Peek a Boo ! •• V.4.2
Peek aBoo !
Forum RPG paranormal • v.4.2 • Rp libre
Tout commence après la mort : découvrez un au-delà chatoyant où les rires remplacent la douleur.

Bienvenue

dans le Monde des Morts


Peek a Boo ! est un forum rpg dont la v4 a ouvert en février 2023. C'est un forum city paranormal où les personnages sont décédés ; après une vie pas très chouette, iels se sont vu offrir une nouvelle chance et évoluent désormais dans le Tokyo extravagant de l'au-delà.

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Miles Skoko
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#1
TerminéSam 6 Mai 2017 - 2:55
De l'orage dans la savane
feat. Haru Miyamoto
Les gouttes d'eau tapaient sur la fenêtre de toit, seule source de lumière naturelle du salon-cuisine. Elles venaient ensuite se glisser jusqu'à l'infime ouverture de celle-ci pour finir leur périple par un plongeon sur la pelouse synthétique qui tapissait l'appartement. On pouvait distinctement entendre l'orage gronder. Une feuille d'arbre virevoltait à travers la pièce, entraînée par un courant d'air frais qui vint bientôt se glisser sous une porte fermée.

Le jeune Miles passait beaucoup de temps à dessiner dans sa chambre. Parfois même des heures entières sans s'arrêter. Ces fois-là, il est incapable de s'arrêter à moins que son corps l'y oblige ou qu'on le dérange.

Feutre noir en main, les yeux et l'esprit rivés sur sa feuille, il ne se rendit pas compte de la porte qui s'était entre-ouverte sous la force du vent. Noyé dans le flot ses pensées, il était ailleurs. Ça lui arrivait souvent pendant qu'il dessinait. Il n'entendait même pas le grondement menaçant du tonnerre. Ce n'est que lorsque la bise vint lui glacer la nuque d'une caresse frigide que le jeune garçon reprit ses esprits.

Il était assis par terre au fond de la pièce non éclairée. Le seul élément qui éclairait faiblement sa feuille de papier était une vielle lampe de chevet à l'ampoule faiblarde. Il jeta un œil autour de lui. Le nez plongé dans son dessin sur lequel il venait de terminer de repasser les contours, il en avait carrément oublié Haru, le colocataire avec qui il partage sa chambre. Celui-ci était allongé sur le lit à l'autre bout de la pièce, il dormait depuis une bonne heure déjà. Il s'était assoupit en regardant Miles dessiner depuis son lit. Il n'avait pas fait un bruit pendant son sommeil, chose qui intrigua légèrement le jeune australien qui se leva pour l'approcher après avoir délicatement glissé ses ébauches sous son lit.

Haru respirait normalement. Miles quitta la pièce. À peine referma-t-il la porte derrière-lui qu'il sentit un froid glacial lui traverser le corps. Sa main qui frottait son bras en témoignait. On sentait cette rafraîchissante émanation d'humidité dans la pièce, celle de la pluie sur le bitume sec. Elle couvrait l'odeur du jeune zombie. Celui-ci était très simplement vêtu d'un tee-shirt noir et d'un short de sport gris. Ses bras et ses jambes étaient comme toujours recouverts de bandages, ses pieds étaient nus. Il posa furtivement son regard sur l'horloge de la cuisine américaine : il était près de neuf heure et demi du soir. Ensuite, il s'avançait vers celle-ci afin se munir de la perche posée en travers du frigo qui servait à fermer la fenêtre du plafond. Il fit deux pas puis s'arrêta net. « What the... » il retenu la fin de sa phrase pour ne pas réveiller son colocataire.

Il avait sentit quelque chose d'humide sous ses pieds, se rendant ainsi compte qu'une flaque d'eau découlant de la fenêtre s'était formée sous celle-ci. Il se frotta les yeux qui ne s'étaient pas totalement habitués à la lumière puis attrapa la perche en question pour fermer complètement la fenêtre. D'un coup, l'appartement était plongé dans le silence. La pluie tapait toujours sur le verre mais on ne l'entendait presque plus.

Toutes les portes étaient fermées. Il savait que certains de ses colocataires sortaient ce soir, mais pas tous. Il en déduit donc malgré le paisible silence qui régnait qu'il en restait sûrement un dans sa chambre, qu'il devait dormir comme Haru. Alors, sans faire plus de bruit qu'il n'avait déjà dû en faire pour fermer cette foutue fenêtre, il ouvrit une porte qu'il n'avait pas l'habitude de toucher, celle du placard à balais.

