce que j’en avais assez d’être ici, je n’avais clairement plus envie de courir après tout ça et parce que je n’allais pas rester ainsi, le visage couvert de sang ni me sentir coupable davantage de cette chute que je lui avais infligé.

Nous longeâmes le parc jusqu’à son entrée et arrivèrent rapidement vers la rivière Sumida. Il nous restait encore quelques centaines de mètres avant d’arriver chez moi ce qui me permettrait sûrement de discuter un peu avec lui.
Et pour discuter je compris rapidement que nous allions nous engager dans de longues et fastidieuses conversations. Par chance, ma vie était tellement stable aujourd’hui que j’étais naturellement enclin à parler. Si il avait eu le malheur de me croiser quelques semaines plus tôt je pense que la seule discussion qu’il aurait eu aurait été avec la rivière elle même. Mais non, c’était une bonne période, assez bonne pour que ses questions m’intéressent même. D’ailleurs c’était à nouveau la première fois que l’on m’en demandait autant.

- "Déjà sachez que les émotions que je vous transmets sont naturelles et vous appartiennent. Je ne sais pas exactement comment ce processus fonctionne, je sais juste qu’une partie de moi va influer sur vous, votre conscience, votre sensibilité etc. Mais tout reste naturel. Cependant elles sont en quelque sorte créées, ou en tout cas mise en avant par ce don que j’ai reçu. Généralement je plonge les autres dans un état, dans une émotion qu’ils peuvent garder longtemps. Tout va dépendre d’eux. Par exemple si vous rentrez chez vous tranquillement et allez regarder un film tout aussi tranquillement, il n’y aura aucune raison que ce sentiment de béatitude change. Cependant il suffit que vous vous preniez la tête avec quelqu’un pour retrouver cet état de colère dans lequel je vous ai vu tout à l’heure. Je crée une sensation en vous, mais elle peut changer à tout moment. Vous pourriez même vous mettre à pleurer maintenant, en colère ou autre. C’est assez ponctuel, je n’ai pas de contrôle sur ce qui peut se passer après ce contact. "

Nous continuâmes à marcher jusqu’au pont. Il ne restait pas beaucoup de pas à faire, je continuai donc à répondre à ses questions.

- "En ce qui concerne le fait de rallonger ce temps, de rallonger ces émotions et bien.. Je ne sais pas trop, personne ne m’a jamais demandé une telle chose. Mais je sais que je peux utiliser mon pouvoir de nombreuses fois avant d’être à cours d’énergie. Enfin tout dépend l’intensité évidement. Mais je pourrais, par exemple, vous calmer encore quelques fois dans la journée sans soucis. Vous semblez assez perdu ici, mais vous savez, tout deviendra plus clair avec le temps. Je ne vous promets rien mais je peux essayer de vous aider si vous en avez besoin."

Je ne sais pas ni pourquoi ni comment, je ne sais pas si cela était parce que pour une fois quelqu’un s’intéressait vraiment à mes pouvoirs, en tout cas, à mes pouvoirs en tant qu’un don pouvant apaiser et aider, mais en quelques minutes il avait réussi à me donner légèrement plus confiance en moi. Je savais que je maitrisais les émotions aujourd’hui, en tout cas beaucoup mieux qu’avant. Je n’avais pas eu de raté depuis des semaines et c’était agréable, là, d’avoir quelqu’un pouvant espérer compter sur moi.

Je reconnue rapidement l’entrée et le portail que j’avais passé plus tôt. Devant nous se trouvait ma voiture et ma moto. J’ouvris le portillon tout à côté et l’invitai à entrer. En face de lui se trouvait désormais mon grand jardin, quelques dalle de pierre menant à cette magnifique maison en bois moderne qui m’avait tant plus et que j’avais fait mienne. Lexa nous rejoint rapidement, je m’accroupis et elle me sauta dessus. Dans ma chute je tombai sur les fesses et elle me léchouilla la joue avec insistance. Je l’arrêtai, lui donnant une caresse puis elle se retourna vers Urie. Je la tenais par le collier ne sachant pas si le jeune homme devant moi appréciait la compagnie des animaux.

