Peek a Boo ! est un forum rpg dont la v4 a ouvert en février 2023. C'est un forum city paranormal où les personnages sont décédés ; après une vie pas très chouette, iels se sont vu offrir une nouvelle chance et évoluent désormais dans le Tokyo extravagant de l'au-delà.
起死回生
Ode to sleep
— pv Susanoo.
« Qu’est-ce… »
Le métro redémarre et dans la pénombre l’ambiance devient légèrement oppressante pour moi. Mon corps se crispe et ma respiration s’accélère sensiblement. Je n’aime pas ce genre d’atmosphère à la train fantôme. Il y a un jeu comme ça, où une petite fille apparaît parfois aux fenêtres et… Brr. Je ne préfère même pas y penser. J’essaie donc de me concentrer sur mon partenaire et sa question me permet de fixer mon esprit d’avantage, de me flouer en quelques sortes.
« Alexiel, mais tu peux m’appeler Alex’ ou Alexis, c’est comme tu le souhaites! Et mon nom entier est Alexiel Etsuko » bien évidemment ce n’est pas mon vrai nom, je m’appelle Alexis Bellêtre, et ma soeur se nomme Gabrielle Bellêtre. Mais pour mieux se fondre dans la masse et repartir sur de bonnes bases dans ce pays nous avons préféré modifier nos noms et prénoms. Puis j’ai toujours adoré les noms japonais. Alors tant qu’à faire.
J’acquiesce quant à la seconde question, mon sourire s’étirant et s’attendrissant à l’énonciation de ma soeur aimée.
« Alexielle est ma soeur oui. Hey tu suis plutôt bien dis donc agent 007 dont je ne sais d’ailleurs toujours pas le nom. » tout de même, j’aime savoir à qui je parle… En cinq minutes nous pouvons faire connaissance désormais.
Nos prénoms respectifs entre ma soeur et moi sont pourtant bien différents, mais suite à notre arrivée ici j’ai aimé à allier ces derniers. Alexis et Gabrielle, Alexiel/le. Comme la prononciation est la même qu’il y ait deux l, e à la fin ou simplement l. Toute la magie de la chose est bien là dans cette petite modification l’air de rien.
Le freinage de l’appareil me fait encore partir vers l’avant et me retenir au fauteuil de mon comparse tout en le touchant probablement. Dans le noir je n’ai pas remarqué qu’il s’était volontairement éloigné. Le pauvre, s’il savait avec qui il se trouvait… Je suis un monstre de tactilité qui se retient comme il le peut avec bien des gadgets idiots et délurés.
Heureusement pour lui le contact se fait moindre et lorsque les lumières se rallument je m’écarte aussitôt en relevant les yeux vers leur source. Écoutant la voix numérique qui nous annonce… Une bien mauvaise nouvelle qui me fait grimacer.
« Quoi? Mais non! On était à 7, on avait dit 7! James ils nous mentent. »
Je me suis redressé droit comme un piquet et je m’approche de l’une des portes, plaquant mes mains dessus de chaque côté de mon visage pour essayer de voir à travers la pénombre de ces tunnels. On n’est pas encore arrivés près d’une station.
« … je crois qu’on en a encore pour un long moment. »
J’ai un petit soupire et me retourne, m’adosse pour scruter mon partenaire.
Entre temps je ne l’ai pas remarqué mais mon pouvoir a refait des siennes. Moi je m’y habitue sans trop y faire attention mais cela peut paraître surprenant lorsqu’on n’y est pas habitué. La faute à la fatigue qui fait sensiblement varier mon contrôle dessus.
« Tu penses qu’on devrait essayer de faire quelque chose?… »
Je reviens vers lui, ma poitrine est revenue et mes traits sont de nouveaux féminins. Par contre mes cheveux sont toujours aussi courts. Ma mine est un peu inquiète.
« Hey mais tu es châtain en fait, tout à l’heure j’ai cru que c’était roux, je ne sais pas pourquoi. Tu es japonais à la base ou…? »
Mes doigts se sont levés pour venir frôler les mèches claires de mon vis-à-vis. Mauvais réflexe, mais je vais sûrement apprendre que mon ami n’aime pas le contact humain d’une façon ou d’une autre. Le pauvre, finir enfermé avec moi…
#913D88 - Alexiel — #68C3A3 - Alexielle
Ode to sleep
— pv Susanoo.