Malheureusement pour lui, la personne qui était passée par là avant lui était visiblement très pressée. Si pressée qu'elle avait grossièrement jeté les outils ménagers dans le placard et en avait forcé la fermeture. Boum ! « A-ïe ! » Un fracas mêlé d'un cri étouffé retentit dans l'appartement. Deux balais ainsi que le manche de l'aspirateur venaient de lui tomber sur le pied mais Miles réussit néanmoins à contenir son cri puisqu'il n'avait pas mal. Il ne ressentait plus aucune douleur concernant ses os depuis qu'il ce jour fatidique, celui où sa mort prit un tournant décisif. Mais il avait malgré tout gardé cette habitude idiote, ce stupide tic du langage, ce réflexe naturel.

Il ramassa rapidement le bazar puis agrippa la serpillière. Se retournant, il tomba nez à nez avec son colocataire. « Crap, did I... ? » s'exprima-t-il d'abord en anglais, avant de reprendre avec son ridicule accent japonais. « Désolé,  je... » Il n'avait pas terminé sa phrase. Non pas à cause de la barrière de la langue ou parce qu'il était surpris de la vitesse avec laquelle Haru s'était retrouvé en face de lui mais parce qu'un bruit l'avait coupé. Un fort étrange bruit, aussi fort que le grognement d'un grizzly et peut-être même plus fort que le grondement du tonnerre à l'extérieur. Un bruit qui venait de lui, un de ces bruits qu'on ne contrôle pas : c'était son estomac de zombie qui criait famine.
840 mots pour 4974 caractères


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Haru Miyamoto
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#2
TerminéLun 8 Mai 2017 - 15:16
De l'orage dans la savane
  • ft. Miles Skoko
  • 613 mots

Ce soir-là, en revenant à l'appartement, Haru était aussitôt allé se coucher. Ses longues journées de vadrouille lui procuraient une agréable sensation de liberté, mais elles étaient également éprouvantes. Ce jour-là en particulier, il avait perdu beaucoup de temps à retrouver son chemin, et il était rentré plus tard qu'il ne l'aurait voulu. Épuisé, il avait à peine pris le temps d'enlever ses vêtements et d'enfiler un t-shirt trop grand pour lui qui lui servait de pyjama avant de s'écrouler sur son lit. Il n'avait mis que quelques minutes à s'endormir. La présence à l'autre bout de la pièce de Miles, le jeune zombie avec qui il partageait sa chambre, ne le dérangeait pas.  Au contraire, c'était plutôt agréable d'avoir de la compagnie. Haru aimait bien le regarder dessiner. Quand c'était le cas, le garçon arborait un air si concentré que pour rien au monde le japonais n'aurait voulu le déranger, même s'il mourait d'envie de voir ce qu'il pouvait bien faire apparaître sur sa feuille. Sa curiosité lui valait souvent de s'attirer des ennuis, mais rien n'y faisait. Il était vraiment incorrigible, pire qu'un gosse. Du moins, sur ce point-là.

Roulé en boule sous sa couette, Haru dormit à poings fermés pendant une heure environ avant d'être tiré de son sommeil par une sensation plus que désagréable : la faim. Tout à sa hâte de rejoindre son lit, il avait omis de manger avant d'aller se coucher, oubliant qu'il avait déjà sauté le repas de midi et qu'il lui serait bientôt indispensable de se sustenter. Le jeune lémure n'était pas particulièrement gourmand, et son manque d'intérêt pour la nourriture lui jouait parfois des tours, comme c'était le cas à cet instant où la faim le forçait à quitter la chaleur de son cocon douillet pour s'aventurer hors de la chambre. Mais dès le premier orteil posé sur le tapis végétal qui recouvrait le sol de l'appartement, le brun frissonna. D'ordinaire, il n'était pas excessivement frileux, mais la température en dehors de ses couvertures lui paraissait bien basse... Il enfila un épais sweat-shirt qui traînait sur le sol à côté de son lit - incroyable, il avait pourtant rangé la semaine dernière - et ouvrit la porte de la chambre pour se diriger vers la cuisine, l'endroit de l'appartement qu'il fréquentait le moins. Il arriva juste à temps pour être témoin de l'ouverture catastrophique du placard à balais par son colocataire. Lorsque ce dernier remarqua sa présence, il s'adressa à lui d'abord en anglais - autant dire que c'était du martien pour Haru - avant de passer au japonais. Là, c'était plus compréhensible, malgré son drôle d'accent. Quant au grondement qui s'ensuivit, il était universel.

Le lémure lui répondit par un sourire et un haussement d'épaules, tentant de lui faire comprendre qu'il n'y avait pas de raison de s'excuser. Ce n'était pas de sa faute si le placard avait été mal rangé. Se baissant pour ramasser les balais, Haru entreprit de remettre un peu d'ordre dans ce bazar, non sans mal car l'organisation n'était pas son fort. Enfin, s'estimant satisfait du résultat, il se tourna à nouveau vers Miles et leva le pouce en signe de victoire, un large sourire aux lèvres. C'est ce moment que choisit l'aspirateur pour retomber, atterrissant sur sa tête avec un toc sonore et faisant grimacer le garçon. Bon, OK, ce n'était pas gagné, cette histoire...

