Peek a Boo ! •• V.4.2
Peek aBoo !
Forum RPG paranormal • v.4.2 • Rp libre
Tout commence après la mort : découvrez un au-delà chatoyant où les rires remplacent la douleur.

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dans le Monde des Morts


Peek a Boo ! est un forum rpg dont la v4 a ouvert en février 2023. C'est un forum city paranormal où les personnages sont décédés ; après une vie pas très chouette, iels se sont vu offrir une nouvelle chance et évoluent désormais dans le Tokyo extravagant de l'au-delà.

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#11
Terminé27.12.17 19:33
l'étoile polaire ,.
la plus brillante en haut
Susanoo tourne sur lui-même.
Et les étoiles tournent, tournent.
Il étend légèrement les bras.
Il tourne, il tourne.

Particule minuscule dans cet univers —

Il écarquille un peu plus les yeux, comme pour noter le moindre détail, prendre toutes les informations qui s'offrent à lui. C'est bien mieux qu'un livre d'astronomie ou qu'un reportage sur youtube. C'est bien mieux que la réalité car ici, tout est écrit, tout est dit. Rien n'est caché alors il apprécie, il découvre, il apprend.
(il reste ainsi un long moment)
(-- peut-être une ou deux minutes)
(il ne sait pas, il ne s'en rend pas compte)

Alors qu'Etsu prend place sur l'un des sièges de la salle, Susanoo jette un regard sur le panneau à l'entrée de la coupole. Il s'en approche en quelques pas pour y lire l'inscription.

Il y a des séances où un type vient présenter le ciel, dit-il pour informer Etsu (qui doit probablement déjà être au courant -- il lâche un soupir) ah mais la séance d'aujourd'hui était ce matin.

Une séance par jour (sauf le lundi et le dimanche), ça fait pas beaucoup. Susanoo comprend pourquoi ce planétarium n'est pas vraiment bien restauré : il ne doit pas y avoir beaucoup d'affluence pour avoir si peu de séances.
Il est légèrement déçu.
Au fond, il aurait peut-être aimé.
Aimé écouter un passionné.
Lui qui n'en a jamais parlé se surprend à finalement rechercher d'autres personnes comme lui. Se confier (oui Susanoo -- le terme peut être utilisé) à Etsu lui a ouvert une porte qu'il ne soupçonnait pas. Il tâtonne encore, il découvre mais il ne peut pas s'empêcher de continuer à avancer.
Il a presque envie de partager à présent --

Un sourire se dessine sur ses lèvres fines.
Il pose son sac ainsi que son gobelet presque fini sur un siège, à côté des affaires d'Etsu et en profite pour retirer son manteau.

Pas grave, j'sais ce qu'on va faire, lâche-t-il (il commence à déplacer les sièges vers l'extrémité de la coupole pour dégager le centre de la pièce) décale ton siège aussi, ajoute-t-il en lui faisant un signe rapide de la main pour lui indiquer où le mettre (il semble légèrement autoritaire mais il a son idée en tête).

Il reste encore quelques sièges en bordure mais le centre est désormais vide. Fier de son travail, Susanoo se frappe les mains pour retirer le peu de poussières sur ses doigts et s'assoit en tailleur sur la moquette (il cale ses mains derrière lui et penche la tête en arrière pour observer le ciel).

Mets-toi au centre aussi, continue-t-il d'une voix où perçait son excitation.

Il se racle la gorge, comme lors d'un début de spectacle. Il prend un air très sérieux, il se concentre -- il va pour la première fois parler des étoiles. Mais Etsu lui a montré, depuis leur première rencontre -- que ça ne fait pas mal de dire les choses. Il ne se confie pas sur lui (il ne peut pas, il n'en est pas encore capable -- trop tôt, trop intense). Mais il va se confier sur les étoiles. Il va parler de ces astres qui l'admire.
Oui --
Il peut le faire, ça --

Mesdames et messieurs, bienvenue à la coupole, commence-t-il tout en écartant les bras comme pour présenter le lieu. Voici une représentation du ciel tel que nous pourrions le voir en ce mois de décembre si l'air n'était pas aussi pollué.

Il espère qu'ils resteront seuls cette fois-ci.
Il espère sincèrement que personne ne va décider d'interrompre ce moment.
Il y a deux poussins qui regardent le ciel étoilé.

Comme lors de la toute première fois —

darren criss. @ atf
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#12
Terminé27.12.17 23:48

Ce n'était pas habituel. Pas complètement nouveau, mais surprenant quand même. Comme une étincelle, une étoile filante dans la nuit noire. Sortie de nulle part. Etsu n'avait pas tout suivi, comprenant au fur et à mesure que les mots, les gestes et les regards de Susanoo lui parvenaient. C'était inhabituel. Palpitant. Exaltant. La jeune femme souriait en le voyant faire, admirative et amusée.

Ce n'était pas souvent que Susanoo se mettait à parler ainsi.

