Two bros crying in the hot tub
five feet apart cause they're not gay ~
@Alarick Blum670 mots
C'est officiel donc ; en l'espace de quelques minutes, tu es passé de te faire ramasser dans une poubelle à inviter un presque parfait inconnu chez toi. Ce n'est clairement pas la première fois que ces deux événements t'arrivent, mais que les deux se succèdent immédiatement, c'est une première. La moindre des choses, ce serait de demander son prénom.Lentement, mais sûrement – pas comme si ça te dérangeait vraiment de retarder ton retour –, ta pas si nouvelle connaissance et toi finissez par arriver dans l'allée des nécromanciens, puis par vous engouffrer dans la courte ruelle où se niche ton magasin. Au lieu de monter à l'appartement comme tu l'aurais fait si tu avais été seul, tu déverrouilles la porte du rez-de-chaussée où se trouve l'espace de vente, que tu fais coulisser ensuite, la laissant ouverte derrière toi pour ton invité.
— Et voilà, on y est, annonces-tu, en citant l'évidence juste pour éviter de rester trop longtemps silencieux.
Les lieux n'ont pas changé ; ça te fait bizarre, car tu as l'impression que tu n'y a pas mis les pieds depuis une éternité, à force de rester cloîtré à l'étage quand tu ne traînes pas dehors. Ça ne fait que quelques jours, quelques semaines tout au plus, que tu es de retour au Japon ; pas assez longtemps pour que tu aies pu trouver le courage de reprendre la boutique au fond de tes nombreux verres.
— Je vais te montrer la salle de pause, tu peux m'y attendre le temps que je cherche les potions qu'il te faut.
Tu traverses les rayons chargés de fioles colorées, pour passer directement derrière le comptoir et écarter une tenture qui dévoile le couloir vers l'arrière du magasin. Tu fais signe pour qu'on te suive, au cas où il y aurait eu une hésitation, puis tu pousses une nouvelle porte, qui dévoile une petite pièce qui comprend une table, deux chaises, et un meuble avec une bouilloire et quelques boîtes.
— Tu peux te faire un thé ou un café si tu veux, s'il y en a encore, je sais plus, avoues-tu en ricanant, bien que ton humeur soit terne.
Sur ces mots, tu t'absentes afin d'aller, comme prévu, te servir directement dans la réserve de potions pour lui trouver celles dont il a besoin, en prenant en compte l'avancée de son état. Ça te prend plus longtemps que ça n'aurait dû, cela dit. Puisque tu as passé un moment juste le dos appuyé contre un mur, le regard dans le vide. Mais il n'a pas besoin de le savoir ; tout ce qui importe, c'est que tu tiens tes engagements en posant devant lui deux flacons.
— Ok, alors. Ça – tu indiques celle à sa gauche –, c'est pour que ton corps arrête de jouer au Petit Poucet avec ses propres morceaux. Faut boire presque tout, et réserver un fond pour en étaler directement sur ta mâchoire, en la tenant à peu près correctement pour qu'elle se rattache. Si t'as d'autres endroits qui tiennent vraiment pas bien, tu fais pareil.
Tu le préviens aussi qu'il pourrait avoir l'impression d'avoir des insectes qui rampent sous la peau durant que quelques minutes après consommation. Un moment désagréable qui, selon toi, est peu cher payé contre un jour entier de tranquillité par la suite.
— Bon, par contre, c'est une potion pour pallier au plus urgent. Alors t'auras pas la tronche de la meilleure version de toi-même, surtout si t'as pas pris soin de toi ces derniers temps. T'auras peut-être même l'air aussi éclaté que je le suis, ris-tu de bon cœur en pointant du doigt ton visage blafard, mal rasé, creusé par tes cernes, encadré par de la paille en guise de cheveux. En revanche, pour l'odeur...
Tu montres ensuite la deuxième petite bouteille.
— Après avoir bu ça, je te garantis que le seul puant dans la pièce, définitivement, ce sera moi, plaisantes-tu à nouveau, rapport au fait que tu as quand même passé la nuit dans les poubelles, et qu'effectivement, ça pique olfactivement. Bref, t'as des questions ?
HRP :
Ce post fait suite directement à ce RP