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Miles Skoko
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#3
TerminéJeu 11 Mai 2017 - 1:20

De l'orage dans la savane
feat. Haru Miyamoto
Haru avait rejoint Miles dans la cuisine. Il l'avait aidé en remettant en ordre ce satané placard : c'est comme ça que Miles connaissait Haru, toujours volontaire, toujours prêt à apporter son aide. Il le laissait s'occuper du rangement pendant qu'il passait la serpillière sur la flaque d'eau. Il frottait quelque peu indolemment, trop occupé à lever la tête vers la fenêtre pour s'extasier sous les coups de tonnerre qui aveuglaient ses yeux d'un flash blanc le temps d'une microseconde.

Une fois qu'il eurent plus ou moins terminé chacun de leur côté, ils se tournèrent l'un vers l'autre. Le lémure souriait au zombie, pouce en l'air comme pour confirmer l'accomplissement de sa mission. Comme toujours, il arborait un grand sourire enjoué pour pas-grand-chose. Miles, lui, se contentait d'un demi-sourire, ses lèvres avaient à peine bougé de leur position initiale. Mais ce semblant de sourire se transforma rapidement en ce qui ressemblait plus à une grimace. Watch ou-(t) ! POUM ! C'était trop tard. L'aspirateur, entreposé sur une étagère du placard, venait de glisser en roulant pour tomber sur la tête du malheureux.

Il aurait sûrement voulu crier, mais en étant incapable, Haru exprimait sa douleur en grimaçant. Il se frottait la tête à l'endroit où avait atterri le projectile qui semblait encore entier par terre. Miles, qui s'était figé lors du choc avec la main tendue vers son colocataire, s'en approcha. ❝ Aïe... ça... euh... p-pas t... PAS TROP MAL ? ❞ Tenta-t-il de lui demander en japonais, se massant la nuque d'un air gêné. Il avait encore du mal à prononcer correctement certains mots basiques à cause de son accent. Il fronçait les sourcils, un peu déçu de lui-même, il avait l'impression que son niveau en japonais ne faisait que diminuer ces temps-ci. Haru lui répondit d'un non peu convainquant de la tête, toujours avec son grand sourire béat aux lèvres. Il avait presque une larme à l'œil à cause de la douleur qu'il n'avait pas pu exprimer. Miles en restait dubitatif, il ne manquerait plus qu'il relève son pouce bêtement...

❝ L-laisse... ❞ s'y essaya-t-il à nouveau. Cette fois-ci, il ne chercha pas les mots qu'il lui manquait. Haru l'avait compris lorsqu'il se dressa vers lui, très légèrement appuyé sur la plante des pieds pour rattraper les treize centimètres qui le séparent du haut de la tête du lémure. Pour l'aider, Haru courba légèrement le dos en baissant la tête. Lui tenant la tête avec une main, l'adolescent passa l'autre dans ses cheveux bruns pour constater l'étendue des dégâts. Haru ne saignait pas, mais une petite bosse s'était déjà formée sur sa tête. Même s'il ne devait pas, Miles ne pu s'empêcher de toucher la bosse en question du bout des doigts pour observer la réaction de son colocataire. Évidemment, il n'entendait pas un soupir, mais il sentait le visage d'Haru se mouvoir sous sa main, signe de la douleur qu'il en ressentait.

Alors qu'il relâchait sa tête, Miles effleura d'un doigt la cicatrice qu'Haru portait sous l'œil. Il ne l'avait jamais questionné à ce propos. Même chose pour l'imposante cicatrice qui marquait son torse qu'il avait à plusieurs reprises entrevue. Poser ce genre de questions, c'était tout simplement pas son genre. Là, alors que l'occasion se présentait, il se retenu. De toute façon, Haru n'avait rien entre les mains pour lui répondre. Il posa tout de même son regard dessus une courte seconde, intrigué malgré tout. Un accident ? Une agression ? Il était curieux, comme tout le monde, mais il se doutait que ce n'était pas forcément ses affaires. Il regarde alors Haru, un sourire tiré sur les lèvres. Il imitait là celui que le lémure venait de perdre en se faisant examiner par le zombie. ❝ Tu devrais y mettre de la glace. ❞ Lui conseilla-t-il en anglais sans faire attention. C'est l'air interloqué de son colocataire qui le mit sur la piste.