Elle le vit pousser les chaises, après avoir fait la moue par rapport à la présentation. Il était vrai que c'était un peu dommage de ne pouvoir y assister. L'homme qui réalisait ces shows, si on pouvait les appeler ainsi, était un garçon passionné qui avait travaillé de son vivant dans le domaine de l'astronomie. Un vieux sage en somme, qui captait toujours son auditoire sans le moindre mal. Etsu comprenait que le jeune homme soit déçu de ne pouvoir assister à une telle présentation, ses yeux ayant perdu quelques étoiles. Pourtant, il était là, à faire de la place sous la grande coupole, lui laissant une place bien au centre, pour elle toute seule. Assis par terre, le nez levé vers le ciel scintillant, le silence en fond sonore. C'est marrant, ça ressemblait vraiment à la première fois qu'ils s'étaient vu.

Au soir où Jupiter a dansé avec Saturne.

Il commença à parler. Comme l'autre de spectacle d'école. Un peu hésitant mais passablement excité. Survolé presque, enjoué. Un enfant. Des enfants. Etsu écoutait presque religieusement, assise presque en seiza, une main sur le sol et l'autre sur son jean. Elle observait Susanoo, ses yeux plein de malice, écoutait sa voix emplir l'espace, commencer sa propre présentation. Sa présentation à lui. Qu'il dévoilait à elle. Deux enfants. Ou adolescents plutôt. Qui avaient fait le mur pour se planquer dans le planétarium désaffecté derrière le lycée. Lui parlait et elle souriait. Etsu n'aurait jamais fait ça au lycée. Même si de son vivant, elle aurait rencontré un garçon comme Susanoo. Trop prise par les cours. Trop prise par les devoirs. Trop prise par l'avenir. Elle n'aurait même pas fait attention à un garçon comme Susanoo. Elle ne l'aurait même pas vu. Sûrement... sûrement... qu'elle devait chérir le jour où elle avait décidé de passer de l'autre côté. Sans quoi, elle ne serait pas là. À écouter Jupiter.

Silencieuse et attentive. La brune n'avait pas besoin de parler. Pas encore, pas maintenant. Ce n'était que le début, le tout début de ce qu'avait prévu le garçon. Et dire qu'à la base, que l'idée première avait été la suite du conte de Saturne. Et non pas la présentation de Jupiter. Peut-être aurait-il le temps de finir et qu'après, elle pourrait reprendre là où elle s'était arrêtée. Reprendre la suite de l'épisode sur les marches de la bibliothèque. À moins qu'une nouvelle pub ne les oblige à attendre la prochaine fois. Etsu en l'espérait pas. Secrètement, fortement, elle priait pour que personne ne vienne, pour que personne ne l'interrompe. Si une telle chose devait arriver, le charme serait rompu et comme Cendrillon qui s'échappe du bal avant minuit, Susanoo ne ferait plus un bruit. Non, que personne ne vienne et que les horloges ne sonnent jamais minuit.

Et qu'ils restent ici à faire le mur toute l'après-midi.


L'étoile Polaire

547 wordsft SusaCinema
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#13
Terminé28.12.17 19:32
l'étoile polaire ,.
la plus brillante en haut
Susanoo ne s'en rend pas compte, il n'a pas encore vraiment remarqué mais Etsu le suit dans tout ce qu'il propose, sans faire le moindre commentaire négatif. Il ne sait donc pas -- que c'est cette raison même -- qui explique leurs échanges sans faux pas.
Susanoo ne se concentre encore que sur lui.
Tel un enfant, il ne regarde l'extérieur que par curiosité et par intérêt mais ne songe pas plus loin.

Pas encore -- c'est trop tôt —

Ce n'est pas vraiment inattendu mais c'est étonnant -- c'est l'étoile filante qui passe de temps en temps, qui ne chamboule pas le quotidien mais qui cependant reste rare. C'est rare de voir Susanoo aussi expressif. Il ne l'est pas sur lui -- il ne peut pas. Mais il l'est sur un sujet. Il parle, il fait quelques gestes. Il s'amuse, il s'amuse à lui parler des étoiles, à balancer des généralités que tout le monde peut trouver sur internet en quelques clics mais qui rend ce moment un peu différent.
Lors de leur première rencontre --
Il n'a rien dit au final, il a juste commencé, il a ébauché --
Il a parlé du reportage sur les satellites, il a parlé du nom des étoiles.
Susanoo est un dessin, un croquis qui ne cesse de prendre forme devant Etsu.

Esquisse d'un soir.
Portrait à l'encre de Chine.

On peut observer des étoiles et même des planètes à l’œil nu, continue-t-il d'une voix calme mais où perçait l'amusement -- il s'amuse, il s'amuse vraiment comme un gamin (il regrette presque de ne pas l'avoir fait avant) Vénus, c'est facile, c'est la plus brillante dans le ciel (il pointe du doigt un point lumineux affiché à Vénus sur la coupole) mais il y a aussi Mercure, Jupiter et même Saturne.

Il se racle la gorge.