« Dommage, le roux t’aurait bien été je trouve. » Oui c’est bel et bien le moment pour aborder l’idée d’une teinture. Cependant cela reste une remarque comme ça qui s’oublie bien vite lorsqu’il se relève subitement. Je le suis du regard comme si ce dernier pouvait bien avoir la solution concernant ce petit soucis technique. Après tout il a des lunettes, je sais, je sais, on ne doit pas juger à la première impression mais les lunettes ça a toujours donné un petit côté intello… Ou secrétaire porno. Mais tout dépend le métier dans lequel on est me dira Alexielle. Mais j’avoue que lorsqu’elle en porte ça fait d’avantage secrétaire que… Elle me stoppe dans mon fil de pensée et manque de m’invectiver. J’essaie de revenir à la réalité.
« Ravi de te l’entendre dire James. » je fais un clin d’oeil à l’intéressé qui a -enfin- décidé de faire quelque chose et j’attends de voir si le fait de presser le bouton fait quoi que ce soit. « Je trouve assez, même si… Je pense tout de même que ton prénom de base est d’avantage Japonais que James Bondisant. » mon sourire s’étire, j’adore jouer des mots. En français je suis très bon à cela, en japonais… Disons que j’ai un certain travail à faire avant que cela ne vienne naturellement.
« Car c’était bien plus simple pour se fondre dans la masse Japonaise adorable que vous êtes~! » élémentaire mon cher Watson. A vrai dire nous avons changé d’identité mais nous n’y tenons pas tant que cela, donner mon vrai nom ou prénom ne me pose aucunement problème.
« Je m’appelle Alexis Bellêtre, Français pure souche, tel un vin millésimé. Et toi mon mignon tu esquives toutes les questions. Je sais que je suis très intéressant, mais tout de même, je n’aime pas monopoliser la conversation… Ou à peine.»
Mon ton est léger, aucun réel reproche. Simplement une remarque indiquant que je ne suis pas dupe. J’ai passé dix années dans un hôpital psychiatrique. Oh certes, j’étais là-bas en tant que patient mais tout de même, on y apprend quelques petites choses, on devient observateur. On décèle chez les autres nos failles.
Je me rapproche de mon interlocuteur, intéressé par ce bouton qu’il tente de presser sans grand succès. Mes yeux scrutent l’appareil dans lequel nous sommes enfermés sans trouver de réelle solution. Je m’appuie contre la paroi non loin en croisant les bras -réhaussant au passage ma poitrine-. Je baisse les yeux pour regarder cette dernière en levant un sourcil. Hé bien… Parfois ce pouvoir est surprenant.
Je défais mes bras et presse ma main droite contre ces formes féminines -non je ne me pelote pas, même si ces seins sont ceux de ma soeur-, c’est simplement que je visualise mieux lorsque je fais ça pour essayer de revenir à un état plus… « adéquat » en quelques sortes.
Mais avec la robe… Le corps d’Alexielle est bien mieux. Quel dilemme! Le nez toujours en bas à observer ce décolleté plongeant je fais une légère moue puis soupire.
« Bon. Il va falloir que tu fermes les yeux. »
J’indique cela comme si de rien n’était. Mais mon ton est assez sérieux. Faire ce changement de corps est assez particulier et ma soeur n’aime pas énormément que tout le monde puisse en profiter. Elle dit que tout se monnaie dans ce monde. Et notre pouvoir reste tout de même assez particulier.
« Et si tu ne triches pas, je te dis quelle solution serait possible pour sortir de ce métro. »
J’ai levé l’index, mon sourire empli de malice étendant mes lèvres naturellement charnues dont la teinte rosâtre est davantage marquée par quelques artifices nommés maquillage. Un clin d’oeil de mes yeux redessinés par un trait d’elle liner minutieusement tracé.
Et cette voix en fond qui nous indique que plus rien ne va plus.
"Suite à un incident technique, le métro est en arrêt pour une durée de -- 20 minutes."
« Il faudrait qu’elle se décide à la fin... »
Dis-je d’un ton faussement agacé.
#913D88 - Alexiel — #68C3A3 - Alexielle
Ode to sleep
— pv Susanoo.
Quoi, il n’a jamais vu une poitrine de sa vie le petit? Ha les jeunes de nos jours et leur petit côté prude, gêné. C’est vraiment adorable chez les japonais. Ça ne tiendrait qu’à moi je serais déjà en train de tous les câliner, la langue. Juste et simplement la langue me donne envie de sautiller sur place en poussant des petits cris d’une personne complètement gaga. Je suis gaga des japonais, littéralement. Mais j’essaie de respecter les distances minimales de sécurité pour ne pas être pris pour un pervers ou pire encore… Mais c’est si compliqué! Et puis le métier de ma soeur ne m’a pas aidé à revoir les distances avec le corps.