Alors, après une très rapide prise de conscience, Miles recula de trois ou quatre pas, juste assez pour attraper la poignée du congélateur. En y plongeant la tête, il constata le vide de ce dernier, ce qui n'était pas pour plaire à son estomac tout aussi vide. ❝ Attrape ! ❞ Lui lance-t-il, en japonais cette fois, tout en lui lançant un sachet de glaçons dans les mains.

Oui, communiquer avec Haru, ça pouvait parfois s'avérer compliqué.


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Haru Miyamoto
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#4
TerminéDim 14 Mai 2017 - 18:29
De l'orage dans la savane
  • ft. Miles Skoko
  • 575 mots

Haru laissa Miles inspecter le dessus de son crâne, grimaçant seulement lorsqu'il toucha l'endroit où l'aspirateur l'avait cogné. Sa tête entière le lançait, mais la douleur restait tout de même largement supportable. Il avait déjà connu pire. Il n'était pas toujours très prudent et il n'était pas rare qu'il se blesse accidentellement. En témoignait la fine cicatrice irrégulière situé sur sa joue gauche, celle que Miles effleura du bout des doigts. Le japonais cligna des yeux à plusieurs reprises, un peu pris au dépourvu. Il s'attendait à ce que son colocataire lui pose une question à ce propos, mais à la place, ce dernier laissa échapper une phrase en anglais. Évidemment, Haru ne comprit pas. Il avait pourtant eu des cours d'anglais à l'école, mais il n'avait pas été un élève très assidu. Les langues, ça n'était pas son fort. C'est seulement lorsque le blond lui lança un sachet de glaçons prélevé dans le congélateur qu'il comprit ses intentions. Il attrapa le paquet au vol et l'appuya tout doucement sur sa tête. C'était froid, mais le jeune homme s'y attendait, tout comme à la légère douleur qu'occasionna ce contact. Malgré tout, il ne put s'empêcher de froncer légèrement les sourcils. Puis, le froid commença à faire son effet, la douleur s'estompa et Haru adressa un sourire à Miles, inclinant le menton en signe de remerciement.

Tenant toujours les glaçons sur sa tête, il entreprit d'aller chercher son carnet et son stylo qui étaient posés sur sa table de chevet, dans la chambre. Ce serait déjà plus pratique pour communiquer, même si son colocataire ne comprenait pas très bien le japonais écrit. Au pire, ils pourraient toujours dessiner. Ils arriveraient bien à se débrouiller. Il en profita également pour prendre une lampe de poche ; bien que les éclairs déchirant à intervalles réguliers le ciel nocturne apportent une lumière suffisante pour voir où on mettait les pieds, si Haru voulait écrire, il aurait besoin d'y voir clair, et il ne voulait pas prendre le risque de réveiller l'un de ses colocataires assoupis en allumant les néons. De retour dans la cuisine, il posa son carnet et sa lampe sur le plan de travail de la cuisine, enleva le sachet de glaçons de sa tête et le remit au congélateur. Il avait déjà beaucoup moins mal et préférait avoir ses deux mains libres. Il en profita pour remettre l'aspirateur à sa place, cette fois en prenant bien garde de faire en sorte qu'il ne puisse pas tomber à l'improviste sur la tête du premier malheureux qui ouvrirait le placard à balais. Ceci fait, il referma soigneusement ce dernier. Voilà. Une chose de moins à se soucier.

Avec tout ça, il en avait presque oublié la raison pour laquelle il s'était levé en premier lieu, à savoir : la faim. Faim que Miles devait partager avec lui, à en croire les bruits qu'avait émis son estomac un peu plus tôt. Il prit donc son carnet et son stylo et se mit à écrire à la lueur de sa lampe de poche. Si on mangeait quelque chose ? Il avait essayé de choisir des mots simples, et pour être sûr de se faire comprendre, il mima l'action de croquer dans quelque chose avant de désigner le réfrigérateur. On pouvait difficilement faire plus clair.

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Miles Skoko
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#5
TerminéJeu 18 Mai 2017 - 0:13

De l'orage dans la savane
feat. Haru Miyamoto
Après être allé récupérer son carnet et un stylo ainsi qu'une lampe de poche, Haru proposa à Miles de manger. Il avait d'abord écrit une phrase en japonais sur son carnet ; à le voir faire, Miles grinçait déjà des dents. Mais il n'eut finalement aucune difficulté à le lire puisqu'Haru prit la peine de n'utiliser que des mots simplissimes. Et puis il s'était assuré qu'il comprenne bien en pointant le frigo et en mimant, ce à quoi Miles répondit par un semblant de rire étouffé et d'un simple oui japonais.