L'étoile la plus proche du système solaire, c'est (il fronce légèrement les sourcils, se rappelle du nom exact pour ne pas se planter royalement devant la jeune femme) ah oui, Proxima du Centaure mais elle reste quand même à quatre ans de chez nous, ajoute-t-il avec un léger rire.

Il se tourne vers Etsu.

A toi, lance-t-il soudainement avec un sourire malicieux.

C'est spontané.
C'est pas réfléchi.
C'est Susanoo quoi.

Susanoo ne peut pas être le seul à parler. C'est absolument impossible. Susanoo ne parle déjà pas de lui, il ne peut pas en plus être le seul. Non -- il ne l'a jamais fait, il ne le fera jamais. Il parle mais il faut que son interlocuteur le fasse aussi. C'est pas fair-play à ses yeux sinon.
Il se lèvre brusquement et fait signe à Etsu d'attendre une seconde.
Il saisit une chaise et la prend jusqu'à l'entrée pour la caler contre la porte.

Personne ne compte venir, ils étaient les derniers visiteurs.
Mais par précaution --
Comme pour se donner l'impression d'être retourné à cette nuit.
Merde, Susanoo --
Ne t'attache pas, ni repense pas --
Tu ne peux pas, tu n'as pas le droit.
Ca se finit toujours mal avec toi --


Tu gâches toujours tout, mec —

Il retourne à sa place, ne réfléchit pas à toutes ses pensés.
Supprime, supprime.
Il s'allonge juste à côté d'Etsu, cale ses mains derrière sa tête.
Il ferme les yeux.

J'técoute maintenant.

Est-ce que tu vas encore tout gâcher ? —

darren criss. @ atf
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#14
Terminé29.12.17 15:14

Plus le temps avance, et plus il se dévoile. Plus les minutes s'écoulent, et plus il en raconte. Plus les secondes défilent et plus il en montre. Sur lui-même, sans se poser de questions, sans se crisper, sans se méfier ou se forcer. Il parle, rit, sourit, en montre plus qu'il ne l'a fait jusqu'alors. Et Etsu sourit.

Il y avait quelque chose d'impressionnant dans le fait que Susanoo fasse une pseudo présentation de la sorte. Etsu pouvait sentir que ce n'était pas son genre – après tout, il ne répondait jamais vraiment à ses questions – et que faire une telle chose n'était pas habituelle pour lui. Pourtant, alors qu'il pointait les étoiles du doigt, avançait dans son discours et en racontait toujours plus sur les astres, la brune ne pouvait s'empêcher de se dire qu'il était... impressionnant.

Bien plus que le vrai Jupiter.

L'aurait-elle autant regardé s'ils s'étaient rencontrés dans d'autres circonstances ? Lui aurait-elle parlé de la même façon s'ils s'étaient croisés pour la première fois lors du jour ? Ou de son vivant ? La question taraudait la jeune femme qui écoutait avec attention, sage comme une image, ses pensées vagabondant de la présentation à ses réflexions. Jamais elle n'aurait pu se lier de cette façon avec Susanoo dans d'autres circonstances. Si on pouvait dire que le lien qui les unissait en était vraiment un. C'était tout nouveau, encore trop fragile, pour qu'on puisse lui donner un véritable nom. Un nom qui d'ailleurs n'était pas parti pour satisfaire la nécromancienne, elle le sentait d'avance. Pourtant, alors que le garçon se tournait soudain vers elle pour lui passer la parole, comme un enfant malicieux qui lance la balle à sa voisine pour jouer, avant d'aller bloquer l'entrée du planétarium, Etsu se disait que qu'importe le nom que finirait par avoir ce lien, il n'était pas parti pour se briser facilement.

Un petit rire échappa à la jeune femme alors qu'elle observait son compagnon mettre cette chaise contre la porte. On aurait vraiment dit des adolescents, à la fois joueurs et malicieux. Elle n'aurait jamais cru qu'il irait jusqu'à les enfermer ici, de sorte à ce que personne n'entre pour les déranger. Elle ne pouvait s'empêcher de rire à cette pensée, le regard moqueur de Susanoo la couvant un instant avant qu'il ne s'allonge sur le sol de la grande salle, le nez levé vers le ciel. Comme ce soir-là. L'ambre observa le visage doux du brun, rencontra le chocolat puis se figea sur les points brillants du ciel.

- Bien que Proxima du Centaure soit l'étoile la plus proche, il faudrait tout de même plus 70 000 ans pour y aller avec l'une des meilleures sondes !


Sa voix prit un ton plus abasourdi, comme si d'un coup, elle s'était mise à parler à un auditoire plus conséquent et devait montrer son étonnement. Pour ajouter à la scène, elle ouvrit les bras tout en se mettant à genou, lançant un nouveau regard à Susanoo avant de reprendre, une expression plus amusée sur le visage.

- Ce serait plus simple d'aller sur Mars que l'on peut voir... ici ! Ou même Mercure bien que je doute fort qu'un être vivant puisse survivre sur le sol de cette planète.