- "N’ayez pas peur d’elle, c’est un bon chien. Mais je peux l’éloigner de vous si vous voulez."

Je me relevai, la tenant toujours pas son collier et lui indiquai alors de ne pas bouger. Elle s’assit et se laissa caresser encore quelques instants sans broncher, la langue dehors et le sourire sur la gueule.

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#3
Terminé27.05.17 5:33




Quand la patate
rencontre le poivron

Matiné


« Je pense que je vais en avoir besoin oui. Si je retrouve un état aussi chaotique que précédemment je crains… de ne plus pouvoir faire marche arrière en fait.  »

Aucun filtre dans mes mots, ils s’étaient écoulés dans la plus grande simplicité et sans que je fasse de manières. J’avais croisé son regard un bref instant, marquant l’insistance de ce besoin sans le vouloir.

Je crois que je n’avais plus prononcé un seul mot durant le chemin qui nous avait mené jusque chez elle. En l’écoutant je me demandais si elle n’était pas traversée par une sorte de joie de m’expliquer tout cela. Cette personne me paraissait tellement sereine à présent… Techniquement sa sérénité m’avait apporté celle qui flottait dans mon esprit. Avoir conscience que l’on était faussement bien ne semblait pas impacter la chose pour autant. Tant mieux car je réfléchissais un peu trop parfois, et ça aurait été con de gâcher le plaisir rien qu’avec moi-même.

Trop pris par l’intérêt que je portais au sujet je n’avais même pas fait attention au chien qui était venu saluer sa propriétaire. L’animal avait une taille plutôt imposante et ce fut sans surprise qu’Ael termina au sol. Je ne craignais pas les animaux non, disons que j’y étais assez indifférent. Mon indifférence les rendaient d’avantage curieux et généralement je terminais avec le chat sur les genoux sans rien demander à personne.

« Aucun soucis, j’ai vu des accueils plus menaçants depuis que je suis ici…  »


Je devais être de bonne humeur car un sourire, bien que léger, me vint assez naturellement. Je m’étonnais moi-même, j’avais l’impression d’avoir une seconde personnalité. Pour autant, je gardais les mains près de mon corps sans chercher le contact avec le canidé.

« Est-ce possible que vous influenciez les émotions d’avantage que celles que je pourrais avoir au naturel? »

Risquais-je de sur-réagir par exemple? M’arracher un sourire sans réelle raison était plutôt impressionnant pour quelqu’un d’habitude aussi stoïque que moi. Ou peut-être que mon corps et mon esprit compensaient cette longue période à broyer du noir? Je n’en savais rien. J’avais besoin de plus de précisions encore sur ce pouvoir.

Avant cela nous devions panser les plaies qu’elle avait au visage, et je devais me désinfecter les mains. D’un coup d’oeil circulaire je balayais les alentours pour trouver l’entrée.

« On devrait s’occuper des plaies, si on ne les désinfecte pas vite ça pourrait s’infecter et mettre plus de temps avant de cicatriser. »

J’emboitais le pas, la suivant pour se diriger dans sa demeure. De dos la demoiselle était plutôt intéressante, longs cheveux soyeux. Elle faisait du sport et tout ce qui m’entourait m’indiquer qu’elle était loin d’être négligée. Je soupçonnais même un léger parfum émanant de ses cheveux, son shampooing peut-être? L’odeur me chatouillait le nez, le vent allait contre moi.

La maison avait un charme plutôt intéressant, frais et accueillant. Elle semblait assez grande pour une seule personne et un chien. Je ne pus m’empêcher de poser la question…

« Vous vivez seule ici? »

Mais d’où est-ce que je meublais le silence moi? Je crois que je restais assez surpris de mes actions encore. Les mots s’échappaient sans difficulté de mon esprit et il n’y avait pas un seul juron. J’étais élève modèle aujourd’hui et ça avait de quoi me perturber, mais pas assez pour brouiller mon étonnante bonne humeur. Je ne pus m’empêcher un commentaire à haute voix.

