Peek a Boo ! est un forum rpg dont la v4 a ouvert en février 2023. C'est un forum city paranormal où les personnages sont décédés ; après une vie pas très chouette, iels se sont vu offrir une nouvelle chance et évoluent désormais dans le Tokyo extravagant de l'au-delà.
ft. @Shôta Okabe et Anatole mais on peut pas le citer
Anatole n'était pas dans son terrarium.
Ce qui n'était pas un problème en soi. Anatole est une vile fripouille et sait grimper mieux que n'importe quelle bestiole. Quand il s'ennuie, il aime partir à la découverte de nouvelles cachettes. Et voici venir le problème : Anatole n'était pas sous ton lit. Ni sous aucun meuble de Courchevel. Anatole n'avait pas glissé sur le sol mouillé de la salle de bain, incapable de se relever. Il n'était pas non plus en train de se faire choyer et gaver dans la cuisine. Ce qui ne pouvait signifier qu'une chose.
Après avoir scanné l'intégralité de l'appartement en pyjama, tu t'étais habillée à une vitesse supersonique. Tu étais encore en train de mettre tes chaussures lorsque tu es parti.e en sautillant. A présent, tu slalomes entre les couloirs de l'agence comme s'il y avait le feu. Mais c'est un slalom calculé plus que paniqué - ce n'est pas la première fois que tu es forcé.e de courir ce marathon. Parfois, tu as droit à une surprise. Le coupable - il se reconnaîtra - a parfois des éclairs de génie. Enfin, pour lui. Toi, ça te complique juste la tâche, en plus d'augmenter ton niveau de stress. Tu préfères qu'il joue la prévisibilité - ça t'évite de te faire du souci comme une mère dont l'enfant ne serait pas rentré à temps pour le goûter.
Tu freines devant la porte de la salle de musique à la manière d'un personnage de cartoon. A nous deux, tu te dis. C'est fou que ce petit jeu l'amuse encore après toutes ces fois, mais c'est ça les enfants. Au moins, ça t'a permis de découvrir cette pépite qu'est cette salle de répétitions. Elle est exactement comme les salles dont tu te souviens, où tu venais jouer avec tes amies chimères, votre petit groupe à la vie à la mort. A la différence de quelques instruments qui se sont ajoutés au fil des années. Et tu ne joues plus avec des rockeuses aux oreilles et griffes d'animaux qui sentent la bière, mais avec un petit vampire, innocent malgré la présence proéminente de ses canines - ça lui ajoute un côté chiot qui fait ses premières dents, c'est plutôt amusant. Amusant, ça, il l'est. Surtout quand il se décide de kidnapper ton précieux compagnon à carapace et de le cacher dieu sait où.
Entrée fracassante. Aussi fracassante qu'elle puisse l'être, avec un étui contenant ta basse sur le dos. Spectaculaire, tu l'espères, comme un héros venu à la rescousse d'une innocente victime. Où que soit caché Anatole, tu espères qu'il a eu droit à une grosse feuille de laitue pour faire passer le temps. Reste à questionner le responsable, assis là, à t'attendre sagement comme un méchant typique. A la différence d'un parrain de mafia, il ne semble pas avoir de tortue sur les genoux dont il caresserait la carapace - et pourtant, Anatole adore les chatouilles. Tu plantes tes yeux dans les siens. A nous deux, cowboy.
- Shôta Okabe, comme un parent qui espère faire peur à son enfant en prononçant son nom complet, où es la bête ?
Toquer à la porte de Courchevel, filer entre les jambes de la pauvre personne lui ayant ouvert (en espérant que ce n'était pas Warren, il n'aurait eu aucune chance), courir vers le terrarium de la victime de son machiavélisme et faire le chemin inverse pour disparaître dans les couloirs de l'Agence. Si au début, il s'était fait attraper, c'est presque avec un sourire amusé qu'on le laissait souvent passer. La colocation savait qu'aucune tortue ne serait blessée dans cette opération pas si secrète. Seulement la maîtresse de la bête en question.
Et quel meilleur moyen d'attirer le bassiste roux que de prendre en otage la prunelle de ses yeux.
Sourire satisfait alors qu'il pose la guitare, qu'il avait jusqu'alors sur le dos, sur le sol de la salle de musique. S'installant sur une chaise, il laisse aller Anatole à l'exploration des alentours, le temps de brancher et accorder son instrument.
Après un ou deux accords satisfaits pour se délier un peu les doigts, il repose la guitare pour mieux attraper l'animal parti en direction des cuivres, sans doute pour se cacher dans une contrebasse à vent qui traîne dans sa caisse ouverte.
Shôta avait plus intéressant pour le reptile qu'un instrument poussiéreux. Les grattouilles, et quelques framboises.
Assis face à l'entrée de la salle, le garçon attend, tortue sur les genoux, lui donnant framboise sur framboises quand une course effrénée se fait entendre dans le couloir.
22, vlà le maître.
Vite ! Cacher les preuves !
Boite de framboises dans le dos, tortue dans la capuche de son sweat trop grand, Foulques débarque face à lui, plein de remontrances et d'accusations, mais aussi avec la basse sur le dos. C'est tout ce que Shôta espérait.
"Foulques Marguerite Giesler. Je vous attendais."
Sourire à pleines dents, tel un génie du mal, il feint l'innocence dans une nonchalance exagérée.
"Bête ? Quelle bête ? Je ne vois pas de quoi tu parles."
Mais déjà ça bouge contre sa nuque et il sent la tête d'Anatole lui chatouiller la peau alors qu'il tente de sortir du vêtement en lui mettant du jus de framboise partout. Comme si de rien était, il pose son index sur la tête de la tortue pour le faire à nouveau rentrer dans sa cachette.
Mais la tête ressort.
Nouvelle tentative de cachette.
Elle revient.
"Reste tranquille !" Le vampire grogne en chuchotant.
La bataille est perdue d'avance, Anatole est trop fort et c'est dans un soupir lassé que le kidnappeur abandonne, préférant redonner une framboise à sa victime pour la faire patienter.
"Espèce de traite." Il marmonne.
Lentement il se lève et tourne vers Foulques.
"Je vois que vous avez répondu à mon appel Shérif. J'espère que vous avez fait prendre vos mesures par le croque-mort. A nous deux donc, Poltron !"