Un petit rire lui échappa, la situation étant bien inhabituelle. Et pourtant très plaisante. Il n'y avait pas que le jeune homme qui n'était pas habituée à s'exposer de la sorte. C'était aussi tout nouveau pour Etsu, étrange et bizarre. Pourtant, ses doigts continuaient de bouger dans le vide, pointant le faux ciel sous la coupole, montrant des astres scintillants qu'elle adorait tant. En parler à haute voix, à quelqu'un qui les aimait tout autant qu'elle, qui écoutait avec attention. Qui partageait ça avec elle. Et avec qui elle voulait bien partager cet instant. C'était inhabituel et surprenant. Même un peu excitant.

- D'ailleurs proche de Mars, on peut voir l'étoile Antares qui appartient à la constellation du Scorpion et se trouve à plus de 619 années-lumières de la Terre.

Son doigts bougea de place, pointant une nouvelle étoile, un sourire se dessinant sur les lèvres de la jeune femme. La présentation risquait de durer longtemps, bien plus longtemps que prévu et au vu de son avancée, il n'était plus possible pour personne d'y assister.

Mais que cela tienne. La porte était fermée.

Ça arrangeait bien les histoires de Saturne.


L'étoile Polaire

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#15
Terminé31.12.17 11:54
l'étoile polaire ,.
la plus brillante en haut
Etsu joue le jeu. Bien -- terriblement et incroyablement bien. Elle prend la place de Susanoo, elle affiche une expression amusée et elle continue le discours sur les étoiles. Et elle aussi -- ah, elle aussi, elle dévoile une facette insoupçonnée.
Décidément, les étoiles les révèlent tous les deux.

L'ambre croise le chocolat —

C'était quoi la probabilité ? La probabilité qu'ils se croisent ce soir là, qu'ils décident mutuellement en silence de commencer un échange où personne, absolument personne, ne sait où ça va les mener. Il sourit alors qu'il l'écoute (et non l'entend -- Susanoo écoute Etsu et c'est très important de le noter). Il se dit qu'il a jamais rencontré quelqu'un comme Etsu. Pourtant, il en a rencontré des gens.
Il a serré des mains, il a complimenté, il a flirté.
Mais être lui-même, il ne l'a jamais été -- excepté avec Amaterasu.
Alors aujourd'hui, il se demande.

Aurais-je été différent si j'avais rencontré Etsu avant ?
Est-ce que le monde, est-ce que mon entourage me serait apparu autrement si elle avait présente ?
Peut-être --
J’sais pas, p’têtre, p’têtre pas --


Susanoo ne sait pas construire une relation. Qu'elle soit amicale ou amoureuse ou même juste une relation, il sait pas. Étrange pour quelqu'un qui semble aussi social que lui. Il ne crie pas, il ne se démarque pas par sa prestance mais parce qu'il brille. On se retourne, on murmure, on chuchote -- on ne peut pas s'empêcher de commenter sa présence. Mais cependant, il ne sait pas.
Susanoo ne sait absolument pas construire une relation.
S'impliquer, partager, découvrir -- toutes ces notions évidentes pour certains lui paraissent totalement floues et sans aucun sens.

Apprendre
A connaitre
L'autre
--

Il laisse Etsu terminer sa phrase et lève la main (tout en étant toujours allongé à côté d'elle). Il apprécie qu'ils soient les seuls, il est même très fier d'avoir bloqué l'accès (il songe absolument pas au fait que ce qu'il vient faire peut déranger les autres -- il pense royalement pas aux autres -- petit impertinent).

J'ai une question, dit-il, le ciel rivé vers le point lumineux Antares (Mars n'est pas indiqué mais Susanoo soupçonne la coupole de changer au fur et à mesure de la présentation du type) est-ce qu'on pourra aller sur Mars ?

Quand il était vivant (ça lui paraît hyper vieux mais il est ici que depuis quelques mois), Susanoo a regardé une sorte de série documentaire (il a jamais vraiment su ce que c'était et c'est une question -- peut-être bien la seule -- qu'il n'a pas posée à son frère). Dans cette série, une équipe étaient envoyée sur Mars pour commencer un début de colonisation de la planète rouge.
Il a trouvé ça passionnant et fascinant.
Aller sur d'autres planètes, découvrir d'autres mondes.
Le monde lui a toujours semblé trop petit, trop étouffant.
Il veut aller plus loin.

Loin, loin, loin
De cette planète où tu n'as jamais trouvé ta place
De ce monde où tu ne t'es jamais senti bien
Loin, loin, loin


Il prend une inspiration.
Moi, je voudrais aller sur Mars --
Il veut le dire. Il détourne son regard des étoiles du plafond pour le tourner vers Etsu. Avec ses cheveux noires et ses traits délicats, elle est toujours aussi jolie. Susanoo n'a jamais dit qu'il ne trouvait pas les filles belles. Il les trouve juste pas intéressantes, terriblement ennuyantes, voyant en lui qu'une poupée, un objet -- quelque chose que l'on peut obtenir et dont on est fier -- un trophée quoi.
Mais Etsu est différente dans son attitude, dans sa façon d'interagir avec lui.
Etsu n'attend strictement rien de lui.
Elle se contente de ce qu'il lui dit (c'est-à-dire rien parce que c'est clairement pas son prénom qui fait avancer les choses -- il lui a même pas dit qu'il a un frère) -- sans reproche, sans déception.