« Je crois que je vais mettre du temps à m’habituer à ça… »


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#4
Terminé27.05.17 19:35

Ael x Urie
Quand la patate rencontre le poivron - Partie 2


Je laissai Lexa derrière nous et l’invitai ainsi à me suivre à l’intérieur de la maison. Il faisait plutôt frais et naturellement j’enlevai mes chaussures les mettant près du couloir. Je me dirigeai vers la cuisine tout en lui indiquant de la tête qu’il pouvait toujours me rejoindre. Je pris deux grands verres et sortis une bouteille d’eau fraiche. Je lui en servis un peu.

- "Tenez, vous pouvez commencer par vous rafraichir un peu." Je bu une gorgé. "Je ne suis pas certaine d’être capable de répondre à toutes vos questions vous savez. Mais je sais que je peux faire énormément de mal en rendant triste une personne. Les émotions humaines sont de base assez surprenantes. Parfois vous n’avez même pas idée de ce qui se cache en vous. Donc j’imagine que oui, j’imagine être capable de vous mettre dans un état extrême si je le voulais. Mais je vous rassure, je ne ferai rien sans votre autorisation, à moins que vous soyez en danger ou ce genre de chose évidemment."


Il semblait calme, souriant même. Ce qui en soit était assez agréable. Finalement, la première impression qu’il m’avait faite n’était pas forcément la bonne et j’appréciai ce nouveau lui qui se présentait à présent à moi. 
Je finis mon verre lorsqu’il souligna une chose que j’avais finalement oublié : nos plaies. À sa manière de parler je compris rapidement qu’il n’avait vraiment aucune connaissances sur le fonctionnement de ce monde. Il continua de s’intéresser à moi sans que je n’eus réellement le temps de m’exprimer. Et c’était tant mieux, je n’étais pas une grande bavarde habituellement.

Je m’avançai vers lui, lui passai devant enfin d’arriver rapidement au salon. Là je m’assis, l’invitant à faire de même.

- "Pour répondre à votre dernière question, je suis propriétaire de cette maison. Un ami me loue cependant une chambre, ça me fait un peu de compagnie. Pour le reste de vos questionnements comme vous le savez à présent j’ai donc un certain don. C’est parce que je suis une nécromancienne. Dans le monde des vivants cela équivaudrait à une.. magicienne je pense." Je souris à cette comparaison. "Oui je sais dit comme ça, ça peut sembler assez drôle mais c’est réellement le cas. J’ai une sorte de pouvoir, comme tout ceux de mon espèce. Le miens concerne les émotions mais d’autres contrôlent les éléments, le temps, les souvenirs et ainsi de suite. De plus nous avons la possibilité également de créer des sortes de potions. Tout ça vous parait peut-être absurde mais c’est une réalité que vous devez accepter. Attendez je vous montre."

Je me levai alors et avançai vers un petit meuble se trouvant près de la télévision et en hauteur. Je l’ouvris et une multitude de fioles se trouvaient à présent à la vue de Urie. Ces fioles contenaient tout ce dont j’avais besoin au quotidien dans mon métier mais également des potions de soins dont j’allais me servir aujourd’hui. Je pris une d’entre elles et m’assis à nouveau près du jeune homme.

- "Vous voyez, ceci est une potion de soin que j’ai fabriqué la semaine dernière. Elle est à base d’huile d’épicéa, de blanc d’oeuf d’autruche, de quelques gouttes de roses et d’un pistil de tulipe. Évidemment seuls les nécromanciens sont capable de faire passer ses ingrédients d’un état tout à fait banal à magique. Maintenant observez."


Je bu alors le précieux liquide et tournai légèrement la tête pour lui montrer ma joue. La plaie qui avait orné mon visage pendant un moment se referma alors et toutes mes égratignures disparurent. Je n’avais plus rien, ni douleur, ni traces, juste un peu de sang séché. Je le regardai alors.

- "Je sais que tout ça peut paraitre assez inimaginable. Je pourrai vous en fournir une, mais je ne connais pas encore votre réaction aux potions. Il faut habituellement rendre visite au croque mort afin de savoir si on est tolérant ou non.. À vous de voir si vous désirez prendre un risque ou pas en vous soignant de la sorte. Sinon j’ai de quoi faire un soin plus traditionnel évidemment."

Je le fixai à nouveau attendant une réaction.