Mon interlocuteur semble peu enclin à ce que je lui demande et je roule légèrement des yeux.
« Oh, je t’en prie, tu n’as pas peur que je te mange mon mignon? T’es adorable mais tout de même. »
J’agite ma main gauche dans le vide d’un air de « quelle idée as-tu là », je ne le ferai que si tu me le demandes et encore, ma soeur me dirait qu’il faudrait que l’on parle tarifs.
A vrai dire je voudrais sortir de cette rame de métro, je n’aime pas me sentir bloqué dans des espaces restreins à cause de quelques mauvaises périodes passées en isolation. La liberté de mouvements, ce genre de choses…
« Parce que tu tricherais en plus? Hé bien, petit James Bond est bien entreprenant dis donc »
Je ris clairement de sa remarque et de ses petits airs faussement outrés. J’imagine que ça n’est pas si simple d’être à l’aise avec tout le monde. Gabrielle me le dit parfois que tout le monde n’est pas aussi ouvert, entreprenant ou simplement dénué de méfiance comme moi. Je n’y peux rien, j’ai toujours aimé aller vers les gens et je continuerai toujours de le faire.
J’observe ce petit prince assis sur son trône et je souris, amusé clairement par son sourire malicieux, le mien s’étire d’avantage encore.
« Petit pervers qui aime observer va, je devrais te faire payer si tu observes. Ma soeur n’aime pas que l’on profite de son corps gratuitement. Si tu regardes, tu paies. »
Dis-je en me penchant, mes mains se plaquant sur le haut de mes cuisses et mes bras se resserrant sur ces attributs féminins largement mis en valeur par ce décolleté plongeant.
« Mais je te trouve trop jeune pour profiter de mes services. »
Je lui fais un clin d’oeil. Non, je ne suis pas enclin à cette solution et cette fois je vais bousculer ce garçon trop mignon dont j’ai profité de la position qu'il a pris dans le siège pour que sa tête ne puisse reculer. J’attrape sa paire de lunettes, j’ai une grande dextérité du fait de ces tours de magie que j’aime tant faire et refaire, car je ne sais jamais quoi faire de mes mains. Je les pose sur le fauteuil à côté et rapidement mon autre main se plaque sur les yeux du jeune homme.
« Ne bouge pas, je ne vais rien te faire. Mais je ne le contrôle pas encore et elle est pudique… »
Dans l’intimité ma soeur est d’une grande pudeur. Son métier n’a rien à voir avec ses traits de caractère. Le maniement de la langue peut peut-être empêcher mon nouvel ami de comprendre l’exactitude de mes mots et je puis comprendre que ce soit difficile d’anticiper d’avoir deux personnes dans un même corps en face de soit. Alors je fais au plus simple.
Mes doigts légèrement épais et longs deviennent fins, mes ongles s’allongent à peine. Mes cheveux tombent sur mes épaules en quelques ondulations blondes et surtout mon corps devient parfaitement celui d’une femme. La femme de mon coeur, celle qui depuis le début m’était destinée. Elle est ma moitié, mon tout, et mon atout. Une taille fine, une poitrine moyenne, ferme dont chaque sein tient parfaitement au creux de mes mains. Sa chute de reins est vertigineuse et je ne parle même pas de ses jambes dont je n’ai de cesse de me perdre parfois. Elle est parfaite à mes yeux.
Elle attire aussi souvent bien l’oeil du fait de ses origines, sa grande taille… quand on la voit on comprend qu’elle ait été petite-maîtresse du roi, quand je la vois plus rien autour de moi ne peut exister encore. Malheureusement, nous sommes tellement « nous », une unité physique, que ces contemplations sont devenues impossibles.
Mais je sais surtout qu’à cette instant la robe lui va bien mieux.
J’ai ôté ma main des yeux du jeune homme et j’affiche un sourire qui ne collerait pourtant pas du tout avec le visage de ma soeur. Heureusement que nous sommes jumeaux, nos visages sont identiques bien que ma mâchoire soit plus anguleuse que la sienne.
Et ma voix est devenue bien plus féminine aussi.
« Excuse-moi, je n’aime réellement pas faire ça devant le premier venu, ça reste quelque chose… d’intime. Mais j’étais sérieux pour la sortie. »
Je suis sérieux et mon sourire se veut le plus sincère et doux possible. Je parle sans filtre, je n’ai aucun filtre avec qui que ce soit. Je suis le plus naturel et simple possible, aucun double jeu malgré mon double je.