Pourtant, il ne dit rien.
Il garde cette phrase pour lui.
Il laisse glisser son regard de nouveau vers les astres et cherche Saturne du regard. Elle est là, indiquée car visible à l’œil nu d'après la coupole.
Saturne.

Son cœur rate un battement.
Oh, merde --

En fait, c'est --
C'est pas Saturne qui l'intéresse.
Depuis le début --

C'est Etsu —

darren criss. @ atf
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#16
Terminé04.01.18 0:39

On n'entendait que la voix claire de la japonaise. Il n'y avait d'autre son sous la coupole. Pas un murmure. Pas un souffle. Pas un chuchotement. Que les paroles de la jeune femme, son discours sur les étoiles, le fredonnement enthousiaste de sa voix. Juste ça. Rien d'autre. Après tout, il n'y avait qu'elle dans la grande salle, au milieu de la pièce, assise sur le sol avec les chaises autour. La porte était bloquée et elle n'était pas certaine que quelqu'un vienne à cette heure de la journée, les visites étant tout de même rare dans ce lieu pourtant fantastique. Non, il n'y aurait qu'elle jusqu'à la fermeture du planétarium. Elle. Et Susanoo.

Il était sage comme une image, allongé sur le sol à écouter ses dires. Plus attentif encore que le plus sérieux des élèves, assis docile qu'un agneau. Susanoo écoutait ses paroles, les buvait presque, allongé par terre près d'elle, fixant le faux ciel rempli d'étoiles. Etsu le regardait parfois, tendre et amusée tout en continuant de parler. Une scène comme celle-ci n'aurait jamais pu s'opérer ailleurs qu'à cet endroit, ni avec aucun autre protagoniste.

Juste avec Saturne et Jupiter.

Et Mars.

Le chocolat alla se poser sur l'ambre, le cherchant un instant avant de le voir disparaître et retourner scruter les étoiles. Aller sur Mars, sur la planète rouge. Sur ces terres que personne n'avaient jamais foulé. Susanoo demandait s'ils pouvaient aller sur Mars. Question qu'il avait déjà posé et que cette fois-là, il prononçait à nouveau. Une question en apparence anodine mais qui, aux oreilles de la jeune femme, résonnait bien différemment. Car c'était la deuxième fois qu'elle l'entendait. Deux fois qu'il la posait. Etsu sourit d'un air étrange, un peu malicieux, un peu joyeux. Susanoo avait posé deux fois la même question. Ça ne voulait dire qu'une chose : que ça lui tenait à cœur. La brune en était certaine. Comme elle était sûre qu'un jour, il finirait par aller sur Mars.

- Je pense que c'est possible. Pas maintenant mais dans le futur. Après tout, plein de scientifiques sont dans ce monde et les recherches vont vite. Alors qui sait.

Ses perles ambrées scrutaient le ciel scintillant, cherchant Mars dans l'immensité de ce voile aux milliards de diamant. Etsu se souvenait avoir parlé d'aller sur Mars et même plus loin. D'aller jusqu'à Saturne, dépasser la couronne d'astéroïdes, aller vers d'autres étoiles ou galaxies. Elle se souvenait du ciel brillant, du clapotis de l'eau de la rivière, du vent dans ses cheveux. Elle se souvenait comme si c'était hier, comme s'ils s'étaient vus la veille. Comme si ce jour était la continuité directe de ce soir. Alors de nombreux jours s'étaient écoulés. C'était hier dans la tête d'Etsu.

Et dans ses yeux aussi.

Dans un mouvement un peu instinctif, la jeune femme s'allongea sur le sol dur de la salle, ses mèches brunes s'éparpillant en couronne autour de sa tête. Les mains posées sur son ventre, elle joignit les doigts tout en fixant les astres en souriant. Elle observa Mars un instant, avant d'aller trouver la Grande Ourse ou la ceinture d'Orion avant que sa voix ne s'élève à nouveau dans la pièce, résonnant contre les murs de la coupole.

- Avec du temps et du travail, se serait possible. Quasiment tout est possible ici, alors pourquoi pas ça.


Un nouveau sourire, à la fois enjoué et excité. Résultat de l'expression concrète de ce qui ressemble aux prémices d'un rêve palpitant. Aller sur Mars. Voyager dans l'espace. Découvrir l'espace. Un sentiment d'euphorie envahissait la poitrine de la japonaise, sa tête se tournant vers son acolyte qui était tout près. À quelques centimètres. Si elle l'avait voulu, Etsu aurait pu tendre la main pour toucher ses cheveux en bataille et vérifier s'ils étaient aussi soyeux qu'elle l'imaginait. Ou redessiner le contour de sa mâchoire bien dessiné. Elle aurait pu toucher le bout de son nez pour le taquiner puis rire en voyant sa réaction. Pourtant, au lieu de cela, elle ne fit que lui sourire, l'observant tout en se sentant un peu étrange, un peu bizarre, sans expliquer comment. Elle ne fit que regarder et sourire. Car c'était très bien comme ça aussi. Juste comme ça.