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#5
Terminé28.05.17 20:33


La petite
ritournelle

Dans la matinée

Après l’avoir remercié, j’acceptais son verre sans faire de manières, après l’effort une soif incommensurable me prenait malgré l’accalmi offerte par la pratique du sport. Après de longues rasades, la fraîcheur de l’eau disparaissait mais pas ce sentiment de soif. Mais j’en faisais fi. 

Ce qu’Ael m’indiquait de ses pouvoirs paraissait… effrayant? Elle pouvait rendre quelqu’un totalement barge selon son bon vouloir. Et même si elle me paraissait quelqu’un de sensé, rien ne me disait qu’elle n’avait pas des accès de fureur à ses heures, elle aussi.

Si j’étais souriant ça n’était qu’à demi-mots que je l’avouais. Et puis il y avait souriant et souriant. Moi je me contentais d’étirer mes lèvres, un sourire à peine marqué, presque effacé. L’armée vous fout dans des moules dont il est difficile de se défaire et les expressions émotionnelles sont rapidement radiées de nos habitudes.

Nous passâmes dans le salon et la singeais en m’essayant à ses côtés. 

« Quand je me serai organisé il faudra que je vois pour déménager de l’agence… »

Dis-je en pensant tout haut. La maison avait un charme certain, il devait y faire bon d’y vivre. Plutôt que de vivre dans un appartement empli de sucrerie à vous en donné la gerbe. Il fallait vraiment que je déménage avant de faire une crise de sucre.

Je n’étais pas encore assez à l’aise pour m’enfoncer totalement dans le canapé, au lieu de cela je restais au bord, mes avants-bras appuyant sur mes genoux, légèrement penché en avant. Je la fixais tout du long de ses explications. Ce monde décelait tellement de choses que je n’imaginais qu’à peine où qui ne m’étaient même pas venues à l’esprit. Je la suivais des yeux, assez impassible et pourtant tellement surpris. Une potion? Le mec qui avait inventé ce monde devait être un nerd. Tout se rapprochait d’un jeu vidéo car quand elle avala la miction improbable il ne manquait plus qu’une musique et des paillettes ainsi qu’un « potion a disparu de vos items ».

Ma surprise se traduisait par un sourcil haussé. Ok, où était le truc? Est-ce que j’allais me réveiller et finalement me dire que tout ça n’était qu’un rêve? Non, juste impossible. Je n’avais pas autant d’imagination. Je clignais des yeux juste pour être sûr, une fois, deux fois. Mais tout était bien là.

« C’est vrai que c’est assez impressionnant… Je pensais que vous alliez finir avec des points de suture moi. Cela dit, j’aimerais éviter d’avoir une corne qui me pousse sur le front ouais… Je vais préférer les soins plus traditionnels par simple précaution. »

Au fond je rejetais peut-être l’idée de cette existence et préférais me réfugier dans ce qui était tangible pour moi. Par contre ça n’était clairement pas juste pour moi, mes mains allaient mettre un certain temps avant de cicatriser. J’observais mes paumes sur lesquelles le sang avait séché et les tendais vers Ael.

« La trousse de premiers secours fera amplement l’affaire. Les entailles sont peu profondes mais faut que je les désinfecte. Je vais les laver pendant que vous ramenez la trousse, ok? »

Me redressant mes genoux craquèrent et cela me fit grimacer. Ha ce son. Il ravivait de mauvais souvenirs un peu trop douloureux à mon goût. Une première brèche à ma « bonne humeur » ambiante. Je roulais des yeux, inspirais et pointais la cuisine du doigt, indiquant que j’y allais pour m’y laver les mains et disparaissais dans l’encadrement de la porte. Je fis couler l’eau et passais un doigt en-dessous pour prendre la température. Quand elle fut fraîche j’y passais mes mains et commençais à frotter mes paumes entre elles à l’aide du savon à main. Une fois le sang disparu je les rinçais puis les essuyais dans un torchon en essayant de ne pas trop le salir.

De retour dans le salon je ne pus m’empêcher une remarque. J’avais un peu haussé la voix dans le but d’être audible car je ne savais pas si elle était revenue ou cherchait toujours la trousse.