Haru agrippa la poignée du frigo, Miles le regardait faire avec les lèvres pincées. « Par contre... » Il n'eut pas besoin d'en dire davantage. Son colocataire avait remarqué en ouvrant le frigidaire que celui-ci n'était pas très rempli. Il n'y avait là-dedans en tout et pour tout qu'un bocal de vieux cornichons côtoyant d'autres légumes peu appétissants tels qu'une courgette, quelques compotes de pommes ainsi qu'une quantité impressionnante de canettes de soda.

Miles s'était assis devant le plan de travail en acajou sur un tabouret à motifs zébrés tandis qu'Haru cherchait s'il restait quelque chose dans les placards. C'était peine perdue, le zombie le savait puisqu'il avait déjà vérifié pendant que le lémure était parti chercher des affaires à la chambre. Cependant, il laissait faire le lémure, coude appuyé sur le plan de travail et tête appuyée sur son poing. C'était plus facile de se laisser se rendre compte de la chose tout seul que de tenter de la lui expliquer.

Les placards étaient effectivement vides, à l'exception de quelques épices, de potions au goût salé et de très vieux biscuits qui semblaient être là depuis plusieurs décennies. Ils n'avaient même pas un pauvre chips à se mettre sous la dent. Les deux défunts se mirent donc à réfléchir : il faisait trop mauvais pour sortir dans Tokyo, il était trop tard pour commander au restaurant de l'agence... Cuisiner ? Impossible aussi, d'abord parce qu'aucun des deux ne saurait cuisiner des légumes frais, et puis parce qu'ils risqueraient de réveiller leur(s) colocataire(s).

Alors que son ventre se remettait à faire des siennes, Miles se leva soudainement de son tabouret. Il portait un grand sourire sur ses lèvres, ce qui fit également sourire Haru qui n'en comprenant pourtant pas la raison. Le jeune zombie emprunta alors le carnet du jeune lémure muet pour y griffonner quelque chose. Il y avait rapidement dessiné ce qui ressemblait fort au visage d'Akira. (@"Akira Saîto") Il aurait pu simplement prononcer son prénom, il n'aurait pas eut besoin de se forcer à parler japonais, mais il avait envie de dessiner. Oui, parce qu'il était réellement content. Il avait même fait des petits cœurs autour du portrait.

Akira était un peu la maman de tout le monde à Brossard. Elle faisait toutes les tâches ménagères et s'occupait des repas pour tout le monde. C'était d'ailleurs quasiment la seule à fouiner dans le placard ménager, même si le désordre dans celui-ci était avant qu'Haru ne s'en occupe ne reflétait pas du tout l'image de la lémure. Alors, même si elle avait l'air d'avoir quitté l'appartement avec hâte, Miles était sûr qu'elle ne serait jamais partie sans leur laisser à manger. C'est ainsi que, montrant son dessin à Haru d'une main, il ouvrit le four de l'autre pour constater qu'il y avait bien plusieurs plats à l'intérieur. Elle avait certainement dû leur laisser un mot dans la cuisine mais la feuille s'était sûrement envolée à cause du vent.

Il s'agissait de simples cup noodles, il y avait trois gobelets en tout. C'est vrai que les plats préparés n'étaient pas sa spécialité, mais elle avait visiblement l'air assez pressée pour ne pas avoir le temps de cuisiner.


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Haru Miyamoto
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#6
TerminéDim 21 Mai 2017 - 15:22
De l'orage dans la savane
  • ft. Miles Skoko
  • 550 mots

Une fouille complète de tous les placards de l'appartement révéla très vite qu'il n'y avait pas grand-chose à se mettre sous la dent, malheureusement pour les deux fantômes affamés. Dépité, le brun se laissa glisser sur le sol herbu et s'installa en tailleur pour réfléchir. Mais il avait beau se creuser la tête, aucune solution ne lui venait à l'esprit, mis à part... faire la cuisine. Ce qui était absolument inconcevable. Autrement dit, il séchait complètement, jusqu'à ce que Miles se lève d'un bond en souriant. Lorsqu'Haru vit le croquis esquissé à la hâte sur son carnet, il comprit aussitôt ce que le zombie voulait dire. Akira, toujours attentionnée, avait sans doute laissé quelque chose pour eux. Le tout était de savoir où, mais ce ne fut pas très difficile ; ils tombèrent dessus aussitôt. Miles ouvrit la porte du four, et à l'intérieur, miracle : trois portions de cup noodles qu'ils n'auraient plus qu'à réchauffer. Haru, qui s'était rapproché à quatre pattes pour mieux voi, sentit son estomac se mettre à gargouiller. Il ne s'agissait peut-être pas de son plat préféré, bien au contraire même, mais il avait si faim qu'il aurait englouti à peu près n'importe quoi, pourvu que ce soit comestible. Quelques minutes plus tard, les deux garçons étaient assis côte à côte à la table, chacun devant leur gobelet. Bon appétit ! écrivit rapidement Haru, accompagnant sa phrase d'un smiley aussi souriant que lui.