Saturne à côté de Jupiter.

- On pourra aller sur Mars. Mais va falloir être patient.

Comme Etsu avec Susanoo...


L'étoile Polaire

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#17
Terminé05.01.18 23:43
l'étoile polaire ,.
la plus brillante en haut
Et puis --
Et puis, parfois, cette bulle dans laquelle Susanoo se noit --

Cette bulle éclate —

Il a beau se croire indéchiffrable, il a beau ne jamais cesser d'être ce jeune homme mystérieux, un peu cliché -- un peu tout droit sorti d'un shojo d'été -- Susanoo ne peut se cacher éternellement. Il passe trop de temps avec Etsu (pour lui, trois rencontres, trois moments passés ensemble, ça reste une sorte de mini record) pour continuer à ne rien lui révéler -- consciemment et inconsciemment.
Alors, il laisse des bribes de révélation.
Il donne des gouttes d'information.
T'es cramé mec.
T'es cramé à ses yeux (lol).


Il sourit quand il écoute sa réponse. Il sourit parce qu'il déteste les questions sans réponse --
Et la réponse d'Etsu, calme, dite d'une voix si mélodieuse qu'il pourrait presque entendre une berceuse, cette réponse les ramène à leur première rencontre. Il se rappelle alors ce désir d'aller sur Mars, d'aller même plus loin, si loin à travers la galaxie et loin de la Terre, dans des parcelles inconnues de l'univers. Il se revoit, avoir froid à l'extérieur mais chaud à l'intérieur. Il se rappelle avoir peur et en même temps être serein, redouter tout en ne craignant plus ce destin.

Avec du temps et du travail, se serait possible. Quasiment tout est possible ici, alors pourquoi pas ça (elle glisse un sourire -- un joli sourire, qui illumine la pièce, qui brille si fort qu'il en est presque étonné) ; et puis, elle tourne la tête et ils ne sont plus qu'à quelques centimètres l'un de l'autre -- Susanoo déglutit, s'humecte légèrement les lèvres -- il ne peut plus bouger c'est hyper bizarre c'est presque --

C'est étrange, c'est comme si tout s'arrête. Plus rien ne passe -- aucun son, aucun bruit, pas un seul souffle dans cet air devenu inexistant. Une autre (cette nana au lycée) aurait tenté quelque chose. Il le sait, il a deviné, il a capté qu'à cet instant, il y aurait pu -- mais c'est Etsu.
C'est Etsu et c'est ce qui fait tout son charme.
Elle ne fait rien, elle ne tend pas la main vers lui.
Elle lui laisse son espace, elle lui laisse sa liberté.
Et c'est probablement pour ça qu'il ne bouge pas, malgré leur proximité, malgré cette possibilité -- minime mais existante -- qu'elle le touche.

Avec du temps et du travail, se serait possible. Quasiment tout est possible ici, alors pourquoi pas ça.

J'suis un mec patient, réplique-t-il en lâchant un rire (dans le genre gros mensonge pour terminer 2017, il est pas mal).

Susanoo est patient mais que pour obtenir ce qu'il veut. Sinon, en général, il est agacé de devoir attendre -- attendre équivaut pour lui à perdre son temps, à gâcher de précieuses minutes, heures ou plus à ne rien faire. Enfant capricieux, enfant roi, Susanoo a toujours eu tout ce qu'il voulait.
Susanoo est donc pas vraiment l'exemple du type patient.
Mais il ne le montre pas facilement.
C'est drôle -- et ironique. Susanoo exige la patience des autres mais ne donne jamais la sienne -- ah, Susanoo.

Patience, patience Etsu.
Toi qui n'attend rien et qui ne reçoit rien de Susanoo --
Patience, patience.


Susanoo ne relève pas mais en se rappelant -- en se remémorant cette soirée, cette nuit en tête à tête avec les étoiles et Etsu -- il sait qu'il a déjà parlé de Mars. Il n'a jamais formulé la phrase je voudrais aller sur Mars mais il a répété sa question, il a montré sa passion.
ll ne dit rien.
Parce qu'Etsu n'a rien dit non plus.
Et --
Et intérieurement, sa respiration s'accélère légèrement.

Mars est une planète vraiment cool, finit-il par dire après un silence.

Mars est cool.
Moi, je la trouve cool.
Moi, cette planète, elle me fascine --
Il ne le dit mais il sait qu'Etsu va comprendre, qu'il n'a pas besoin d'aller plus loin pour qu'elle devine.

Et bonne réponse, mademoiselle, conclut-il en tournant la tête vers elle tout en glissant un clin d’œil pour ponctuer sa phrase.

Il ne le dit pas.
Il ne le murmure pas.
Mais quand l'ambre croise le chocolat -- quand ils sont tous les deux allongés à se regarder, ce mot traverse les esprits.
Murmure par la pensée.
Chuchotement imaginé.