« Je note quand même que c’est moi qui vais douiller avec l’alcool 90°C alors que vous m’êtes rentré dedans. »

Ma remarque se rapprochait le plus d’une blague qu’une pic. En vrai mon stoïcisme ambiant rendait mes paroles difficiles à interpréter, mais j’étais un vrai bout-en-train si seulement on ne prenait pas tout avec autant de sérieux. Et en vrai parfois il m’arrivait d’être suffisamment détendu pour me laisser aller à quelques blagues et sourires. Mais pour ça il fallait s’investir.


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#6
Terminé29.05.17 0:17

Ael x Urie
Quand la patate rencontre le poivron - partie 2



Il parlait déjà de déménager. C’était étonnant pour quelqu’un qui venait d’arriver dans le monde des morts. Bien au contraire, généralement les gens préféraient rester dans les appartements de l’agence, se sentant plus en sécurité dans cette structure contrôlant à peu près tout ce qui se passait à Tokyo. Il est vrai que j’avais quelques chambres de libre encore ici mais je ne le connaissais pas assez bien pour les lui proposer. À vrai dire je ne connaissais pas vraiment Cassian lorsque j’eusse amené à lui faire la même proposition, mais j’étais seule à l’époque, je n’avais de comptes à rendre qu’à moi-même. Et même en tant que propriétaire je ne me voyais pas en parler à Urie sans passer par mon colocataire avant, simplement par respect. Je restai donc silencieuse sur le sujet tandis qu’il me demandait des soins plus traditionnels.

Il ne me demanda pas grand chose, juste un peu de désinfectant. Cela faisait tellement longtemps que je n’avais pas utilisé ce genre de matériel. En réalité même avant de devenir nécromancienne, j’avais tendance à me rendre chez le croc mort, comme tous les fantômes en général je dois dire. Il avait raison de prendre ses précautions au niveau de la magie de ce monde, elle pouvait être imprévisible.

Je partis alors vers la salle de bain en quête de cette fameuse trousse. En réalité c’était Etsu qui s’était occupée du carton de cette pièce et je n’avais aucune idée d’où elle pouvait bien l’avoir rangé. Je fouillai alors tous les placards en quête de cette foutu mallette transparente contenant quelques compresses, un peu d’alcool et tout le nécéssaire aux premiers soins. J’entendis alors le jeune homme parler tout haut.

- "Je note quand même que c’est moi qui vais douiller avec l’alcool 90°C alors que vous m’êtes rentré dedans."

Je souris un instant comprenant rapidement que c’était une plaisanterie assez bien placée. Finalement il avait de l’humour le petit. J’ouvris ensuite le placard sous l’évier et trouvai enfin cette foutue boite. Je me redressai et me cognai la tête contre l’évier. Le choc fut assez rude mais rien de bien méchant. Une fois debout, je passai ma main sur mon crâne et rejoins alors Urie au salon.

- "Je peux vous apaiser si vous avez peur de souffrir ?" Je le regardai alors un sourcil narquois relevé. "Je vous pensai quand même moins chochotte que ça."

Je lui souris alors et m’installai sur le canapé. Je plaçai le contenu de la mallette sur la table et invitai mon nouvel ami à s’asseoir.

- "Sincèrement je n’ai pas utilisé cet alcool depuis des décennies. Et quand je dis décennies je parle de réelles décennies. Autant vous n’allez rien sentir, autant vous allez réellement souffrir le martyr. Donc je peux vous relaxer pendant que je désinfecte, c’est à vous de voir. Promis je ne porterai aucun jugement sur cette pseudo faiblesse de votre part."

Ok je le taquinai encore. J’aimais bien trop ça. D’un air malicieux je pris alors la compresse, l’imbibai d’alcool et le regardai à nouveau.

- "Alors ? On y va ?"

Le pauvre, ce n’était vraiment pas sa journée.