Je pointe du doigt une trappe au milieu de la rame, qui se situe sur le plafond. Il y a une poignée à côté de laquelle quelques inscriptions en japonais sont indiquées mais je suis assez mauvais en lecture de la langue… Je la maîtrise à l’oral, mais l’écrit est une vraie colle pour moi.
Je ne me rends pas encore compte de ce que j’ai pu causer chez petit James car je me suis déjà retourné pour me mettre sous la trappe du plafond, tendant la main en me mettant sur la pointe des pieds (déjà rehaussée par des talons). Mais c’est… trop haut malgré mon mètre soixante-dix-huit plus six ou sept centimètres de talons. Bref, mon habituel mètre quatre-vingt-cinq sous ma forme masculine.
« Quelle idée de mettre ça si haut alors que les japonais sont si petits! »
Une remarque, une pensée dite à haute voix dans ma langue maternelle. Quoi, c’est bien vrai, il n’y en a aucun ou presque qui m’arrive à hauteur.
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Ode to sleep
— pv Susanoo.
S’il s’est raidi dès que ma main s’est posé sur lui, en tout cas sa bouche semble toujours parfaitement fonctionner. Je connais quelques personnes ainsi qui gardent « face » à l’aide de remarques bien senties ou placées et qui espèrent donner au change ainsi. Moi je fais partie de ceux qui sont à la fois bavards et tactiles, un vrai fléau pour certains, une bénédiction pour d’autres.
« Hm?.. »
Je ris de sa remarque et agite négativement la tête pour lui indiquer qu’il se méprend peut-être sur mes intentions. Bien que, son air malicieux indique clairement qu’il ne dit probablement pas cela au sérieux. Il est plutôt adorable avec ses lunettes et sa coupe aux mèches folles, ça me donnerait envie de le taquiner un peu plus.
« Promis, quand on sera sortis je plancherai sur une version physique qui sera tout à fait à ton goût James! »
Les goûts sont dans la nature comme dirait l’autre. Après plus de 250 ans d’existence et surtout dans le milieu où j’ai évolué je sais bien que le corps est quelque chose de très réducteur. Oh bien sûr, j’aime celui de ma soeur comme aucun autre mais ça n’est pas la même chose… Avoir côtoyé les maisons closes m’a bien ouvert l’esprit et je crois que j’ai assis la chose lors de mon arrivée dans ce monde, durant mes recherches pour retrouver ma soeur ainsi que l’apprivoisement de ce corps et bien d’autres choses.
« De ce fait, tu aimes quelqu’un en particulier plus qu’un genre je suppose Harry? Quoi que. Je t’appellerai bien Ron quand même vu que tes formules ne fonctionnent pas. »
Oh t’en qu’à faire hein. Il l’a dit de lui-même, je ne fais qu’extrapoler. Il a dit, je cite, « les filles m’intéressent pas non plus », je peux bien imaginer que les hommes ça n’est pas non plus le cas. J’aime être taquin et avec ce genre de sujets et ce type de personnes.
« As-tu seulement un pouvoir si ce n’est me retourner les questions très cher? »
Je place mes mains sur les hanches, observant le petit prince à nouveau sur son trône. Je lui souris, rendant ce sourire qu’il m’offre et inclinant le visage.
« Changeons de registre, passons plutôt à Indiana Jones! Ça te dit d’aller crapahuter un peu? Sinon, bien sûr, on peut attendre que le métro s’arrête et arrive à destination un jour. Mais moi ça me rappelle surtout l’ascenseur infernal de l’agence. »
Je soupire doucement, même pas contrarié. Mais cet ascenseur reste quelque chose de bien horrible. Une fois je suis resté bloqué dedans durant une bonne heure. Heureusement qu’Alexielle était avec moi.
« Du coup, du coup oui. Il va bien falloir, comme tu l’as remarqué avec tes quatre yeux~ je n’ai clairement pas la taille qu’il faut pour ouvrir la trappe et toi non plus. »
Je lève un index à la manière d’un scientifique comme si cette information était élémentaire.
« Par contre je te préviens. Un coup d’oeil sous sa robe et je n’hésiterai pas à t’houspiller. » hm? Ce mot fait ancien? Je l’aime bien moi. Je l’ai trouvé dans un dictionnaire une fois… « Ça dit que ça n’est pas intéressé et ça termine par regarder quand même au cas où. Je le sais je fais pareil~! » A peine sérieux j’attends que mon acolyte vienne me donner un coup de main nécessaire pour prendre mon envol.
J'entame à défaire mes chaussures. S'il doit me faire la courte échelle autant que ce soit un minimum stable pour moi et peu douloureux pour lui.
#913D88 - Alexiel — #68C3A3 - Alexielle
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