Merci

darren criss. @ atf
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#18
Terminé06.01.18 17:52

Encore une phrase. Une petite phrase qui, en apparence, ne donnait pas l'impression de vouloir dire grand chose. C'était une constatation, l'expression d'un fait que beaucoup pensait vraiment. Juste une remarque comme ça, murmuré dans le centre d'un salle vide. Pourtant, ça voulait dire bien plus entre les lèvres du garçon. Bien plus, car cela reflétait véritablement ce qu'il pensait. Ce n'était pourtant pas si clair, ni vraiment énoncé, ou même clairement avoué, mais c'était là, c'était vrai. C'était un morceau de ses pensées que la jeune femme récupérait soigneusement entre ses mains avant de le mettre avec les autres qu'elle avait collecté. Comme une collectionneuse qui chine méticuleusement, comme une enfant qui range les trésors qu'elle découvre dans sa petite boite cachée sous son lit. Ces petits morceaux de Jupiter, Saturne les gardait précieusement, sans s'en rendre compte. Et elle les garderait longtemps.

Un sourire. Un murmure. Un clin d’œil. Encore à cet instant, Susanoo restait ce gamin malicieux et faussement mystérieux qui avait le don de faire rire joyeusement la brune tout près de lui. Peut-être même un peu trop près pour certains. Si proche, tout proche, calés dans ce cocon qui les enveloppait toujours un peu quand ils étaient tous les deux. Qui les protégeait et les cachait du reste du monde. Leur petit coin d'univers où ils pouvaient parler sans crainte, se dévoiler sans se forcer, où ils n'avaient presque peur de rien. Presque car Etsu ne savait pas vers quoi elle allait. C'était une aventure, une épopée, une envolée bien plus trépidante qu'un vol dans l'espace. C'était apprendre, avouer, dévoiler, écouter, rire et s'amuser. C'était si différent de tout ce qu'elle avait pu vivre jusqu'à présent, différent de toutes les autres relations qu'elle avait depuis son arrivée dans le monde des morts. Et même celles du monde des vivants. C'était si étrange et différent, de se sentir si bien avec un garçon qu'elle n'avait rencontré que trois fois, qui ne disait pas toujours tout, qui ne répondait pas aux questions, qui se donnait un genre, qui la taquinait sans la moindre honte. De nouvelles questions se bousculaient dans sa tête alors que ses perles claires retournaient scruter le ciel scintillant, dénichant d'autres étoiles sur ce voile noir tout en souriant. Tant de questions. Et si peu de réponses. C'était comme parler avec Susanoo.

- Ce serait sympa de participer à un projet pareil. Tu imagines ? Construire un engin pour aller sur Mars.

Mars était plus que cool ou fascinante. C'était la première planète à laquelle Etsu s'était intéressée lors de sa découverte des astres et de l'univers. La planète rouge et rocheuse, où il y avait certainement eu de l'eau, voire des traces de vies. Si fascinante et inspirante. Etsu rêvait tellement de la voir.

Et si Saturne pouvait rencontrer Mars en compagnie de Jupiter, se serait encore mieux.

Ses cheveux retombèrent dans son dos tandis qu'elle se redressait, les lèvres étirées en un fin sourire. Etsu imaginait des séances de recherches dans des laboratoires, des salles emplies de scientifiques en blouse blanche et chemise à faire des calculs compliqués et presque irréalisables tout en s'asseyant afin de prendre son verre de chocolat chaud. L'excitation remplissait sa poitrine, accompagnant tout un tas d'autres sentiments joyeux qui se mêlaient et se nouaient en elle, la rendant bien plus euphorique que d'ordinaire. Un mélange troublant et enivrant qui la faisait sourire et presque rire alors qu'elle se disait qu'elle n'était plus très loin d'avoir le comportement d'une adolescente allant à une soirée.

Mais comme à chaque fois, la bulle choisit le mauvais moment pour éclater.

Le liquide chaud s'étala sur la moquette de la salle, se répandant jusque sur son jean. Ses prunelles ambrées s'agrandirent de stupeur alors que l'information arrivait jusqu'à son cerveau, son souffle se coupant d'un coup pendant qu'Etsu réalisait ce qui venait de se produire. Le verre avait disparu, éclaté en milliards de points verts brillants. Son pouvoir avait encore fait des siennes... au pire moment qui soit.

Dans un mouvement de panique, la jeune femme colla ses paumes l'une contre l'autre. C'était comme si le sol s'ouvrait sous ses pieds, l'engouffrant dans un trou sans fond empli de noirceur. Pas maintenant. Pas maintenant. Pas alors qu'elle était au planétarium, assise sur le sol à fixer le faux ciel. Pas alors que Susanoo était là. Pas maintenant... son cœur se mit à battre plus vite, sa respiration se faisant presque extatique alors que son corps se recroquevillait lentement sur lui-même dans un mouvement d'angoisse. Son visage fut voilé par ses longues mèches brunes, masquant son désarroi et sa terreur. Parce qu'Etsu avait peur. Horriblement peur. Peur de faire une bêtise. De faire disparaître quelque chose d'autre... de le faire disparaître... horreur.