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#7
Terminé29.05.17 16:46




Quand la patate
rencontre le poivron

Dans la matinée

« Je vous ai quand même servi de matelas gonflable, alors un peu de considération, hm? J’ai encaissé le plus gros du choc sans moufter, ou presque. »

M’asseyant à nouveau à côté d’elle je lui rendais son sourire sans trop y penser. Je sentais des muscles de mon visage peu utilisés s’agiter un peu plus qu’à l’habitude. Je ne dirais pas que ça me perturbait, juste que ça faisait bizarre de se rappeler qu’ils étaient là. Il allait falloir adapter un peu les émotions car là j’avais l’impression de passer pour un imbécile heureux. Au final n’étais-je juste pas dans la norme? Ha. C’est comme s’habiller constamment en noir et essayer une fois de remettre une couleur. On croit alors passer pour un putain de clown.

« L’alcool est le remède par excellence de mon côté, à l’armée on ne jure que par ça qu’importe la plaie ou la blessure. »

Des décennies? Sérieusement. Quelle âge avait-elle dans le monde des morts? Est-ce que ce genre de question se posait ici? Ou j’allais m’en prendre une car c’était considéré comme indélicat? Bah, casse la tienne.

« Ça fait combien de temps que vous êtes morte? »

On repassera pour la légèreté des mots hein Urie? Mais c’était ça ou lui demander directement l’âge qu’elle avait en tant que morte. Et puis elle avait l’air assez ouverte pour ne pas prendre la mouche non plus. L’ambiance était détendue, aucun de mes mots n’était blessant.

« Allez-y je crois que toute douleur est relative après qu’on soit mort, de toute façon. »

Je tendais les mains vers elle en la scrutant, au pire si elle voulait se venger un peu c’était maintenant. Ça allait sûrement chauffer un peu vu comme la chaire avait été mangée par le bitume mais mon seuil de tolérance était devenu plus qu’élevé après l’expérience de ma mort, ou surtout ce qui s’était passé avant.

« Au fait, je crois que j’ai le crâne qui a pris aussi, si vous pouvez jeter un oeil. Ça tape encore un peu… »

La douleur diffuse dans ma tête se rappelait à moi de temps à autre. Ça pulsait parfois. Le choc avait été un peu violent, mais pas assez pour une commotion pensais-je. Et alors que l’alcool s’imprégnait dans mes plaie je retenais un bref soupire proche de la surprise. On avait beau s’attendre à avoir mal, la douleur était toujours aussi surprenante.

« Vous pensez que c’est possible de gérer le niveau de l’émotion que vous véhiculez? Je veux dire entre être énervé et de très bonne humeur, est-ce possible d’atteindre un palier plus… entre deux? »

Ça ne me coutait rien de lui demander, au pire il suffisait peut-être d’user la bonne humeur pour revenir à quelque chose de plus adéquat? Enfin, adéquat, non. Disons qui me convienne mieux pour me sentir simplement bien. Voilà, je voulais me sentir bien, ne pas avoir conscience que ça n’est pas arrivé naturellement mais que mon comportement est logique et non inadapté à mon moi habituel. Un level normal. Ouais, voilà, donnez-moi le level d’humeur normale s’il-vous-plaît.



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#8
Terminé29.05.17 17:25

Ael x Urie
Quand la patate rencontre le poivron - Partie 2


Il souriait tout en acceptant l’alcool sans broncher. C’était son choix après tout et ça ne m’étonnait pas vraiment en réalité. Il me tendit les mains dans un léger sourire. Il était mignon, presque comme une enfant qui attendrait qu’on le soigne. J’approchai un coton imbibait d’alcool vers ses mains quand il me posa une question et me fis ainsi reculer un instant.

- "Ça fait combien de temps que vous êtes morte?"

Je le regardai lui et sa naïveté, avec un peu de tendresse dans le regard. C’était extrêmement rare finalement que l’on me demande cela. Ou qu’on le demande à qui que ce soit d’ailleurs dans ce monde. Ce n’était pas un sujet tabou mais certains fantômes évitaient de parler de leur mort en général. C’était parfois bien trop douloureux. Mais ce n’était pas mon cas et je n’avais aucun mal avec ça.