La dégustation se déroula en silence. Seuls la pluie sur les fenêtres et les discrets bruits de mastication venaient le troubler. Bientôt, le japonais avalait sa dernière bouchée. Il avait mangé vite, comme à son habitude, poussé par la nécessité plus que par le plaisir. En fait, les cup noodles au poulet lui laissaient un arrière-goût amer, qui n'avait rien à voir avec leur saveur mais plutôt avec celle des souvenirs qui leur étaient associés. Elle lui rappelaient les soirs où il rentrait de l'école pour trouver l'appartement vide, et sur la table, un mot de sa sœur précisant qu'elle travaillerait tard ce jour-là et qu'elle lui avait laissé de quoi manger au frigo. Le plus souvent, il s'agissait de plats préparés, exactement comme celui qu'il venait d'engloutir. Le sourire du jeune homme se fit légèrement plus triste. Il se demanda si sa sœur pensait souvent à lui, dans le monde des vivants.

Chassant la mélancolie dans laquelle il commençait à glisser, Haru se leva pour aller jeter les restes de leur en-cas nocturne. Il commençait à se faire tard, mais il n'avait plus du tout sommeil et ne savait pas trop quoi faire. Il se tourna donc vers Miles et réfléchissait à la manière la plus simple de lui demander ce qu'il avait envie de faire - peut-être aurait-il une idée ? - lorsqu'un contact inattendu sur sa jambe nue lui fit baisser la tête. Un chat tigré aux yeux verts, plutôt maigre, se frottait doucement contre lui. Le lémure sourit et s'accroupit pour le caresser. Le chat (auquel il n'avait toujours pas trouvé de nom d'ailleurs, il fallait vraiment qu'il s'en occupe) se mit à ronronner.

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Miles Skoko
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#7
TerminéLun 22 Mai 2017 - 2:22

De l'orage dans la savane
feat. Haru Miyamoto
Ils avaient mangé sans échanger un mot. Le silence d'abord apaisant qui s'était installé pendant le repas devenu rapidement pesant. Haru, qui semblait si content d'enfin pouvoir se remplir le ventre, avait radicalement changé de tête en mangeant. Il avait l'air pensif, il avait perdu son grand sourire.

Quelque chose semblait le tracasser. Mais Miles ne l'avait pas remarqué ; il était trop occupé à tenter de ne rien renverser sur la table. Trois ans dans le Tokyo de l'au-delà et il avait encore du mal à manger avec ces fichues baguettes. Il utilisait donc ses doigts à de nombreuses reprises au court du repas. Ça n'avait pas l'air si compliqué, mais il faut dire qu'il ne faisait aucun effort pour apprendre à s'en servir. Privilégiant toujours des menus de fast-food ou autres importations occidentales à de véritables plats japonais. Il n'en utilisait finalement pas si souvent.

Haru mangeait vite. Miles aussi, d'habitude, mais pas là. Alors que le lémure se levait, il n'avait lui pas encore terminé son gobelet. Il s'était retourné, toujours assis en tailleur sur le tapis de bambou qui couvrait l'herbe autour de la table, pour avoir vue sur son colocataire. Celui-ci le regardait depuis la cuisine sans expression faciale apparente, sûrement avait-il quelque chose à lui partager. Avec un ragoûtant bruit typiquement japonais, Miles aspira sa dernière nouille puis attrapa le carnet qu'Haru avait oublié sur la table pour lui lancer. Qu'il puisse enfin s'exprimer sans avoir à faire des ombres chinoises, quoi que ça puisse être drôle.

Il lança alors le carnet sur le plan de travail de la cuisine ouverte. Il n'avait pas raté son lancer ; grâce à sa pratique du diabolo et l'entraînement qu'il recevait au cirque, c'était devenu un vrai pro. Mais le Japonais n'avait pas prit le carnet. Il ne l'avait peut-être même pas vu puisqu'il s'était accroupi par terre. De là où il était, Miles ne voyait pas tout à fait clair dans la cuisine, il était tard et seules les petites lumières des appareils électroménagers lui permettaient désormais de distinguer quelques traits du visage d'Haru dans la pénombre.