Et d'un coup, les étoiles qui scintillaient si fort ne semblaient plus exister. Il ne restait que crainte et angoisse. Et la révélation brutale de l'importance d'une chose qu'on pensait bien plus anodine que cela.


L'étoile Polaire

824 wordsft SusaCinema
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#19
Terminé06.01.18 18:50
l'étoile polaire ,.
la plus brillante en haut
Il sait qu'Etsu a noté ce petit détail, qu'elle a saisi ce silence et il sait qu'elle ne va pas oublier car il a remarqué, il a noté lui aussi -- Etsu est aussi méticuleuse que lui sur les détails.

Ça c'est du point commun mec —

Susanoo ne s'est jamais posé la question (pourtant, il s'en pose des questions et il en pose des questions) -- Susanoo ne s'est jamais demandé s'il pouvait avoir des points communs avec quelqu'un. Jugeant les autres peu intéressants et rarement utiles, il n'a jamais regardé le monde qui l'entoure comme une complémentarité de sa personnalité mais plus comme une zone sombre, un lieu pas vraiment accueillant -- Susanoo n'a toujours vu que son frère.
Et pourtant, dans cette pièce, sous ce faux ciel --
Il se demande si Etsu et lui --
Peut-être --

Peut-être qu'il y a des points communs.
Des petits, des discrets, de ceux qu'ils ne vont pas jaillir brusquement.
Ça serait plus vraiment eux sinon.
Mais il y en a, c'est certain.
Sinon --


Il serait pas là.
Evidemment.

Ce serait sympa de participer à un projet pareil. Tu imagines ? Construire un engin pour aller sur Mars.
Il serait sûrement énorme, réplique immédiatement Susanoo en étendant ses bras (tout en prenant soin de ne pas toucher Etsu -- petit pas par petit pas -- pour donner une vague idée de la taille de l'appareil qu'il visualise dans son esprit) et je suppose que les astronautes auraient assez de provisions pour (silence d'une seconde) trois ou quatre --

Etsu se redresse et puis --
Tout se passe très vite et Susanoo -- ah, Susanoo reste sans mot, il regarde comme on regarde une série, comme si la scène se déroule devant ses yeux mais qu'il n'est que spectateur. L'actrice, c'est Etsu mais lui est transparent -- il est mort (ou plutôt vivant dans le monde des morts).
Arrêt sur image.
Le liquide est partout, sur la moquette, sur le jean, il a tout traversé comme une comète.
Etsu panique.
Il le sait. Susanoo analyse trop les autres pour ne pas remarquer la détresse. Il voit, à la façon dont elle se recroqueville au sol, il l'entend à sa respiration saccadée, il le devine à son regard ambré perturbé. Il sait qu'elle panique -- il faudrait être aveugle pour ne pas le voir.
Son visage est caché par ses long cheveux noirs, elle est à côté de lui, dans cette pièce qui brusquement n'est plus aussi rassurante, aussi chaleureuse qu'elle ne l'était une minute avant.
Comme un coup de vent.
Comme une tempête digne de celle sur Saturne.

Et il remarque.
Il note.
Il n'y a plus le verre d'Etsu.

Il déglutit, ne dit rien un instant.
OK.
Susanoo n'a jamais eu affaire à un événement paranormal dans sa vie (ni dans sa mort). Il est arrivé ici, il a pas changé physiquement, il a reçu aucun talent. Absolument rien. Susanoo n'est donc clairement pas habitué à ce genre de --
Merde.
Tant pis, il peut pas balancer un truc comme euh bon bah c'était sympa bonne soirée juste parce qu'il a jamais connu cette situation.
Merde, merde --
Fais un truc, Susanoo.
Il se redresse pour se retrouver en tailleur, fouille dans ses poches et soupire de soulagement en y trouvant un paquet de mouchoirs -- c'est toujours ça.

Il tend sa main vers Etsu.
Il lui tend un mouchoir sans pour autant la regarder.
Il est pas rouge, il est pas gêné mais --
C'est comme lors de leur première rencontre.
Il a l'impression de se dévoiler.

Tiens, dit-il le bras tendu vers elle tout en se raclant la gorge, j'espère que c'est pas ton jean préféré.

Il a pas pu s'en empêcher, il peut pas faire autrement.
Il va pas l'aider à se relever, il va pas la toucher. Susanoo va simplement (et c'est déjà énorme à ses yeux -- putain mec normalement tu t'en fous des autres, t'aurais ri il y a quelques mois, tu te serais bien moqué d'elle puis t'aurais rien fait alors pourquoi pourquoi --).
Parce que c'est Etsu.

Tu m'avais pas dit que t'étais magicienne.

T'as un talent caché, Etsu —

darren criss. @ atf
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Terminé06.01.18 18:59
l'étoile polaire — w/ etsu - Page 2 2815383975

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