- "Je suis morte il y a quarante cinq ans environ. J’avais alors vingt quatre ans quand c’est arrivé. Un stupide accident de moto. "

Je ne lui retournai pas la question, préférant qu’il m’en parle de lui même si il le désirait. Ma mort n’était pas extrêmement joyeuse, mais certaines personnes ici avaient connu bien pire. Il me parla ensuite de ses blessures ce qui me ramena à la réalité.
Je pris alors mon fameux coton et appliqua l’alcool sur ses deux mains. Je nettoyai doucement, essayant de ne pas lui faire plus de mal que nécéssaire. Une fois désinfectées on pouvait voir apparaitre de nombreuses égratignures sur ses mains.

- "Tu devrais quand même aller voir le croque mort demain, manière que tout ça disparaisse rapidement et savoir si tu es sensible aux potions ou non." Je lui souris. "Aller, montres moi ta tête maintenant."

Sans vraiment qu’il bouge je passai alors derrière lui et me mit sur les genoux afin d’avoir son crâne juste au dessous de mes yeux. J’écartai doucement ses cheveux. Il n’y avait pas de plaie mais je pouvais déjà sentir une énorme bosse apparaitre. Je passai un peu d’alcool dessus au cas ou et le sentis un peu grimacer. Je me reculai ensuite et me rassis à ses côtés.

- "Vous pensez que c’est possible de gérer le niveau de l’émotion que vous véhiculez? Je veux dire entre être énervé et de très bonne humeur, est-ce possible d’atteindre un palier plus… entre deux?"

En réalité tout était possible. Toutes les émotions, humeurs, sentiments existant pouvaient être mis en avant. Il suffisait simplement que je les contrôle.

- "Cela va dépendre de moi, de ce que je ressens à ce moment là. Mais oui, je peux donner la sensation aux autre d’être dans un état tout simplement normal."
Je le regardai, curieuse. "Pourquoi, ça vous intéresse ?"

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#9
Terminé29.05.17 21:29




Quand la patate
rencontre le poivron

Dans la matinée


Ma question était un poil trop cash mais je n’avais pas pu m’en empêcher. Il y avait tellement de questions que je voulais poser, et ce sujet là m’obsédait particulièrement. C’était une façon un peu malsaine de passer outre ma propre mort en discutant de celle des autres, il y avait pire. Voilà ce que je me disais. Sauf que là c’était une mort un peu « stupide » comme elle le disait. A moto simplement. Des morts qui arrivent tous les jours.

Je fixais mes mains enfin nettoyées, quelques plaies baillaient et des strips seraient peut-être nécessaire pour les aider à se refermer plus rapidement.

« Un croque-mort? C’est quoi exactement ça? Vous avez d’autres termes comme ça que je devrais connaître aussi? » 

Je penchais la tête en arrière pour lui laisser voir le dessus de mon crâne. Quand elle appuya avec son coton ma grimace s’accentua. Non, celle-là était un peu plus douloureuse que les autres, bien que non ouverte.

Elle était à nouveau assise à côté de moi, mes blessures désinfectées je pris la peine de jeter un oeil dans la boite de premiers soins pour y trouver des strips. Je mis la main dessus en les lui montrant, comme elle me parlait je ne voulais pas la couper et je ne la voyais pas me refuser le fait de panser mes plaies.

« Pourquoi? Parce que j’ai juste besoin de ne pas être dans un état chaotique… Ne vous méprenez pas. Votre pouvoir est quelque chose de super mais je n’ai pas besoin de « tricher » pour être heureux. Et j’ai actuellement l’impression d’être un abruti heureux aussi… C’est pas tellement dans mes habitudes »

Je détournais le regard, me concentrant sur les strips que j’appliquais d’abord de ma main droite sur la main gauche. Je me sentais dans une position de faiblesse où je devais demander de l’aide pour espérer m’en sortir et continuer cette seconde vie.

« Aidez-moi à ne pas sombrer, je saurai gérer la suite… »

Je n’osais pas relever les yeux, faussement occupé avec les strips que je collais sur ma main principale. Comme j’étais droitier, le faire avec la main gauche était un brin casse-couilles.


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#10
Terminé30.05.17 10:13

Ael x Urie
Quand la patate rencontre le poivron - Partie 2



- "Le croque-mort c’est un peu l’infirmier de Tokyo. Il me semble que c’est un nécromancien très puissant qui s’est spécialisé dans les soins. Vous le trouverez dans l’agence directement !"