Malgré le manque de visibilité, les ronronnements qui suivirent l'informèrent de la situation. Miles adorait les animaux, et le chat d'Haru ne faisait pas exception. Mais l'Australien ne se leva pas pour le câliner à son tour. Non, à la place, il se mit à défaire le bandage de son bras gauche. Haru avait été bien gentil de ne rien dire jusqu'à maintenant ; enfin, l'humidité avait peut-être aidé à dissiper l'odeur ; mais il fallait se l'avouer : il ne sentait vraiment pas bon. Après tout, c'était normal, cela faisait plusieurs jours qu'il n'avait rien pris. Alors, profitant du fait que personne ne pouvait le voir, il sortit un petit pochon de son bandage. Son bras était déjà à moitié putréfié, il l'avait déduit à l'odeur.

Bien que déplaisante, c'était la dure réalité des zombies : s'ils ne s'occupaient pas de leur corps, il pourrissait. Et encore, Miles était l'un des plus chanceux ; certains pourrissaient bien plus vite que lui, visage compris.

Il but alors l'entièreté du liquide violâtre que contenait le pochon qu'il cachait sous son bandage. En quelques secondes, sa peau se régénérait et ses yeux verdâtres prenaient une teinte bleue ciel. Une forte odeur de camomille se dégageait de sa peau, elle n'allait pas rester longtemps, mais c'était amusant et plutôt agréable. C'était une potion aux effets très rapides et puissants. Il avait la chance de ne pas avoir de mal à s'en procurer grâce à ses contacts, mais il lui arrivait aussi d'essayer des potions bon marché pour voir ce que ça pouvait donner, il trouvait ça drôle.

Il garda la bande usagée dans sa main et attrapa la lampe de poche sur la table pour la pointer vers la cuisine, histoire d'y voir mieux. Au même moment, un flash d'éclair illumina la pièce. Effrayé, le chat sursauta. Il sursauta si haut qu'il finit sur la tête d'Haru, d'ailleurs.

Miles se relève en riant spontanément, la lampe toujours pointée vers les deux. Il s'en rapproche pour glisser quelques caresses au chat sur la tête de son colocataire toujours accroupi. Alors que le chat tigré se plaisait apparemment à se faire les griffes sur le petit bout de bande qui tombait de la main de Miles, le zombie baissait les yeux et courbait le dos pour regarder Haru. « Il est beau. » Tenta-t-il de lui faire comprendre de son meilleur accent. Il l'avait déjà vu auparavant, mais n'avait jamais entendu Haru prononcer son nom. Il se demandait donc ce que ça pouvait bien être. Mais, encore une fois, il se retient de poser la question pourtant bénigne.


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Haru Miyamoto
évolution
#8
TerminéMar 23 Mai 2017 - 18:42
De l'orage dans la savane
  • ft. Miles Skoko
  • 367 mots

Haru fut un peu étonna de se retrouver brusquement avec son chat sur la tête, puis finalement cela le fit sourire. Le félin avait dû être effrayé par l'éclair particulièrement proche qui venait d'illuminer la pièce. Il n'était assurément pas très courageux... Pourtant, avant d'être recueilli par le lémure, il vivait dans la rue. Apparemment, ça ne l'avait pas beaucoup endurci. Il n'était pas très méfiant non plus ; il se laissait caresser assez facilement, comme il le montra avec Miles.

Haru ne trouvait pas l'accent de son colocataire très dérangeant. La plupart du temps, il comprenait très bien ce que ce dernier disait, et là non plus il n'eut pas de problème. Il hocha la tête pour approuver, veillant à ne pas faire tomber le chat toujours perché là-haut. Cherchant des yeux son carnet, il se rappela avoir vu Miles le jeter sur le plan de travail. Il déposa précautionneusement son chat sur le sol et se releva pour aller le récupérer. Tu aimes les chats ? Il griffonna une petite tête de chat sous le mot correspondant et un cœur sous le verbe aimer. Normalement, le blond devrait pouvoir comprendre... enfin, il espérait que ce serait le cas. Ses talents en dessin étaient assez limités, mais il n'était pas mauvais au point que ce ne soit pas reconnaissable. Enfin, il espérait ne pas l'être.

La boule de poils s'était éloignée pour aller grignoter quelques croquettes dans sa gamelle. Décidément, tout le monde avait faim cette nuit, et pas seulement les être humains. Haru nota dans un coin de sa tête qu'il devait penser à aller faire des courses un de ces jours, ne serait-ce que pour remplir un peu le frigo. Il ne pouvait pas toujours compter sur Akira. Il devait être capable de se débrouiller un peu tout seul, et puis il ne voulait pas trop la charger de travail. D'ailleurs, il comptait bien trouver un moyen de la remercier pour ses gentilles attentions.

Le bruit de la pluie sur les vitres était de moins en moins fort. L'orage touchait à sa fin. Bientôt, il ne pleuvrait plus du tout.