Je n’étais vraiment pas douée pour les soins à tel point qu’il dût de lui-même chercher les strips dans la boite afin de se les appliquer. Je le regardai faire avant de comprendre que la seconde main serait plus difficile à gérer.

- "Laissez-moi faire" lui dis-je d’un ton doux. Je lui pris les strips et lui attrapa la main droite que je retournai et posai sur ma cuisse, paume face au plafond. "Ne bougez pas." Je lui appliquai alors les derniers pansements afin qu’il cicatrice au mieux.

Je n’avais jamais vraiment pensé à mon pouvoir finalement et à ses conséquences, surtout lorsque je pensais l’utiliser de manière plutôt positive. Car finalement qu’il y avait t-il de mal à rendre les gens joyeux ? Apparemment cela ne plaisait pas à Urie, ce que je respectai malgré tout. Concrètement il ne me demandait pas d’être heureux, non il me demandait d’être lui, d’être plus neutre. Je n’avais jamais rendu quelqu’un.. neutre. Pouvais-je réellement le faire comme je venais de le lui dire ? Sans doute que oui.

- "Je vais essayer du vous rendre moins.. moi et un peu plus vous."


Je lui tendis mes mains afin qu’il pose les siennes sur les miennes. Je n’avais besoin que d’un simple contact et de quelques souvenirs m’appartenant. Je me concentrai alors. Il me fallait un moment heureux mais pas forcément extrêmement joyeux. Un moment devant un film ? Où bien un moment durant un entrainement ? Non c’était peut-être un peu trop violent. Ah, j’avais trouvé. Je me souvins alors de ce moment, où la mélodie du piano raisonne dans mon oreille. Un moment simple, un instrument doux et puissant à la fois. Je me souvins alors de ce magnifique piano à la bibliothèque. Je me sentais bien et il devait en être de même pour Urie. Je me laissai alors bercer par ce sentiment, le transmettant à mon ami, la chaleur de mes mains se dispersant dans les siennes. Ah le piano.. La dernière fois que j’en avais joué remontait à loin.. Cela remontait à cette fois là avec Shirley. Mh. Je fronçai légèrement les sourcils, sans vraiment m’en rendre compte. Je me souvins alors d’elle entrant dans la pièce à ce moment là, face à ce piano, face à moi jouant du violon. Violon que j’abandonnai pour l’ignorer. Violon que je remplaçai en m’asseyant sur le petit tabouret devant moi. Et je me souvins ensuite de mon départ, d’elle m’arrêtant, d’elle contre ce mur, de ses lèvres que j’avais irrésistiblement envie d’embrasser. L’embrasser.. Notre premier baiser juste après. Puis l’onsen, son corps nu devant moi, encore ses lèvres. Son appartement.. Notre première nuit ensemble. La chaleur de mes mains se rependit alors dans mon corps jusqu’à mon bas ventre. Mon coeur s’accéléra, battant de plus en plus vite, comme lorsqu’elle frôla mon bras, ma peau, lorsque ses caresses descendirent le long de ma colonne vertébrale.. Tout était beaucoup trop fort, beaucoup trop intense. Et ce moment là, ce moment où par ses caresses je m’abandonnai à elle.

D’un coup, d’un seul j’ouvris alors les yeux, me reculant d’un seul bon. L’ambiance de la pièce était pesante. Qu’est ce que j’avais fait ? Je regardai alors Urie devant moi. J’avais chaud. Je le trouvai attirant. Il était attirant. Je l’observai davantage. Comment avais-je pu passer à côté de lui ? Son petit sourire contenu.. Sa peau qui semblait si agréable à toucher. Il était beau, il était désirable. Mes mains tremblotaient ; elle tremblotaient car, en le regardant, je compris que je n’étais pas la seule à ressentir tout ça. Je m’approchai alors de lui. Boum, mon coeur ratât un battement. Boum, un autre.

- "Je.. Urie.. Tu.. "

Je n’arrivai même plus à m’adresser à lui. En quelques secondes j’arrivai à ses côtés. Mes doigts se posèrent sur son avant-bras. Ma peau frissonna.

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