Invité
Anonymous
Miles Skoko
évolution
#9
TerminéVen 26 Mai 2017 - 20:07

De l'orage dans la savane
feat. Haru Miyamoto
Miles caressait le chat d'Haru. Son pelage tigré allait parfaitement avec la décoration de l'appartement : c'était le petit tigre de la savane. Puis son colocataire reposa le chat au sol pour aller attraper son carnet. Il posa une question plutôt facile à Miles qui répondit en haussant les épaules. La réelle réponse était oui, bien sûr. Il aimait les animaux, il en dessinait beaucoup, même si l'idée de dessiner celui de son colocataire ne lui était jamais venue à l'esprit. D'ailleurs, il trouvait le petit chat qu'Haru avait griffonné sous sa phrase plutôt réussi. De fait, il n'avait pas eu de mal à le lire, même s'il comprenait mieux le japonais écrit.

Intrigué par la langueur soudaine de la pluie, Miles levait les yeux vers la fenêtre pour constater que celle-ci faiblissait. L'Australien n'avait pas sommeil et il n'avait pas prévu d'aller se coucher de sitôt. Il comptait passer la soirée à jouer aux jeux vidéo. Alors, sans plus d'état d'âme, il se rendit à la chambre. Il n'allait pas lui retourner la question, même pas par politesse, la réponse lui semblant si évidente...

Une fois dans la chambre, il jeta ses bandages usagés à la poubelle avant d'aller allumer la console et de s'asseoir sur le grand coffre en bois qui leur servait aussi de pouf, placé à côté du clic-clac et face à la télévision. C'était une petite télé posée sur une étagère fixée au mur à côté de la porte. Elle était reliée à la console de Miles qui trônait sur son bureau au milieu de ses ébauches et de certains de ses « jouets » comme un rubikube, un yoyo et une toupie. Il s'apprêtait à jouer à un autre de ses jeux vidéo gores et violents qu'il affectionnait particulièrement. « Post-Mortal Kombat », indiquait la jaquette.

Le jeune zombie aimait jouer, et il se trouve que son colocataire aussi. Haru était toujours partant pour tout, surtout lorsqu'il s'agissait de jouer. Il ne lui refusait généralement jamais une partie. Alors, c'est tout naturellement que Miles se relevait pour aller sortir une deuxième manette de sous son lit. Il aimait bien avoir des compagnons de jeu, alors il en avait plusieurs. Après avoir sorti la manette du bazar qui s'accumulait sous son lit, il alla glisser sa tête à travers la porte. « Une partie ? » Proposa-t-il à Haru avec un grand sourire, manette à la main.

Ça, par contre, il savait très bien le dire...


Invité
Anonymous
Haru Miyamoto
évolution
#10
TerminéSam 27 Mai 2017 - 12:31
De l'orage dans la savane
  • ft. Miles Skoko
  • 363 mots

En voyant Miles se diriger vers la chambre, Haru le suivit. Il avait une petite idée de ce que son colocataire avait en tête. Il ne fut pas déçu : une minute plus tard, le blond lui tendait la deuxième manette de la console, qu'il accepta avec un grand sourire. Il s'assit à côté de lui sur leur banquette improvisée, attendant que le jeu se lance. Tiens, il n'y avait jamais joué, à celui-là. Connaissant Miles, c'était sans doute un jeu de combat particulièrement violent. Ce n'était pas le genre qu'Haru préférait, mais du moment qu'il passait un bon moment avec quelqu'un qu'il appréciait, il ne faisait pas le difficile. Il ne souciait pas trop de gagner  ou de perdre, non plus. Et heureusement, parce qu'il perdait souvent. Miles avait plus d'expérience que lui en matière de jeux vidéos. Le lémure y avait un peu joué de son vivant, avec son meilleur ami surtout, mais il n'était pas très doué. Bien qu'à force de jouer, il s'améliorait.

L'écran de chargement laissa assez vite place au menu principal.Tu peux m'expliquer un peu ? Haru désigna l'écran. Ça n'avait pas l'air bien compliqué, mais il aurait du mal à faire quoi que ce soit s'il ne connaissait pas au moins les bases. Il n'attendait pas de Miles qu'il lui détaille toutes les spécificités du jeu, simplement qu'il lui indique brièvement les principales commandes. Le reste, il le découvrirait au fur et à mesure. Mais avant que le zombie n'aie le temps de lui expliquer quoi que ce soit, un miaulement parvint à ses oreilles. L'instant suivant, son chat lui sautait sur les genoux et s'y roulait en boule avant de se mettre à ronronner. Le garçon était bien embêté. L'animal risquait de le déranger pour jouer, mais il n'avait pas le cœur de le chasser. Il laissa échapper un léger soupir et offrit une caresse au petit matou tigré, avant d'adresser un regard déconfit à son colocataire et compagnon de jeux. La partie s'annonçait compliquée...



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